Quand nul ne la regarde
la mer n’est plus la mer,
Elle est ce que nous sommes
Lorsque nul ne nous voit ....
Jules Supervielle
" Lui qui avait à sa disposition au moins deux continents, de l’Uruguay à la France, au moins un océan tout entier, l’Atlantique, des oiseaux fabuleux et l’arbre à goyaves, et les étendues superbes de la pampa, on le vit peu à peu jeter par-dessus bord l’exotisme, la couleur locale, la fantaisie volontaire, et se contenter de la moindre chose : être un homme vulnérable qui sent son coeur battre."
" Dans le ton de Supervielle il y a cet instinct de l’inusité ou de l’imprévu qui donne à ses poèmes une grâce incomparable"
Retrouvez Supervielle et l'Uruguay
Le Livre : La Conversation des poètes - Claude Roy - Editions Gallimard
Commentaires
Très beaux vers...
Les poèmes de Supervielle ,j'en connais quelques-uns mais pas très bien sa vie, à moins que ce livre soit plutôt un essai sur sa poésie?
@ Mango : le livre de Claude Roy n'est pas un livre sur Supervielle mais un magnifique bouquin sur la poésie en générale et les liens que l'on tisse avec les poètes
Bel extrait... Merci Dominique!
L'inattendu, l'imprévu, c'est ce que j'aime chez Supervielle.
"Les liens qu'on tisse avec les poètes" dis-tu, fort intéressant, merci.
@ Colo : c'est ce qui m'a plu dans ce livre de Claude Roy, j'en aime d'ailleurs beaucoup le titre car souvent en lisant et surtout de la poésie j'ai la sensation d'un dialogue par delà espace et temps
De Supervielle, j'aime aussi la prose, ton billet me donne envie de relire "L'enfant de la haute mer" - et de la poésie, plus souvent.
@ Tania : je n'ai jamais lu "l'enfant de la haute mer" je ne connais que la poésie et son petit texte sur l'Uruguay un oubli à combler
Oh là là, si Tania se met à nous suggérer des titres dans les commentaires où va-t'on ma pauv'dame. Déjà qu'il est difficile de résister à chacun de tes billets !
@ Aifelle : quand la tentation vient il est toujours bon de se rappeler Oscar Wilde on se sent tout de suite en bonne compagnie
La poésie nous parle de nous-mêmes, "Elle est ce que nous sommes
Lorsque nul ne nous voit ....". Bon dimanche, Dominique !
Supervielle : un de mes poètes préférés! J'espère que je ne radote pas et que ça ne fait pas vingt fois que je te le dis?
@ Claudialucia : je ris en te lisant car j'ai moi aussi souvent l'impression de radoter ! non tu ne m'avais jamais dit que tu aime Supervielle !
Lis l'enfant de la haute mer.. c'est un très beau conte, poétique, très triste, plein d'émotion.
@ Claudialucia : j'ai l'impression que j'ai raté quelque chose avec ce livre et du coup je l'ai noté après le commentaire de Tania
Merci à toi
"La conversation des poètes"...
Rien que le titre, en effet, ça donne envie de le lire...
Le titre, la petite photo, et l'extrait choisi...
J'aime beaucoup ces "Bribes et Brindilles" :)
@ Macile : c'est un titre et un livre superbe je te le recommande
merci à toi pour ce commentaire sympa, j'ai effectivement beaucoup de plaisir à composer ces bribes et brindilles et c'est l'occasion pour moi de rouvrir des ivres un peu oubliés parfois
Je note le titre de ce livre.
L'amoureux de la mer que je suis est amoureux du vers que tu as choisi pour ton billet.
A bientôt