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A voix haute - Page 7

  • Relation d'un voyage de Paris en Limousin

     Le Grand Siècle Volume 2

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    Six lettres à une épouse, six lettres d'un poète léger et primesautier, l'oeil aux aguets sur les travers des hommes et la beauté des femmes ..........Retrouvons La Fontaine en sa correspondance.
    Le procès de Fouquet vient de se terminer, l’oncle de La Fontaine, Jannard, soutien du Surintendant reçoit une lettre de cachet l’enjoignant à l’exil à Limoges. La Fontaine décide d’accompagné son oncle :

    « La fantaisie de voyager m'était entrée quelque temps auparavant dans l'esprit, comme si j'eusse eu des pressentiments de l'ordre du roi. »

    Il va pendant le voyage laisser courir sa plume au bénéfice de son épouse Marie.
    Ces 6 lettres ne seront publiées qu’après la mort du poète.

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                                             La destinataire des lettres : Marie de Héricart

    Il faut plus de trois semaines pour effectuer le voyage et tout au long, La Fontaine décrit les paysages, la Beauce n’a pas ses faveurs, « trop plate » mais la Loire le surprend

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     « Elle est près de trois fois aussi large à Orléans que la Seine l'est à Paris. »


    Il peint à Marie les villes traversées :
    « Blois est en pente comme Orléans, mais plus petit et plus ramassé; les toits des maisons y sont disposés, en beaucoup d'endroits, de telle manière qu'ils ressemblent aux degrés d'un amphithéâtre. Cela me parut très beau, et je crois que difficilement on pourrait trouver un aspect plus riant et plus agréable.  »

    Un ton léger et ironique pour présenter ses compagnons de voyage dans le carrosse qui les emporte.
    « Dieu voulut enfin que le carrosse passât: le valet de pied y était; point de moines, mais en récompense trois femmes, un marchand qui ne disait mot, et un notaire qui chantait toujours, et qui chantait très mal: il reportait en son pays quatre volumes de chansons. Parmi les trois femmes, il y avait une Poitevine qui se qualifiait comtesse; elle paraissait assez jeune et de taille raisonnable, témoignait avoir de l’esprit, déguisait son nom, et venait de plaider en séparation contre son mari: toutes qualités de bon augure et j'y eusse trouvé matière de cajolerie, si la beauté s'y fût rencontrée; mais sans elle rien ne me touche; c'est à mon avis le principal point: je vous défie de me faire trouver un grain de sel dans une personne a qui elle manque. »

    Le récit est franchement humoristique quand il relate les incidents qui émaillent le voyage.
    « La comtesse se plaignit fort, le lendemain, des puces. Je ne sais si ce fut cela qui éveilla le cocher; je veux dire les puces du cocher, et non celles de la comtesse: tant y a qu'il nous fit partir de si grand matin qu'il n’était quasi que huit heures quand nous nous trouvâmes vis-à-vis de Blois, rien que la Loire entre deux. »

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    Il versifie, abonde en citations et n’oublie de se montrer à son avantage :
    « M’étant allé promener dans le jardin, je m'attachai tellement à la lecture de Tite-Live qu'il se passa plus d'une bonne heure sans que je fisse réflexion sur mon appéti

    Il peut aussi se moquer un peu de lui-même quant aux dangers qui guettent :
    « Tant que le chemin dura, je ne parlai d'autre chose que des commodités de la guerre: en effet, si elle produit des voleurs, elle les occupe; ce qui est un grand bien pour tout le monde, et particulièrement pour moi, qui crains naturellement de les rencontrer. On dit que ce bois que nous côtoyâmes en fourmille: cela n'est pas bien; il mériterait qu'on le brulât. »

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    Le but du voyage

    Limoges enfin qu’il pare de grâce, prudemment, il y trouve :

    « la meilleure table du Limousin. » quant aux habitants « Je vous donne les gens de Limoges pour aussi fins et aussi polis que peuple de France: les hommes ont de l'esprit en ce pays-là, et les femmes de la blancheur. »

    Ces lettres étaient destinées à être lues à voix haute , le poète espérait qu’elles feraient le tour de son cercle d’amis et qu’elles les amuseraient.
    Je vous propose de vous compter au nombre des amis de La Fontaine et d’écouter Philippe Lejour vous les lire.

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    Le livre audio :
    Relation d’un voyage de Paris en Limousin - Jean de La Fontaine - lu par Philippe Lejour - Editions Sous le lime


  • Bonheur pour bonheur

    Bonheur pour bonheur car l’audition du roman de Zola "Au bonheur des dames"  fut un plaisir intense.

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    D’abord un mot pour vous dire que ma lecture des Rougon Macquart se poursuit même si le rythme est un peu lent, mais il faut que j’avoue avoir sauter à pieds joints Nana, j’ai commencé et ...le livre m’est tombé des mains, les amours de ces messieurs sont devenues très vite sans intérêt et donc j’ai fermé le livre. Je n’ai pas Pot Bouille dans ma bibliothèque donc je le lirai plus tard et tant pis pour l’ordre des romans.
    Du coup me voilà Au bonheur des dames dont j’admire les vitrines en compagnie de Denise Baudu qui va bientôt s’y faire embaucher.

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    Petite orpheline tout droit débarquée de sa province Denise est éblouie par cette profusion que Zola sait si bien rendre ;
    « A côté, encadrant le seuil, pendaient également des lanières de fourrure, des bandes étroites pour garnitures de robe, la cendre fine des dos de petit-gris, la neige pure des ventres de cygne, les poils de lapin de la fausse hermine et de la fausse martre. Puis, en bas, dans des casiers, sur des tables, au milieu d'un empilement de coupons, débordaient des articles de bonneterie vendus pour rien, gants et fichus de laine tricotés, capelines, gilets, tout un étalage d'hiver aux couleurs bariolées, chinées, rayées, avec des taches saignantes de rouge »

    Vous voilà à l’intérieur de cet extraordinaire magasin dans lequel, pendant que Haussmann s’ingénie à créer un Paris nouveau, Octave Mouret  crée un temple de la consommation, un palais de la femme, où celle-ci éblouie, flattée, tentée, anéantie par la profusion, va céder à toutes les tentations offertes. « Mouret avait l’unique passion de vaincre la femme. Il la voulait reine dans sa maison, il lui avait bâti ce temple, pour l’y tenir à sa merci »

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     Le Moniteur de la Mode, 1863.
        BNF, Estampes et Photographie


    Fini les vieilles boutiques sombres, tristes, grises, fini l’oncle Baudu, fini le réparateur de parapluie tenace qui tente de résister à la vague du progrès. Ici tout est fait pour vendre, faire vendre, séduire et même tromper.

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    Les hauts lieux de la consommation aujourd'hui © Michel B.


    « D’abord, on devait s’écraser pour entrer, il fallait que, de la rue, on crût à une émeute ; et il obtenait cet écrasement , en mettant sous la porte des soldes , des casiers et des corbeilles, débordant d’articles à vil prix ; si bien que le menu peuple s’amassait, barrait le seuil, faisait penser que les magasins craquaient de monde, lorsque souvent ils n’étaient qu’à demi pleins. Ensuite, le long des galeries, il avait l’art de dissimuler les rayons qui chômaient, par exemple les châles en été et les indiennes en hiver ; il les entourait de rayons vivants, les noyait dans un vacarme »

    Je ne vais pas vous raconter le reste, l’histoire d’amour entre Denise et Octave Mouret, c’est la partie la moins intéressante du roman.
    La lecture d’Evelyne Lecucq est parfaite, en écoutant le roman j’ai retrouvé tout le talent que Zola avait déployé dans Le ventre de Paris où il nous avait noyé sous charcuteries et les fromages, ici c’est la soie, les dentelles, les satins, les fourrures. L’ère de la société de consommation était née et Zola croyait y voir un progrès !

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    L'expo de la BNF consécrée Au Bonheur des dames : superbe
    Le livre audio : Au bonheur des dames d’Emile Zola - Lu par Evelyne Lecucq - Editions Brume de mars

  • Cosette, Gavroche et les autres........

    Pour moi les Misérables c’est avant tout un film, c’est Jean Gabin, Bourvil en Thénardier et Bernard Blier en Javert,  les visages de Sylvia Montfort ou Danièle Delorme, tout était extraordinaire, j’avais 10 ans, le film connaissait un succès extraordinaire et j'étais envoûtée par cette histoire.


                                    

      Un extrait du film

    La lecture du roman quelques années après fut plus difficile, je découvrais à l’époque le côté  réducteur  d’un film et surprise !! les personnages ne se réduisaient pas à Cosette et Gavroche. Les digressions nombreuses freinaient ma lecture.
    Relu à l’âge adulte on y trouve tout autre chose, la volonté d’Hugo de pointer du doigt l’horreur du bagne, les injustices sociales, le portrait d’un Paris sordide, les bruits d’une révolution.

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    Je n’ai pas résisté à la sortie des livres audio et aujourd’hui que le 4 ème vient de sortir je vous invite à les écouter, à retrouver les amours de Cosette et Marius ( ah Gianni Esposito ...un amour de jeunesse) le père Fauchelevent et sa clochette accrochée aux genoux, Monseigneur Myriel et ses chandeleliers, le mensonge de la soeur Simplice, Monsieur Madeleine au tribunal, Gavroche tombant sous les balles en chantant.

    André Gide avait beau dire, Victor Hugo tient une place toute particulière dans mon coeur et je suis toujours prête à suivre Jean Valjean dans les égoûts de Paris ou porter avec lui  le seau de Cosette.
    Tous les lecteurs sont excellents, la qualité de l'enregistrement est parfaite.

    Les Livres audio : Les Misérables - Editions Thélème - Lus par Michel Vuillermoz, Elodie Huber, Pierre-François Garel, Louis Arène

     

  • Le Bal - Irène Némirovski

    Laissez vous emporter par la musique des mots

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    " un mélange confus de folle musique, de parfum enivrant, de toilettes éclatantes, de paroles amoureuses chuchotées dans un boudoir écarté, obscur et frais comme une alcôve"


    Lu, relu, offert, ce livre est dans ma bibliothèque depuis une vingtaine d’années, j’ai appris récemment avec désolation (pardon par avance à tous les profs) que ce livre est aujourd’hui étudié en classe, j'espère qu'il ne perd pas ainsi son pouvoir recouvert en quelque sorte par le voile de la lecture obligée.


    Si vous n’avez jamais lu ce livre, écoutez-le avec la voix d’Irène Jacobs

    Vous apprendrez comment la famille Kampf est en train de s’installer dans l’opulence après avoir grimpé les marches de l’ascension sociale. Voyez la préparer LE bal qui va définitivement la faire entrer dans le paradis des riches et leur permettra de regarder de haut le reste de la famille. Ce moment de gloire préparer dans le moindre détail met Antoinette, la fille de la maison, dans un état de fureur et de tristesse mêlés car malgré toutes ses demandes, ses supplications, elle n’assistera pas à ce bal.

    Parfois le hasard fait bien les choses, quelques minutes de retard lors d’une leçon de piano, un coup de vent malencontreux...et les événements tournent d’une façoninattendue et délectable.

    Ecoutez un extrait ici

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    Un petit chef d’oeuvre dont j’aime l’acidité, la cruauté, la joyeuse perfidie.
    Un tableau plein de fiel de la famille, méchamment moqueur d’où s’échappent pourtant des étincelles d’émotion.

    Le CD audio : Le Bal - Irène Némirovski - Editions Audiolib


  • Du livre au CD il n'y a qu'un pas

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    Pour ceux qui aiment les histoires mais pas la lecture, pour ceux qui sont sensibles à la voix, pour ceux qui aiment retrouver leurs héros favoris.......

    Ecouter un texte c’est un plaisir particulier, vous ne vous confrontez plus à un texte, il vient à vous.
    Votre esprit peut vagabonder pendant l’écoute, c’est un moment privilégié. L’auteur d’un seul coup se fait entendre, son rythme, sa mélodie, ses mots résonnent ...
    La voix donne une vie nouvelle au texte, le comédien qui lit apporte un souffle aux mots, les fait grandir, vibrer.
    J’ai découvert en « écoutant » Dostoievski, Zola, Proust, la musique de leurs textes qui apporte un sens nouveau et a augmenter mon plaisir de lectrice.

    Trois propositions de trois textes connus à découvrir ou redécouvrir



    amiretrouvé.jpgL’ami retrouvé - Fred Uhlman - Ecoutez lire Gallimard
    Un classique que vous pouvez offrir à un ado qui lirait bien mais ....
    Lui faire découvrir l’amitié qui lie Hans et Conrad, le fossé qui sépare l’enfant juif et le fils d’une grande famille aristocratique en ces temps de montée du nazisme. Forcé à l’exil Hans un jour sera remis en présence de son passé.
    Robin Renucci donne vie à Hans et à Conrad, il fait vivre l’amitié naissante, les joies partagées et la douleur de la séparation, une interprétation très chaleureuse qui ajoute encore de la force au texte.

    jeune fille.jpgLa jeune fille à la perle - Tracy Chevalier - Ecoutez lire Gallimard
    Inutile de présenter l’histoire et vous avez sans doute également aimé le film
    A l’écoute de ce CD vous replongez dans les rues de Delf et vous entrez dans l’atelier de Vermeer accompagné par la voix d’Isabelle Carré qui vous fait vivre l’éblouissement de Griet devant un univers inconnu, elle sait à merveille vous communiquer le trouble qui s’empare de la jeune fille devant le maître et la douleur qui s’ensuit.



    bertin.jpgLa petite dame en son jardin de Bruges - Charles Bertin - Editions Autrement dit
    Un magnifique récit consacré à sa grand-mère où il rend un hommage émouvant à cette femme qui a illuminé son enfance.
    Ce petit bout de femme qui lui fait arpenter Bruges, faire des concours de châteaux de sable, filer à bicyclette pour découvrir la mer du Nord. Cette Thérèse Augustine qui savait si bien souffler dans son bugle pour annoncer son anniversaire.
    La voix d’Alain Carré fait vibrer le texte et toute la magie de l’enfance vous assaille.
     

    Pour vos achats des Sites spécialisés il vous reste juste le temps


    Livraphone      le livre qui parle     la librairie sonore

     

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  • La Faute de l'abbé Mouret - Emile Zola

    Avant d'évoquer ce cinquième tome des Rougon Macquart je vous propose une liste récapitulative pour tous ceux et toutes celles qui ne connaissent pas l'ordre exact des romans.
    En regardant cette liste je m'aperçois que j'avais fait des sauts importants entre les romans, j'avais lu l'Assommoir, Germinal et le rêve, mais j'en avais laissé bien d'autres de côté

    Voici la liste et quelques liens vers les titres déjà chroniqués

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    La Fortune des Rougon

    La Curée

    Le Ventre de Paris

    La Conquête de Plassans

    La Faute de l'Abbé Mouret

     

    A venir

    Son Excellence Eugène Rougon       
    L'Assommoir          
    Une Page d'amour            
    Nana
    Pot-Bouille            
    Au Bonheur des Dames            
    La Joie de vivre

    Germinal
    L' Oeuvre                     
    La Terre              
    Le Rêve

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    La Bête humaine

     

     

    L' Argent           
    La Débâcle               
    Le Docteur Pascal

     

    red_sony_reader.jpgLa Faute de l'abbé Mouret - Emile Zola - ebook
    François Mouret on s’en souvient a perdu la bataille contre l’abbé Faujas et tout c’est terminé dans le sang et les larmes.

    Les deux fils de Mouret ont quitté Plassans, l’un pour Paris où nous le retrouverons bientôt et l’autre pour le séminaire où il est rentré influencé par Faujas.
    Devenu prêtre c’est lui qui est le héros de ce cinquième roman. Serge Mouret c’est la piété totale, la chasteté, la charité incarnée, l’ascèse aussi car refusant de vivre dans le moindre confort et vouant un culte à la Vierge Marie.
    L’évêque l’a nommé dans le plus pauvre des villages de l’arrière pays provençal.
    Il vit là avec Désirée sa soeur simple d’esprit qui a développé une passion pour sa basse-cour et Teuse la bonne, rugueuse et acariâtre.
    Il essaie de remettre les brebis égarées dans le droit chemin, ainsi il lui faut convaincre un père de marier sa fille à un « traîne savate » qui l’a mise enceinte ...rude tâche car l’argent passe largement avant la bénédiction de l’Eglise au grand dam de Mouret.

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    Il accompagne un jour son oncle le Docteur Pascal auprès de Jeanbernat un mécréant anticlérical, gardien d’un domaine « Le Paradou » où il vit avec sa nièce Albine.
    Brusquement atteint de typhoïde Mouret va être soigné par les habitants du domaine, la maladie est vite éloignée mais Serge va basculer et connaître pour la première fois l’éveil des sens, son corps, son coeur, son esprit vont être envoûtés par Albine et l'orgie sensuelle du Paradou, il va vivre pendant des semaines une félicité sans égale.
    Le retour à la réalité sera rude et brutal. Il va devoir faire le choix d’une vie selon l’Eglise ou d’une vie selon l’amour.

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    L’histoire est il faut bien le dire, un peu tirée par les cheveux, la rencontre d’Albine et Serge frappée d’invraisemblance mais .......mais je me suis laissée emportée au Paradou, j’ai goûté les descriptions de Zola, j’ai senti sur ma peau la douceur du soleil au sortir de la nuit, les parfums qui s’exhalent, la profusion des plantes, l'exubérance des fleurs..........C’est l’aspect que j’ai préféré.
    Il y a une deuxième lecture de ce roman, c’est la lutte contre la toute puissance de l’Eglise, la tentative pour sortir de son emprise, les interdits violemment appliqués. Zola traine avec lui tout l’arsenal anticlérical Eve tentatrice, la faute que représente la jouissance physique, la culpabilité, l'expiation et enfin la soumission du prêtre. Cette partie du roman est beaucoup moins agréable car je m'en suis sentie très éloignée.

    Je vous engage à lire « La Faute de l’abbé Mouret » ne serait ce que pour vous transporter quelques moments au Paradou

    sur Lecture/Ecriture l'avis de Sibylline