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Parce que l'oiseau - Fabienne Raphoz

Connaissez-vous la collection Biophilia chez José Corti ? On peut y trouver des merveilles et je viens d’y faire une bonne pioche. 
Entrons immédiatement dans le vif du sujet

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« Au moment précis où je commence ce livre, le 30 juin, 9h38, un Troglodyte mignon est à peu près le seul de sa classe à percer le silence. Son chant, qui alterne les modes majeur et mineur, est rythmé par les gouttes d’une pluie continue dont le timbre varie selon leur densité et le support qui les accueille, feuilles de frêne ou de tilleul, gravier, friche, vitre »

 Voilà vous êtes immédiatement dans le monde de Fabienne Raphoz. Originaire de Haute Savoie elle a installé ses pénates dans le Quercy où silencieuse comme toute bonne observatrice elle épie la gente ailée.
Amoureuse des oiseaux et des mots, son livre nous emporte dans le sillages des oies sauvages et des poètes.

         

Elle fait chaque jour une cueillette de plumes, de couleurs, de chants et de cris, la cueillette faite il s’agit de savoir ce qu’on a vu et entendu, de nommer ce monde en se plongeant dans les guides et autres encyclopédies. Pour Fabienne Raphoz c'est une jubilation totale.

Je l’ai suivi jumelles en main ou presque à la recherche du Rougequeue à front blanc

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ouh ça lui donne un air sévère

Ne pensez pas que notre ornithophile reste accrochée à son Quercy, non au fil du temps on pérégrine à la recherche de l’ibis le roi des tombeaux égyptiens derrière Jean-François Champolion, ou le Jabiru du Sénégal une sorte de cigogne.

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déjà en ce temps là

Chez elle, sur son domaine, c’est le pouillot véloce qui l’intéresse, celui là je l’avais déjà croisé chez Jacques Brosse. Mais elle examine et écoute aussi de près la fauvette, la grive musicienne ou la sittelle torchepot.

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Guetter l’Hypolaïs polyglotte lui procure un plaisir indicible, moi c’est ce nom qui m’enchante, j’imagine un oiseau maitrisant plusieurs langues, et l’auteur est absolument ravie nous dit-elle 
« d’ajouter un son inconnu à ma petite encyclopédie sonore personnelle. » 

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Et en VO s'il vous plait

Il faut une oreille exercée pour reconnaitre les chants, les cris, les trilles qui annoncent les amours ou le sauve qui peut.

Si on demande à Fabienne Raphoz de se définir ? Elle propose les mots d’un poète 

«  ouvrir la fenêtre et dire, voyez, un monde existe » 

Je ne peux que vous encourager à lire ces « carnets d’été d’une ornithophile » et partez à la rencontre d’une exploratrice d’un genre ailé, et peut être observerez vous une espèce inconnue, le Saint Graal pour tout ornitophile qui se respecte.

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Ce livre va prendre place juste à coté des insectes d’Ernest Jungër, des scarabées de Jean Henri Fabre, des libellules d’Alain Cugno et des oiseaux de Jacques Delamain 

 

Le livre : Parce que l’oiseau - Fabienne Raphoz - Editions José Corti

Commentaires

  • oui oui toi je te sais une adepte

  • Bonjour Dominique, merci pour ce chant du rossignol. A Paris, on n'entend pas assez les oiseaux. J'aime les entendre au lever du jour quand Paris n'est pas encore levé. Je me dis que quand on entend les oiseaux, c'est qu'il y a la vie qui bruisse. En revanche, j'entends beaucoup les corneilles ou corbeaux qui sont présents de plus en plus à Paris. En revanche, les moineaux sont aux abonnés absents. Pour le livre, je ne connais connais pas la collection mais José Corti est gage de qualité. Bon lundi.

  • Corti oui c'est toujours la qualité
    que tu n'entendes que peu d'oiseaux c'est normal 40% des espèces d'oiseaux ont disparus de nos villes et campagnes ces 50 dernières années, ce n'est pas moi qui le dit c'est le WWF

  • Merci Dominique, votre deuxième concert est aussi réussi
    que le premier !

    Grâce à Fabienne Raphoz que je découvre au réveil,
    le monde des chants d'oiseaux s'ouvre pour cette journée...
    et les suivantes : un enchantement, au sens premier du terme !

  • c'est un livre à lire au printemps quand les chants retentissent

  • Merveilleux, je vais me l'offrir. Je suis en admiration devant ces passionnés, ils font avancer l'histoire du monde que j'aime entendre et me raconter. Ma sonnerie de téléphone est le chant du rossignol philomène, et en ce doux printemps, quand je suis dehors, je ne sais si c'est la nature qui m'appelle ou un ami... Merci Dominique, ce monde des oiseaux est un pur enchantement. Bises. brigitte

  • une jolie idée de sonnerie

  • Comme Brigitte, je me suis dit en lisant ce billet que celui-là, j'allais me l'offrir - "Parce que l'oiseau"...

  • il en vaut la peine si on est amateur de nature comme toi

  • Il y a une différence, je suppose entre le rouge gorge et le rougequeue ? Si oui, mes certitudes vacillent, celui que je vois en Lozère, quel est-il ?
    Tu as raison de signaler la disparition inquiétante de nombreuses espèces. Et qu'il est difficile et surtout long de faire machine arrière pour en éradiquer les causes.

  • on ne peut plus que préserver ce qui reste hélas

  • c'est sympa ce petit chant de rossignol , pas sûre que je lise ce livre , j'ai trop de retard

  • si elle est comme la mienne je compatis

  • Hier, dans un bois, j'ai entendu des chants d'oiseaux différents, en regrettant de ne pas savoir les distinguer. J'ai pourtant grandi à la campagne, mais on ne me l'a pas appris. C'est son métier à la dame ?

  • plutot sa passion mais manifestement en dehors de l'édition qui est son métier je suppose qu'elle a une formation en la matière ne serait ce que comme amateur éclairé

  • Merci de me proposer cette jubilation matinale ! Le chant du rossignol.... Hélas, quand j'entends les oiseaux dans la forêt, je ne sais pas les reconnaître tous. Un jour, j'apprendrai à le faire.
    Bonne journée.

  • une chose que je me promet depuis longtemps mais hélas je n'ai aucune oreille

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