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Rechercher : il pleuvait des oiseaux

  • Bribes d'hiver

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    Je m’en retourne à mes jardins d’hiver.

    « L’hiver est une maison de verre. On ne voit plus briller dans les arbres ce vieil or, cet oranger et ces bruns chauds, ce jaune vif et ce rouge d’automne qui accrochaient encore aux branches un peu du soleil et des désirs de l’été, quelque chose comme la lumière tardive de l’amour »

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    « À présent, le grand tilleul est d’un noir nu : un tronc et quelques branches, de pauvres raisons d’être. Mais il y a encore, jusqu’au cœur de l’hiver, dans les nids déserts des oiseaux, les brindilles de leur chant et la mémoire de leurs envols. Désormais, il faut s’obstiner à chercher dans les mots un peu de chaleur, puisque c’est par là que passent les choses humaines, les joies et nos affaires de cœur »

    Le livre : Le Jardin sous la neige – Jean-Michel Maulpoix- Éditions Mercure de France

  • Le Refuge - Terry Tempest Williams

     Emotions et sentiments 

     

    Douleur et beauté de la vie car « Tout ce que nous avons, c’est l’instant présent »

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      Bruant des neiges

    Les oiseaux ont « le pouvoir de dénouer les fils de mon chagrin. »

     

    J'ai choisi ce livre d’abord pour les oiseaux. L’auteur est une femme passionnée d’ornithologie qui passe ses journées à observer, cataloguer, photographier, surveiller les oiseaux d’une réserve d’un des lacs les plus extraordinaire de la planète : le Grand Lac salé

     

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                                                              Le Grand Lac salé 
     

    « Marcher le long de la ligne d’algues du Grand Lac salé après une tempête n’a rien à voir avec une promenade au bord de la mer. Il n’y a pas de coquillages, pas de varech qui craque sous les pas, ni de crabes. Ce qui reste c’est une histoire délavée de plumes, d’os, d’oiseaux encroûtés de sel. »

     

    Elle scrute jour après jour le niveau du lac car le bel équilibre de la réserve menace d’être à jamais détruit par la montée des eaux. Les oiseaux risquent de fuir ou de disparaître faute de trouver de quoi se nourrir et de se reproduire.Si leur habitat est détruit, ils vont être les victimes de cette montée des eaux.

    nous sommes dans l’Utah en 1983.

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                                                            Une avocette 

     

    Terry Tempest Williams tient une sorte de journal ornithologique et météorologique. Elle nous fait admirer toutes les espèces qui peuplent la réserve, pluviers, avocette, courlis, bruants des neiges, phalarope de Wilson, fuligule à tête rouge.

    Au fil des chapitres qui porte chacun le nom d’une espèce, et dans le même temps elle annonce la hauteur des eaux, leur montée inéluctable.

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                      Refuge de Bear River © By Steve Shames

     

    Son travail et les oiseaux l’aide à  apaiser son inquiétude « C’est peut-être l’étendue du ciel en haut et l’étendue d’eau en bas qui apaisent mon âme. » car la vie professionnelle ne nous définit pas entièrement et Terry Tempest Williams qui lutte pour la survie d’un écosystème, se bat aussi aux côtés de sa mère atteinte pour la seconde fois d’un cancer. 

    La mère de Terry est le neuvième membre de la famille à être atteint, les essais nucléaires du Nevada qui ont été poursuivis jusqu’en 1992 font des dégâts longtemps après leur arrêt. 

    Diane est atteinte d’un cancer des ovaires, elle se bat depuis 15 ans contre une maladie apportée par le vent qui souffle au dessus des déserts. 

    La famille appartient à la communauté mormonne, attachée aux valeurs et traditions familiales sans être corsetée par elles. 

    Les rapports mère fille sont chaleureux même si l’une défend la gente ailée alors que l’autre la déteste ! La mère de Terry fut traumatisée par Tippi Hedren et le méchant Alfred. 

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      Un lieu en danger 

     

    Ce double combat est douloureux, difficile, la scientifique comme la fille, se sentent pleines de rage. Militante énergique et en colère car dit-elle en cent ans « La Californie a perdu 95 % de ses marécages. L’Utah vient d’en perdre 80 % en deux ans. »  

    Elle suit la progression de la maladie chez sa mère, sans pour autant renoncer aux petits plaisirs du quotidien, ceux qui aident au combat pour la vie et donne à ce récit une lumineuse beauté. 

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    Un bon et beau récit, plein de douleur, d’amour, de compassion mais aussi d’impuissance devant la colère de la nature, devant la maladie. Un livre plein de larmes qui peuvent être un soulagement à une condition dit la grand-mère de Terry « Seulement quand on sait que ces larmes ont une fin » 

    Un livre à double entrée, un auteur qui est un guide que l’on a envie de suivre sur les chemins de Bear River. N’oubliez pas vos jumelles 

     

    L'avis de Wallace Stegner  

    Ce qui est extraordinaire dans Refuge, c’est que Terry Tempest Williams est trop pleine de vitalité elle-même, trop fascinée par toutes les manifestations de la vie pour écrire un livre sombre. Il n’est pas une page dans Refuge qui ne bruisse de battements d’ailes

     

    Le livre : Refuge - Terry Tempest Williams - Editions Gallmeister -2012

     

    L'auteurTerry Tempest Williams est née en 1955 dans le Nevada et a grandi dans l’Utah. Naturaliste et activiste engagée dans la défense des

    TerryTempest_418w.jpgdroits des femmes, son combat pour la préservation de l’environnement l’amène à témoigner devant le Congrès à plusieurs reprises. Elle y dénonce les effets des essais nucléaires réalisés dans le désert du Nevada et qui sont alors minorés par le gouvernement. Auteur de nombreux récits, essais et poèmes, elle est aujourd’hui une voix incontournable de l’Ouest américain.(source l'éditeur)

     

     

  • Tour d'horizon - Kathleen Jamie

    Depuis la lecture de ses premiers écrits j'ai mis une veille sur l’auteur et toc voilà un recueil de textes brefs dans la même veine que son premier livre.

    Kathleen Jamie nous entraine à sa suite d’île en île, dans des lieux où je n’avais même jamais rêvé d’aller mais j’ai suivi cette écossaise bon teint, cette poétesse des choses de la nature avec un grand plaisir.

    Jumelles en main Kathleen tient là son rôle d’observatrice : depuis les aurores boréales, les ruines de villages à l’abandon, d’éclipse de lune jusqu’à une colonie de Fous de Bassan.

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    « D’un vert lumineux de la couleur du plumage d’une sarcelle, l’aurore boréale scintille presque immédiatement au dessus de nos têtes. Elle se développe dans la nuit étoilée comme l’haleine projetée contre un miroir (…)D’abord c’est un voile émeraude puis cela prend la forme d’un cocktail à la menthe. »

    Elle sait regarder y compris ce qui ne devrait pas être dans le paysage, comme cet aileron qu’elle ne cherchait pas mais qui est bien là.
    Sa pensée vagabonde au gré de la lumière du jour, de l’infiniment petit à l’infiniment dangereux.

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    Cette  auteure est une éveilleuse qui sait nous faire admirer le monde dans toute sa diversité, ses mystères. Elle sait le faire avec légèreté, allègrement, sans fioritures aucunes.
    « Continuez à regarder, même quand il n’y a pas grand-chose à voir. Ainsi votre œil apprend ce qui est normal, et quand quelque chose d’anormal apparaîtra, votre œil le repérera. » 

    J’aime les îles et en particulier celles du nord de l’Europe, alors là c’est un festival  Saint Kilda, Rona, North Mains, je vous laisse chercher où tout ça prend forme au milieu des eaux agitées de l’Atlantique ou dans les eaux fraîche de l’Arctique

    jamie

    « Les falaises biscornues de Saint Kilda sont à nouveau apparues à l’horizon »

    J’ai aimé ces textes simples, dépouillés même et à hauteur de …femme. Elle ne se paie pas de mots mais elle parvient à faire vibrer ses textes.

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    « Il se dégage des montagnes, de la glace et du ciel, un silence minéral qui exerce une puissante pression sur nos corps. C’est un silence ­venu de très loin, effrayant, qui fait ressembler le bruit sous mon crâne au cri d’une oie criarde. J’aimerais réduire mon esprit au silence, mais je pense que cela prendrait des années »

    jamie

    Musée de Bergen

    Il y a un rien de magie dans ses écrits, elle est habitée par les légendes celtiques, alors suivez là faites vous ornithologue, ou archéologue et parcourez avec elle le Groenland, les Féroé, les Hébrides ou un musée un rien poussiéreux, tout est bon pour célébrer la terre, le « paysage de mer grise et de ciel blanc rincé de pluie et hanté d’oiseaux » ou bien les pluviers, les fulmars et autres oiseaux des mers. 

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    Le livre : Tour d’horizon - Kathleen Jamie - Traduit par Ghislain Bareau - Editions La Baconnière

     

  • Volia Volnaïa - Victor Remizov

    A la rentrée je me suis régalée avec le roman d’Andreï Makine, c’était malgré de dures péripéties, un roman chaleureux avec un arrière fond d’espérance. Avec Remizov vous pouvez ranger toute espérance au placard. 

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    Cabanes dans l'immensité Russe

    La nature sauvage des fins fonds de la Russie est la toile de fond de ce récit, la taïga, la forêt habitée par les ours, elle est habitée cette nature par des hommes et des femmes qui lui sont pour certains viscéralement attachés. Bon on est pas dans la nature genre petits oiseaux et petites fleurs, non là c’est la pêche au saumon pour les oeufs, c’est  la chasse à la zibeline seul moyen de gagner décemment sa vie, ajouter par là-dessus des litres et des litres de vodka et vous aurez l’ambiance.

     

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    « Dans la taïga court la libre zibeline. On la chasse, pour sa fourrure, pour l’argent qu’on en retire. On lui tend des pièges. Et tandis qu'il en suit la trace à travers la sauvage taïga, le fusil à l'épaule, l’homme ne cesse de crier sa puissance et sa liberté »

    Pour gagner péniblement sa vie tout le monde se livre au marché noir, le trafic organisé avec la complaisance des autorités. Qui rêve d’une datcha au bord de la mer noire, qui espère remplir son congélateur d’oeufs précieux. Et il y a de quoi trafiquer car le terrain est vaste, chacun a sa cabane de chasse où il oublie les contraintes, les règles et se gave de solitude. 

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    L'ïle de Rybatchi

    Oui mais voilà un jour un accident, trois fois rien, va mettre le feu aux poudres à cette presqu’île de Rybatchi. La police locale va se mettre à jouer sérieusement, les petits dicateurs locaux se prennent au jeu et d’un seul coup s’organise une chasse à l’homme.

    Stepane Kobiakov, chasseur redouté ridiculise la milice locale qui va alors se déchainer, on fait appel à un corps d’élite et les choses se gâtent. En arrière fond sonore si vous tendez l’oreille vous entendrez le chant des partisans : Volia Volnaïa.

    Un roman où le dépaysement est garanti, où vous vous direz « ben elle est vraiment pourrie la Russie de Poutine », lâcheté et courage mais aussi corruption et brigandage sont au programme.
    J’ai aimé les personnages : Oncle Sacha, Stepane mais surtout Balabane capable de fredonner le Requiem de Mozart lui dont la « voix s’épanouissait, l’immensité de la vie se déployait devant ses auditeurs » 

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    « Sa force et sa magie ne tiennent pas à la présence d'arbres gigantesques ni à la profondeur de son silence sépulcral, mais au fait que seuls les oiseaux migrateurs en connaissent les limites. » Anton Tchekhov 

     

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    Le livre : Volia Volnaïa - Victor Remizov - Traduit par Luba Jurgenson - Editions Belfond

     

  • Parce que l'oiseau - Fabienne Raphoz

    Connaissez-vous la collection Biophilia chez José Corti ? On peut y trouver des merveilles et je viens d’y faire une bonne pioche. 
    Entrons immédiatement dans le vif du sujet

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    « Au moment précis où je commence ce livre, le 30 juin, 9h38, un Troglodyte mignon est à peu près le seul de sa classe à percer le silence. Son chant, qui alterne les modes majeur et mineur, est rythmé par les gouttes d’une pluie continue dont le timbre varie selon leur densité et le support qui les accueille, feuilles de frêne ou de tilleul, gravier, friche, vitre »

     Voilà vous êtes immédiatement dans le monde de Fabienne Raphoz. Originaire de Haute Savoie elle a installé ses pénates dans le Quercy où silencieuse comme toute bonne observatrice elle épie la gente ailée.
    Amoureuse des oiseaux et des mots, son livre nous emporte dans le sillages des oies sauvages et des poètes.

             

    Elle fait chaque jour une cueillette de plumes, de couleurs, de chants et de cris, la cueillette faite il s’agit de savoir ce qu’on a vu et entendu, de nommer ce monde en se plongeant dans les guides et autres encyclopédies. Pour Fabienne Raphoz c'est une jubilation totale.

    Je l’ai suivi jumelles en main ou presque à la recherche du Rougequeue à front blanc

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    ouh ça lui donne un air sévère

    Ne pensez pas que notre ornithophile reste accrochée à son Quercy, non au fil du temps on pérégrine à la recherche de l’ibis le roi des tombeaux égyptiens derrière Jean-François Champolion, ou le Jabiru du Sénégal une sorte de cigogne.

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    déjà en ce temps là

    Chez elle, sur son domaine, c’est le pouillot véloce qui l’intéresse, celui là je l’avais déjà croisé chez Jacques Brosse. Mais elle examine et écoute aussi de près la fauvette, la grive musicienne ou la sittelle torchepot.

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    Guetter l’Hypolaïs polyglotte lui procure un plaisir indicible, moi c’est ce nom qui m’enchante, j’imagine un oiseau maitrisant plusieurs langues, et l’auteur est absolument ravie nous dit-elle 
    « d’ajouter un son inconnu à ma petite encyclopédie sonore personnelle. » 

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    Et en VO s'il vous plait

    Il faut une oreille exercée pour reconnaitre les chants, les cris, les trilles qui annoncent les amours ou le sauve qui peut.

    Si on demande à Fabienne Raphoz de se définir ? Elle propose les mots d’un poète 

    «  ouvrir la fenêtre et dire, voyez, un monde existe » 

    Je ne peux que vous encourager à lire ces « carnets d’été d’une ornithophile » et partez à la rencontre d’une exploratrice d’un genre ailé, et peut être observerez vous une espèce inconnue, le Saint Graal pour tout ornitophile qui se respecte.

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    Ce livre va prendre place juste à coté des insectes d’Ernest Jungër, des scarabées de Jean Henri Fabre, des libellules d’Alain Cugno et des oiseaux de Jacques Delamain 

     

    Le livre : Parce que l’oiseau - Fabienne Raphoz - Editions José Corti

  • la Prairie Vie privée d'un champ anglais - John Lewis Stempel

    J’ai lu avec bonheur Une année dans la vie d’une forêt, alors La Vie d’une prairie était faite pour moi. 
    Nos voisins britanniques ont l’art et la manière de parler de la nature, de s’y promener, de l’explorer en tous sens. 

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    Nous voilà en route pour passer une année dans la vie d'un champ dans le Herefordshire ( vite une carte !)

    Notre hôte est un homme aux dons multiples, agriculteur, naturaliste mais aussi historien ET vous le constaterez écrivain.

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    Sa connaissance de la nature n’est donc pas usurpée, il arpente sa prairie tous les jours, qu’il pleuve ou qu’il vente et dieu sait que dans le Herefordshire il pleut et il vente souvent.

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    Sa balade est une jolie marche dans la nature, vous irez de surprise en éblouissement, vous visiterez le monde des insectes, ah le papillon bleu adonis, des myriades de plantes, de fleurs, vous pourrez vous faire de belles listes sauvages. 
    Vous croiserez des spectacles horrifiques comme quand le sabot de la vache écrase un nid de bébés souris !!

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    Il se fait observateur zélé : tout est bon pour lui, insectes, fleurs ou oiseaux, vers de terre ou araignée.
    Même si les prairies de nos voisins ont perdu en diversité comme les nôtres, il reste encore de quoi observer de saison en saison à travers un paysage toujours renouvelé. 

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    Centaurée

    Une petite liste pour le plaisir :  primevère, centaurée, vesce des prés, scabieuse, ou fritillaires des marais.  

    Mais vous croiserez aussi les campagnols et les blaireaux organisateurs de funérailles, si si , les renards et comme nobody ’s perfect vous pourrez aussi l’accompagner à la chasse, là je fais l’impasse si vous le permettez.

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    Cet homme est parfait (à part la chasse !) il vous abreuve aussi de petits morceaux de poésie, peut disserter sur la prairie médiévale, sur les traditions agricoles, et les noms de fleurs ou d’oiseaux 

    Il nous amène progressivement à ce qu’il considère comme le point d’orgue de l’année : la fenaison.

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    La fenaison   Peter Brueghel Musée de Prague

    Il invite les écrivains « coupeurs de foin » on retrouve là Tolstoï bien entendu, mais aussi les poètes comme Robert Frost ou John Clare l’anglais un peu fou.

    Comme le dit l’auteur « Rien de tel que de travailler la terre pour cultiver et récolter des lignes de prose ».

    Un vrai bol d’air et de nature et moi qui hélas ne peut plus gambader à loisir j’ai trouvé là le livre parfait, élégant, plein d’humour, riche en détails, très vivant, invitant à musarder dans les prés.

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    Le livre : La Prairie  Vie privée d’un champ anglais - John Lewis-Stempel- Traduit par Patrick Reumaux -  Editions Clincksieck