Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Bribes et brindilles - Page 35

  • Le génie de la Renaissance

    Michelangelo di Ludovico Buonarroti

     

    Michelango_Portrait_by_Volterra.jpg

    Michel-Ange par Volterra

    "Un caractère épouvantable qui s’était affirmé à mesure qu’il croissait en âge et en génie : coléreux, jaloux, cupide, menteur, avare, méprisant, fourbe vaniteux."

    création.png

    La création 


    " On vit tout le monde accourir de partout pour la découvrir, et cela laissa les personnes ébahies et muettes "

    20638.jpg

    Le jugement dernier

    "Le public choisi qui se pressait au pide du mur se trouva en un éclair comme frappé par la foudre, émerveillé par la splendeur de cette peinture, effrayé par la noirceur de cette vision qui participait de l’orgie et du massacre. "

    Le livre : Michel-Ange face aux murs - Armand Farrachi - Gallimard

  • Le chant de la terre

    Sur les pas de Virgile

    virgile.jpg

     

    Vois encore l’amandier, quand au bois mille fleurs
    Vont vêtir et ployer ses branches odorantes

    Rom-Villa-Livia.jpg

    Fresque de la Maison de Livia Musée des Thermes Rome

     

    Ainsi le souple osier et le genêt flexible.
    Le tremble, le blanc saule et son feuillage glauque.
    Tel sort d’un germe au sol : c’est le haut châtaignier,
    feuillage cher au Dieu, géant des bois le chêne,
    ou le rouvre qu’en Grèce on croit riche d’oracles.

     

    pompei-primavera-1a4aa65.jpg

     Fresque Pompéi La déesse Flora

     

    En mai, forêt feuillue, en mai, bosquet fleuri
    Oui, mai gonfle la terre et veut le grain de vie

     

    aifelle.jpg

    Riches fleurs © Aifelle

     

    Voici l’abeille emplir les fourrés et les bois.
    Goûtant aux riches fleurs, à fleur d’onde elle boit.
    Légère. Alors joyeuse, une douceur l’habite.


    Le livre :  Bucoliques - Géorgiques - Virgile - Editions De La Différence

  • La Peste de Londres

    Le Fléau  après Florence : Londres

    peste.jpg

    Ce fut vers le début de septembre 1666 que, comme mes voisins, j'entendis dire incidemment que la peste avait reparu en Hollande, car elle y avait été très violente, particulièrement à Amsterdam et à Rotterdam, en l'année 1663. Daniel Defoe

    Ce soir, en rentrant pour souper, j’apprends que la peste vient de faire son apparition dans la Cité, et cela justement dans Fenchurch Street, chez le docteur Burnett, mon bon ami et voisin.....Au bureau pour terminer mes lettres, préoccupé de mettre mes affaires et ma fortune en ordre, au cas ou il plairait à Dieu de m’appeler à Lui. Que sa volonté soit faite!  Samuel Pepys

    medecins_pestepaulklein.jpg

     Médecins au temps de la peste

    La cour était pleine de chariots et de gens prêts à quitter la ville... Dans cette partie de la ville, la peste gagne chaque jour du terrain. Le bulletin de mortalité est déjà de deux cent soixante-sept; quatre-vingt-dix de plus que le dernier. Samuel Pepys

    Je me prépare à déménager à Woolwich, la peste ayant augmenté cette semaine au-delà de toute prévision: plus de six mille mortsSamuel Pepys

    Thetriumphofdeath.jpg

    Pierre Brueghel – Le triomphe de la mort 1562  Musée du Prado, Madrid

     

    Il faut le reconnaître, les Londoniens absents qui, bien que s'étant enfuis pour trouver la sécurité à la campagne, portaient un très grand intérêt au bien-être de ceux qu'ils avaient laissésDaniel Defoe

    Toute ma famille et tous mes amis se sont bien portés pendant la peste.   Samuel Pepys



    Les livres
    Journal - Samuel Pepys - Robert Laffont Bouquins
    Le journal de l’année de la peste - Daniel Defoe - Gallimard

  • La marche du philosophe

     

    cinque-terre-trek.jpg

    La Côte Ligure

    Et puis un beau matin, il ne reconnu plus le paysage. La lumière a réveillé les couleurs. La mer n’a plus la teinte argentée ds oliviers, elle est bleue comme dans les rêves, d’un bleu de plus en plus profond à mesure que les yeux se portent ver le large. Le chemin est sec et rend la marche plus légère. Les mimosas que l’on croyait morts à tout jamais s’ouvrent en gerbes d’or. Sanctus Januarius.

     

    Lac_Silvaplana.jpg

    Lac de Silvaplana

    Les nuages s’accrochent au sommet des montagnes et ne semblent pas vouloir libérer le ciel. Le lac de Silvaplana se teinte d’ardoise : il a perdu sa lumière. Pourtant Nietzsche continue sa marche. Tout son corps est parcouru de « frissons ténus » qu’il sait maintenant reconnaître. Il reconnaît l’inspiration ce « quelque chose qui vous ébranle au plus intime de vous-même » et vous bouleverse comme une révélation.


    Le livre : La danse de Nietzsche - Béatrice Commengé - Editions Gallimard

     

  • Faire la queue aujourd'hui

    Faire la queue

     

    Queue-chez-le-boulanger.jpg

    A Paris pendant la guerre

    Faire la queue, cela réveille en nous le souvenir des temps qui de détresse, la famine, la conscription. Quand nous faisions la queue avant la guerre, c’était une joie, pour une jouissance artistique. On se mettait en file devant l’Opéra, devant un théâtre, rongeant notre frein, mais joyeux, brûlant d’impatience, l’attente même augmentait le plaisir, enthousiastes, nous nous rassemblions en une allègre cohue, jeunes gens, amis camarades, étrangers.

     

    Queue pain Maputo.jpg

    Aujourd'hui à Maputo au Mozambique

    Nous n’y étions pas contraints, poussés par quelque nécessité.(...) Ce n’est que pendant la guerre, et après, que le monde à découvert cette humiliation, cette nouvelle forme d’attente dictée par la contrainte, la peur et la nécessité, comme on attend un interrogatoire, un jugement, et c’est pourquoi, chaque fois qu’on nous l’inflige, ne fût-ce que pour quelques minutes, s’éveillent au profond de moi-même la révolte et la colère.

    Le livre : Journaux 1912-1940 - Stefan Zweig - Editions Belfond

  • La souffrance de l'écrivain

    Les affres de la création littéraire


    ecriture-de-biographies-memoires-1116.jpg

    Les romanciers scribes incontinents, décochent inlassablement des mots contre la mort, comme des archers postés sur les créneaux d’un château fort en ruine.

    Aussi longtemps qu’ils restent dans les limbes rutilantes de l’imaginaire, dans le domaine des projets et des idées, nos livres sont absolument merveilleux, les meilleurs qu’on ait jamais écrit. C’est plus tard que les choses se gâtent, au moment où on se met à les fixer mot après mot dans la réalité, comme Nabokov épinglait ses malheureux papillons sur du liège, quand on les transforme inexorablement en choses mortes, en insectes crucifiés, même si alors on les recouvre de poudre d’or.

    nabokov_papillons_double.jpg

    comme Nabokov épinglait ses malheureux papillons

    Dans ces périodes amères, vous devez vous traîner jour après jour jusqu’à l’ordinateur, vous vous prenez par la peau du cou comme on transporte un chaton hors de la maison et, dans ces moments-là, vous sentez que vous êtes en train de gagner votre paradis car, de toute évidence, vous traversez le purgatoire.


    Elles se sont mises à deux pour me tenter, vous pouvez retrouver Rosa Montero chez Tania ou chez Colo

    Le livre :  La folle du logis - Rosa Montero - Traduit de l’espagnol par - Editions Métailié