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Embrasse l'ours - Marc Graciano

J’aime retrouver les auteurs qui une fois m’ont fait rêver ou vibrer, parfois un livre d’eux est une déconvenue alors tristement on passe, mais on garde néanmoins un oeil aux aguets.

De Marc Graciano j’ai aimé énormément  Liberté dans la montagne puis après un ou deux romans un rien décevants j’ai repris langue avec lui avec Le Sacret.
Aujourd’hui c’est au pays de l’ours qu’il nous convie avec un titre réjouissant :  Embrasse l’ours.

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On pourrait penser que l’ours est aujourd'hui mal accepté mais que c’est récent, pas du tout nous dit Graciano qui retourne pour nous au moyen-âge. 
Une ourse magnifique attirée par « une frénétique recherche de nourriture » vient jusque dans le village s’emparer d’oeufs, de fruits, de viande. 
Les risques sont énormes mais la tentation et la faim font taire la prudence. La chasse est donnée, c’est un ourson qui est capturé dans la tanière de l’ourse avant que la bête meurt.

Un ourson sauvé du massacre par un loutier est adopté par des oursaillers
« C’étaient des baladins qui donnaient spectacle dans les villages qu’ils visitaient, et ils ne se nourrissaient que d’herbes et de graines, et de miel et d’oeufs, et de lait »

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Ce n'est pas si vieux 

Il devient un ours imposant, qui tient droit sur ses pattes « une bête qui se prend vraiment pour un homme »
On le déguise, il partage la vie de la troupe. Danse avec une belle jeune fille. Le public est partagé entre peur et émerveillement.
Mais la mort rôde. L’évêque du village déclare la chasse à l’ours ouverte car dans l’inconscient collectif il y a l’idée d’amours possibles entre la bête et la femme. 

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La troupe des oursaillers rappelle un peu les personnages de Liberté dans la montagne, le lien magique entre hommes et bêtes mais en même temps une cruauté, une violence toujours sous-jacente.

Un conte plein de tendresse, sensuel et poétique. Marc Graciano se met à hauteur d'animal, il est toujours aussi amoureux des mots dont le sens s’est perdu mais qui servent de balises à son récit. Une langue superbe.

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Le livre : Embrasse l’ours - Marc Graciano - Editions José Corti

Commentaires

  • Sûrement intéressant, récemment j'entendais Pastoureau parler du symbole 'ours', dans les armoiries des villes (Berlin, etc.) mais je reste sur le coup d'un récent fait divers dans mon coin, et là ça me navre
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/eure-et-loir/maltraitance-animale-ours-mischa-est-decede-au-zoo-refuge-taniere-eure-loir-1748617.html

  • je vais aller lire ton lien mais je me doute que ça n'a rien de drôle

  • C'est très étrange les liens entre l'homme et l'ours , Je ne crois pas que je lirai ce conte mais je vois d'où te vient le goût des livres sur la nature.

  • pour moi c'est un aller retour permanent entre livres sur la nature et les romans

  • En te lisant, je pensais aussi à Pastoureau ( et à un roman qui m'attend sur l'ours blanc symbole de Berlin ). Je ne connais pas cet auteur, tu me rends curieuse ( et ma réaction en fin de lecture de ton billet : très belle couverture pour ce livre, qui dévoile déjà une atmosphère ).

  • si tu dois n'en lire qu'un je te conseil son roman Liberté dans la montagne qui est magnifique

  • Je suis restée au milieu de "liberté dans la montagne" je ne me souviens plus pourquoi. Je crois que ça ne devait tout simplement pas être le moment

  • c'est un peu particulier comme écriture et peut être que ça ne plait pas à tous

  • Liberté dans la montagne a été un coup de coeur ! mais je n'ai plus rien lu de cet auteur depuis. Alors quand tu dis que celui-ci te le rappelle, tu penses bien que je veux le lire !

  • je l'ai aimé, moins que liberté mais j'ai aimé ce regard sur l'animal et son lien avec les hommes l'écriture elle est toujours aussi forte

  • J'ai suivi le lien de Keisha, quelle tristesse, les cirques sont magnifiques quand ils offrent des spectacles d'Hommes mais ils deviennent horribles avec ces pauvres animaux mis en esclavage et détenus dans des cages... Embrasser l'ours ? Je vais réfléchir encore un peu... Lumineux week end Dominique. brigitte

  • je préfère aussi la salutation d'un peu loin

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