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Bribes et brindilles - Page 44

  • Bribes et Brindilles John Keats

    Bright Star John keats

     

    Pillow’d upon my fair love’s ripening breast,
    To feel for ever its soft fall and swell,
    Awake for ever in a sweet unrest,   
    Still, still to hear her tender-taken breath,
    And so live ever — or else swoon to death.

     

     

    jeandleriris.jpgLa joue appuyée sur le sein mûrissant de mon bel amour,
    Sentir à jamais se soulever et retomber sa douce houle,
    Eveillé à jamais en un émoi exquis
    Encore et encore entendre son tendre souffle
    Et vivre ainsi toujours  — ou sombrer dans la mort.

     

     

    Un dossier sur John Keats dans Esprit nomade
    Le livre : John Keats - Les Terres perdues biographie - Christian La Cassagnère - Editions Aden
    Photo Pêle-Mêle

  • Coquelicots

     

     

    champ-de-coquelicots.jpg

     

    Le pavot est la plus belle des fleurs. Au moindre
    Vent il oscille, délicatement froissé :
    D’une grâce, sans nul effort, insurpassée,
    Il se hausse, corolle et coupelle, pétales
    Qu’un chiffonnier a sortis de son précieux
    Tiroir.

     

    Le Livre : Robert Marteau - Rites et offrandes - Champ Vallon

    Merci à Colo qui m'a envoyé le lien vers la chanson de Mouloudji et comme je suis partageuse la voici


     

     

  • Bribes et Brindilles

    Après un peu plus d'un an de fonctionnement de ce blog, j'ai eu envie de lui apporter un peu de diversité

    Vous pourrez retrouver ici régulièrement des Bribes et brindilles de poésie empruntés à des auteurs très connus ou non, des citations et des extraits d'oeuvre que j'ai engrangés au fil des lectures et des années.

    J'en profiterai pour les illustrer avec des photos ou dessins issus de blogs amis où j'aime aller me promener et prendre l'air

     

    Je vous invite à "pousser la porte étroite qui chancelle "

     
    portjardin.jpg
     
     
     

    Brindille de Poésie L'autre vie - Friedrich Hölderlin

     

    SheffieldPark (4).jpg

     

     

    Jusqu'au beau ruisseau toutefois,
    Je cherche un gai chemin
    Qui, nonchalant sur la rive,
    Creux, sauvage, serpente.
    Il passe sous le petit pont,

    qui mène au joli bois,
    Où les vents battent le sentier
    Et la vue comble de joie.

     
  • Le Vésuve - Martial

    Le Vésuve

    Vésuve qu’ombrageaient jadis les pampres verts
    Dont les pressoirs croulaient de grappes purpurines
    Où de Nysa bacchus délaissait les collines`
    Où dansaient autrefois les satyres pervers
    Mieux qu’à Sparte, Vénus aimait chez toi descendre,
    Hercule de son nom faisait gloire à ces lieux
    La flamme a tout détruit, tout recouvert de cendres
    Avoir eut ce pourvoir est le remord des dieux

     

    Le poète Marcus Valerius Martialis  est plus connu pour ses vers licencieux mais j’aime cette évocation de la colère du Vésuve et l'idée du remord des dieux.

     

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    Hic est pampineis uiridis modo Vesbius umbris,
    presserat hic madidos nobilis uua lacus:
    haec iuga quam Nysae colles plus Bacchus amauit;
    hoc nuper Satyri monte dedere choros;

    haec Veneris sedes, Lacedaemone gratior illi;
    his locus Herculeo nomine clarus erat.
    Cuncta iacent flammis et tristi mersa fauilla:
    nec superi uellent hoc licuisse sibi.

     


    "La flamme a tout détruit, tout recouvert de cendres " dit Martial, pour témoin Pline qui fait le premier récit d'une catastrophe naturelle :  les lettres 16 et 20 du livre VI de Pline le jeune

    "Pendant ce temps, des flammes très larges et de gros incendies luisaient en plusieurs endroits du mont Vésuve; leur éclat et leur clarté étaient avivés par les ténèbres de la nuit. Lui répétait pour calmer leur effroi que c'étaient des feux abandonnés dans la frayeur par des paysans et que c'étaient des fermes désertées qui brûlaient dans la solitude." Lettre 16

     

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    " Ça brillait un peu à nouveau, mais pas comme le jour, comme l'annonce d'un feu qui approche. Et du moins le feu ne s'avança pas particulièrement loin; de nouveau ce furent les ténèbres, de nouveau ce furent les cendres, abondantes et lourdes. Nous levant sans cesse, nous nous secouions pour les faire tomber; sans quoi nous serions recouverts et même écrasés sous leur poids.
    Enfin, ce nuage, pour ainsi dire affaibli en fumée ou en brouillard, disparut; ce fut bientôt le jour véritable; même le soleil se mit à briller, jaune pourtant, comme il est d'habitude lors d'une éclipse. Tout à nos yeux en désarroi se présentait transformé et recouvert d'une profonde couche de cendres, comme de la neige."  Lettre 20

     

    vesuve.jpg

    Et pour les amoureux des langues anciennes la version originale :


    " Interim e Vesuvio monte pluribus locis latissimae flammae altaque incendia relucebant, quorum fulgor et claritas tenebris noctis excitabatur. Ille agrestium trepidatione ignes relictos desertasque uillas per solitudinem ardere in remedium formidinis dictitabat." Lettre 16
    " Paulum reluxit, quod non dies nobis, sed aduentantis ignis indicium uidebatur. Et ignis quidem longius substitit; tenebrae rursus cinis rursus, multus et grauis. Hunc identidem adsurgentes excutiebamus; operti alioqui atque etiam oblisi pondere essemus.
    Andem illa caligo tenuata quasi in fumum nebulamue discessit; mox dies uerus; sol etiam effulsit, luridus tamen qualis esse cum deficit solet. Occursabant trepidantibus adhuc oculis mutata omnia altoque cinere tamquam niue obducta."  Lettre 20

     
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    Aujourd'hui
     
     
    Epigrammes - Martial - Gallimard poésie
    Lettres - Pline le jeune - Editions 10/18 (actuellement indisponible mais d'autres éditions existent)