Stendhal mon ami
Jean Dutourd, est un auteur que je n’avais jamais lu, un homme qui appréciait la provocation. Aussi ai-je été stupéfaite à la lecture de ce livre.
Tout d’abord il faut que je rende justice et dire que j’ai lu ce livre grâce à un article lu quelque part dans la blogosphère mais impossible de remercier l’auteur car je n’ai pas pu en retrouver l’origine. Agaçant.
Musée Stendhal à Grenoble
J’aime Stendhal, pas tout Stendhal mais presque tout. J’ai lu ce livre comme un guide ami, comme un guide de lecture et de relecture.
Il faut vous dire que Jean Dutourd ne livre pas comme ça ses impressions et son goût pour Stendhal, non il a un intercesseur : Prosper Mérimée.
L’ami d’Henri Beyle, le fidèle.
Dans un petit opuscule HB Mérimée parle de son ami, de ses passions, de ses goûts, de ses travers aussi, de sa vie.
© François Boudinot Statues de Paris
Jean Dutourd ouvre chaque petit chapitre par un extrait de Mérimée et nous le commente, sérieusement, parfois avec agacement car il ne juge pas Mérimé parfait, mais le plus souvent avec jubilation.
Certes dit-il « Il y a des répétitions et des négligences » mais ce petit livre « fait un grand honneur à deux hommes que j’aime ».
Avec nos deux Cicerones on entre dans les salons de l’époque, dans les loges d’opéra, on suit Henri Beyle en Russie sur les champs de bataille, et puis bien sûr on rencontre Stendhal amoureux.
La Campagne de Russie
On entrevoit des épisodes de la grande Histoire et parfois aussi de la petite, c’est l’occasion pour Dutourd de faire des parallèles avec sa propre vie.
Sensible à la grandeur d’âme de Stendhal et comme lui détestant les sots il nous livre un jeu de miroirs très attrayant dans lequel j’ai beaucoup aimé me perdre.
Rien d’une biographie ce livre est plutôt une friandise qui donne envie de retourner à Stendhal et Mérimée, et comme les bonbons, une fois qu’on a mis la main dans le paquet, on ne s’arrête plus.
Courrez faire les bouquinistes pour trouver ce livre ou HB de Mérimée.
Le Livre : Jean Dutourd - L’âme sensible - Editions Gallimard 1959