Un tout petit livre de 87 pages et qui m’a enchanté.
De Marc Graciano je gardais un excellent souvenir du premier roman. Nous sommes de retour au moyen-âge, une période que l’auteur aime beaucoup, comme il en aime le vocabulaire oublié.
Un jeune garçon recueille un oiseau blessé, pas n’importe quel oiseau mais un sacret c’est à dire un faucon mâle « l’oiseau était un mâle de bonne aire, même s’il n’en paraissait plus rien maintenant qu’il était tellement décharné par la faim »
L’enfant porte l’oiseau à l’autourserie du château et tente de le maintenir en vie, le nourrit, soigne son aile blessée.
Contre toute attente l’enfant atteint son but et il est récompensé
« Le garçon reçut, de la part du vieux seigneur, l’invitation à participer à une grande chasse au vol où seraient conviés les gens nobles des autres fiefs »
C’est un très beau récit, j’ai particulièrement aimé les pages qui montre les soins attentifs de l’enfant, le diagnostic du autoursier et ses soins à l’oiseau sont des passages superbes.
La description de la chasse au vol est magnifique et le vocabulaire si riche de Marc Graciano vient témoigner de l’âpreté de cette chasse, de la beauté des mouvements des oiseaux.
Tous ces mots techniques oubliés ajoutent au récit précision, justesse du vocabulaire de fauconnerie, la gestuelle de la chasse au vol est parfaitement décrite.
On suit la chasse de différents point de vue : celui des chasseurs, celui des proies.
Un livre tendre et violent à la fois, très réussi.
Juste un tout petit bémol : le récit est fait d’une seule phrase, je ne suis pas persuadée que cela apporte quelque chose au récit.
Un peu de vocabulaire : aiglure, bliaud, chainse, aubin, palus, lanneret....
Le livre : Le Sacret - Marc Graciano - Editions José Corti
Commentaires
Vous avez vraiment retrouvé votre rythme ! C'est super. Bonne journée.
oui oui la lecture est de retour merci de ce petit mot sympa
J'ai calé sur "Liberté dans la montagne", ce n'était sans doute pas le moment. Et un récit d'une seule phrase ... je ne me sens pas partante.
son premier roman est exigeant mais tellement magnifique que cela vaut vraiment l'effort mais je suis d'accord avec toi il faut choisir son moment
J'ai bien aimé Liberté dans la montagne, depuis en sont parus un ou deux (?) mais l'avant dernier, j'ai survolé le début, tellement violent! (Au pays de la fille électrique) et laissé tomber
je n'ai pas aimé les deux romans publiés après Liberté sur la montagne, on n'aime rarement tout d'un auteur
ici c'est le thème qui m'a attiré et les mots magnifiques
Dimanche fête médiévale à Brie Comte Robert avec de la fauconnerie, on y emmènera une petite jeune folle de 12 ans; J'espère qu'elle aimera
une jeune fille bien sûr!
ah ce doit être un beau spectacle
Ce n'est pas un faucon mais je t'envoie cette superbe vidéo d'un oiseau de proie en vol..
http://klipsi.blog.tdg.ch/archive/2018/08/27/vautour-fauve-attaque-par-grand-corbeau-293906.html
Bonne journée dame Dominique
merci merci de tout façon question oiseau j'aime tout
Quel bonheur que tous ces mots inconnus. Voila déjà une bonne raison pour envisager cette lecture !
j'aime que le vocabulaire soit surprenant
Marc Graciano : que j'avais aimé son premier livre si étrange, si particulier ! C'est toi qui me l'avais fait découvrir ! Je ne savais pas qu'il en avait écrit d'autres.
il y a deux romans que je n'ai pas aimé, trop violents à mon goût
ici c'est l'histoire et le vocabulaire qui m'ont tenté
une phrase de 89 pages cela ne me tente pas . J'aime trop les points .....................
en fait ça ne m'a pas vraiment gêné non plus si ce n'est que je ne vois pas l'utilité mais je crois qu'en lisant on met inconsciemment la ponctuation
j'allais noter ce titre avec grande envie ... Mais ta dernière phrase me refroidit, j'ai peur d'y laisser mon souffle !
ce n'est pas gênant à mon avis mais ce n'est que mon avis
Si la phrase est si longue, c'est que l'auteur a quelque chose d'important à raconter... me semble-t-il. Ce vocabulaire totalement inconnu m'enchante, seul le mot "violent"me retient. Tu en parles très bien Dominique, c'est une belle rencontre visiblement. Merci à toi, doux week end. brigitte
il y a violence mais c'est celle inhérente à la vie je crois
Je ne sais pas si tu l'as lu, mais il y a un très beau récit de Dan O'Brien sur un faucon qu'il veut remettre en liberté et lui apprend à chasser: Rites d'automne.
merci pour ce passage et ce commentaire
j'ai lu il y a des années Rites d'automne un livre effectivement magnifique, dans le même genre il y a aussi En vol de Alan Tentant ou bien Les oies des neiges de William Fiennes que j'ai chroniqué ici
Je vois de la lumière et on parle d'oiseaux. Hier j'ai vu dans mon jardin un oiseau que je n'avais jamais vu de ma vie, le geai des chênes. Comme il venait de pleuvoir les vers de terre remontent à la surface, et ce bel oiseau si singulier s'employait à coups de bec à les déloger avec une dextérité remarquable. Il paraît que c'est un oiseau très malin, il peur varier son cri pour faire peur aux autres oiseaux par exemple, mais je n'ai pas eu la chance de l'entendre. Il est vif, gros comme une pie, son plumage dorsal est d'un beau gris perlé..
Bonne soirée, à bientôt
chez moi les oiseaux se font rare, ne restent que les maudits pigeons et les pies