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Rechercher : la petite lumière

  • Promenade dans un jardin des lettres

    francedesecrivains.jpgLa France des écrivains - Guides Gallimard
    J’aime beaucoup le titre de la préface de ce livre «  Promenade dans un jardin de lettres » c’est un fort joli titre pour un livre qui vous invite chez les écrivains de toutes les régions de France.
    J’ai très envie des livres superbes de Renaud Camus : Les Demeures de l’esprit, mais hélas le prix m’arrête, alors je me suis consolée avec celui-ci qui est dans ma bibliothèque depuis plusieurs années et qui est déjà en soi un voyage très attrayant.
    Disons tout de suite les choses qui fâchent, pas de table des matières avec la liste alphabétique des écrivains évoqués, avouez que pour un guide qui s’appelle « La France des écrivains » c’est un comble, soyons magnanimes et passons l’éponge car ensuite tout s’arrange.

    Déjà faisons le tri, il y a les écrivains dont on sait tous où ils sont nés ou ont vécu , encore qu’ on a parfois des surprises.
    Colette à Saint Sauveur en Puisaye ça c’est acquis, si on a lu Claudine à l’école on a bien retenu la leçon, Milly en Macônnais et Alphonse de Lamartine c’est bon aussi, je vous entends réciter « Comment le prononcer ce nom de la patrie » , Nohant et sa bonne Dame, là aussi tout va bien le Berry lui doit beaucoup.
    Allez un dernier facile pour la route : si je vous dis Rouen, vous répondez ? Flaubert ? d’accord mais avouez que ce n’est pas original, je préfère Arsène, ben oui, Lupin , Maurice Leblanc quoi !

     

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    L'hôtel préféré de Marcel Proust


    Vous avez compris que ce petit guide n’est pas tristounet du tout, pour chaque région et chaque auteur un bref topo où souvent on apprend des choses rares, bizarres, drôles ou émouvantes.
    Par exemple Buffon en Bourgogne, saviez-vous qu’il était en avance de plus d’un siècle et qu’il avait fait installé des forges sur ses terres. Vous pouvez visiter la maison de Joë Bousquet à Carcassonne qui en raison des ses blessures à la guerre de 14/18 ne quittait pas son lit mais fut visité par les plus grands de son temps : Colette, Valéry, Miró, Breton ...
    Mes préférés, là j’avoue je suis de parti pris
    Montaigne dans sa tour, Mauriac à Malagar, la chambre de Proust à Bal.. non à Cabourg, Jean-Henri Fabre à Sérignan et Jules Verne en Picardie.

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    Le grenier de la maison de Jules Verne à Amiens

    Voilà un joli tour de France, en fin de chaque chapitre les renseignements pratiques pour musées ou demeures, laissez vous tenter.

  • En ce sanctuaire - Ken Bruen

    bruen.gifEn ce sanctuaire - Ken Bruen - Traduit de l’Irlandais par Pierre Bondil - Gallimard Série noire
    Retrouver Jack Taylor est toujours un plaisir, ce privé irlandais qui oscille toujours entre sauver le monde ou le quitter, alcoolique à tendance suicidaire mais qui est toujours prêt à sauver la veuve et l’orphelin.
    Je l’avais laissé dévasté par la mort de son fils adoptif et je le retrouve assez fringant avec claudication et prothèse auditive, il veut partir aux USA et à vendu son appartement, du coup son compte en banque est bien approvisionné seulement voilà, le grain de sable inattendu.
    Il reçoit une lettre annonçant la mort prochaine de policier, nonne, juge et enfant. Policier et juge Jack Taylor pourrait s’en accommoder mais un enfant non, il traîne avec lui une vieille culpabilité pour être à l’origine de la mort d’une petite fille. En plus le message est signé Bénédictus ! Bénédiction ! un comble
    Sur le départ il est contraint de refiler l’affaire à la police et à un de ses pires ennemis  le Surintendant Clancy. Fin de non recevoir, la police lui rit au nez, alors retardant son départ Jack va faire appel à Ridge sa vieille partenaire et Stewart son ex-dealer du temps où il ajoutait la came à l’alcool.
    Ajoutez à cela son voisin homo qui se fait tabasser par des excités partisans d’ordre et de morale.
    Nous voilà replongé dans le monde de Taylor, un monde de bassesses, d’excès, un monde composé de marginaux, de fous, d’excités. Bref le monde de Jack !
    Je me suis laissée avoir encore une fois, j’ai beaucoup aimé Stewart reconverti en moine Zen...ou presque et Jack lisant de la philosophie sous Xanax et tout proche de replonger au fond d’une bouteille de Bushmills.

    L'auteur
    708_ken_bruen_hands.jpgIl est né en 1951 à Galway. Après des études au St. Joseph’s College à Galway puis à Trinity College à Dublin où il devient docteur en métaphysique, Ken Bruen se mit à voyager beaucoup, enseignant l’anglais dans de nombreux pays d’Afrique, d’Asie du sud-est et d’Amérique du Sud. Il fit même un séjour très éprouvant en prison au Brésil.De retour en Irlande il se fixe dans sa ville natale et écrit des romans noirs. (Wikipédia)

     

  • Pas vraiment convaincue

    Un petit billet  pour dire mon avis mitigé sur deux livres

    Les polars nordiques sont plutôt sympa en général mais après l’ENORME succès de Millenium les éditeurs surfent sur la vague et du coup publient le bon et le moins bon en pensant peut être que les lecteurs se laisseront bernés
    L’Hypnotiseur chez Actes Sud est de ceux là : couverture désormais repérable rouge et noire, et cette fois ce n’est pas un auteur nordique mais deux car sous le pseudonyme de Lars Kepler se cachent un couple d’écrivains
    Si j’étais vraiment méchante je dirais que s’être mis à deux n’a pas augmenté la qualité du bouquin, hélas.
    L' histoire plutôt attirante d’un médecin psychiâtre pratiquant l’hypnose qui va être en but à une vengeance démoniaque .... ça part bien mais .... le récit est poussif, d’une lenteur énervante et le style à l’avenant.
    Donc si vraiment vous n’avez rien à lire allez y mais à vos risques et périls. On ne gagne pas à tous les coups à la loterie des auteurs nordiques

     

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    Autre déconvenue mais plus douce : La Fugue d’Anne Delaflotte Medhevi, elle a fait la une des blogs avec un premier roman « La Relieuse du gué » et la revoilà avec un second livre.
    Déçue ? oui ET non. L’auteur a vraiment un don mais pas pour construire ses histoires. Dans son premier roman l’intrigue tournait à l’improbable avec ce jumeau caché, ici le récit d’une femme qui cherche à construire sa vie hors de ses enfants et de son mari est plus que convenue.
    MAIS Anne Delaflotte sait comme personne décrire les objets, les gestes, l’art d’un métier, les outils, le bonheur qu’il y a à créer, soigner, fignoler une objet et dans ce second roman elle sait à merveille parler de la voix humaine, du travail pour la réveiller, pour l’entretenir, pour la faire vibrer, j’ai retrouver toute la sensibilité qu’elle avait mis dans son premier roman
    Si cette auteure trouve une vraie bonne histoire et qu’elle mette son talent particulier au service de cette histoire alors nous aurons un très bon roman.

  • Pour une amie

    Aujourd’hui je n’ai pas envie de parler de livre mais plutôt d’envoyer un message. Un billet destiné à une amie, de celle que l’on dit virtuelle et pourtant avant tout une amie.
    Je lui dédie ces petits bouts de poésie pour lui tenir compagnie  et lui insuffler courage et patience.


    Que vienne la moisson
    Que tombent les fruits mûrs
    Sous les arbres profonds
    Le temps saute le mur
    Rassemble les saisons
    Sonne la trompette royale
    J’écoute au loin la houle des vallons
    Les grands troupeaux qui vont
    s’abreuver aux étoiles

    Anne Perrier - La Voie nomade

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    Le Moulin Drocourt sur la sensée, Jean Baptiste Camille Corot.


    La sagesse a des doigts de lavande, elle parfume les armoires,
    Elle cueille au jardin les fruits et préfère les fruits aux fleurs,
    Elle ne coupe pas les fleurs et ne les met pas dans des vases

    La sagesse a des des yeux de chat, car elle voit mieux dans le noir,
    son sommeil est épris du monde et l’univers est sa maison,
    la sagesse chérit les blés et sait le prix de la patience

    La sagesse a des mains de fier courage et tout révèle sa tendresse,
    elle est la fille du silex, servante et maîtresse à la fois.
    La sagesse avance masquée, sachant qu’un dieu parle en nos songes.

    Jean-Yves Masson - Neuvains du sommeil et de la sagesse

     

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    Merveille prise ici

    Une lampe sous un abat-jour, un store qui ondule,
    Le tic-tac lointain d’une horloge à un autre étage:
    Entrent en scène - pourvus d’ailes, d’antennes et de piquants-
    Un faucheux, un papillon de nuit et un scarabée
    Cependant que sur ma page se tient, oisive
    Une mouche ensommeillée qui se frotte les pattes...

    Ainsi nous nous rencontrons tous les cinq
    Dans cet endroit tranquille
    En ce point du temps, en ce point de l’espace,
    Mes hôtes barbouillent la ligne que je viens d’écrire,
    Ou se heurtent à la lampe et tombent sur le dos
    « Les plus humbles créatures de Dieu! » me dis-je en rêvassant.
    Pourquoi donc ?
    Eux connaissent des secrets de la Terre que moi, je ne connais pas.

    Thomas Hardy - Cent poèmes

     

     

    De courts bonheurs pour terminer

  • Walden - Henry Thoreau

    walden.gifWalden - Henry D.Thoreau - Traduit par Brice Matthieussent - Editions Le Mot et le reste
    Il est tout jauni, il craque, des pages risquent de s’envoler ...bref il est dans un état pitoyable, si je le feuillette mes annotations ponctuent les pages mais elles sont devenues illisibles, la traduction date de 1922 alors .....
    Alors j’ai franchi le pas et j’ai profité d’une réédition qui rassemble le gratin : Jim Harrison en préfacier et Brice Matthieussent en traducteur, deux bonnes raisons de racheter  Walden et de reprendre un peu de Thoreau.
    Diable d’homme et diable de livre car si on a le malheur de l’ouvrir, toc on est harponné pour un bon moment, comment résister à :
    « je vivais seul au milieu des bois »

    « Ce petit lac était un voisin précieux entre deux légères averses orageuses d’août quand, l’air et l’eau demeurant parfaitement immobiles, et le ciel couvert, le milieu d’après-midi avait toute la sérénité du soir et la grive des bois qui chantait à la cantonnade se faisait entendre d’une rive à l’autre »

    cabin_walden1.jpg

    La cabane de Thoreau

    « Quand un seul invité franchissait ma porte, il partageait parfois mon repas frugal, et notre conversation n’était guère interrompue par la préparation d’un pudding à la bouillie de maïs ou par l’observation d’une miche de pain en train de lever et de cuire parmi les cendres »

    « Je me demande ce que fait le monde en ce moment. Voilà trois heures que je n’ai même pas entendu la moindre sauterelle dans les fougères. »

    Dans sa préface Jim Harrison dit qu’il entretient de profondes affinités avec Thoreau et que cela remonte à l’enfance, lui même a possédé un chalet isolé mais que son amour pour Thoreau est lié au fait que c’est « Un étudiant assidu tant de la littérature que de la nature » et qu’il est dangereux pour l’esprit !
    Il ajoute « Le XIX ème siècle nous a donné trois géants, Thoreau, Whitman et Melville »
    Peut être êtes vous capables de résister à ça... moi pas du tout alors que vous invite à "sucer la moëlle de la vie"

    Faites une place à ce livre dans votre bibliothèque

  • Je suis bien d'accord avec vous !

    Je garde le cap.................

    boussole.jpg

    Ce que j’aime retrouver dans vos blogs ce sont des livres que je n’ai pas lus, des découvertes que j’ai ratées, ce que je n’aime pas ce sont des billets redondants jusqu’à l’écoeurement et à la perte d’envie de lire un livre.
    Alors il me faut être un peu cohérente avec mes impressions et donc de temps en temps je ferai un billet Je suis bien d’accord avec vous  où je ne rajouterai rien à ce que vous avez déjà très bien dit, juste quelques mots pour confirmer et faire écho à vos chroniques.

    heures.gifC’est parti avec les éditions Autrement qui souvent dénichent des petits trésors
    Les heures silencieuses c’est grâce à  La marche aux pages que j’ai lu ce livre. J’aime les livres qui parle de tableaux et la peinture flammande est celle que je vais voir quand je suis au Louvre alors ...
    J’ai aimé ce récit bref, tout en finesse où la peinture n’est qu’un prétexte pour parler de soi, délicat, habile, une jolie évocation à la fois d’une période où les navires partaient pour des horizons lointains et où dans le même temps les femmes ne pouvaient pas encore imposer leur présence et leurs dons. 
    Lisez aussi le billet de  Chaplum qui aime et ne regrette que la brièveté du roman

     

    signal.gifDeuxième choix (après mon ras le bol absolu de Sukkwan Island) j’ai craqué pour : Le Signal de Ron Carlson
    Si j’ai aimé ? ben oui évidemment, dès qu’il s’agit de grands espaces je craque, là où je suis moins convaincue c’est sur le scénario policier, comme vous d’une certaine façon, Keisha dit « Les amateurs de thrillers purs et durs risquent d'être surpris »  ben oui c’est plutôt pour amateurs de Nature Writing.
    Je me suis bien fait plaisir dans ces endroits où je n'irais jamais! dit Nathalie,  on n'en sort pas avant la dernière page dit Cuné
    Un très bon cru pour les amateurs du genre dit Aifelle et elle a bien raison