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  • Un grand merci

     

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    Un grand merci à toutes et à tous qui régulièrement venez alimenter ce blog, en partageant vos avis, en échangeant vos points de vue et en me proposant des lectures et des auteurs à découvrir.

     

    je ne me plierai pas au traditionnel palmarès de l'année, je le réserve pour fin 2018 où j'espère pouvoir vous proposer un palmarès de dix années de blog. 

     

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    En attendant je vous souhaite une très belle année de lecture, pleine de découvertes magnifiques, de livres enchanteurs, d'histoires passionnantes.

  • Pause de Noël

     

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    C'est le temps de la neige, des cadeaux, des vacances ….

     

    Joyeux Noël à tous et à toutes 

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    Rendez-vous en 2018

  • Le monde de Charles Dickens - Angus Wilson

    Le plus anglais des écrivains anglais

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    Noël est le moment parfait pour proposer un livre sur Dickens 

    Il y a plusieurs biographies accessibles de Charles Dickens, depuis celle en Folio de Jean-Pierre Ohl au pavé de Peter Ackroyd.
    Oui mais voilà si ces biographies sont tout à fait satisfaisantes quant à la vie de l’auteur, leur analyse de l’oeuvre pèche par insuffisance à mon goût.

    Alors vers quoi se tourner ? Je vous propose l’essai biographique d’un anglais, Angus Wilson, paru en France il y a longtemps mais toujours disponible.

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    Ce livre a en tout premier lieu le mérite de vous pousser à ouvrir, lire ou relire les romans de Dickens. Chaque chapitre de la vie de Dickens est bien sûr illustré par des extraits de correspondance, de critique d’époque, de détails historiques mais surtout vous voyez naitre à travers les pages les personnages qui seront quelques années plus tard les héros de feuilletons attendus par des milliers de personnes.

    Période par période sont analysées les oeuvres au fur et à mesure de leur parution. Trame romanesque, personnages, construction du récit.

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    Oliver Twist

     Angus Wison est parfois sévère avec Dickens mais jamais gravement, il nous dessine un styliste éblouissant, voyez par exemple le premier chapitre des Grandes Espérances ! Il nous rappelle l’anecdote racontée par Giono de ce cancre de collège qui un beau jour se métamorphosa par la grâce de la lecture du roman, entrainant derrière lui la classe entière vers de Grandes espérances

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    Les Grandes espérances

    j’ai aimé la façon dont Angus Wilson dessine un à un les personnages de Dickens, s’attache à nous expliquer le pourquoi du comment de l’absolue empathie du romancier pour les gens ordinaires mais aussi les limites de cette démarche.
    Son extraordinaire aptitude à créer des personnages inoubliables dont le nom nous est parvenu par delà les années. Pour chacun il y a une anecdote qui lui est attachée, un fait simple mais qui ancre à jamais le personnage dans notre mémoire.

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    Le magasin d'antiquités

    Angus Wilson n’est jamais complaisant envers le plus anglais des écrivains anglais. Il met superbement en avant la profondeur humaine de l’homme sans nier ses piètres talents de père de famille et de mari. 

    Il illustre ses propos de maints exemples, voyez Churchill plongé dans les Pickwick PapersSes analyses des principaux romans sont fines, admiratives mais sans concessions quand il faut souligner quelques imperfections dans un récit. 

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    Christmas Carol

    Allant à contre courant Angus Wilson relativise les déboires de l’enfance de Dickens, mais il met l’accent sur le fait qu’il ne parvint jamais à les oublier mais que son le talent de romancier lui permit de transformer son expérience personnelle pour lui conférer la puissance d’un mythe

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    Les personnages de la Maison d'âpre vent

    J’ai aimé la description réjouissante des lectures publiques de Dickens, même si l’on sait qu’elles ont largement contribué à sa fatigue à la fin de sa vie. Il était pendant les lectures tous ses personnages à la fois, Sam Weller et Peggoty, Nell et Oliver.

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    Le rêve de Charles Dickens - Robert William Buss - Musée Dickens

    Une biographe de Dickens, Claire Tomalin dit « il a laissé une trainée comme un météore » si vous souhaitez mieux connaitre la vie et l’oeuvre de Charles Dickens ce livre est celui qu’il vous faut. 

      

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    Le Livre : Le Monde de Charles Dickens - Angus Wilson - Gallimard Tell 1972

  • Bribes de Dickens

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    Les lumières brillantes des magasins, où les branches et les baies de houx pétillaient à la chaleur des becs de gaz placés derrière les fenêtres, jetaient sur les visages pâles des passants un reflet rougeâtre. Les boutiques de marchands de volailles et d’épiciers étaient devenues comme un décor splendide, un glorieux spectacle, qui ne permettait pas de croire que la vulgaire pensée de négoce et de trafic eût rien à démêler avec ce luxe inusité. Le lord-maire, dans sa puissante forteresse de Mansion-House, donnait ses ordres à ses cinquante cuisiniers et à ses cinquante sommeliers pour fêter Noël, comme doit le faire la maison d’un lord-maire.

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    « Un joyeux Noël, Bob ! dit Scrooge avec un air trop sérieux pour qu’on pût s’y méprendre et en lui frappant amicalement sur l’épaule. Un plus joyeux Noël, Bob, mon brave garçon, que je ne vous l’ai souhaité depuis longues années ! Je vais augmenter vos appointements et je m’efforcerai de venir en aide à votre laborieuse famille ; ensuite cette après-midi nous discuterons nos affaires sur un bol de Noël rempli d’un bischoff fumant, Bob ! 

     

    Le livre : Conte de Noël - Charles Dickens

  • Le Fils - Philipp Meyer

    AF et Luocine sont deux lectrices à qui je fais confiance, avec qui je partage des plaisirs de lecture, alors quand elles se sont mises à deux pour me pousser de lire ce roman, je me suis laissée convaincre. Je m'incline elles avaient mille fois raison.

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    les Cow-boys les vrais !

    Au début on dirait une saga familiale, Philipp Meyer donnant la parole tour à tour à des personnages issus de plusieurs époques, d'Eli McCullough le Colonel à Peter le fils et, sautant une génération, à l'ambitieuse Jeannie-Anne devenue une des grosses fortunes du Texas.

    Ce roman est vaste comme les terres qu'occupent les McCullough au Texas, large comme la période de temps qu'il couvre, des années 1850 à aujourd'hui, un roman nerveux et âpre comme les habitants de cette région, premiers colons pressés de s'installer, Commanches défendant leur territoire, Texas rangers jouant de la gâchette, mexicains envahisseurs ou victimes au gré des guerres, enfin les premiers prospecteurs de l'or noir faisant fleurir les derricks dans le paysage.

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    Les Commanches

     

    Le procédé du roman à plusieurs voix n'a rien de neuf, Philipp Meyer parvient à faire oublier le procédé et on se laisse emporter par les différents récits, heureux à chaque fois de retrouver un personnage, un lieu, une époque.

    Eli, tout d'abord qui avant de devenir le Colonel est un gamin enlevé par les Comanches à onze ans, il va vivre et s'intégrer totalement à cette communauté pour la quitter vers 15 ou 16 ans lorsque les tribus sont décimées par la variole et autres épidémies. Il va gravir l'échelle de ranger à propriétaire terrien. 

    Le Fils, le mouton noir, Peter qui vit malgré lui dans l'ombre du Colonel, pas assez courageux pour se révolter, trop sensible pour accepter la violence et les exactions perpétrées à l'encontre des propriétaires d'origine mexicaine. Pourtant c'est lui qui refusera les codes et les traditions, rongé par la culpabilité. 

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    une carte des territoires Commanches

    Enfin Jeannie-Anne qui n'aurait jamais du prendre la tête de la famille si la guerre n'était pas passée par là et n'avait emporté les héritiers prévus et qui vivant ses derniers instants revient sur sa vie faite de surprises et de révolte, de poigne et de hargne.

    Les personnages sont magnifiquement mis en scène, la vie avec les indiens, celle des cow-boys, les vrais, se battant contre la sécheresse, contre les voleurs de bétail.

     

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    Deux cavaliers : un classique du genre

    C'est un vrai grand roman de l'ouest américain, une belle fresque, cruelle, sordide parfois, dévastatrice, gavée de violence, pétrie de culpabilité.
    L'histoire folle d'une conquête qui aujourd'hui encore marque les états américains.

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    La conquête de l'or noir 

    Philipp Meyer dynamite tous les clichés véhiculés par les films hollywoodiens de la conquête, des troupeaux de bisons aux blancs victimes de méchants indiens, mais tout autant il explose les codes qui présentent l'indien comme écolo avant l'heure et vivant en harmonie avec la nature.

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    Les westerns de mon enfance et adolescence

    L'ambition, les rêves de gloire, la spéculation, la course au pouvoir sont les moteurs de cette conquête qui laisse derrière elle le chaos parfois, la mort le plus souvent.

    Philipp Meyer en chef d'orchestre est parfait, son récit a du souffle, de la vigueur, de la couleur, de l'émotion. 

    Vous trouverez chez Luocine de multiples extraits qui donnent bien le ton du livre

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    Le Livre : Le Fils - Philipp Meyer - Traduit par - Editions Albin Michel ou Le livre de Poche

  • Bribes de western

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        Tableau de Robert Jenkins Onderdonk

    Quatre hommes remarquables présidaient à la destinée d’El Alamo. Deux héros de la frontière : Jim Bowie, le chef des volontaires, et Davy Crockett. Et deux gentlemen, issus d’excellentes familles : le colonel William Travis, commandant des troupes régulières, et James Bonham, un garçon calme et sûr, d’un courage sans égal. L’origine de ces quatre personnages résumait bien l’histoire des Norte-Americanos au Texas. Les deux pionniers de la frontière venaient du Tennessee, bien sûr ; et les deux gentlemen, de Caroline du Sud. De la ténacité de ces quatre héros dépendrait la défense d’El Alamo.

     

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    Le mythe

    Dans les ténèbres, sept clairons mexicains, chacun à la tête de sa colonne, se mirent à jouer l’une des sonneries les plus terrifiantes qui aient jamais retenti sur les champs de bataille du monde.
    Rien de commun avec un ordre perçant de passer à la charge, ou un cri émouvant pour galvaniser les cœurs.
    C’était el Degüello, ancienne sonnerie maure intimant l’ordre à l’ennemi de se rendre. Son nom signifie « décapitation », et le sens de la sonnerie ne faisait aucun doute

     

    Une musique mythique que l'on entend aussi

     dans Rio Bravo

     

    Le livre : Texas - James Michener - Editions du Seuil ou Points Seuil