Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : camus

  • Pour amoureux de cartes et d'estampes

    calendrier14.jpg

    Pour votre vieil oncle voyageur, pour votre amie passionnée de vieilles photos, pour votre mère romantique qui rêve de Sissi et adore Agatha Christie, un voyage vers le sud et ses parfums..........

    9782812300820FS.gifVoyages autour de la Méditérranée - Serge Barthendier et Marc Walter - Editions Chêne
    La Méditérranée berceau de l’humanité, trait d’union des civilisations, destination du Grand Tour de la jeunesse dorée européenne et américaine.
    L’auteur propose 4 Itinéraires : de Marseille à Tanger et Alger via Gibraltar ; de Toulon à Nice et Naples jusqu'à la Sicile et Malte ; de Brindisi à Venise, de la Croatie à la mer Egée jusqu'au Bosphore ; et enfin d'Istanbul à Tunis, en passant par Rhodes et Chypre, la Terre sainte et l'Égypte
    Fin du XIX ème et début du XX ème siècle, on ne voyage plus avec un but précis, le voyage est devenu agrément.
    Ce sont les croisières telles que nous les livrent Agatha Christie dans ses romans, les voyages tels que Thomas Cook le premier eu l’idée de les organiser. Pour la première fois vers 1890 les voyageurs accrochent à leur cou un petit appareil nommé Kodak.

    hier.jpg

    Hier

    On ne s’ennuie pas une minute au cours de ce long périple, pour chaque itinéraire un cicerone, un ou des écrivains amoureux des lieux, leurs écrits vous accompagnent et quels compagnons !  Camus, Goethe, Hermann Hesse, Chateaubriand, Flaubert ou Thomas Mann, Lamartine et Mark Twain
    Les photos, les écrits ont un parfum oriental : c’est la mode de l’époque.

    aujourd'hui.jpg

    Aujourd'hui

    C’est un livre qui vaut par ses illustrations, photos d’époque jaunies, photographies actuelles, cartes postales de lieux mythiques, vieilles cartes Michelin, fac-similés des publicités et brochures de l’époque.
    Il y a de quoi flâner pendant des heures, s’étonner devant les menus des grands hôtels de l’époque

    menus.jpg

    Après c'est sieste obligatoire !

    Marchez sur les pas de Durrell, de Mérimée et allez jouer quelques jetons au Casino de Monte-Carlo, vous offrir une balade en voiture  sur la corniche où vous croiserez peut-être Max de Winter.
    La Riviera, Nice qui voit passer la Reine Victoria et Sissi, le Maroc de Paul Bowles, Musset à Naples ou Goethe à Taormine, l’escalade des Pyramides comme dans Mort sur le Nil.

    Un beau livre de ceux que l’on a souvent envie d’ouvrir et qui fera le bonheur d’un amoureux de cartes et d’estampes.
    Pour celui là il faut casser un peu votre tirelire.

    boule .jpg

     

  • L'homme qui fuyait le Nobel - Patrick Tudoret

    Luocine a su me convaincre en quelques lignes que ce livre trouverait un écho chez moi et ce fut le cas.

    Qui a déjà lu une biographie de Camus sait quel angoisse peut générer l’obtention du Nobel, Patrick Tudoret nous fait entrer dans l’intimité de Tristan Talberg, écrivain plus que reconnu, qui a cessé d’écrire depuis quelques années et qui à l’annonce du prix décide de jouer les filles de l’air.

    Oui mais comment échapper à la presse, aux médias, accessoirement à son éditeur qui entend bien profiter de cette manne inattendue.

    modiano.jpg

    Comment échapper aux médias ?

    Partir ? oui bien sûr mais où et comment quand votre domicile est déjà assiégé par journalistes et photographes ! Et voilà Tristan Talberg en cavale, il part donc sans se retourner.

    Pas facile de disparaitre, il faut trouver un ami sûr, changer de look, ne plus se servir des portables et autres cartes bancaires car la police fait front commun avec les journalistes, la disparition d’un homme célèbre c’est pain béni pour le landerneau médiatique.

    crédential.jpg

    Sa fuite va le conduire sur des chemins de traverse, des chemins mille fois empruntés autrefois par des hommes et des femmes qui eux ont fait le choix de ce chemin, ont souvent minutieusement préparé leur longue marche. Car notre nobelisé va suivre sans vraiment l’avoir désiré, sans l’avoir préparé le chemin de tous les retours vers soi : Compostelle.

    chemins.jpg

    Le chemin en Aubrac 

    Un rien d’équipement, quelques livres quand même ( ah quel plaisir de trouver le Voyage du Condottiere dans le sac à dos) de la compagnie parfois bonne, parfois moins, l’écrivain s’éloigne des feux de la rampe et se rapproche du coeur de sa vie. 

    Il écrit le soir à l’étape, écrit à sa femme, danseuse magnifique et morte très tôt d’une épouvantable maladie qui l’a cloué au sol, les souvenirs affluent. Elle lui avait dit son envie de suivre ce chemin, Tristan Talberg exauce ce voeu par delà les années.

    Il avance accompagné par les poètes, par Pascal dont il est grand lecteur, par les mystiques lui l’agnostique.

    J’ai pris un plaisir certain à la compagnie de Tristan Talberg, j’ai aimé son cheminement, sa femme à travers lui, ses doutes, ses colères, ses errances. Aucune tristesse dans ce livre, simplement de la gravité mais mâtinée de burlesque et d’ironie bienveillante.

    Patrick Tudoret dit être un « Jacquet » contrarié puisqu’il n’a pas fait la totalité du chemin mais qu’importe vous suivrez ce Jacquet là avec grand plaisir, sans sauter une étape. Au gré des pages je sais que vous noterez quelques références littéraires qui vous conduiront elles aussi sur des chemins splendides.

    patrick tudoret.jpg

    Le livre : l’homme qui fuyait le Nobel - Patrick Tudoret - Editions Grasset

     

  • La Provence sur mon étagère

    A chaque rentrée je me dis qu’il faut que je fasse évoluer ce blog pour que ni vous ni moi ne soyons pris d’ennui. 
    Alors, je publie de temps à autre des bribes de livres, livres que j’ai lu et qui le plus souvent sont dans ma bibliothèque. Je me suis dit que c’était trop peu.

    Après certains billets je ferai un petit récapitulatif de ce que contient ma bibliothèque sur un sujet, sur un auteur, sur une collection. Une façon de mieux se connaitre en somme. 

    lavande.jpg

    Voilà c’est parti pour le premier billet avec la Provence. 

    C’est une longue histoire d’amour pour moi qui a commencé très tôt, vers sept ans lorsque j’ai lu des extraits des Souvenirs entomologiques de JH Fabre
    Ces Souvenirs sont toujours dans ma bibliothèque ainsi que sa biographie. 

    IMG-0053.jpg

    Comme quoi les lectures d’enfance ne sont jamais totalement oubliées et qui mieux que Fabre illustrerais la Provence ? Lui et sa maison de l’Harmas ?
    Si vous n’avez jamais visité cette maison ajoutez là à votre itinéraire prochain en Provence. 

    harmas.jpg

    Dans son livre Le dit du Mistral Olivier Mak-Bouchard passe par Lourmarin, petite ville superbe et dont le cimetière attire les touristes avec ses deux disparus célèbres et qui sont tous les deux bien sûr à l’honneur dans ma bibliothèque.

    Albert Camus n’était provençal que par son choix de Lourmarin mais c’est un homme du soleil 

    AVT_Henri-Bosco_6212.jpg

    Le vrai provençal c’est Henri Bosco dont j’aime tant les romans, sur ce blog je n’ai chronique que deux de ses romans car la plupart je les ai lu il y a des lustres mais j’ai ajouté un livre avec de très belles photos que j’aime particulièrement « Sur les pas de Bosco » 

    J’aime l’imaginaire développé dans ses romans, ses portraits superbes et ses images d’une Provence riche et souvent mystérieuse

    AVT_Jean-Paul-Clebert_6420.jpeg

    Un inconnu peut être pour vous c’est Monsieur Clébert et son Vivre en Provence qui est dans ma bibli, tous ses livres sont pratiquement indisponibles papier mais vous pouvez les obtenir en numérique et là vous voguerez vers la Durance vers Mistral le poète , vers la Provence antique ou le Ventoux. 

     

    Et bien sûr il y a Giono, c’est le premier nom qui vient quand on parle de la Provence, ce blog est assez riche de ses écrits même si je n’ai pas terminé de faire des billets de ses Chroniques 

    Papier ou en Audio vous avez le choix sur mes étagères et vous pouvez même faire quelques balades avec lui.

    chateau.jpg

    C’est un côté très ensoleillé de ma bibliothèque qui me rappelle toujours mes heures de lectures sous le château de Boulbon, dans les parfums de la Montagnette. 

    J’espère que cette nouvelle rubrique vous plaira et dans ce cas nous nous retrouverons de temps à autre pour élargir nos lectures et nos échanges.

    Pour les curieux voilà le site d'Henri Bosco avec pas mal de choses intéressantes 

     

  • Sanctuaire - William Faulkner

    Le roman d’une descente aux enfers.

    faulkner

    Le jugement dernier Hans Memling 

    Un roman puissant, sulfureux, qui demande une lecture très très attentive ou, peut-être comme je l’ai fait, deux lectures à quelques semaines d’intervalle.

    Je vous propose d'élucider ce qui dans ce roman, l’emporte : la pitié et la compassion pour Temple Drake l'héroïne, la colère et l’effroi envers Popeye ?  

    Ou par dessus tout comme pour moi : l’admiration pour la construction tordue et maléfique du récit.

    faulkner

    Popeye est un gangster froid, cruel, un gringalet dangereux sa silhouette a « la méchante minceur de l’étain embouti », rien de normal en lui, c’est la malveillance faite homme.
    Popeye va commettre l’irréparable, Temple Drake va en faire les frais.

    Temple elle c’est une jeune fille de bonne famille « Mon père est juge » répète t-elle à satiété, mais c'est une jeune fille qui aime s’encanailler. 

    Horace Benbow l’avocat va lui aussi croiser la route de Temple,  lui c’est la lâcheté personnifiée et son portrait dit à peu près tout ce que Faulkner pense de la justice.

     

    faulkner

    Temple Drake va passer très vite de « il va m’arriver quelque chose ? » à « il m’arrive quelque chose » Ruby Lamar, l’ancienne prostituée tente de protéger Temple, de l’avertir mais elle est sans illusion sur ce qui va arriver. Temple Drake a mis le doigt dans la spirale du mal.

    Faulkner nous fait la liste de toutes les turpitudes : le viol, le meurtre et l’arrestation d’un innocent.

    faulkner

    W Faulkner © Frassonetto  Le temps 

    Faulkner ne décrit jamais les scènes les plus violentes mais il les suggère et c'est bien pire. Il laisse le lecteur les imaginer, on touche le mal du doigt, c’est un puit sans fond. 

    Tout homme a ses propres ténèbres, l’auteur les décline une à une.

    On est hanté par la chaleur du Mississippi, par la puissance maléfique de Popeye, le récit est pétri d’allusions bibliques et chacun sait que les récits bibliques ne sont pas des parcours de douceur et de bonté.

    faulkner

    L’auteur fait suivre de fausses pistes à son lecteur, il faut attendre la fin du roman pour connaitre l’histoire dans son entier. Il arrache les masques, il nous fait toucher du doigt la violence du désir, les abîmes du mal.

    faulkner

    Un roman où la place du traducteur est très importante (clic)

     

    Camus disait que ce roman était un chef-d’oeuvre. 

    Malraux  que « Sanctuaire, c'est l'intrusion de la tragédie grecque dans le roman policier.» 

    André Gide lui a « pensé devenir fou d'horreur et de détresse en lisant Sanctuaire.»

    Parfois, parfois, l’on voudrait n’avoir jamais commencé ce roman. Pourtant je vous invite à lui faire une place dans votre bibliothèque car comme le dit un de ses commentateurs « l’œuvre vaut mieux que sa sulfureuse et tapageuse réputation »

    Lisez l'avis de Nathalie dont le billet recoupe bien celui ci

    faulkner

    Le livre : Sanctuaire - Oeuvres I - William Faulkner - traduit par Maurice-Edgar Coindreau - Editions Gallimard Pléiade ou Folio

  • En Provence sur les pas de Bosco - JF Jung et Sophie Pacifico le Guyader

    Henri Bosco le méconnu

     

    J’ai déjà dans ma bibliothèque des balades sur les pas de Giono ou une visite privée de sa maison, j’aime ces parcours personnalisés sur les traces d’un écrivain.

    Henri Bosco est un peu trop ignoré à mon goût aussi quelle belle idée que ce livre fait de textes et de photos.

    Disons tout de suite que les photos sont superbes et ont fait l’objet d’une expo à l’Isle sur la Sorgue. 

     

    bureau chateau de Lourmarin.jpg

    Il fut chargé de l’inventaire de la bibliothèque du Château de Lourmarin

     

    Mais le livre permet surtout de nous rappeler l’oeuvre et le parcours d’Henri Bosco.

    Comme Giono, inutile de parler de lui comme d’un écrivain régionaliste car son oeuvre est bien au-delà des romans de terroir. 

    C’est un monde onirique, parfois fantastique et toujours d’une inventivité et d’une créativité extraordinaire.

    Sa petit nièce Sophie Pacifico Le Guyader ouvre le livre avec un texte à sa mémoire qui permet d’entrer dans l’oeuvre de celui qui « rêvait de devenir un grand poète »

     

    Le lubéron en hiver-8.jpg

    Le Bastidon d'Henri Bosco 

     

    Elle détaille la singularité de cette oeuvre, sa magie.

    « Qui a lu Le Mas Théotime n’oubliera plus l’image de la croix, du coeur et de la rose; qui a lu Hyacinthe gardera toujours en mémoire le mythe de l’âme emprisonnée au coeur d’un arbre. »

     

    arbres.jpg

    clic pour agrandir

     

    Une oeuvre qui permet de renouer avec la nature

    « Tiens me dit-il, montrant un arbuste qui semblait monter la garde, « c’est un laurier d’Apollon » Puis il coupa une branche du feuillage et, en me la tendant, il proposa de faire une halte » 

     

    bastidon d'henri Bosco-1.jpg

     

    Elle dit cette écriture si particulière et si envoûtante

    « Il possédait l’art de conter les tempêtes de l’âme. Ses mots étaient polis comme les galets du Rhône, ses périodes amples comme des bourrasques de mistral. »

    Bosco pour balade.png

     

    Henri Bosco s’est éteint en 1976 

    « Il repose au cimetière de Lourmarin non loin d’Albert Camus en ce Lubéron où il connait, selon la parole de René Char, « l’éternité à Lourmarin ».

     

    lourmarin7.jpg

    Lourmarin

     

    Dans la seconde partie les photos de Jean-François Jung sont accompagnées par des extraits issus des romans. Enfin une partie photos souvenirs clôt le livre 

     

    Ce qui pour ma part me réjouit c’est que j’ai encore à lire plusieurs de ses romans et donc que j’ai devant moi du plaisir assuré.

    Un joli cadeau à vous faire ou à faire à un amateur d’Henri Bosco

     

    9782841358793FS.gif

     

    Le livre - En Provence sur les pas d’Henri Bosco - Sophie Pacifico Le Guyader et Jean-François Jung - Editions Equinoxe

     

  • Regardez la neige qui tombe - Roger Grenier

    « Un jour lointain, quelqu’un me dit : Tu devrais lire Tchékhov. Il me semble que c’est une littérature pour toi. »

    tchekhov

    Portrait par Valentin Serov 

    Roger Grenier a obéi au conseil de l’ami et à lu Tchékhov. 
    Grenier aime bien écrire sur les autres, amis intimes ou personnes admirées. On peut citer entre autres Camus ou Fitzgerald. 

    Comme il a un vrai talent de biographe, à petites touches légères, comme un peintre, il nous fait le portrait de l’écrivain à travers de petits textes colorés.

    tchekhov

    Maison natale à Taganrog 

    Pas de réelle chronologie mais plutôt des fils rouges que Roger Grenier suit patiemment, le théâtre, l’enfance douloureuse, le père violent à Taganrog, le mariage, la vie en famille, le cabinet du médecin et pour terminer l’ombre de la tuberculose.

    tchekhov

    Avec un de ses frères 

    Le Tchékhov médecin ET écrivain « La médecine est ma femme légitime et la littérature ma maîtresse. Quand l'une m'ennuie, je couche chez l'autre. »

    On aperçoit au fil des pages un Tchékhov qui ne croit pas au bonheur et qui toujours prend comme à Sakhaline, la défense des humbles, des meurtris, se dévouant sans cesse pour sa famille, ses frères, les pauvres.

    tchekhov

    Datcha des Tchekhov à Melihovo

     Un homme qui ne croit pas que la vie ait un sens.
    « Tenez, regardez la neige qui tombe, quel sens ça a-t-il ? »  ainsi s'interroge un personnage dans Les Trois Soeurs. 

    tchekhov

    Roger Grenier nous dit : « Des imbéciles, des paresseux, des inutiles abondent dans son oeuvre 
    Ou encore : «  Il passe de la misanthropie à la pitié, de la froideur à la révolte contre la souffrance ».

    tchekhov

    Tolstoï et Tchekhov à Yalta

    Pour lui Tchékhov « oscille sans cesse entre deux extrêmes : le goût du néant et la tentation de se perdre aux confins de la sainteté en se vouant aux autres. »

    Mais l’écrivain ne peut s’empêcher de rêver « Il faut montrer la vie non telle qu'elle est, ni telle qu'elle doit être, mais telle qu'elle doit nous apparaît en rêve. »  Dit-il dans La Mouette.

    tchekhov

    La Mouette au théâtre des Célestins à Lyon 

    Son théâtre est souvent vu comme dramatique alors que Tchékhov lui y voyait une farce et Roger Grenier le compare à Woody Allen quant à la dérision et l’humour noir.

    J’ai aimé ce petit livre bourré de citations extraites des oeuvres de Tchékhov, de son journal et de sa correspondance. 
    Il est la version un peu mélancolique de la biographie de l’écrivain et nous restitue bien l’univers russe de l’homme. 

    Pour les amateurs de littérature russe 

    tchekhov

     

    Le livre : Regardez la neige qui tombe - Impressions de Tchékhov - Roger Grenier - Editions Folio Gallimard