« Le 30 mai 1955, par un petit matin froid (…) Je suis entré dans le musée Pouchkine. Je suis monté au premier étage, et je me suis approché de la Madone Sixtine. »
« J’ai compris que, parmi toutes les créations dues au pinceau, au burin ou à la plume qui avaient émerveillé mon coeur et mon esprit, seul ce tableau de Raphaël ne mourrait pas tant que des hommes vivraient. »
« La Madone avec son enfant dans les bras, c’est ce qu’il y a d’humain en l’homme, et c’est là son immortalité »
« La force miraculeuse et sereine de ce tableau tient aussi à ce qu’il nous parle de la joie d’être une créature vivante sur cette terre. »
La Madone mise à l'abri par les russes à la fin de la guerre, fut exposée en Russie puis rendue au musée de Dresde.
Le Livre : La Madone Sixtine - Vassili Grossman - Editions La Pochothèque
Le Tableau : La Madone Sixtine - Raphaël -Gemäldegalerie Alte Meister Dresde
Commentaires
J'ignorais cette histoire du tableau.
comme beaucoup de tableaux pendant la guerre celui ci fut dérobé par l'armée russe et si Dresde ne s'était pas trouvé en 45 derrière le rideau de fer il n'aurait sans doute jamais été rendu
Tellement connu pour ses angelots, ce tableau mérite
bien sûr que nous levions les yeux vers la madone
en sa douce solennité : les personnages me semblent
tous dans la réflexion, l’interrogation….
Difficile de ne pas voir dans la scène la destinée
du divin enfant…et de tout être appelé à vivre :
Raphaël ouvre le rideau sur la condition humaine,
Vassili Grossman lui rend ici un hommage magnifique !
Merci, Dominique, de nous permettre d’admirer les œuvres
dont nous ne soupçonnons pas assez souvent l’histoire et…
la profondeur !
un bel hommage en effet d'un homme qui n'était pas du tout croyant mais qui pouvait se laisser prendre par son humanité si présente dans ses livres
Bonjour et grand merci Dominique, oui, dans ce tableau (superbement construit par ailleurs) il y a l'humanité, les regards, les bras, et une légèreté joyeuse que Me Grossman nous fait remarquer!
Bon dimanche !
il y a une telle douceur qu'il faudrait être de bois pour ne pas se laisser toucher
Daniel Arasse avait aussi parlé de ce tableau dans ses entretiens. Le coloris est tellement doux, et puis le jeu des regards est si réussi. Pas mièvre du tout ce Raphaël.
bien d'accord avec toi pas mièvre pour un sou, ce tableau est habité par la grâce la douceur, la bienveillance bref tout ce qu'on souhaiterait voir véhiculé par la religion ce qui n'est hélas pas toujours le cas
Une pure merveille et puis tant de questions, cet énigmatique rideau, la position des angelots, la Mère et l'Enfant déterminés à vivre leur vie les pieds nus dans les nuages, ces regards vers le haut et vers le bas... Je comprends le propos de l'auteur, Raphaël m'a fait vivre mes premières émotions artistiques et c'est une joie partagée que d'admirer cette œuvre aujourd'hui, merci Dominique. Doux dimanche à toi. brigitte
tout est splendide et plus on s'attarde sur les détails plus on est conquis
C'est un tableau merveilleux que je n'ai vu malheureusement qu'en photo...
Ce livre est très attirant.
Je l'ai vu il y a bien des années à Dresde lors d'un voyage en Allemagne de l'est à l'époque mais je pense que j'étais encore peu ouverte à la peinture et j'en garde un souvenir doux mais pas fantastique, comme je regrette !!!
Un de ces tableaux qui, à lui seul, vaut le voyage à Dresde... une très belle ville qui a plein d'autres choses à montrer. Je ne connaissais pas en revanche ce texte de Vassili Grossman que je note avec curiosité.
on le trouve dans ses oeuvres éditées chez Bouquins
L'humain ! C'est ce qui fait que l'on peut aimer ce tableau en dehors de tout appartenance à une religion! J'aime ces angelots qui ont l'air de rêvasser ou de s'ennuyer comme de gentils cancres au fond de la classe ! Peut-être c'est ce qu'ont éprouvé les modèles qui ont posé pour Rafael à moins que ces enfants soient sortis tout droit de l'imagination du peintre !
c'est en effet cette profonde humanité qui ressort, ne pas oublier que Grossman a pu admirer ce tableau à la même période où il entrait à Tréblinka !!!
Etre vivant ! Etre en joie ! Une femme, là, porte son enfant dans les bras ; elle semble marcher, elle semble affairée, sans doute du soin de cet enfant. Merci, chère Dominique, c'est beau tout cela. Hélas, ce livre de Grossman n'est pas à la médiathèque ! Mais je le note. J'aime infiniment Raphaël.
on trouve le texte dans ses oeuvres en collection Bouquins chez Robert Laffont
Magnifique tableau dont on connait il est vrai souvent que les deux angelots.
La peinture de Raphaël tient du génie. Les regards tellement profonds de Marie et Jésus semblent voir le futur qui attend le fils de Dieu....
les angelots sont célèbres et je les ai d'ailleurs en carte postale comme marque pages car j'aime les contempler ils sont joyeux, tendres et peut être aussi espièbles
le tableau a été volé par le sRusses ou par les Allemands ?
A priorit par les russes mais peut être l'ont ils récupérés chez les allemands lors de la retraite de l'armée allemande ça je ne sais pas
ce qui est certain c'est que le tableau fut rendu au musée de Dresde en Allemagne de l'Est à ce moment là !!!
La pureté et la grâce du pinceau de Raphaël. Ces angelots me touchent toujours, C'est vrai que ses représentations religieuses sont particulièrement humaines, c'est pour cela sûrement qu'elles nous émeuvent.
on est ému quelques soient nos convictions
Quel merveilleux tableau, je connaissais les angelots mais je n'avais pas fait attention au visage de la Vierge, tellement expressif
les angelots ont pris beaucoup de place malgré leur taille réelle
Ce tableau est plein de douceur. J'aime beaucoup les visages très expressifs et les deux petits angelots rêveurs. Il y a eu beaucoup de tableaux mis à l'abri pendant les guerres c'est une chance d'avoir pu les protéger d'une manière ou d'une autre finalement...je ne connaissais pas l'histoire de celui-ci. Merci de nous l'avoir racontée