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Rechercher : le secret de l'empereur

  • Thomas H Cook n'est pas un auteur de polars

    J’ai très peu lu de polars cet été exceptés ces deux romans qui ne sont pas pour moi à ranger dans cette catégorie malgré l’obstination de l’éditeur à les classer ainsi.

    Ma première découverte de Thomas H Cook remonte aux débuts de ce blog avec un roman qui se déroule au temps de la lutte pour les droits civils aux USA.Un excellent récit qui pointe bien le rôle très trouble que la police jouait alors.

    Depuis j’avais abandonné cet auteur mais grâce à Christian je m’y suis intéressée de nouveau.

    Attention un petit bémol, ne lisez pas ces deux romans à la suite car les modalités du récit qui font la particularité de l’auteur se retrouve d’un livre à l’autre, cela ne m’a pas gênée, j’ai même été heureuse de retrouver son style, sa manière de raconter mais mieux vaut étaler un peu la lecture.

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    La Nouvelle Angleterre telle que je l'imagine

     

    Pour les deux romans Thomas H Cook fait parler un protagoniste, on connait dès le début la victime et même peut être le coupable

    Alors me direz-vous comment l’auteur parvient-il à tenir son lecteur en haleine ? Par un art très subtil de la narration, ses retours en arrière ne sont pas de simples flash back mais s’inscrivent totalement dans le récit au point de nous faire oublier si nous sommes aujourd’hui ou hier.

    Il distille savament les informations sur les différents protagonistes, ceux qui touchent de près la victime ou le narrateur, ceux dont on a envie immédiatement de se méfier, ceux qui éveillent la sympathie ou la colère.

     

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    l'Alabama des années soixante

    Thomas H Cook sait aussi avec art faire le tableau d’une société, une petite ville d’Alabama ou de Nouvelle Angleterre.

    Tous les personnages sont passés au crible, les boutiques et les lieux chauds, le lycée qui est sur le devant de la scène dans les deux cas.

    Le lecteur se laisse prendre par la main pour creuser le secret qu’il devine, attendant à tout moment à voir s’écrouler ses certitudes. 

    Il est toujours question avec Thomas H Cook de personnages en marge, de ceux qui viennent rompre le prêt à penser que ce soit sur l’amour, sur les droits des noirs, sur les rapports parents enfants.

    Son habileté est époustouflante et une fois entamé il n’est pas question de poser le livre. 
    Je vous invite à découvrir la vie provinciale qui peut avoir des accents bien noirs.  

     

    Je vous sens frustrer alors j’ajoute quelques détails :

    Dans l’un l’arrivée d’un nouveau professeur Mrs Channing va faire basculer la communauté de la petite ville de Chatham en Nouvelle Angleterre, dans l’autre c’est Kelli jeune fille brillante et prometteuse qui va agiter la ville de Choctaw en Alabama, deux femmes qui se refusent à suivre les chemins tracés. Les deux romans se déroulent dans les années soixante.

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    Les Livres : 

    Sur les hauteurs du mont Crève-coeur  Thomas H Cook - Traduit par P Loubat-Delranc - Editions du seuil

    Au lieu-dit Noir étang - Thomas H Cook - Editions Point seuil

  • Balades littéraires à la rencontre de Jean Giono - Jean Louis Carribou

    La provence de Giono

     

    Jean Giono fut un grand arpenteur, les collines, les chemins autour de Manosque, n’avaient aucun secrets pour lui. 

    Aujourd’hui vous pouvez faire grâce à un accompagnateur des balades sur les traces de l’écrivain livres en main.

     

    Que vous faut-il :  Quelques jours de vacances peut être à la fin de l’hiver quand les amandiers sont en fleurs, où au printemps quand les coquelicots rougissent les champs.

     

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                            « La colline des amandiers  »

                                       Le Hussard sur le toit

     

    Il vous faut un gîte du côté de Banon ou de la montagne de Lure, et bien entendu les livres de Giono ou alors …

    Ces deux guides qui vous permettront de partir sur les traces du Hussard, de battre la campagne en compagnie de Jean le bleu de retrouver les pierres du village de Regain, et peut être de croiser Ennemonde dans les collines ou de rencontrer enfin Elzéard Bouffier l’homme qui plantait des arbres.

     

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    « Chaque fois qu’il faisait beau, je m’en allais l’après-midi surveiller ma récolte » Noé

     

     

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    «  Aubignane est collé contre le tranchant du plateau comme un petit nid de guêpes ; et c'est vrai, c'est là qu'ils ne sont plus que trois. » Regain

     

     

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    «  Les collines, avec leurs landes à genièvre, les petits champs labourés, les bosquets et les forêts d’yeuses, ressemblaient à des tapis de laine bourrue et mordorée, comme on en fait pendant les soirées d’hiver » Collines

     

     

    C’est une sorte de revue géographique qui est proposée depuis Collines jusqu’à lIris de Suze le dernier roman de Giono. Ce sont malgré tout deux livres pratiques: tout est noté, la référence de la carte IGN, le parcours, les points de vue, la durée, les difficultés  etc...

    Ce sont aussi deux livres avec de belles photos et surtout des extraits des oeuvres correspondant avec chaque lieu traversé

     

     

    Un site très recommandable La libraire de Banon Le Bleuet     

     

     

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    Les livres : Dix balades littéraires et Quinze balades littéraires  à la rencontre de Jean Giono, de Jean-Louis Carribou - Photographies François-Xavier Emery - Editions Le Bec en l'air

     

     

     

  • Du sang sur la soie - Anne Perry

    Il y la Turquie de Yachar Kemal et celle plus légère d'Anne Perry

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    Un lieu : Byzance et une période : XIIIe siècle quelques années après le Sac de Constantinople qui marque pour jamais le déclin de la ville et de l’Empire orthodoxe.
    En 1204 la ville a été pillée, incendiée, détruite,  la splendeur de Constantinople a été anéantie par les croisés en partance pour Jérusalem. Le Pape est le rassembleur de cette croisade, Venise est le financeur et surtout le bénéficiaire du sac de la ville. Les habitants sont encore sous le coup de cet événement, pour éviter une nouvelle agression l’empereur Michel Paléologue est prêt à accepter une allégeance à Rome et cela au grand dam des orthodoxes convaincus.

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    Constantinople au XIIe siècle

    C’est dans cette ambiance que nous faisons connaissance d’Anna Zaridès, médecin, dont le frère, accusé de meurtre, a été condamné à l’exil et à l’enferment dans un monastère du désert.
    Pour mieux enquêter elle va se travestir, elle devient l’eunuque Anastasius pour être crédible elle a l'aide de sa fidèle Simonis et de Léon l'eunuque qui lui dispense des leçons. La victime du meurtre, dont son frère est accusé, est un proche du pouvoir, son art de médecin va lui permettre de s’approcher du pouvoir, elle devient le médecin de la redoutable Zoé Chrysaphès, de sa fille Hélène, de l'évêque Constantin qui partage sa foi, et même de l’empereur Michel Paléologue. Son chemin va croiser Giuliano Dandolo dont le nom seul suffit à faire frémir n'importe quel stambouliote, il est de la famille du Doge à l'origine du malheur de la ville.

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      Les chevaux de Saint Marc trophé du sac de Constantinople

    Sa poursuite de la vérité lui fait toucher du doigt les multiples raisons de haine, de vengeance, les ambitions de chacun, la course au pouvoir, sur fond de passions religieuses.
    Vous voilà partis pour des aventures dangereuses : complots,  tentatives d’empoisonnement,  meurtres,  trahisons, la vie à Constantinople n’est pas de tout repos.

    Le roman est assis sur une excellent documentation qui éclaire les lieux : Venise, Rome, Constantinople, la Sicile, Jérusalem,  qui éclaire aussi  les liens entre les personnages historiques. Une intrigue que je ne dirais pas passionnante mais intelligemment menée et qui entrelace le romanesque et l’histoire. Une façon légère de retourner sur les traces de l’Empire Byzantin.

    Le livre : Du sang sur la soie - Anne Perry - Traduit par Jean-Charles Provost - Edtions 10/18

    Lire par ricochet
    dalrymple.jpgJe vous recommande la lecture de William Dalrymple et de son livre : Dans l’ombre de Byzance, superbe voyage sur les traces historiques et spirituelles des chrétiens d’orient. De monastères en déserts, de Constantinople aux fin fond de l’Egypte en passant par le Mont Athos,  cet écrivain voyageur vous comblera. Le livre sera de nouveau disponible en avril 2011 chez Phébus

    Un site consacré aux croisades et en particulier la 4ème qui vit le Sac de Constantinople




  • Le Luth d'ébène - Panagiotis Agapitos

    Surprenant bouillon de culture byzantine

     

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    Allez hop plongeons directement dans une culture oubliée, un petit effort de vocabulaire pour démarrer et nous voilà en pleine culture byzantine avec ses protospathaires et autres logothètes.

    Suivons la caravane qui avance depuis des jours en Cappadoce, la chaleur est insupportable, Césarée est en vue au grand soulagement de l’ambassadeur de Constantinople et de l’empereur Théophile.

    Léon vient pour négocier la paix avec le Calife de Bagdad, une mission périlleuse. 

    Césarée est une belle ville fortifiée, l’ennemi musulman n’est pas loin.

    L’ arrivée d’une personnalité dans cette ville corrompue jusqu’à l’os ne passe pas inaperçue. Il est reçu avec les honneurs. N’imaginez pas un vieillard chenu, Léon est jeune et plutôt beau.

    Sitôt arrivé il se retrouve au beau milieu d’un imbroglio criminel. La fille d’un juge local vient d’être assassinée et horriblement mutilée. En grattant un peu Léon découvre que trois autres jeunes filles ont disparues depuis quelques semaines. Le Stratège la plus haute autorité de la ville, lui confie la mission de trouver le ou les criminels. 

    Lui qui est épris de culture, de beauté, qui n’aime rien tant que jouer du luth, le voilà propulsé enquêteur au péril de sa vie. 

     

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    L'empereur Théophile 

     

    Vous savez que j’aime restée discrète sur les intrigues de polar, je n’en dirai donc rien de plus mais je vous garantis qu’on ne s’ennuie pas une seconde. 

    Représentez-vous bien l’époque : on fait très peu de cas de la vie humaine, le convoi a d’ailleurs pu admirer toute la mansuétude locale en trouvant à l’entrée de la ville plusieurs hommes empalés. 

    Césarée est " un chaudron en ébullition" les casernes sont à deux pas des tavernes et des bordels. Les évêques fréquentent des prostituées aussi bien que les califes !!

    Les moines fréquentent les lupanars quand ils n’ourdissent pas de sombres complots. 

    Notre protospathaire va devoir la jouer très fine ......

     

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    La région de Césarée( Kayseri )  aujourd'hui 

     

    Panagiotis Agapitos nous ouvre les portes d’un univers inconnu, les titres nobiliaires, les habitudes de vie, les croyances, la nourriture, la violence, c’est un monde dont les traditions nous sont totalement étrangères. Universitaire érudit il a mis tout son savoir au service de ce polar. J’ai aimé ce voyage surprenant et très intelligemment mené. 

    La traduction est impeccable. 

    Cet habile polar devrait être suivi de deux autres, du moins si l’éditeur veut bien nous donner à lire : l’oeil de cuivre et la Méduse d’émail 

     

    Avis aux amateurs de polars historiques.

     

     

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    Le Livre : Le luth d'ébène - Panagiotis Agapitos - Traduit du grec par Constantin Kaïtéris - Editions Anacharsis

     

  • Certaines n'avaient jamais vu la mer - Julie Otsuka

    Soleil levant : En route vers l'exil

     

     

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    Un roman magnifique beau comme un choeur antique, un roman pluriel où s’entend la voix de centaines de femmes oubliées.

     

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    « Certaines venaient de la ville et portaient d'élégants vêtements,mais la plupart d'entre nous venaient de la campagne » 

     

    Début du siècle, sur un bateau des femmes quittent tout, leur pays le Japon, leur famille pour rejoindre San Francisco et épouser un mari japonais dont elles ignorent tout sauf le visage sur une photo qu’elles ne peuvent s’empêcher de regarder encore et encore « C'étaient de beaux jeunes gens aux yeux sombres, à la chevelure touffue, à la peau lisse et sans défaut. »

     

    Toutes espèrent, toutes rêvent et l’arrivée qui devrait être le début d’une aventure, est avant tout une cruelle désillusion. Les maris ne sont ni de riches hommes d’affaires, ni des commerçants prospères mais des paysans pauvres, des journaliers employés sur les plantations de Californie.

     

    C’est une lente descente aux enfers : la violence de l’homme, la rupture avec une culture  « Nous savions coudre et cuisiner. Servir le thé, disposer des fleurs et rester assises sans bouger »

    La langue inconnue, le rejet de la population locale, les humiliations des maîtres,  tout est souffrance.

    Elles sont les invisibles et anonymes « Nous portions toutes une étiquette blanche avec un numéro d’identification attachée à notre col ou  au revers de notre veste »

    Broyées, utilisées, maltraitées, chaque chapitre du livre nous rend un peu de la vie de ces femmes : nuit de noce, accouchement, éducation des enfants…

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    « Nous repliions nos kimonos pour les ranger dans nos malles, et ne plus les ressortir pendant de longues années» 

     

    Récit déroutant dans ses premières lignes, puis envoûtant. Le ton utilisé et surtout l’utilisation rare en littérature du nous transforme ce récit en une sombre incantation. C’est la cohorte de ces femmes qui parle, qui crie, les voix portent toute la douleur de ces destins massacrés en toute légitimité, en toute impunité.

    C’est déchirant et tendre, brutal et révoltant. Il y a de l’admiration pour ces femmes de la part de l’auteur, de la révolte aussi bien entendu. 

    Il n’y a aucun personnage dans ce roman, des prénoms simplement, car chaque femme les représente toutes.

    Le début de la guerre avec le Japon va à jamais briser la vie de ces femmes envoyant les familles dans des camps d'internement.

     

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    « Les japonais nous ont quitté et nous ignorons où ils sont  » 

    Le plus saisissant des romans de cette rentrée. Il est court et d’une densité qui donne envie de le lire à voix haute pour s’en imprégner mieux.

    Magnifique roman, meilleur encore que le premier texte de l'auteur qui m'avait beaucoup plu  Quand l’empereur était un dieu qui montre l’enferment des familles d’origine japonaise aux Etats-Unis lors de la seconde guerre mondiale il est aujourd’hui en poche chez 10/18 

     

    L'avis de Kathel qui a aussi beaucoup aimé 

     

    Le Livre : Certaines n’avaient jamais vu la mer - Julie Otsuka - Traduit par Carine Chichereau - Editions Phébus 2012

     

    otsuka ULF Andersen :epicureans.jpgL’auteur : Julie Otsuka est née en 1962 en Californie. Diplômée en art, elle abandonne une carrière de peintre pour l'écriture. Elle publie son premier roman en 2002, Quand l'empereur était un dieu (Phébus, 2004 ; 10/18, 2008) largement inspiré de la vie de ses grands-parents. Son deuxième roman, Certaines n'avaient jamais vu la mer (Phébus, 2012) a été considéré aux États-Unis, dès sa sortie, comme un chef-d'oeuvre.  (source l’éditeur)

     
  • Berezina - Sylvain Tesson

    « Sombres jours ! l'empereur revenait lentement,

    Laissant derrière lui brûler Moscou fumant.

    Il neigeait. L'âpre hiver fondait en avalanche.

    Après la plaine blanche une autre plaine blanche » ¹

     

    Ca vous rappelle quelque chose non ?

    Vos cours d’histoire ? 1812 et la Grande armée aux prises avec le Général Hiver ? bref la Retraite de Russie.

    Pas question ici d’un cours d’histoire mais plutôt d’un récit épique où sur les pas des grognards, trois français et deux russes, vont nous refaire la retraite.

     

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                             © Photo Thomas Goisque 

     

    Ils ont décidé d’utiliser des side-cars, si vous ne voyez pas à quoi ça ressemble repassez-vous la Grande vadrouille, et de suivre le trajet suivi par l’armée napoléonienne  quittant Moscou où le Tsar les a piégé.

    Sylvain Tesson aime les défis et avec deux acolytes avec qui il a déjà bourlingué : Cédric Gras et Thomas Goisque et Vassili et Vitaly côté russe, il va nous refaire la retraite en hiver ! 

    Cette marche forcée véritable course contre la mort se répète deux cent ans après à bord de trois Oural, arborant fièrement un drapeau impérial et Tesson coiffé d’un bicorne et dans ses fontes des livres des livres des livres.

    Les étapes sont celles de 1812 : Smolensk, Minsk, le passage de la Berezina, Vilnius ...On suit en parallèle l’épopée napoléonienne et celle de nos cinq grognards d’aujourd’hui.

    La route est parfois dangereuse pour les side-cars et la visibilité du conducteur souvent voisine de zéro.

    Le récit est ponctué des témoignages et mémoires des soldats de 1812 et des vicissitudes mécaniques de 2012.

     

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    C’est tout à fait réussi, on se prend au jeu.

    Cet hommage aux « petits, les obscurs,les sans-grades. (...) qui marchions fourbus,blessés,crotté,malades, sans espoir de duchés ni de dotation » ²

    Ces grognards qui ont suivi Napoléon depuis l’Egypte et qui vont pour survivre « vivement, avec un peu de neige, encor » se faire « un sorbet au sang de cheval mort » ³

     

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    C’est environ 400 000 personnes qui ont perdu la vie lors de cette retraite, on sent Sylvain Tesson admiratif devant leur courage et leur abnégation, il sait parfaitement remettre quelques pendules à l’heure. La Berezina n’est pas un fleuve extraordinaire, non c’est une simple rivière et non malgré la connotation qui s’attache à ce nom, il ne s’agit pas d’une défaite française mais bien d’une tragédie « La retraite de Russie repose ainsi sur ce paradoxe, une armée marche, de victoire en victoire, vers son anéantissement total. »

     

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    Mikhaïl Koutouzov l'adversaire 

     

    Vous l’aurez compris j’ai aimé ce livre avec juste le petit bémol des bouteilles de Vodka qui défilent à croire que cela lui sert de carburant ! 

    C’est un petit livre réjouissant, parfois drôle, qui donne envie de lire les mémoires du Sergent Bourgogne ou une biographie de Caulaincourt seul homme de l’entourage de l’Empereur à garder la tête froide et bien entendu de lire ou relire Guerre et Paix.

     

     

    Citations ¹ Victor Hugo   ² ³ Edmond Rostand L’Aiglon

     

    Tout savoir sur la Berezina 

     

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    Le livre : Berezina - Sylvain Tesson - Editions Guérin