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Rechercher : Marie Edith Laval

  • Lectures d'été

    Un été comme je les aime, du soleil mais pas trop, de la pluie juste ce qu’il faut.

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    Et bien sur les lectures de l’été, pas de vrais gros pavés, non je me suis même laissée tenter par des nouvelles, une fois n’est pas coutume, des romans qui m’attendaient depuis longtemps et ceux que j’ai eu grand plaisir à relire.

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    Il y a de quoi faire vivre ce blog pendant pas mal de temps et la participation de Marie enrichira encore le contenu. 

    A demain donc en direction de la Russie.

  • sortie en poche

    J’ai l’impression vu vos réactions que Marie va trouver sa place ici et je m’en réjouis.

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    Un petit message pour ceux et celles qui n’auraient pas lu Le Royaume d’Emmanuel Carrère, il sort en poche le 25 août !

    Le livre m’avait vraiment passionné et surtout il m’a entrainé vers des chemins variés : les livres de Gérard Mordillat et Jérôme Prieur mais aussi les livres de Thomas Römer modestement ma culture biblique grandit donc

    Un livre à recommander

  • La météo se joue de nous

    La météo se joue de nous en ce moment, mais où est passé le printemps ? 

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    © ivre de livres

    «  Une hirondelle ne fait pas le printemps, mais deux huppes amoureuses, deux levrauts dans un buisson, une bergeronnette qui court sur la route, deux écureuils qui grimpent aux branches d’un sapin, le font assurément.

    Si, par ailleurs,  on remarque un frelon bruyant, un papillon appelé aria, un ver de terre, si on entend chanter un chardonneret, c’est bien le printemps même si le lendemain il neige. »

     

    Le Livre : Les Saisons - Mario Rigoni Stern - Traduction Marie Hélène Angélini - Editions La Fosse aux ours

  • La Princesse de Montpensier - Madame de Lafayette

     Session de rattrapage : un classique jamais lu

     

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       Pour moi elle a désormais ce visage

     

    Elle l’aime, on la marie à un autre qu’elle n’aime pas, elle le revoit, elle tombe dans ses bras, son mari l’apprend. 

    Dit comme ça c’est une intrigue bien banale oui mais........

    Je vous la refait en y mettant un peu plus de forme : Mlle de Mezières est amoureuse du duc de Guise mais sa famille la marie contre son gré au jeune prince de Montpensier.

    Les guerres de religion battent leur plein et son époux est reparti, elle n’a plus que le comte de Chabanne pour toute compagnie. Il parfait son éducation, elle devient son amie, il tombe amoureux et devient son confident. 

     

    Elle va revoir le duc de Guise, faire la conquête du duc d’Anjou le futur roi et s’initier aux plaisirs de la cour.

    Tout y est : la jalousie féroce, les affres de la passion, la trahison,  l’inconstance de l’amour, avec en filigrane le sang et la fureur des combats.

    Une histoire courte car Mme de Lafayette a le verbe retenu, l’art de l’ellipse et est capable de faire tenir une passion en quelques mots.  C’est un récit très très agréable à écouter et la voix de Noëlle Rech est parfaite.

    J'ai beaucoup aimé le film de Tavernier mais je n'avais jamais lu cette longue nouvelle et donc une session de rattrapage s'imposait.

    J'avais le choix, lire ce récit  dans la version livre de poche ou choisir la version audio.  

     

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    Le livre audio : La Princesse de Montpensier - Madame de Lafayette - Editions Brumes de Mars

  • L'Idée ridicule de ne plus jamais te voir - Rosa Montero

    Un petit clin d’oeil à Geneviève qui m’en a parlé avec une telle fougue et une telle sensibilité qu’il était impossible de ne pas lire ce livre.

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    J’ai aimé La folle du logis et Rosa Montero nous emportant dans son antre d’écrivain.

    Ici il s'agit de la mort de son compagnon sa douleur est là tapie et elle ne sait plus très bien comment attraper les choses, elle se bat avec un roman qui n’avance pas. 

    Bienheureuse éditrice qui lui demande une préface à un tout petit livre « déchirant comme un hurlement de douleur et de désespoir » c’est le journal tenu par Marie Curie à la mort de Pierre Curie survenue accidentellement. Journal très intime qui va trouver chez Rosa Montero un écho immédiat, comme l’écrit d’une soeur en désespoir.

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    Pierre et Marie Curie

    Le livre oscille donc entre écrits personnels de l’auteur et accompagnement des mots de Marie Curie  « Mais ce livre n’est pas un livre sur la mort ».

    D’empathie immédiate à admiration, Rosa Montero va petit à petit remonter dans la vie de Marie Curie, la surprendre jeune et étudiante tombant quasiment d’inanition faute d’argent, institutrice en Pologne alors qu’elle ne rêve que de Paris et d’études.

    Elle s’insinue doucement dans cette vie, tentant de découvrir derrière les photos où une Marie Curie rigide et sérieuse apparaît, la femme aimante, la chercheuse volontaire et indomptable, se pliant à un travail harassant dans des conditions qui aujourd’hui seraient refusées par n’importe quel ouvrier et pourtant dont elle dit « Dans ce hangar misérable, nous passâmes les années les plus heureuses de notre vie, complètement consacrées au travail »

     

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    Rosa Montero revient sur ce parcours hors normes sans pathos mais sans angélisme non plus, s’étonnant du peu de précautions prises par le couple avec le Polonium et le Radium ce qui devait à l’un comme à l’autre coûter la vie. Elle nous permet de découvrir la femme derrière le savant, l’amoureuse sensuelle derrière le Nobel.

    J’ai vraiment énormément aimé ce livre, j’ai aimé les relations qui se sont nouées par delà le temps entre ces deux femmes, j’ai aimé ce récit plein d’admiration et de tendresse. J’ai eu envie de réconforter l’une et de lire une biographie complète de l’autre. 

     

    Un grand merci à Nadejda qui m’a envoyé la version espagnole dans laquelle on peut profiter d’un grand nombre de photos. Dommage que Métailié ait fait l’impasse dessus.

     

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    Le livre : L’idée ridicule de ne plus jamais te revoir -Rosa Montero -traduit par Myriam Chirousse – Editions Métailié 

  • Reflets dans un oeil d'or - Carson McCullers

    Les dames du Sud sont magnifiques 

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    Carson McCullers

    « Il y a un fort, dans le Sud, où il y a quelques années un meurtre fut commis. Les acteurs de ce drame étaient deux officiers, un soldat, deux femmes, un Philippin et un cheval. »

    Les Premiers mots du roman, voilà si vous vous attendiez à un suspense c’est raté.
    L’auteure va nous faire suivre ces personnages, le cheval en moins, leurs attaches, leurs liens qui vont inexorablement s’entremêler.

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    Nous sommes dans le Sud, là où le racisme est non seulement banal mais aussi parfaitement admis.

    Le capitaine Penderton a une femme volage, Leonora, elle ne brille pas par son intelligence et elle a pris un amant.

    L’amant est le commandant Langdon; le supérieur du mari de la dame ! Mais le commandant a aussi une femme, Alison, qui elle souffre de la trahison de son mari et de la perte récente d’un enfant. Seul son serviteur Anacleto la comprend.

    Mais ce que peut penser le commandant d’un serviteur philippin …. qui s'en soucie ?

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    Quelle affiche !

    Penderton éprouve de la haine envers sa femme, parce qu’elle a la fâcheuse tendance à prendre pour amant des hommes dont il tombe amoureux, comme ce soldat Williams qui entre la nuit dans la chambre de Leonora pour l’observer. Tordu, vous avez dit tordu ?

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    1966 Elizabeth Taylor et Marlon Brando dans l’adaptation de John Huston

    « sa fascination à l'égard de la sensuelle femme du capitaine est bien là, tandis qu'elle-même l'ignore et ne le voit pas, à l'inverse de son mari »
    Mais la beauté de femme mûre laisse de marbre le mari.

    Le mari et l’amant on connait de longue date, sauf que Carson McCullers pousse l’étude de moeurs au plus loin.

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    Ce huit-clos dans une garnison et un roman à la fois beau, envoûtant mais cruel et glaçant au point qu’aucun personnage n’attire la sympathie, même les victimes. La tension monte, les obsessions de chacun sont examinées à la loupe et l’on devine une fin tragique. 

    Les protagonistes de ce roman sont tous incapables d’être heureux , leur sensualité doit être cachée, la morale leur interdit de l’exprimer.

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    Il fallait du courage à Carson McCullers pour en découdre avec les conventions et choisir de traiter le racisme, l’homosexualité et l’adultère et montrer que désirs et les pulsions sont plus forts que toute morale.

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    Le livre : Reflet dans un oeil d’or - Carson McCullers - Traduit par Pierre Nordon - Editions La Pochothèque