Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : la petite lumière

  • Un Tableau et un livre Raphaël

    « Le 30 mai 1955, par un petit matin froid (…) Je suis entré dans le musée Pouchkine. Je suis monté au premier étage, et je me suis approché de la Madone Sixtine. »

    RAFAEL_-_Madonna_Sixtina_(Gemäldegalerie_Alter_Meister,_Dresden,_1513-14._Óleo_sobre_lienzo,_265_x_196_cm).jpg

    « J’ai compris que, parmi toutes les créations dues au pinceau, au burin ou à la plume qui avaient émerveillé mon coeur et mon esprit, seul ce tableau de Raphaël ne mourrait pas tant que des hommes vivraient. »

    vierge.jpg

    « La Madone avec son enfant dans les bras, c’est ce qu’il y a d’humain en l’homme, et c’est là son immortalité »

    Raphael-cherubini.jpg

    « La force miraculeuse et sereine de ce tableau tient aussi à ce qu’il nous parle de la joie d’être une créature vivante sur cette terre. »

    La Madone mise à l'abri par les russes à la fin de la guerre, fut exposée en Russie puis rendue au musée de Dresde.


    Le Livre : La Madone Sixtine - Vassili Grossman - Editions La Pochothèque
    Le Tableau : La Madone Sixtine - Raphaël -Gemäldegalerie Alte Meister  Dresde 

     

  • Mythologie et compagnie

    ToutUniversRouge.jpg

    Pourquoi se passionne-t-on pour un genre et même pour des Dieux !

    Pour faire court je suis une fan de mythologie depuis …toujours ou presque, je crois avoir découvert cela dans mes numéros de Tout l’Univers, je me souviens du cheval de Troie, mais aussi de Zeus, Athéna, Ulysse qui me plaisaient beaucoup, j’avais 10 ans et je n’ai jamais varié.

    textes.jpg

    Ma seconde étape fut en seconde au lycée, toujours agacée de n’avoir pas pu étudier le latin et le grec, j’ai choisi de suivre la filière Textes anciens.
    J’ai eu la chance d’avoir une enseignante qui a su nous passionner, je me souviens encore de la rencontre d’Ulysse et Nausicaa, j’ai été emportée par les Argonautes, puis par Ovide et ses Métamorphoses.

    ulysse.jpg

    J’ai aimé tous les textes qu’elle nous a proposé, au point de les acheter en poche dès que j’ai pu.


    Je dois confesser que je suis encore capable d’acheter un livre sur le sujet alors que ma bibliothèque est déjà bien dotée.
    Et cette année une de mes amies m’a offert un essai sur …La vraie vie des Dieux grecs, c’est dire si elle me connaît bien.
    Ma fierté c’est d’avoir refilé le virus à mes filles et même à deux de mes petits-enfants.

    Pour vos enfants et petits-enfants il y a la superbe série : Les feuilletons  de la mythologie : feuilleton d’Hermès, d’Ulysse, d’Artémis ou de Thésée, c’est très réussi.

    61IaFtz9zrL._SY522_.jpg

    M02747019268-large.jpg

    M02747029573-large.jpg

     

    Il y a aussi la série  Percy Jackson que l’on trouve en livre ou en audio mais surtout d’occasion.
    Des séries où le suspense est à l’œuvre c’est à la fois vivant, divertissant et suffisamment captivant pour accrocher les plus jeunes.

    J’aime aussi tourner un peu autour du sujet et aller voir du côté de Luc Ferry et de son livre mixant mythologie et philosophie.
    Je crois que plus jeune cela m’a aidé à comprendre les diversités en matière de croyances et de religions.

    Et puis il y a Les noces de Cadmos et Harmonie de Roberto Calasso, que j’ai lu et relu sans me lasser.

    Une de mes dernières acquisitions en livre audio : Mythos de Stephen Fry.

    mythos-30.jpg

    J’aime les expressions qui en sont issues, j’aime le vocabulaire si particulier, et surtout j’aime les héros. Il m’arrive de me faire quelques nœuds aussi j’ai fait l’acquisition d’un dictionnaire sur le sujet.

    L’un des plus simple c’est celui d’Edith Hamilton que l’on trouve en poche.

    IMG_0566.jpg

    J’ai aimé aussi que la mythologie me pousse à mettre en parallèle les récits sur la terre, la nature, les animaux mythiques et la science que je découvrais.
    Ma bibliothèque bien garnie a été d’une aide précieuse quand je me suis tournée vers la philo des sciences, les précurseurs sur le sujet mêlaient alors allègrement mythes et science.

    Et puis il y a les podcasts pour petits et grands grâce à Radio France vous avez le choix, les Odyssées pour les petits et pour vous : Quand les dieux rodaient sur la terre

    Sans titre.jpg

    Les livres papier et audio

    La vraie vie des dieux grecs – Romain Brethes – Éditions du Cerf
    Les Métamorphoses – Ovide – Traduit par Marie Cosnay – Éditions de l’Ogre
    Mythologie et Philosophie – Luc Ferry – Éditions Plon
    Les Noces de Cadmos et Harmonie – Roberto Calasso – Éditions Gallimard
    Les Feuilletons de la mythologie – Murielle Szac – Illustré par Jean Manuel Duvivier – Editions Bayard Jeunesse
    Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine – Pierre Grimal - PUF
    Mythos – Stephen Fry – Lu par F Souterelle – Audible

     

  • La plage des noyés - Domingo Villar

     Dans le genre polar régionaliste

     

    Galice.jpg


    ah quel chouette voyage en Espagne et dans un coin que je connais très mal : la Galice.
    Un pays de pêcheurs au climat atlantique.
    L’entrée en matière est un peu tristounette, la visite à l’oncle qui va mourir, le ton est donné car la plongée dans un monde de taiseux est assez dure, enfin je dis taiseux ...pas tant que ça en fait parce Leo Caldas l’inspecteur de police qui va mener la danse dans pas longtemps, anime une émission de radio pour soutenir et expliquer le travail de la police.
    Quand la mer rend un cadavre qui s’avère être le corps d’un marin pêcheur, Justo Castello,  originaire de PanxÓn un petit village galicien.
    Leo et son adjoint Rafaël Etevez vont tenter de tirer ça au clair.

    Tout ce que j’aime dans les polars est ici, un héros bien typé, un village avec juste ce qu’il faut de secrets enfouis, de rumeurs, de vieilles rancunes, de malédictions.

    espagne-la-galice-pêcheur-de-calamar.jpg

                            On pêche aussi le calamar


    Le petit monde de la pêche n’aura bientôt plus de secrets pour vous et vous vous régalerez aux interrogatoires de Leo Caldas car il a l’art et la manière notre inspecteur.
    Brume, pluie, brouillard ...Domingo Villar ne donne pas forcément envie d’aller passer des vacances à PanxÓn mais par contre il donne une furieuse envie de lire son prochain polar.
    C’est bien écrit, le rythme de l’enquête est parfait pour vous laissez le temps de manger une ou deux langoustes et quelques Saint Jacques.

    On peut parier que l’éditeur nous laissera pas sans nouvelle ou alors c’est à désespérer

    Lisez l’avis d’Ys qui ma refilé le virus

    v11c4f3.jpg9782253164951FS.gif

                                   L'auteur et son oeuvre

    Le livre : La plage des noyés - Domingo Villar -Traduti par Dominique Lepreux -  Le livre de poche

  • Retour à Yvetot - Annie Ernaux

     

    IMG_0132.jpeg

     

    J’ai découvert Annie Ernaux lors de la parution de La femme gelée,  le roman se déroule à Annecy ville où je vivais alors, enthousiaste j’ai ensuite suivi le tracé naturel de ses parutions. 

    J’ai pratiquement lu tous ses livres et je les ai tous aimés. J’aime son écriture, son questionnement sur l’enfance, sur l'amour, sa passion des livres, sa langue verte parfois, j’ai compris sa rupture avec son milieu d’origine et la honte et les scrupules qui s’en suivirent. 

    Son roman le plus abouti  Les Années est un livre superbe que j’ai lu et relu. 

     

    Tout naturellement le billet de Margotte m’a immédiatement fait de l’oeil et j’ai commandé aussitôt  Retour à Yvetot qui sans être un récit, nous en apprend beaucoup sur l’auteur.

    Est-ce que j’ai aimé ? oui j’ai aimé le ton simple et la pudeur qui s’en dégagent. J’ai aimé ce retour publique toujours repoussé jusque là sur les lieux de l’enfance. 

    Il ne s’agit donc pas d’un roman mais du texte de la conférence qu’Annie Ernaux donna à Yvetot, sa ville natale son «  lieu de (ma ) mémoire la plus essentielle, celle de mes années d’enfance et de formation » avoue-t-elle.

     

    Ce retour aux sources est à la fois intéressant et émouvant. La petite fille revient sur La place  de son enfance et nous faisons connaissance avec son passé à travers une série de photos.

    Toujours un peu hantée par la honte de sa condition de fille de cabaretier, toujours souffrant des humiliations ressenties on retrouve ici l’auteur sans fard aucun, et j’ai aimé la simplicité de ce retour. Si vous n’avez jamais lu ses romans ce livre perdra peut être un peu de son intérêt mais il pourrait aussi vous inviter à ouvrir les romans d’Annie Ernaux.

     

     

    9791090566088FS.gif

    Je lis peu la littérature française mais Annie Ernaux à une place à part dans ma bibliothèque et ce petit livre va se faufiler sur l’étagère.

     

    Le livre : retour à Yvetot - Annie Ernaux - Editions Mauconduit

  • D'une seule voix - Xavier de Lauzanne

    La musique pour briser le mur 

     

     d-une-seule-voix.jpg

     

    Une fois n’est pas coutume il s’agit d’un film aujourd’hui. 

    Un projet fou est à l’origine du film, celui de faire chanter et jouer dans une même tournée des musiciens et chanteurs israéliens et palestiniens par delà leurs différences.

    Joli symbole mais pas très simple à organiser et à faire vivre. Deux communautés qui ne se parlent pas, ne s’aiment pas , se craignent, se méconnaissent.

     

    Si la musique est symbole de paix, faire travailler ensembles des groupes, des individus relève plutôt du parcours du combattant, c’est réservé à un organisateur qui a le goût du risque et c’est bien le cas de Jean-Yves Labat de Rossi.

    Il faut dire qu’il n’en est pas à son coup d’essai, il a déjà tenté et réussi de rassembler des croates, des bosniaques et des serbes alors ….

     

    On est très vite partie prenante dans ce pari et l’on croise les doigts tout du long pour que les écueils soient contournés, les problèmes d’organisation balayés, que la fatigue ne vienne pas créer des conflits ou des tensions là où seul le chant et la musique ont leur place.

    Deux bus et pas loin de cent musiciens sillonnent la France pendant 3 semaines,  les conflits sont désamorcés grâce à l’effort de chacun, grâce aussi à un langage de vérité.

     

    19116451.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

     

    Le cinéaste fait un travail remarquable, présent dans les rencontres fortuites entre les musiciens, rencontres qui sont celles qui ont le plus de prix, témoin de gestes simples qui font petit à petit tomber le mur de la méfiance. 

    Les images des concerts sont belles, belles les mains et les visages, magnifiques les voix. Au fil des jours les liens se créent, les chorales se mélangent, des histoires naissent entre les personnes même si c’est une amitié fragile.

     

                             

                                       La bande annonce

     

    Ce film sorti en salle en 2009 est maintenant disponible en DVD, vraiment n’hésitez pas c’est un beau moment de fraternité et je vous défie de le voir sans avoir la gorge serrée.  

     

     

    Le Film : D’une seule voix de Xavier de Lauzanne  ALOEST distribution

  • Meurtre chez Tante Léonie - Estelle Montbrun

    A la recherche de Proust  Episode 3

    léonie.jpg

    La maison de Tante Léonie

    Proust adorait la parodie, le pastiche, les imitations de Céleste, bref se moquer, s’amuser, il ne dédaignerait certes pas ce roman là.

    La maison de Tante Léonie, où le petit Marcel passait ses vacances, est devenue pélérinage et centre d’études, à la veille d’un colloque très littéraire, la présidente de très docte Proust Association est retrouvée assassinée par Emilienne la femme de ménage, (tiens donc elle ne s’appelle pas Françoise !)
    Mais qui a tué Adeline Bertrand-Verdon femme « qui se croyait sortie de la cuisse de Jupiter » à la fois adulée et détestée ?

    maison_de_tante_leonie_et_musee_marcel_proust_illiers_combray_imagelarge.jpg

    Enquête dans la maison

    Avouez que ça la fiche mal à la veille d’une journée qui réunit tout ce que le gratin littéraire international compte d’hommes importants, universitaires, critiques, le Professeur Verdaillan, son homogue américain le Professeur Rainsford.
    Le commissaire Foucheroux et son adjointe Leila Djemani se retrouvent avec une affaire sensible sur les bras à résoudre avant qu’affluent les amateurs de Vivonne, de madeleines et d’aubépines.

    Un roman habile où il est question de manuscrits cachés, d’édition des oeuvres pouvant semer la confusion dans le petit monde de l’édition, ciel des textes inconnus !!!  Gisèle Lambert la secrétaire de l’association, naïve et ayant gardé une âme d’enfant est  « au bord de l’effondrement ». Elle est immédiatement sur la liste des suspects mais bien entendu cela serait trop simple et le commissaire va devoir s’immerger dans les souvenirs d’un écrivain qui n’est ni né, ni mort ici, et redonner à cette maison « le calme, la dignité et le sacré dont elle n’aurait jamais dû avoir à se départir »

    La Vivonne du roman .jpg

    Enquête au bord de la Vivonne

    Estelle Montbrun s’amuse beaucoup et nous aussi, elle joue la connivence avec les lecteurs de Proust, sème les indices, fait des portraits des protagonistes dans le veine de ceux de Marcel, nous gave de citations. Tout est prétexte à entrer dans l’univers proustien, à goûter à la fameuse madeleine, ce n’est pas sérieux mais terriblement réjouissant et c’est à regret que l’on quitte Illiers-Combray.

    Le livre : Meurtre chez tante Léonie - Estelle Monbrun - Editions Viviane Hamy