Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : la petite lumière

  • Premier plaisir de l'été


    impatient.jpg

    Avez-vous déjà attendu avec impatience la sortie d’un livre ? oui je suppose.

    J’attendais depuis ...1986 la suite et la fin d’un récit que je considère comme le récit de voyage le plus passionnant, le plus réussi et le mieux écrit de tous ceux que j’ai lu au fil des années.

    Bon je vous avais parlé des deux premiers tomes et voilà pour vous rafraîchir la mémoire

    Et bien bonheur de l’été, la suite et la fin du périple de Patrick Leigh Fermor est enfin paru, cette dernière partie qui l’emporte jusqu’en Grèce.

     

    GetImage.jpg 

    Je ne l’ai pas encore lu, vous direz que c’est un peu du masochisme ! et bien non parfois après une attende très longue on est un peu tremblant à la pensée d’être déçue.

     

    Petit détail pour ceux qui comme moi avaient déjà les deux premiers livres : le Temps des offrandes et Entre fleuve et forêt, cette édition rassemble les trois récits chez un éditeur un peu confidentiel mais toujours avec le même traducteur, Guillaume Villeneuve,qui avait déjà si magnifiquement traduit les deux premiers livres de P Leigh Fermor. 

     

    Un livre que je vais lire sans me presser, et pourquoi pas relire l’ensemble pour donner à la fin de ce voyage son sens plein. 

     

    dans-la-nuit-et-le-vent.jpg 

    Le livre : Dans la nuit et le vent. A pied de Londres à Constantinople (1933-1935) - Patrick Leigh Fermor - Traduit par Guillaume Villeneuve - Editions Nevicata 2014

  • En prévision d'une année de lecture....

    Un clin l’oeil à tous les grands lecteurs

    DSCN0866.JPG

    Si comme moi des pavés qui attendent dans votre bibliothèque

    Si un énorme livre ne vous fait pas peur, si vous ne  regardez jamais le nombre de pages du chef d’oeuvre que vous avez envie de lire mais ..........si comme moi vous avez parfois des crampes dans les mains, les épaules qui fatiguent,  si comme moi vous assimiler « lire sur une table » à un devoir de vacances ! et je ne dis rien de la lecture à un bureau !

     

                      cartiness-johnson-carmen-3.jpg

    Moi je préfère lire comme ça

    Alors la solution ? je l’ai trouvé sur Amazon.de (ben oui nobody’s perfect ) pas sur Amazon France, non chez notre voisin allemand

    Voilà la petite merveille qui depuis quelques semaines me permet de lire sans douleur, tout à mon plaisir, j’ai nommé le bookseat
    Léger, solide, pratique, transportable partout.

    instructions_turningpages.jpg


    J’ai fait ami ami avec le bookseat en lisant Sofia Tolstoï et je ne l’ai pas lâché depuis ......
    Si comme moi vous commencez à avoir un peu des crampes de lectrice, si vous voulez faire un cadeau à un fan de lecture c’est le bon plan de l’été.

    DSCN0864.JPG

     

    Ceci est un billet libre de toute publicité !!

  • Promenades littéraires en Provence

    En Avignon et à Fontaine de Vaucluse
    fontaine-histoire-petrarque.jpgQu’il est tentant de suivre le jeune Pétrarque dans ces ruelles qui n’ont pas changé depuis le 6 avril 1327, jour où, sur le parvis de l’église Sainte Claire, il entrevit Laure, Provençale blonde. « Des cheveux d’or flottaient sur ses épaules, son teint était d’une blancheur éclatante, sa bouche n’offrait que de perles et des roses, sa taille était fine et souple. » Elle portait une robe de soie verte semée de violettes et l’atour, sorte de béguin, encadrait son visage.

    Vauvenargues
    Le doux et sensible Vauvenargues, disent les manuels de littérature.
    Doux et sensible, certes, mais aussi amoureux et résolu, machiavélique et ambitieux. Ce moraliste qu’on veut nous faire passer pour tiède est d’abord un conquérant. C’est le capitaine Fracasse de notre littérature.
    Tandis que le mistral chantait dans les pins et que les ruisseaux murmuraient à mes pieds, j’ai ouvert au hasard le petit recueil scolaire où j’ai fini par marquer d’une croix presque toutes les maximes. (...) Il est des écrivains qui me forcent à penser, d’autres qui m’émeuvent. Sa pensée si droite, sa poésie si profonde atteignent l’âme et l’esprit.

    Vauvenargues.jpg

    Vauvenargues - Le Château

    Le livre : Ma route de Provence - Raymond Dumay - Editions La Table Ronde

  • Promenades littéraires

    Grosse colère
    Souvent j’ai entendu cette phrase : « Moi, non, je ne lis rien de ce qui paraît actuellement. Tout cela est si médiocre, et on a tant de mal à s’y reconnaitre. Je retourne à Pascal, à Molière, Villon... » (..) Se flatter de sa vieillesse et de son incuriosité !
    Ils se prétendent cultivés, bouffonnerie ! Cultivés parce qu’ils ont acheté un jour, en bloc, les Cents chefs-d’oeuvre français et qu’ils s’en gargarisent ! Cultivés ces hommes pour lesquels Villon n’eût été qu’un bandit qu’il fallait pendre, Rimbaud un collaborateur, Mallarmé un mauvai professeur et Verlaine un ivrogne !

    faux livres.jpg


    Ne savez-vous pas qu’être cultivé, c’est d’abord être vivant, c’est chercher, choisir, se tromper, se ridiculiser même (...) La Culture n’est pas un petit bac de père peinard, mais un train dans lequel il faut sauter en pleine marche.

    Et admiration
    Romain Rolland avait l’art involontaire de provoquer des dévouements familiaux. Sa mère morte, sa soeur refusa de se marier pour veiller sur lui, car sa santé exigeait de constants ménagements.
    Il arriva qu’un jour au fond de la Russie, une jeune fille lu Jean-Christophe. Après le dernier volume, elle se leva, boucla une valise, franchit la frontière, traversa l’Europe arriva jusqu’au lac suisse où vivait son homme de génie et l’épousa.

    romain_rolland.jpg

    Le livre
    Ma Route de Bourgogne - Raymond Dumay

     

  • Les Quatre saisons

    Au printemps, c’est l’aurore que je préfère. La cîme des monts devient peu à peu distincte et s’éclaire faiblement. Des nuages violacés s’allongent en minces traînées.
    En été, c’est la nuit. J’admire, naturellement, le clair de lune ; mais j’aime aussi l’obscurité où volent en se croisant les lucioles. Même s’il pleut, la nuit d’été me charme.

    automnejapon.jpg

    En automne, c’est le soir. Le soleil couchant darde ses brillants rayons et s’approche de la crête des montagnes. Alors les corbeaux s’en vont dormir, et en les voyant passer, par trois, par quatre, par deux, on se sent délicieusement triste. Et quand les longues files d’oies sauvages paraissent toutes petites ! C’est encore plus joli. Puis après que le soleil a disparu, le bruit du vent et la musique des insectes ont une mélancolie qui me ravit.
    En hiver, j’aime le matin, de très bonne heure. Il n’est pas besoin de dire le charme de la neige. Mais je goûte également l’extrême pureté de la gelée blanche ou, tout simplement, un très grand froid ; bien vite on allume le feu, on apporte le charbon de bois incandescent : voilà qui convient à la saison...

    Le livre
    Sei Shônagon  Notes de chevet - Gallimard
    la photo vient d'ici

  • Bribes de Solitude

    Les joies de la solitude

    Les poètes habitent et ont habité les lieux solitaires, parce que ce n’est point dans les forums aux plaisirs, ni dans les palais, ni dans les théâtres, ni dans les capitoles ou sur les places, et encore moins à ceux qui fréquentent les lieux publics — qu’ils soient mêlés aux attroupements tapageurs de leurs concitoyens ou bien entourés d’un cercle de donzelles — qu’il est donné de méditer sur des questions sublimes...

    Durer-maison-sur-Un-Etang.jpg

     

    Là, des hêtres qui se dressent dans le ciel et tous les autres arbres qui allongent de leur Dürer 004.JPGfeuillae les ombres naissantes ; là, un sol recouvert d’herbes verdoyantes et diapré de fleurs aux milles couleurs, des sources limpides et des ruisselets d’argent qui jaillissent, dans un murmure charmant, de l’abondance des montagnes ; là, oiseaux au plumage coloré et branchages qui donnent écho à leur ramage et au flux d’une douce brise ; là, folâtreries d’insectes ; là, petit et gros bétail, là, maison du berger ou bien cassine, qui ne trouble aucune affaire domestique, et toutes choses pleines de tranquillité et de silence.
    Ce spectacle ne captive pas seulement l’âme en repaissant l’oeil et l’oreille de ses merveilles, mais c’est sous son empire qu’à l’évidence l’esprit trouve le recueillement et que le génie, s’il lui arrive d’être las, recouvre son énergie et est poussé rudement vers le désir de méditer sur des questions sublimes et vers l’impatience de les mettre en oeuvre. 

    Boccace.jpg 

    Ce spectacle est encourager par le paisible commerce des livres, merveilleusement persuasif et par les choeurs harmonieux des Muses qui mènent la danse alentour.

     

    Le livre : Généalogie des Dieux païens - Boccace - Traduction Pierre Maréchaux

    La toile : Albrecht Dürer Maison isolée sur étang

    Dürer au musée du Prado chez Ciel bleu de Castille