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Rechercher : il pleuvait des oiseaux

  • Forêt à perte de vue

    Et si nous restions encore un peu dans la forêt ? Mais une forêt plus lointaine, plus sauvage, voilà ce qu’en disait Tchékhov

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    « Sa force et sa magie ne tiennent pas à la présence d'arbres gigantesques ni à la profondeur de son silence sépulcral, mais au fait que seuls les oiseaux migrateurs en connaissent les limites. » 

     En route pour la Taïga où ce n’est pas encore le printemps c'est ici dès demain

  • Indémodable

    Après mon petit billet d’humeur il me semble logique de me tourner vers des lectures bien loin de la rentrée et des prix littéraires.

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    Je veux vous parler d’un vieil ami qui m’accompagne depuis plus de 25 ans et que je crois indémodable. Les arbres furent sa passion 

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    ainsi que les oiseaux vous pourrez faire sa connaissance dès demain

     

     

  • Les oies des neiges - William Fiennes

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     « Notre instinct est de revenir au bercail. Les oiseaux migrateurs ne voyagent pas pour le plaisir. Ils se déplacent entre les lieux d’hivernage et d’estivage, parce que l’axe de notre planète n’est pas perpendiculaire au plan de son orbite autour du soleil. »

     

    Comment nait une passion chez un homme ? Parfois totalement accidentellement.

    William Fiennes (pour les curieux oui oui c’est le cousin des Fiennes acteurs) fait de nombreux séjours à l’hôpital il lit beaucoup. Il tombe sur un livre d’enfant, lu il y a bien des années : l’ Oie des neiges.

    Ce livre va activer en lui une envie forte, « J’ai imaginé une quête, un vol : un voyage avec les oies des neiges jusqu’à l’océan Arctique »

    Pour un convalescent voilà bien un programme un peu intrépide mais son envie est très forte.

    Au printemps et à l’automne des milliers d’oies entament leur long voyage entre Golf du Mexique et la Baie d’Hudson. Ce sera donc notre chemin.

     

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     « J’ai vu apparaître les oies des neiges comme une promesse tenue »

     

     

    Nous allons tel Nils Holgerson suivre les oies des neiges et entrer dans un monde où les oiseaux sont les rois.

    William Fiennes va utiliser des moyens de transport variés du bus Greyhound en passant par le train et la voiture. Il tente de ne jamais lâcher les oies des yeux et pour cela passe parfois plusieurs jours en un lieu comme au bord du Sand Lake.

    Au fil des kilomètres il croise des passionnés d’ornithologie, des serveuses de bar, Eléonor et sa chambre d’hôte, Michael du Fish and Wildlife service qui « savait exactement dans quel ordre tout ce monde ailé reviendrait au printemps », et son carnet de voyage s’enrichit des ses rencontres, d’anecdotes, de réflexions, de données scientifiques.

     

    Quand le voyage s’étire un peu trop il est atteint de nostalgie et c’est l’occasion pour lui de faire des parallèles avec la migration des oiseaux et leur envie de voyage et de retour en alternance. Les migrations des oiseaux ont toujours fasciné les hommes. 

    Les paysages sont magnifiques, l’hiver s’efface petit à petit pour laisser place à un printemps tardif au fur et à mesure de la montée vers le nord.

     

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     « Des milliers d’oiseaux de phases bleue et blanche étaient massés sur la glace au milieu du lac, formant un gigantesque dessin en amande qui s’effilait à ses extrémités nord et sud. Leurs têtes étaient levées bien haut, leurs cous tendus, perpendiculaires à la glace. De près le bruit n’était plus qu’un vacarme sauvage et  universel, les appels se propageaient sur la glace comme des billes roulant sur une plaque métallique. »

     

    Livre de passion et de savoir. William Fiennes le solitaire nous restitue de façon vivante un monde magnifique et il nous fait participer à son errance, à celle de ces oiseaux majestueux qui sillonnent le ciel par milliers.

    Ce livre va aller rejoindre Rick Bass et Dan O’Brien dans ma bibliothèque

     

    Tous savoir ? c'est ici

     

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    Le livre : Les oies des neiges - William Fiennes - Editions Hoëbeke 2014

  • Bribes de musique céleste

    Un pasteur américain, en 1860, a noté les sons que les gouttes de la pluie faisaient retentir sur l’herbe et les petits sentiers de graviers du jardin de la cure.

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    Il transcrit des mois durant, des saisons durant, des années durant, tous les chants des oiseaux qui viennent y nicher, se percher dans les branches, se dissimuler sous les feuilles des arbres.

     

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    Il s’appelait Simeon Pease Cheney.
    Le révérend Cheney vivait exactement au temps où le pasteur Brontë finissait ses jours, alors que ses trois filles et son fils étaient morts.

     

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    Une odeur de champignon délicieuse s’élève quand on marche dehors et qu’on rentre en direction de la maison en soulevant un peu de terre à chaque pas.
    C’est un parfum de mousse, de feuilles détrempées, de fougères rousses, de limace, de bière.
    Accroché au muret du jardin, au moindre rayon fragile de soleil, le lierre sent le miel.
    Seuls les oiseaux nocturnes, la nuit, expriment, sans beaucoup les varier, leurs pépiages si bas, si beaux, si pauvres, si étranglés, si brefs.
    Fragments sonores qui sont comme écourtés, arrêtés sur place devant l’hiver qui vient.

     

    Le livre : Dans ce jardin qu’on aimait - Pascal Quignard - Editions Grasset

  • Bribes d'une île

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    « Paradis bien rude, certes, et stérile d’apparence, mais paradis pour celui qui sait regarder, jardin d’Eden au printemps lorsque dans toutes les fissures de la roche tranchante le miracle de la vie fait pousser des fleurs délicates et étranges. »

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    Falaises d'Aran : Dun Aengus

    « Paradis des oiseaux qui nichent dans les falaises l’abri des prédateurs depuis que le dernier renard de l’île a disparu comme par magie. »

     

    « Paradis de silence où l’on n’entend que le vient, l’océan et les cris des oiseaux, où l’on s’écoute surpris du rythme apaisé du coeur et de l’esprit. »

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    « Paradis de pierre, dur et si tendre à la fois qu’il tombe dans les plis des eaux »

    Le livre : Grain d’aran - Dominique Beugras - Editions La Bibliothèque

  • Supervielle

     

    Quand nul ne la regarde
    la mer n’est plus la mer,
    Elle est ce que nous sommes
    Lorsque nul ne nous voit ....

    Jules Supervielle

     

    goyavier.jpg" Lui qui avait à sa disposition au moins deux continents, de l’Uruguay à la France, au moins un océan tout entier, l’Atlantique, des oiseaux fabuleux et l’arbre à goyaves, et les étendues superbes de la pampa, on le vit peu à peu jeter par-dessus bord l’exotisme, la couleur locale, la fantaisie volontaire, et se contenter de la moindre chose : être un homme vulnérable qui sent son coeur battre."
    " Dans le ton de Supervielle il y a cet instinct de l’inusité ou de l’imprévu qui donne à ses poèmes une grâce incomparable"

     

    Retrouvez Supervielle et l'Uruguay
    Le Livre
    : La Conversation des poètes - Claude Roy - Editions Gallimard