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Rechercher : la petite lumière

  • Titus n'aimait pas Bérénice - Nathalie Azoulai

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    Une amoureuse plantée là par son amant qui préfère sa femme légitime, avouez que l’on a fait plus original, oui je le concède mais dès que vous les appelez Titus et Bérénice tout change. 

     

    Inconsolable notre Bérénice trouve un peu d’apaisement et de consolation dans la lecture à voix haute des pièces de Racine et fait revivre pour nous un Jean Racine lui aussi très partagé entre religion et théâtre, entre la rigueur de Port-Royal et le faste de Versailles. 

    On découvre un Racine qui cherche ses mots, qui s’initie à la versification, qui découvre la souffrance amoureuse et qui saura nous l’offrir avec Bérénice.

     

    C’est un livre ambitieux et chatoyant, l’auteur nous dit que les mots d’aujourd’hui ne suffisent pas à apaiser la douleur et que son héroïne finit par la trouver très loin dans le temps. Son portrait de Racine est riche et il est fait avec brio même si sont gommés les travers du grand homme qui laissa à leur triste sort ses amis jansénistes pour s’approcher au plus près du Soleil royal et en retirer bien des avantages.

     

    J’ai aimé ce roman et ce rapprochement entre deux amoureux dévastés, la Bérénice actuelle et Racine qui perd à la fois sa maitresse et son actrice fétiche La Duparc.

    L’écriture est belle, le propos habile et délicat. 

     

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    Mais comme je ne suis jamais tout à fait rassasiée j’en ai profité pour relire un petit essai de Jean-Michel Delacomptée sur Racine, essai qui lui est nettement moins dithyrambique, voire même carrément sévère avec l’homme qui toute sa vie courut après les honneurs, ne rêvant que d’une chose : s’approcher du roi et en retirer un bénéfice. 

     

    Ces deux lectures se répondent, je préfère la voix de Nathalie Azoulai mais ça c’est sûrement mon côté fleur bleue 

     

    Si vous voulez en savoir plus sur Racine c’est ici 

     

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    Les livres 

    Titus n’aimait pas Bérénice - Nathalie Azoulai - Editions P.O.L  2015

    Racine en majesté - Jean-Michel Delacomptée - Editions Flammarion -  A trouver d’occasion 

  • Des garçons bien élevés - Tony Parsons

    Rouge rouge rouge

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    Oui je sais j’ai parlé de polar noir noir noir mais en fait la couleur de celui là serait plutôt un ton hémoglobine ! Parce que de l’hémoglobine il y en a ! 
    Et ce n’est pas le petit monde gentil en surface d’un collège anglais very chic qui va éponger les flaques de sang.

    Dans le rôle du flic : Max Wolfe un ancien de l’anti-terrorisme à qui il est arrivé des bricoles, il vient d’être affecté aux homicides mais finalement ça ne s’avère pas un plan pépère car quelqu’un a décidé de s’en prendre aux banquiers d’affaire. Prenez Hugo Buck, bon un rien addicte au sexe mais c’est quand même pas une raison pour lui trancher la gorge, et quand je dis tranché ...c’est pour de bon.

    C’était un ancien élève de Potter’s Field, collège luxueux et branchouille, sa veuve ferait un parfait suspect si ce n’était que le fou du couteau va continuer sa sarabande et s’en prendre à un SDF qui cache bien son jeu.

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    C’est partie pour une course au joueur de couteau pour Max. Le soir il rentre retrouver Scout et Stan, sa fille et son chien dans l’ordre et le plus terrible des deux n’est pas celui que l’on pense. 

    L’auteur nous sème des indices par ci par là mais la progression est difficile car les cadavres pleuvent et bientôt il est question de passer l’affaire à Scotland Yard.

    Une intrigue assez classique mais qu’on suit avec plaisir et un brin d’excitation, et puis il y a quelques pages assez spéciales comme la visite du musée de Scotland Yard dont je vous laisse la surprise.  

    J’ai marché même si les ficelles sont présentes c’est un polar qui se lit avec plaisir sauf si on n’aime pas du tout la couleur rouge.

     

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    Le livre : Des garçons bien élevés - Tony Parsons - Traduit par Pierre Brévignon - Editions de la Marinière

  • Jérusalem - Simon Sebag Montefiore


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    Après m’être immergée dans les textes et analyses des érudits il était temps de prendre un peu de champ et de partir sur les lieux même des religions du Livre.

    Je garde un souvenir très fort du livre qui le premier m’a emporté en Israël et en Palestine : Ô Jérusalem de Lapierre et Collins que j’ai lu dans les années 70. 

     

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    on continue de fouiller 

    Il faut dire que j’en avais gros sur le coeur à l’époque parce qu’après avoir passé des jours à faire des petits boulots pour financer un voyage en Israël et un séjour en Kibboutz, vlan la Guerre des six jours était venue anéantir mon rêve. Alors le livre arrivait comme une consolation. 

     

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     Bonaparte devant le Sphinx - Jean-Léon Jérôme

     

    Le paysage a bien changé depuis mais pas vraiment l’histoire et je me suis donc plongée avec délices dans la biographie de Jérusalem par l’historien Simon S Montefiore.

    Un pavé je vous l’accorde mais qui se lit sans problème. 

    On remonte loin dans le temps, pas moins qu’au temps du roi David, sur la période de Pilate rien à dire et rien de neuf pour moi par rapport à mes lectures.

    Je suis comme miriam j’ai été beaucoup plus intéressée par ce que l’on sait moins de Jérusalem, la période des croisés et des croisades, celle de Saladin et de Richard Coeur de Lion. 

    Chateaubriand à Jérusalem ça je connaissais et Lamartine aussi. Je passe sur toutes les controverses qui ne me passionnent pas mais franchement un lieu qui a vu défiler : Le roi David, Alexandre de grand, le trio romain de César, Cléopâtre et Antoine, Jésus, Saladin, Godefroid de Bouillon, Bonaparte, Flaubert et Lawrence d’Arabie et pour aujourd’hui (enfin presque) Ben Gourion, Golda Meir et Arafat sans oublier bien sûr Anouar el Sadate

     

    Bigre il faut avoir le souffle bien accroché pour arriver au bout de l’histoire après avoir pataugé dans les massacres, les bains de sang, les trahisons et autres joyeusetés. 

    J’ai pris plaisir à cette lecture et les dernières pages sont des portes vers l’avenir pour éviter le découragement et le pessimisme. Bref un bon livre 

     

    L’avis de Miriam 

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    Le livre : Jérusalem - Simon Sebag Montefiore - Editions Le Livre de Poche 

  • Coaching Veggie - Cléa

     

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    Pour votre copine qui veut passer au vert

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    Si votre copine cherche à manger sainement mais n’est pas prête à passer des heures en cuisine, ou n’est pas un cordon bleu émérite ..ce livre est parfait.

    C’est une boite à outils et une petite mine d’or que ce livre.

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    Le principe est simple : Cléa a engrangé au fil du temps des recettes qu’elle reproduit régulièrement parce qu’elles sont simples, parce qu’elles s’adaptent à ce qu’elle a dans le frigo et qu’à force elle peut les faire sans même peser, réfléchir, mesurer .

     

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    L’auteur dit qu’elle aurait pu choisir « Tout mes secrets pour cuisiner végétarien au quotidien le plus simplement du monde » comme titre à ce livre.

    Le livre remplit parfaitement son but : c’est simple, les recettes sont bonnes, variées et surtout on ne se prend pas la tête 
    Il y a  des entrées, des plats et des desserts, 50 recettes qui peuvent en devenir 100 avec un ingrédient de plus, un légume différent, l’ajout d’un élément.
    Du coup les recettes sont utilisables en fonction de la saison, d’un reste que vous avez, d’une envie de changement. 

     

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    J’aime cette idée de décliner une recette de diverses façons, et c’est parfait pour ceux et celles qui viennent de franchir le pas du véganisme 

    Comme souvent il y a des menus composés et plus dans l’air du temps il y a des exemples de meal prep, des trucs gain de temps, des trucs pour diminuer vos déchets. Si votre copine travaille et ne peut pas passer des heures en cuisine ou si comme moi elle n’a aucune imagination culinaire, ce livre est parfait

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    Vous avez dit Meal prep ? 

    La quiche épinard et tofu fumé qui peut devenir une quiche aux champignons et chèvre ou à la purée de patate douce avec noix et Roquefort (je vous la recommande miam) 

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    Le gratin de blettes aux ravioles de Roman peut, l’été, devenir un gratin Ravioles et ratatouille 

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    Le livre parfait pour passer au vert 

     

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    Le livre : Coaching Veggie - Cléa - Editions La Plage

     

  • La Tanche d'or - Constantin Paoustovski

    Constantin Paoustovski est un écrivain russe qui a vécu la révolution et le bolchevisme, parmi ses multiples écrits un peu oubliés aujourd'hui il y a des nouvelles.

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    La Russie de toujours 

    Les récits de La Tanche d’or sont un peu comme des souvenirs magiques, on plonge dans la Russie rurale avec onze nouvelles pleines de fraicheur comme si on passait ensemble une soirée auprès d’un bon feu en se racontant des histoires. Ce sont onze nouvelles qui vous entrainent dans la région natale de Paoustovski.

     

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    Isaac Levitan Village en hiver

    C’est la Russie des bois et des lacs, des longs hivers, de la première neige : 

    « nous savions bien qu’en grattant la couche de neige molle avec la main, il serait encore possible de découvrir de fraîches fleurs sauvages; que le feu allait continuer à crépiter dans les poêles; que les mésanges allaient hiberner avec nous. L’hiver nous sembla alors posséder une splendeur analogue à celle de l’été. »

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    Isaac Levitan 

    Les petits matins de pêche, les étangs poissonneux,  les paysages de toujours : isbas, grands espaces et bouleaux magnifiques. Les personnages de toujours, le paysan, le garde forestier, le pêcheur, le chasseur. 

    C’est intimiste on se croirait dans un tableau de Isaac Levitan, dans un monde d’harmonie où le temps n’a pas de prise
    C’est tout au long une exaltation de la vie, les blaireaux se brûlent le museau dans les poêles à frire, des lièvres sauvent la vie des hommes, la pluie chaude résonne sur les toits et dans le jardin.

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    Jour de printemps - Isaac Levitan

    Ce sont des moments empreints d’une grande poésie alors que dans le même temps le stalinisme fait des ravages, peut être une façon pour l’auteur de célébrer malgré tout la vie russe. 

    C’est la Russie de Tolstoï quand Levin fait les foins avec ses paysans, c’est la Russie de Tourgueniev et ses mémoires d’un chasseur, celle aussi qu’Ivan Bounine peint dans la Vie d’Arseniev. Une traduction parfaite.  

    Une chronique chez Lire et Merveilles 

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    Le livre : La Tanche d’or -Constantin Paoustovksi - Traduit par Alain Cappon -  Editions de l’Aube

  • Bribe de Georges Perec

    Commençons par une brindille


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    " De 1892 à 1924, près de seize millions d’émigrants en provenance d’Europe sont passés par Ellis Island "

     

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    " A partir de la première moitié du XIXe siècle, un formidable espoir secoue l'Europe : pour tous les peuples écrasés, opprimés, oppressés, asservis, massacrés, pour toutes les classes exploitées, affamées, ravagées par les épidémies, décimées par des années de disette et de famine, une terre promise se mit à exister : l'Amérique, une terre vierge ouverte à tous, une terre libre et généreuse où les damnés du vieux continent pourront devenir les pionniers d'un nouveau monde, les bâtisseurs d'une société sans injustice et sans préjugés. Pour les paysans irlandais dont les récoltes étaient dévastées, pour les libéraux allemands traqués après 1848, pour les nationalistes polonais écrasés après 1830, pour les Arméniens, pour les Grecs, pour les Turcs, pour tous les juifs de Russie et d'Autriche-Hongrie, pour les Italiens du Sud qui mouraient par centaine de milliers de choléra et de misère, l'Amérique devint le symbole de la vie nouvelle, de la chance enfin donnée, et c'est par dizaine de millions, par familles entières, par villages entiers que les immigrants s'embarquèrent pour ce voyage sans retour. 

    Pendant plusieurs dizaines d'années, l'ultime étape de cet exode sans précédent dans l'histoire de l'humanité fut, au terme d'une traversée le plus souvent effectuée dans des conditions épouvantables, un petit îlot nommé Ellis Island, où les services du Bureau Fédéral de l'Immigration avaient installé leur centre d'accueil. Ainsi, sur cet étroit banc de sable, à l'embouchure de l'Hudson, à quelques encablures de la statue de la Liberté alors toute récente, se sont rassemblés pour un temps, tous ceux qui, depuis, ont fait la Nation américaine. "

     

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                  Ellis island rénové

     

    Bribe de : Ellis island - Georges Perec - Editions P.O.L