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Rechercher : la petite lumière

  • Zao Wou ki et les poètes - Dominique de Villepin

    zao wou ki

    Zao Wou Ki. Water Music

    J’ai vécu quelques mois à Montpellier et j’ai eu la chance d’y voir une expo du peintre Zao Wou Ki.
    Lorsque j’ai vu ce livre cela a immédiatement fait tilt : un peintre et un amoureux de poésie c’était fait pour moi.

    Né en Chine en 1920, Zao Wou-Ki arriva à Paris en 1948.
    « Lorsque je suis arrivé en France, je ne voulais pas de l’étiquette peintre chinois. Cette tradition ne me permettait pas de m’exprimer. »
    Il s’est rapidement tourné vers l’abstraction.

    Son œuvre est importante, il s’est notamment tourné vers les estampes, les lithographies qu’il a mis au service de ses amis poètes.

    zao wou ki

    Pour Lecture III de Henri Michaux

    Zao Wou Ki a été l’ami de René Char, Henri Michaux, Roger Caillois, Philippe Jaccottet, François Cheng.
    Jouant avec le vide et le plein, ses estampes sont très colorées.
    C’est un travail important qu’il entreprend pour les poètes, pas moins de trente-sept livres illustrés furent exécutés.

    zao wou ki

    Pour Compagnon dans le jardin de René Char

    Il eût le bonheur et le privilège d’illustrer de nombreux poètes de son temps dans des livres devenus des raretés faisant le bonheur des bibliophiles.


    Livres qui sont des œuvres d’art à part entière.
    Les estampes subliment les poèmes, reflètent l’amitié et l’admiration du peintre au poèt

    Zao Wou-Ki avait comme le disait René Char, le don de « L’amitié admirative ».

    zao wou ki

     

    René Char illustration de Compagnons dans le jardin


    Philippe Jaccottet lui propose d’illustrer ses poèmes, René Char lui confie les illustrations du recueil « Compagnons dans le jardin » ce sera le début d’une amitié indéfectible.

    Il rencontre Henri Michaux dans un atelier le lithographie ainsi nait leur collaboration.
    À deux reprises également Zao WouKi illustra les Illuminations d’Arthur Rimbaud.

     

    zao wou ki
    Illustration des Illuminations d’Arthur Rimbaud

      « La poésie est comme la peinture il n’y a rien à comprendre mais tout à ressentir. »

    Sa rencontre avec André Malraux, alors ministre des Affaires Culturelles du Général de Gaulle, marqua la vie de Zao Wou-Ki, ceci lui permit d’obtenir la nationalité française alors que son dossier n’avançait pas depuis des année

    Jusqu’à sa mort, en 2013, ce rapport intime avec les poètes ne se démentira pas.

    Dominique de Villepin, est un fan de poésie et son intérêt le porte tout autant vers les poètes que vers le peintre.
    Grâce à lui ces recueils sont rassemblés dans un bel ouvrage qui reproduit sur double page, poèmes et estampes, couvertures, dédicaces.

    Ce sont des hymnes à la couleur, les reproductions sont très soignées et nous offrent une exposition à domicile sans être obligé d’arpenter les musées du monde entier.
    Ce livre est un « vestige d’un monde disparu » car aujourd’hui rares sont les éditeurs qui osent franchir le pas.

    La présentation de Dominique de Villepin, intitulée « Dans le labyrinthe des lumières » remplit bien sa mission et nous ouvre un monde magnifique.

    zao wou ki

    Le Livre : Zao Wou ki et les poétes – Présentation Dominique de Villepin –  Editions  Albin Michel

  • Du ciel dans l'eau - Maurice Carême

    du ciel dans l'eau.gifDu ciel dans l’eau - Maurice Carême - Editions l’âge d’homme (2010)
    Je ne peux pas m’empêcher de vous dire le nom de la collection dans laquelle parait ce livre : La Petite Belgique. Du coup me voilà tapotant sur google car Maurice Carême belge ? celui dont mes cahiers d’écolière étaient pleins ? et toc j’ai eu confirmation, « Maurice Carême est né le 12 mai 1899 à Wavre, d'un père peintre en bâtiment et d'une mère épicière » mais poète de langue française, ah bon !
    C’est en souvenir de tous les poèmes appris par coeur que j’ai acheté ce petit recueil, de très bons souvenirs, j’en sais encore plusieurs par coeur mais je n’avais pas compris à l’époque que Carême est le poète du temps qui passe, des heures qui s’écoulent, des saisons qui s’égrènent

    Un petit florilège pour vous emporter au pays des souvenirs

     

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    Je joue avec ma vie
    Ma vie joue avec moi.
    Je sais qui gagnera,
    Mais toujours je l’oublie

     


    pommes.gif

     

    Suis-je fais pour être un homme ?
    Je commence à en douter
    J’ai un naturel de pomme
    Qui se nourrit de clarté

     



    Il y a encore mille vers chauds, porteurs d’espoir,  de " déluges d’étoiles"
    Des vers qui disent la couleur du ciel "Le ciel était bleu à crier - Un ciel à se croire éternel"

    Des poèmes qui parlent des menuisiers qui rêvent d’être mariniers, des guêpes énervées et d'un poète qui regarde par la fenêtre "lorsque les choses deviennent roses" et que " les lis sont éteints "

    Une poésie pour retrouver son émerveillement d’enfant vous avez bien une petite place pour elle sur vos rayons

    Quelques poèmes de Maurice Carême ICI

    Pour rester un peu du côté de la Belgique retrouvez Le journal d'un petit belge et élargir vers la Flandre   le blog de la littérature des Flandres et de Hollande

  • Dans un livre j'ai lu que ...

    La mode est aux petits livres, aux miscellanées en voici une qui se croque comme une friandise.

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    « Dans un livre j’ai lu que ...  »
    Une petite phrase que l’on a dit souvent, Eugène, l’auteur dont  vous ne saurez rien, a rassemblé pour vous tout ce qu’il a lu dans un livre ...Il en a fait un petit recueil dont voici quelques exemples pour vous mettre en appétit et vous amuser

    Dans un livre j’ai lu que....
    Dumas avait eu vingt-trois adresses différentes dans Paris, au gré de ses fortunes et de ses faillites.  C’était pour égarer les créanciers

    Dans un livre j’ai lu que ....
    "Tartuffe » fut régulièrement interdit : par le Parlement, par l’Archevêque de Paris en 1667, puis sous Charles x, puis pendant la Première Guerre mondiale, et enfin sous l’Occupation, Tartuffe est donc le baromètre de la liberté d’expression en France depuis quatre siècles."  
    ah moi qui croyais que c’était la Princesse de Clèves

    Dans un livre j’ai lu ....
    "Qu’il existe 5193 mots d’origine française dans la langue turque "
    Qui a dit que l’usage du français se perd ?

    Dans un livre j’ai lu ....
    "Qu’il existe 17000 livres consacrés à Proust. Et encore cet inventaire datait de 1992. Depuis le chiffre proprement phénoménal de 20 000 a certainement été atteint"          
    Pour tout trouver ? taper « Recherche »

    Pour terminer une petite histoire drôle

    Dans un livre j’ai lu que les écrivains ont rarement l’audace et le culot littéraire d’un Graham Greene. A son éditeur américain lui suggérant de modifier le titre de son roman « Voyages avec ma tante » Greene répondit par un télégramme laconique : « Plus facile changer éditeur que changer titre.stop »


    Mille autres anecdotes curieuses, savoureuses, drôles.


    Les Editions Autrementproposent aux élèves, aux professeurs, aux amoureux des livres d’écrire la suite de ce petit livre grâce à un concours. A eux de dénicher des anecdotes vraies lues dans des livres et ils seront publiés !

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    Le livre : Dans un livre j’ai lu que ...  - Eugène - Editions Autrement



  • Classe à part -Joanna Harris

    classe à part.gifLes plaisirs de lecture sont parfois là où on ne les attend pas. Hier contrainte à une attente très longue et particulièrement peu rigolote (genre dentiste vous voyez) je me suis aperçue horreur que j’étais partie sans livre sous le bras, petit détour et me voilà avec un poche qui m’a inspiré, c’est le même auteur que « Chocolat » le film avec Juliette Binoche et Johnny Deep, je n’avais rien lu de l’auteur donc pas d’a priori.
    Et là l’heureuse surprise. Un régal ce bouquin, régal de férocité, de manipulation, d’ humour corrosif. Un suspens jusqu’aux dernières pages ...


    Un rapide résumé qui ne dévoile que l’essentiel pour n’enlever à personne le plaisir de la découverte.

    Saint Oswald un collège pour ados privilégiés «so british » , un concierge qui a un penchant pour la dive bouteille, un enfant fils du dit concierge mort d’envie de faire partie de cette élite scolaire mais qui lui est condamné au collège public du quartier où il est le souffre douleur de ses petits copains. Petit à petit il va s’introduire dans Saint Oswald grâce aux clés de son père, il va se donner l’impression d’appartenir aux groupes d’adolescents, aux riches, réussissant même à tisser une amitié avec un des élèves. Bref il devient un imposteur.
    L’envie, la colère, devant l’injustice de sa situation hantent le gamin, la soif de vengeance l’habite.

    15 ans plus tard , l’enfant est devenu prof, il entre à Saint Oswald par la grande porte. il va se venger de toutes ses frustrations enfantines d’une façon diabolique. Rien d’autre sur l’intrigue ce serait dommage.
    Les portraits sont au vitriol, la salles des profs, les travers des uns et des autres, les petites mesquineries, les bagarres absurdes pour l’occupation d’une salle de cours ....un pur délice de férocité et si parmi vous certains fréquentent les salles de professeurs ils s’en donneront à coeur joie de jouer au portrait. Mon préféré est le prof de latin..
    Le suspens psychologique est magistralement mené, les événements vont se succéder d’abord lentement puis avec une accélération jubilatoire et un final épatant.N'hésitez pas offrez vous ce bouquin.

     

  • Bribes Michèle Desbordes

    Camille Claudel  - Tutt'Art@ (9).jpg

    Camille Claudel à Montdevergues

    " Ainsi la trouvait-il quand il arrivait, à l’ombre des chênes où elle s’installait pour le voir franchir les grilles et pénétrer dans la cour, la petite place aux platanes où il prenait l’allée du haut, le chemin de terre et de pierres qui bientôt s’étrécissait jusqu’à devenir l’étroit raidillon sous les arbres

     

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                 Asile de Montdevergues  © Arpenteuse d'étoiles

     

    les cèdres et les tamaris dont on sentait les parfums sur toute la colline, et s’il faisait beau ils partaient sur les allées et marchaient dans le parc, parfois même sur les sentiers qu’il y avait après les pavillons, ils marchaient ensemble comme autrefois, foulant les broussailles et les petites garrigues, les odeurs très chaudes, et s’arrêtant pour reprendre souffle ils contemplaient les Alpes et le Lubéron."

     

    Le livre : La robe bleue - Michèle Desbordes - Editions Verdier

  • Pourquoi lire les classiques ?

     

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    Petit plagiat du titre d’Italo Calvino en ces temps de rentrée littéraire.

    Pour être franche j’ai une petite collection de livres très récents qui m’attend, cadeaux ou livres de bibliothèque, bref de quoi alimenter ce blog pendant un moment.

    Oui mais voilà, l’avalanche de livres crée chez moi chaque année une envie folle de m’en détourner et de lorgner du côté des classiques que je n’ai jamais lu ou que j’ai envie de relire. 

     

    Ceux dont Calvino disait qu’ils pourraient composer notre bibliothèque

    « moitié des livres que nous avons lus et qui ont compté pour nous, pour moitié des livres que nous nous proposons de lire et dont nous pensons qu’ils compterons »

     

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    Donc c’est parti pour quelques classiques absolus, ici dès demain