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Bribes et brindilles

  • Bribes de marche pour philosophes

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    « La marche est un début de chute, l’amorce d’une chute, qui est d’abord provoquée, puis aussitôt empêchée, puis recommencée et réempêchée… indéfiniment. Mettre un pied devant l’autre, c’est se faire presque tomber, se rattraper, se refaire tomber à peine, se rerattraper, sans cesse. Le mouvement est produit par cette amorce de chute constamment entretenue et arrêtée. Nous le savons, intuitivement. Nous n’y pensons presque jamais, bien que nous marchions tous les jours, pour la plupart d’entre nous. »

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    « Humains, nous sommes des « êtres marchants ». La marche peut définir l’humain tout autant que la parole et la pensée. Il est le seul, de tous les vivants, à se déplacer ainsi. C’est pourquoi il me semble qu’on ne peut se contenter de juxtaposer ces définitions de l’humain : être marchant, être parlant, être doué de raison. Il faut en explorer les liens, en examiner l’éventuelle unité. Car se redresser pour marcher fut apparemment, pour notre espèce, le geste qui a permis de parler et de penser. Quand l’humain a commencé à marcher, il a commencé aussi à parler et à penser. »

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    « En ce sens, nos pensées marchent. Quand elles sont mises à l’épreuve – et la philosophie constitue au plus haut point cet exercice – leur manière de fuir en avant ressemble de très près au mouvement de contrariété interne, provoquée et surmontée, qui se tient au cœur de la marche. Marche et philosophie se trouvent sans doute dans un mouvement semblable de chutes et redressements permanents. »

    Le livre : Comment marchent les philosophes – Roger-Pol Droit – Editions Paulsen

  • Mes livres et moi

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    Mes livres

     

    « Je ne les corne pas

    Je ne les annote pas

    Je ne les retourne pas

    Je ne les jette pas

    Je ne les prête pas volontiers

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    Je les respire

    Je les accumule

    Je les chéris

    Je les empile

    Je les lis

    Je les relis

    Je n’arrive pas à les lire

    Je ne les termine pas

    Je les range

    Je les oublie

    Je les perds

    Je les cherche

    Je les rachète

    Je les retrouve

    Je les rachète en double

    Je les rachète en triple

    Je les emporte avec moi

    Je les transporte

    Je les oublie

    Je les redécouvre

    Je m’aperçois qu’en fait je les avais déjà lus

    J’y glisse des marque-pages, souvenirs de moment de lecture

    Je note au crayon sur la page de garde, le lieu et la date de leur acquisition.»

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    Le livre : Dehors, la tempête – Clémentine Mélois – Éditions Grasset

  • Bribes Moliéresques

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    « Même raté, un chef-d’œuvre reste un chef-d’œuvre.
    Il y a donc deux sortes de chefs-d’œuvre : le chef-d’œuvre réussi et le chef-d’œuvre raté. Il y a aussi, bien sûr, une troisième sorte d’œuvres : celles, les plus nombreuses, qui ne sont pas des chefs-d’œuvre ! Molière a tâté des trois.

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    Il a signé douze chefs-d’œuvre réussis : Le Misanthrope, L’École des femmes, Les Femmes savantes, Le Bourgeois gentilhomme, L’Avare, Tartuffe, Le Malade imaginaire, Dom Juan, George Dandin, L’Impromptu de Versailles, Les Fourberies de Scapin, Les Précieuses ridicules.

     

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    Il s’est aussi commis dans des chefs-d’œuvre ratés : La Critique de l’École des femmes, Psyché, Monsieur de Pourceaugnac, L’Étourdi, Le Médecin malgré lui, Les Fâcheux. Ratés parce que inachevés. Il aurait pu en tirer davantage »

    Le livre : Dictionnaire amoureux de Molière – Francis Huster - Éditions Plon

  • Bribes de neige pour ceux qui la regrettent

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    « Par ici, la neige se fait rare.
    Je ne me lasse pas d’attendre son retour.
    Et lorsqu’elle survient, ne fût-ce que durant quelques heures, juste le temps de virevolter un peu, sans prendre la peine de s’établir, de couvrir et d’enchanter le paysage, réduite au vol d’une poignée de flocons, c’est comme si un temps d’enfance m’était rendu pendant l’exacte durée de sa chute, et avec lui une espèce de tendre chaleur enveloppant la saison froide et ses vieux os
    . »

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    « Écoutez, je vous prie ! Tendez l’oreille. Il se pourrait qu’en essayant de percevoir le silence de la neige vous entendiez ce bruit de source que fait l’amour dans votre cœur »

    Le livre : Le Jardin sous la neige – Jean-Michel Maulpoix- Éditions Mercure de France

  • Belle année

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    J’ai un rien de retard dans ma réponse à vos commentaires, j’ai un vrai retard pour vous souhaiter un Joyeux Noël, donc pas question de rater le début d’année !!!

     

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    Belle année de lecture à toutes et tous. J’espère que vous m’offrirez beaucoup de plaisir, des escapades qui me font voyager et que j’apprécie, des livres à découvrir que je ne lirai jamais sans vous, des poèmes, des tableaux, bref je compte sur vous.

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    Belle année sereine, joyeuse, pleine de tendresse, d’amour et  d’amitié.

    Rendez-vous l’année prochaine.

  • Bribes d'hiver

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    Je m’en retourne à mes jardins d’hiver.

    « L’hiver est une maison de verre. On ne voit plus briller dans les arbres ce vieil or, cet oranger et ces bruns chauds, ce jaune vif et ce rouge d’automne qui accrochaient encore aux branches un peu du soleil et des désirs de l’été, quelque chose comme la lumière tardive de l’amour »

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    « À présent, le grand tilleul est d’un noir nu : un tronc et quelques branches, de pauvres raisons d’être. Mais il y a encore, jusqu’au cœur de l’hiver, dans les nids déserts des oiseaux, les brindilles de leur chant et la mémoire de leurs envols. Désormais, il faut s’obstiner à chercher dans les mots un peu de chaleur, puisque c’est par là que passent les choses humaines, les joies et nos affaires de cœur »

    Le livre : Le Jardin sous la neige – Jean-Michel Maulpoix- Éditions Mercure de France