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Rechercher : Le royaume

  • Trilogie à partir de Corpus Christi - Gérard Mordillat et Jérôme Prieur

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    Après la lecture du Royaume d’E Carrère j’ai visionné la série Corpus Christi, passionnante même si l’ensemble est un peu long et austère.

    Mais j’ai du mal à mémoriser un documentaire j’ai besoin d’un support écrit pour bien comprendre aussi je me suis lancée dans la lecture de la série papier des auteurs Jérôme Prieur et Gérard Mordillat.

     

    Les trois livres recoupent la série TV et balayent les premiers temps  du Christianisme, le moment où il se détache du Judaïsme puis le temps de sa propagation. Il décrit les principaux personnages de Jésus à Paul, les différentes recensions de la cruxifiction ou de la résurrection. Puis la christianisation de l’Empire Romain.

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    Empire romain au Ier siècle

     

    Leurs écrits sont fondés sur les interviews qu’ils ont fait pour la série télé, la riche bibliographie de leurs interlocuteurs,  les recoupements, les analyses, les comparaisons entre les différents point de vue des ces érudits et aboutissent à ces trois livres.

    On n’entend pas la voix des historiens ou théologues dans les livres, les deux journaliste ont fait une compilation adroite, les nuances sont certainement moins bien rendues que dans les films mais la trame est beaucoup plus facile à suivre (du moins à mon goût), on finit ainsi par entrevoir un brin de vérité possible. Miette après miette le portrait des protagonistes se dessine, le tableau de la société du moment se fait jour. 

     

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    Georges de la Tour Saint Jérôme lisant

    Les livres ont un défaut c’est que l’on n’y sent moins voire pas du tout par moment les différentes opinions, les tâtonnements qui conduisent à tel ou tel point de vue et il semble (je n’ai pas encore lu le dernier volume ) qu’ils transforment un peu la fin en un pamphlet, irrités qu’ils ont été par le décalage entre le message et la réalité de l’Eglise. 

    Les deux premiers volumes permettent déjà de dire que le travail est tout à fait intéressant et vient largement enrichir la lecture d’E Carrère qui manifestement s'en ait largement inspiré,  c’est ce que j’en attendais.

    Le reproche fait ici ou là sur le fait qu’ils ne sont pas spécialistes ne m’a pas paru pertinent car ils ne se drapent jamais dans la toge protectrice de l’érudit mais plutôt dans celle plus simple de l’honnête homme 

    Les deux journalistes sont semble t-il des incroyants et leur entreprise qu’elle soit littéraire ou documentaire fut assez audacieuse.

    J’ai lu sur internet des commentaires proches de l’insulte comme d’habitude dès que l’on parle de religion.

     

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    Quo Vadis de Mervyn Leroy

     

     

    Je suis tout à fait heureuse d’avoir trouver ces trois livres d’occasion, ils vont aller rejoindre mon rayon biblique. 

     

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    Les livres :  Jésus sans Jésus - Jésus après Jésus - Jésus contre Jésus - Jérôme Prieur et Gérard Mordillat - Editions Points Seuil

  • Le Berger de l'Avent - Gunnar Gunnarsson

    Voilà je commence l’année en me laissant aller à mes penchants favoris : paresse et procrastination. 
    J’ai commencé ce billet il y a plusieurs jours et depuis il est en stand by ouhhhh.

    Pendant les fêtes on s’active, il y a un peu de charivari et cela n’est guère propice à la lecture mais parfois un livre passe le barrage.

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    Celui que je vous propose est un intemporel absolu, donc surtout ne vous fier pas à son titre en pensant lire un lénifiant récit de noël.
    Non Le Berger de l’Avent est une petite merveille dont le seul défaut est son caractère lilliputien. 
    Le genre de récit que l’on a envie d’offrir dès la dernière page refermée.

    gunnarsson

    Début décembre en Islande «  le premier dimanche de l’ Avent marquait le début des préparatifs pour les fêtes de Noël. Chacun s’y préparait à sa manière, mais celle de Benedikt n’appartenant qu’à lui »

    Bennedikt le berger affronte l’hiver hostile et ses tourments pour ramener à l’étable les moutons perdus sur les landes, égarés dans le brouillard au fil des mois.
    Des moutons qui ne sont pas les siens mais dont il prend soin d’année en année, chaque mois de décembre.

     « – l’Avent, l’Avent ! Benedikt prononça le mot avec précaution. C’était un mot paisible, familier et pourtant étrange. Il n’en connaissait pas la signification exacte mais, pour lui, ça voulait dire à la fois l’attente, l’espérance, la préparation. Au fil des années, c’était le mot qui avait guidé son existence. »

    gunnarsson

    « La tempête et le blizzard, en hurlant, s’attaquaient aux toits gelés. On aurait dit une armée de monstres jaillis du plus noir de la nuit. »

    Il ne part pas seul, un bélier et un chien l’accompagnent, Roc et Leo, un trio soudé où chacun accompli sa tâche avec courage et ténacité. Ce n’est pas rien de rassembler les moutons, de la conduire vers un abri. 

    La magie de Gunnar Gunnarsson opère avec des descriptions magnifiques de tempêtes dans ce royaume du froid pendant lesquelles l’homme peut à peine respirer. 
    Des images douces de repos auprès du feu dans la chaleur des moutons.
    Roc et Leo sont aussi les héros du récit, fidèles à la mission que leur confie Bennedickt.

    Dieu est là mais un peu en filigrane, Bennedikt est le porteur d’une mission qu’il se donne chaque année sous la protection de son Dieu.

    Il y a de la poésie, de la chaleur, de la bonté, de la vie dans ce récit. Le lecteur regarde ce paysage grandiose à travers le regard du berger et des mots de l’auteur. Le texte respire la générosité à chaque page. 

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    Jòn Kalman Stefànsson a écrit une belle postface pour cet écrivain très peu connu aujourd’hui en France qui fut plusieurs fois pressenti pour le Nobel.
    C’est mon libraire favori qui m’a proposé ce livre, qu’il en soit remercié. Aifelle et Hélène ont été sensible  à ce récit.

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    Le livre : le Berger de l’avent - Gunnar Gunnarsson - Editions Zulma

  • Comment lisez-vous ?

    Avec cette question j’exclue le questionnement du genre : lisez vous ?
    Non ce que j’aimerai savoir c’est comment parvenez vous à un livre ? 
    Quel chemin suivez-vous ? Les conseils d’amis, les blogs, les critiques littéraires traditionnelles ?
    Est ce que comme pour moi les hasards sont autant de ricochets.

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    Je passe sur le coup de tête du livre qu’on achète pour sa couverture ou son titre prometteur, tout lecteur a fait ça et même parfois a été récompensé mais ….rarement finalement.
    Je suppose que certains font des listes, je suis de ce genre, le problème c’est que je les abandonne en route en général. 
    Je suis du genre à passer d’une envie à l’autre au gré d’autres lectures.

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    Je vais vous donner un exemple : 

    D’année en année je continue à suivre Thomas Römer le bibliste sur le site du Collège de France, cette année c’est l’histoire de l’écriture de la Bible alors j’ai lu un livre qui venait de paraitre sur le sujet.

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    En tapotant pour le repérer je suis tombée sur un livre de Hervé Clerc, Dieu par la face nord lui je connaissais son nom, c’est l’ami de retraite montagnarde d’Emmanuel Carrère qu’il évoque dans Le Royaume, le type qui se promène avec à la main La Bhagavad gita

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    Son  livre : m’a passionné, j’en ai donc lu un second de lui : l’enfer est une fête, réjouissant au possible. 
    Dans ses deux livres Hervé Clerc  fait référence à la fois à l’Islam et à l’hindouisme je suis allée fureter de ce côté là.

    Et me voila plongée dans Advaita Vedanta de Dennis Waite, un livre passionnant et ardu au possible, le genre dont vous ne parvenez à lire que 3 pages à la fois.

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    La version courte pour paresseux 

    La philosophie de l'hindouisme a fait tinter une clochette chez moi, et m’a rappeler un livre que j’ai tenté de lire l’été dernier et que j’ai du abandonné, lire de la philo sous morphine c’est pas top

    Aujourdhui je peux y revenir et me voila plongée dans le livre d’Henri Atlan sur la biologie et Spinoza où les interrogations viennent croiser celles de l'hindouisme....surprise ! 

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    Le biologiste et philosophe Henri Atlan

    Ouf je suppose que j’ai perdu pas mal de lecteurs là mais tant pis.
    C’est ainsi que je lis, que je me disperse parfois, que je lis avec curiosité et passion.
    Avec toutes ces lectures je n’étais pas pour autant prête à faire des billets pour le blog : livres trop spécialisés, trop difficiles à résumer  
    Donc je suis un peu en panne là. 

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    Bon alors vous …comment lisez-vous? 
    Par quoi vous laissez vous attirer, emporter, y compris ces lectures dont vous ne parlerez jamais parce que trop difficiles ou trop intimes, jamais terminées......

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    Allez crachez le morceau et dites moi tout.

     

     

  • Shitao ou la saveur du monde - François Cheng

    Toujours en panne de lecture je me suis tournée vers mes amours de toujours.

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    François Cheng nous invite dans le monde de la peinture chinoise et de la poésie.

    C’est un bonheur total que ses livres, j’ai pris grand soin de mes exemplaires et bien m’en a pris car ils sont aujourd’hui vendus d’occasion à des prix prohibitifs et Phébus ne les a jamais réédités. 

    Le volume sur Shitao a ma préférence, une façon magnifique d’entrer dans le monde de la peinture de paysage ou comme les chinois aiment l’appeler Shanshui peinture de montagne et d'eau.

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    Shitao Autoportrait

    Classiquement dans ce livre François Cheng tisse une petite biographie du peintre 

    De naissance royale 1642 il a une enfance difficile et il se réfugie dans un monastère bouddhique. Initié à l’art il va connaitre le succès qui lui tournera un peu la tête, il signe ses oeuvres de différents pseudonymes dont le plus célèbre est  « Citrouille-amère »

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    Il est l’auteur d’un traité de la peinture que François Cheng considère comme un sommet de la pensée esthétique chinoise. Il finira sa vie d’artiste retiré dans un ermitage .

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    François Cheng nous introduit dans le monde de cette peinture toute en atmosphère.

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    Conversation au bord du vide 

    Shitao est un paysagistes qui va vous faire rêver. Vous irez d’un ermitage à l’autre parfois à pied, parfois en barque parmi un royaume de montagnes et de brumes de cette chine hors du temps. Un monde chanté par les poètes chinois depuis des siècles.

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    Vous aurez du mal à quitter les lieux.

     « ses coups de pinceau sont célèbres par leur vivacité, leur audace, mais surtout leur stupéfiante variété. Son esprit d’invention, sa hardiesse toujours en alerte ont littéralement brisé le moule de la composition classique »

    François Cheng souligne l’importance du Vide dans la peinture de Shitao  le Vide assure la circulation des souffles vitaux.
    Il y a la volonté chez le peintre de solliciter tous nos sens et ainsi d’approcher le mystère des choses, de goûter « la saveur du monde »

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    Shitao Dernière randonnée

    Mélant commentaires, reproductions et poésie François Cheng comble le lecteur dont l’oeil va du rouleau chinois, à la plume de l’auteur à la poésie classique qui illustre si bien les paysages. 

    Ce sont plus que des beaux livres c’est un monde offert, allez y sautez dedans vous ne le regretterez pas.

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    Le Livre : Shitao la saveur du monde - François Cheng - Editions Phébus 1998 

     

     

  • Un Candide en Terre sainte - Régis Debray

    Le livre du voyageur philosophe

     

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    Disons le tout net : je n’aime pas le style de Régis Debray, trop de métaphores, trop de traits d’esprit parfois vraiment tirés par les cheveux et pas du meilleur goût. 

    Mais

    Son livre est passionnant, un pèlerin agnostique en Terre Sainte voilà qui ne manque pas de sel et qui participe à une approche sans langue de bois dans un pays où l’amour du prochain est oublié depuis longtemps.

    Régis Debray porte un regard très éloigné du politiquement correct et du langage diplomatique sur cette région.

     

    Entrons un peu plus dans ce pays qui couvre aussi bien Israël que Gaza, la Syrie et la Jordanie et un bout du Liban car nous dit Régis Debray « Jamais (...) une sainte histoire n'eut moins de géographie. »

    Le cheminement tient une grande place dans ce récit où vous côtoyez églises, synagogues, mosquées, lieux saints des trois religions du Livre. Ce voyage nous fait nous interroger pour comprendre pourquoi ce territoire est devenu un champ de bataille, un cauchemar total « Un maximum de haine dans un minimum de territoire. » dit Debray très justement.

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    © AFP

     

    Lieux des croyances et des extrémismes, juifs orthodoxes de Mea Shearim ou Frères musulmans, palestiniens en quête d’un état, chrétiens en terre étrangère qui alimentent à eux seuls la manne touristique du pays.

    Comment peut-on penser faire vivre ensemble ceux qui se barricadent derrière un mur, ceux qui se voient dépossédés de leur terre ?

    J’ai aimé les rencontres faites par Régis Debray, Israéliens ou Palestiniens, quelques personnages hors du commun à qui on confierait bien les clés du royaume.

     

     

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                                         Les religions du Livre 

     

    Comme ce prêtre qui dit que se préoccuper des palestiniens ce n’est pas être en opposition avec les israéliens, que la paix passe par une élévation du niveau d’éducation des enfants arabes, par le refus de se définir avec une seule identité dans ce pays multiple où un arabe ne peut rendre visite à ses amis le soir, ne peut obtenir un visa de sortie pour participer à un congrès !!

    Un pays où les diplômés s’exilent aux Etats-Unis pour ne plus subir d’humiliations.

     

    D’une façon tout à fait surprenante ce sont les Evangiles qui servent de guide de voyage à l’auteur et son éclairage est vraiment passionnant, il oblige à remettre en question des certitudes, à écouter ces personnes enclines au dialogue de part et d’autre. Un éclairage parfois subversif, parfois agaçant mais au combien utile.

    Par delà les champs de mine, le mur, les photos de martyrs accrochées au grillage « Il faut guérir les Israéliens de la peur (…) et soulagé les Palestiniens qui ont peur de cette peur. »

    Compréhensif devant les revendications palestiniennes il est aussi admiratif des juifs car dit-il, ils incarnent la mémoire du XXème siècle, il y a parmi eux un grand nombre de personnalités d’exception, leur presse est libre et leur justice indépendante mais regrette son obsession sécuritaire.

     

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                             Gaza aujourd'hui © AFP

     

    Le livre date de 2008 mais il pourrait avoir été écrit hier. C’est un regard équilibré sur une région pleine de soubresauts et c’est déjà chose suffisamment rare pour mériter la lecture.

     

    Vous pouvez lire aussi le livre de l'Israélien S Yizhar ou du Palestinien S Shehadeh 

     

    Le Livre :  Un candide en Terre Sainte - Régis Debray - Editions Gallimard et folio 

  • Je vois des jardins partout - Didier Decoin

     « Je vois des jardins partout est une manière de visiter les jardins de ma vie »

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                         la "cour de récréation" de l'auteur

     

    C’est sans doute la douceur de l’air qui m’a conduit à ce livre. En le feuilletant chez le libraire j’y ai croisé le nom de Vita Sackville-West et du coup la cause était entendue.

    Didier Decoin possède deux jardins qu’il entretient (ou fait entretenir, il avoue ...) un jardin pour l’hiver proche de Paris et un plus au nord à La Hague, celui ci c’est son jardin de prédilection, celui qu’il regarde fleurir l’été, il dit joliment que jardiner «  C’est avant tout faire confiance à la terre. »

    Tout cela remonte à l’enfance, il a passé des heures dans les allées de Bagatelle à faire voguer des bateaux sur les pièces d’eau, le parc lui ayant servi dit-il de « cour de récréation ».

     

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                               Village des Costwolds

     

    Amoureux impénitent il arpente les jardins du monde en compagnie de sa femme et d’un groupe de fanatiques joliment dénommé La cinquième saison et qui font « leur festin annuel » des jardins  d’Angleterre, d’Irlande, ou d’Ecosse.

    On est pris d’une envie furieuse de se promener avec eux dans les allées de Westwell Manor ou de Hidcot Manor et bien entendu à Sissinghurst et même de découvrir un cimetière magnifique dont Didier Decoin ne se lasse pas.

     

     

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    Westwell Manor « Au terme d’une allée de bouleaux blancs, d’un entrelacs de petites sentes dessinant comme un réseau de capillaires irriguant des chambres de fleurs, des bouquets de peupliers baumiers fleurant bon la résine et le printemps »

     

    Son regret ? n’avoir pas une cabane de jardiner dans les Costwolds ou dans le Lake district  « Royaume de la campagnarde (elle revendiquait ce titre) Beatrix Potter  ».

     

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    « Saint Just in Roseland, en Cornouailles britanniques est peut-être le plus beau cimetière du monde et un jardin nimbé de magie. »

     

    Il y a des passages absolument savoureux dans ce livre, en particulier les retours de visites pour tous ces amateurs de jardinage prêts à voyager avec des plantes sur les genoux, des boutures dans le bagage à main et à séduire l’hôtesse effarée de voir monter dans son avion « vingt trois personnes, toutes porteuses de fleurs en pots ou d’arbustes ».

     

     

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    Le jardin blanc de Vita Sackville-West à Sissinghurst

     

    Et si vous avez dans votre jardin un arbre fruitier qui refuse de donner le moindre fruit attendez de connaître l’histoire du prunier à quetsches de l’auteur.

    Suivez le de parcs en domaines, de jardin normand en manoirs très très anglais, avec malgré tout un petit détour par les jardins de Versailles en compagnie d’Alain Baraton le jardinier en chef ou ceux du sud : le jardin de Villa Noailles ou de Serre la Madone à Menton. 

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                                      Menton Jardins de Serre la Madone

     

    Je dédie ce billet aux amateurs, à ceux qui pensent que

    «  Jardiner, c’est penser avec un sécateur, des semelles gadouilleuses, un mal de dos et des engelures aux doigts. Ou un coup de soleil sur le nez. »

     

    Mango avait elle aussi une envie de balade rejoignez là à Versailles 

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    Le livre : Je vois des jardins partout - Didier Decoin - Editions JC Lattès  2012