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Bribes et brindilles - Page 43

  • Monsieur de La Tour

     

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    " Bien qu’il sût que les images trompent et que les mots mentent, il se doutait que le feu qui brûle dans le coeur des hommes est plus ardent qu’un brasier allumé durant l’hiver. Que l’âme des hommes qui se cherchent tout  au long de la vie, et jusque dans la mort, est bien plus forte que la nuit la plus obscur.(..)
    La neige redoublait. Monsieur de La Tour se mettait alors à peindre"

     

    Le livre : Christian Birgin - La mort de Pouchkine - Editions Arléa
    Le tableau : George de La Tour - Madeleine en pénitence Metropolitan Museum of Art New York.

     
  • Bribes et Brindilles Gérard Macé

    " L’eau et le coeur, l’arbre et le feu, la porte et le toit....Agrippée au ciel où elle imprime un sens, l’écriture chinoise est une liane enroulée autour du vide, une tresse autour de la pensée."

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    L’ homme toujours debout,

     

     

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    la femme toujours assise

     

     

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    Livre : Leçon de chinois - Gérard Macé - Editions Fata Morgana

  • Un café à Venise

     

    " Mon café de la nuit, c’est à la Fenice. La placette contient deux églises, le théâtre, un grand restaurant et le bar du théâtre. De quoi tout jouer, sur place, depuis Gozzi jusqu’à du Courteline.(...) La place est éclairée par les projecteurs qui noircissent le ruban du ciel et font éclater le poli de la pierre, sortir de l’ombre les colonnes ; entre Dieu et les Muses c’est à qui soutiendra le plus de gloire : tout y est créé par l’homme, pour l’homme, tout si équilibré, si bien assis sur l’eau invisible, tous les plans s’entendent si bien à construire l’harmonie qu’on se sent aussi heureux que si on avait bu."

     

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    La Fenice - Venise

     

    Le Livre : Paul Morand - Venises - Editions Gallimard

  • La mésange

    Il neige, ce matin. Une mésange surgit devant la mangeoire, attrape une graine de tournesol et repart à tire-d’aile. Un écureuil roux, tapi sur une branche, jacasse à tue-tête, tout son corps vibre de détresse. L’écureuil cachera des poignées de pommes de pin et de graines de tournesol pour avoir de quoi se nourrir tout l’hiver. La mésange, elle, dissimulera ses graines une à une - derrière une parcelle d’écorce sur un pin blanc, au creux d’une branche, ou dans une brèche laissée par un rameau après sa chute. Un millier de graines, cachées à un millier d’endroits sur son territoire hivernal.

     

    La photo : Une photo d'Odile chez Au Fil
    Le livre : kathleen Dean Moore - Petit traité de philosophie naturelle - Gallmeister

  • La tour d' Hölderlin

    " Hölderlin vivra dans une pièce ronde, au premier étage d’une tour, éclairée par trois fenêtres pendant plus de douze mille jours. Une pièce sans angles, sans arêtes, sans brisures. Mais il s’est arrêté de compter. Plus d’âge ni de dates. Il ne connait plus que l’ombre ou la lumière, l’aurore ou le crépuscule. Et les saison, qui reviennent toujours. Seul au coeur de la beauté du monde, il attend."

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    La Tour d'Hölderlin au bord du Neckar à Tubingen

    " Quand je serai un enfant aux cheveux gris, je voudrais que le printemps, l’aurore et le crépuscule me rajeunissent chaque jour un peu plus, jusqu’à ce que je sente venir la fin et que j’aille m’asseoir dehors pour m’en aller vers la jeunesse éternelle "
    Lettre d’Hölderlin à sa soeur

    Le livre : Et il ne pleut jamais naturellement - Béatrice Commengé - Gallimard

  • Aux amoureux de l'Italie

     

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    " D’innombrables petits chemins entre deux murs de pierres, hauts d’un mètre environ, se croisent, montent et descendent, vont et viennent, étroits, pierreux, en ravins et en escaliers, et séparent d’innombrables champs ou plutôt des jardins d’oliviers et de figuiers qu’enguirlandent des pampres rouges.
    A travers les feuillages brûlés des vignes grimpées dans les arbres, on aperçoit à perte de vue des villages blancs."

     

    Le Livre : Guy de Maupassant - La Vie errante - Editions La Table Ronde
    La photo : linernaute