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  • Un été philosophique

    Pendant cette pause loin des écrans je n'ai pas lu que des livres, ce fut pour moi l'occasion de lire trois revues de Philosophie magazine.

    Trois numéros spéciaux, trois sujets qui m'intéressent et trois plaisir de lecture

     

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    Vous ne serez pas étonnés si je vous dis que j'ai lu le numéro hors-série consacré à Montaigne, un ancien numéro ayant pour thème la Bible et les philosophes et enfin le dernier paru le spécial  Marcher avec les philosophes.

     

    Si ce sont des sujets qui vous attirent n'hésitez pas car c'est je trouve une bonne façon de lire autour d'un sujet qui vous agrée sans pour autant avoir à lire un pavé sur le sujet. 
    On peut laisser et reprendre sa lecture au gré des articles, y revenir sans problème, c'est sympa.

    Un petit mot sur chaque numéro et ce que j'ai le plus apprécié sachant que ce sont trois sujets pour lesquels j'ai déjà fait de nombreuses lectures.

     

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    A tout seigneur tout honneur : Montaigne  " Mon métier et mon art c'est vivre "

    On retrouve là des auteurs d'article qui ne surprennent pas : André Comte-Sponville, Antoine Compagnon qui m'avait déjà fait passer un Eté avec Montaigne, Sarah Bakewell mais aussi Pascal ou Virginia Woolf

    Les article les plus séduisants ? Celui de Comte-Sponville parce que très complet et jamais pédant, mais j'ai beaucoup aimé aussi les articles consacrés au Journal de voyage par André Darriulat et l'interview de Sarah Bakewell qui donne envie de connaitre la dame

    Celui qui m'a le plus appris ? l'article de Serge Brahami sur le chapitre des Cannibales et celui de Pierre Manent sur la foi de Montaigne.

    Les extraits des Essais sont nombreux et bien choisis mais dans une traduction que je ne trouve pas la meilleure.

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    Une version de la Tour de Babel

     

    Le numéro sur la Bible des philosophes est celui qui m'a le plus appris car les auteurs des articles sont extrêmement compétents sur leur sujet. 

    On a plusieurs extraits de livres très difficiles à trouver parce que non réédités.

    Léo Strauss, Kant, Hobbes et Kierkegaard sont au programme mais aussi Elie Wiesel ou Hannah Arendt, Hegel ....

    J'ai beaucoup aimé certains mini articles et extraits de livres,  je suis ressortie de là avec une liste de livres à lire longue comme le bras.

    Ce que j'ai préféré : un entretien avec Marc-Alain Ouaknin , philosophe, enseignant et Rabbin, l'article porte sur l'Exode que j'avais commencé à investiguer avec Thomas Römer.

    Un article m'a laissé perplexe : celui sur les prophètes, je dois dire que là c'est un peu trop ésotérique pour moi.

    Un regret : pas suffisamment d'articles signés par des penseurs d'aujourd'hui

     

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    Enfin troisième sujet La Marche, sans doute mon côté un rien masochiste moi qui ne peux plus mettre un pied devant l'autre ! 

    C'est le plus réjouissant des trois même si je connais déjà à peu près tous les noms cités.

    Il y a les flâneurs, les promeneurs, les voyageurs et les explorateurs. Les pèlerins et les contestataires.

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    Jean Paul Kauffmann remontant la Marne

    Dans ce numéro aussi beaucoup d'extraits mais plusieurs articles de fond que j'ai lu avec grand intérêt : une super interview de Jean-Paul Kauffmann le marcheur que j'ai déjà suivi aux Kerguelen et sur les champs de bataille napoléoniens. Un grand article  de David Le Breton

    On trouve des noms convenus : Thoreau, Rousseau, Stevenson, Lacarrière,  bien entendu mais d'autres nettement moins : Walter Benjamin, Balzac qui a écrit sur la marche eh oui, et aussi Alexis de Tocqueville !

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    Jacques Lacarrière en Crète

    Je n'oublie pas les marches politiques même si ce n'est pas mon intérêt principal : La longue marche de Mao, Gandhi bien sûr et plus près de nous Martin Luther King et sa marche pour les droits civiques

    Bref un numéro à lire pour se sentir encore un peu en vacances.

     

    Cette chronique est libre de toute publicité évidement.

  • La philo sur mon étagère : André Comte Sponville

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    J’avoue tout de suite, j’apprécie André Comte Sponville, j’ai pu parfois être un rien agacée par la publication d’un livre un peu trop « léger » mais ce n’est qu’un petit coup de griffe.

    Pourquoi je l’apprécie et pourquoi j’ai une partie de ses livres sur mon étagère et sur ma liseuse ? 

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    Tout simplement parce qu’il accompagne depuis environ 30 ans ma découverte d’abord, puis ma passion pour la philosophie. Bon pas toute la philo, Kant, Platon ou Sartre ne sont pas du tout ma tasse de thé, mais ça tombe bien à lui non plus !!!

     

    Alors parlons livres. Si parmi vous quelqu’un souhaite faire un petit parcours avec lui 

    J’ai commencé avec Une Education philophique publiée en 1989, il y relate dans un long chapitre comment lui est venu le goût de la philo, comment il est passé des lectures obligatoires à des lectures plaisir tout en enseignant le programme obligé. Il y parle de Marcel Conche avec qui il entretien une forte amitié. 

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    Entretiens de Marcel Conche et ACS 

    Je me suis à sa suite fait un programme de lectures, Pascal, Spinoza que je n’avais jamais lu et bien sûr Montaigne 

    J’ai aimé qu’il mélange dans son livre la littérature (Rilke) la musique (Schubert) et la science 
    J’ai aimé son chapitre sur Machiavel si décrié, sur Lucrèce que j’avais lu peu de temps avant, mais aussi sur la douleur ou le bonheur 

     

    Forte de cette lecture je me suis embarquée dans son Traité du désespoir et de la béatitude en deux volumes !! 
    « Ma philosophie ne peut être qu'une entreprise de désillusion qui travaille sur le moi lui-même et dont le modèle est Montaigne, le philosophe qui se libère de la philosophie. » 

    Et là pour moi ce fut un énorme plaisir, une vraie passion naissait, certes je n’applaudissais pas à tout mais tout m’intriguait, m’ouvrait des portes et j’ai foncé droit chez Spinoza non sans quelques difficultés mais bon quand on aime …

    L'entretien donné pour Les racines du ciel sur France culture

    Ensuite il y eu le Petite traité des grandes vertus mais là je passe je crois que c’est un livre très connu, son dictionnaire de la philosophie, son essai sur l’athéisme que j’apprécie pour sa mesure et son petit dernier, son Dictionnaire amoureux de Montaigne

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    J’aime que ses livres m’incitent à méditer, réfléchir, « Penser ma vie….et vivre ma pensée » pour le dire comme lui, j’aime sa définition du matérialisme « Etre matérialiste, c'est prendre au sérieux l'idée que je vais mourir et ne pas donner à la mort l'espèce de dénégation que la religion lui apporte »

    J’aime qu’il dise « Nous sommes prisonniers de l'avenir et de nos rêves : à force d'attendre des lendemains qui chantent, nous perdons la seule vie réelle, qui est d'aujourd'hui. " Ainsi nous ne vivons jamais, disait Pascal, nous espérons de vivre… »

    J’aime l’idée qu’il faille  « pour cela inventer - ou réinventer - une sagesse sans mystification ni lâcheté : une sagesse du désespoir. Ici, maintenant : une sagesse pour notre temps. » 

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    Un dernier point il existe des entretiens audio d’André Comte Sponville avec Raphaël Enthoven sur Montaigne, je vous les recommande même si on doit les chercher d’occasion je pense 

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    Les livres et CD

    Une éducation philosophique - Editions PUF 

    Traité du désespoir et de la béatitude - PUF

    Montaigne ou la voie du milieu - 2 CD- Editions Naive

    Entretiens Marcel Conche André Comte Sponville - Editions Frémeaux 

  • Bribes d'amoureux des livres

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    «  Comme on se rappelle facilement la date et le cadre de nos premières lectures ! Le souvenir de certains livres est lié à une maladie, d’autres au mauvais temps, à une punition ou à une récompense. Le monde intérieur et le monde extérieur se fondent dans ces souvenirs.
    Et ces lectures sont véritablement des évènements de notre vie. »

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    « J’avais naturellement entendu de la façon dont Montaigne s’était retiré de la vie active, dont il se consacrait aux livres , de la vie calme et rangée qu’il menait, si riche si profonde.
    Voilà un homme dont on pouvait dire qu’il possédait une bibliothèque ! »

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    Combien de fois nous arrive-t-il en feuilletant un livre lu il y a longtemps, de tomber sur des passages dont chaque mot éveille un écho brûlant, inoubliable. »

     

    Le Livre : Les livres de ma vie - Henry Miller - Editions Gallimard

  • Promenades sous la lune

    promenades-sous-la-lune,M14817.jpgPromenades sous la lune - Maxime Cohen - Editions Grasset

    C’est à une conversation de bon ton que nous convie Maxime Cohen, mais attention une conversation de haute tenue, rien de vulgaire, rien de plat non.
    D’ailleurs il n’évite pas les sujets qui fâchent, il a parfois la dent dure et les jugements définitifs mais en ami patient et talentueux il sait vous prendre par la main et vous balader de chapitre en chapitre.

    Question chapitres il y a le choix, ils sont courts mais variés : de Cicéron à Stendhal, d’Aristote à la bibliothèque de Leibnitz, de l’imparfait du subjonctif à Machiavel, des potages aux pipes à tabac.
    Un chapitre nous propose d’ailleurs une méthode de lecture de ce livre, soit la façon sage et appliquée d’une lecture suivie, soit l’allure plus libre d’un lecteur qui grapille, qui pillote dirait Montaigne, selon ses désirs.

    Rassurerez vous rien de pédant là dedans car l’érudition de Maxime Cohen est mâtinée de volupté aussi les pages consacrées au vin, à la cuisine sont nombreuses l’auteur goûtant fort les métaphores culinaires.

    Le style est celui de l’érudit mais un érudit qui manie l’ironie avec talent et légèreté suffisamment pour que sa formidable culture ne pèse pas sur le lecteur, une grande élégance d’écriture, un ton très libre et parfois un brin d’irrévérence mais cette irrévérence est là pour nous dire toute son admiration mais il admire et ne révère pas, ses éloges sont d’autant plus précieuses.

    Un bémol pourtant pourquoi mettre autant de notes de bas de pages, les faire aussi longues ? Dans un des chapitres la longueur des notes dépassent celle du texte !!! En la matière l’abondance nuit.

    J’ai eu l’impression d’être l’invitée de Maxime Cohen et sans quitter mon fauteuil j’ai fait une longue promenade de siècle en siècle, j’ai été invitée dans sa bibliothèque à rencontrer ses amis.

    Maxime Cohen pratique l’écriture « à sauts et à gambades » à la manière de Montaigne auquel il ne détesterait pas être comparé.
    J’affectionne ce genre de livre, ceux où les chapitres sont courts, les avis tranchés, livres au désordre apparent mais dans lesquels on vient longtemps butiner, retrouver un jugement péremptoire ou une anecdote.

    J’avais aimé Les enfants de Saturne de Jean Paul Enthoven, Lire comme on se souvient de Jean Mambrino, Charles Dantzig et son Dictionnaire égoïste de la littérature le livre de Maxime Cohen va trouver place à côté d’eux dans ma bibliothèque.


  • Dis moi ce que tu lis

    Leiloona est venue me faire une proposition du genre " dis moi ce que tu lis " voilà les réponses, à vous d'en tirer les conclusions que vous voulez

    A quel livre dois-tu ton premier souvenir de lecture  ?
    richardpierre2.jpgBizarrement j’ai deux souvenirs et je suis incapable de dire lequel est premier, tous les deux à 7 ans

    Le premier c’est  Sans famille et j’ai longtemps pensé à Rémi lorsqu’il y avait des crêpes au menu et le second c’est l’Expédition au Pôle d’Amundsen et Scott , une lecture faite en plein mois d’août en Provence où je sentais jusque dans mes pieds le froid de la banquise. 

    Quel est le chef-d'œuvre "officiel" qui te gonfle ?
    Ulysse
    de Joyce, pour être exacte ce n’est pas qu’il me gonfle c’est que je suis énervée de n’être jamais allée au bout

    ce livre me décourage, je l’abandonne, puis je lis un article ou quelques lignes de quelqu’un que j’apprécie et qui l’encense alors...j’y retourne mais je m’arrête à nouveau !

    Quel classique absolu n'as-tu jamais lu ?
    Ulysse
    de Joyce ! mais il y en a d’autres bien sûr, les Affinités électives de Goethe par exemple et plusieurs titres des Rougon Macquart de Zola, quelques Balzac aussi

    Quel est le livre, unanimement jugé mauvais, que tu as "honte" d'aimer ?
    la dame aux oeillets.jpgJe prends un joker, unanimement jugé mauvais pour qui ?  Et non je n’ai pas honte

    J’aime la bonne littérature mais j’aime aussi des romans populaires, faciles et qui me mettent à certains moment le coeur en joie, rien à voir avec la qualité d’écriture et tout à voir avec mon humeur
    Quelques exemples  La Montagne est jeune d’Han Suyin  ou encore le romantisme ringard de La Dame aux oeillets de Cronin ou Exodus de Léon Uris

    Quel est le livre que tu as le sentiment d'être la seule à aimer ?
    Celui que je viens de terminer et dont je n’ai encore parlé à personne, parfois j’attends longtemps avant de parler d’un livre qui m’a profondément touché car c’est un peu de soi que l’on partage

    Quel livre aimerais-tu faire découvrir au monde entier ?
    Montaigne-Dumonstier.jpgLes Essais de Montaigne, pour moi le plus grand livre en langue française surtout depuis qu’il est accessible en français modernisé, le livre qui peut être a eu le plus d’influence sur moi et auquel je retourne très régulièrement

    Quel livre ferais-tu lire à ton pire ennemi pour le torturer ?
    Allez soyons vraiment méchant : tout Amélie Nothomb


    Quel livre pourrais-tu lire et relire ?
    Il y en a beaucoup, j’intercale pas mal de relecture au milieu des nouveaux livres.

    Forcément un classique : Les Misérables, Du côté de chez Swann,  Anna Karénine par exemple

    Quel livre faut-il lire pour y découvrir un aspect essentiel de ta personnalité ?  
    Montaigne
    sans aucun doute


    Quel livre t'a fait verser tes plus grosses larmes ?
    Le Journal d’Anne Franck, lu vers 12 ans je me souviens d’avoir pleuré longtemps et plus près dans le temps Si c’est un homme de Primo Levi

    Quel livre t'a procuré ta plus forte émotion érotique ?
    autant-en-emporte-le-vent-1939-01-g.jpgAutant en emporte le vent
    , lu très tôt vers 12 ans je me souviens d’avoir lu et relu la scène TORRIDE où Rhett Butler emporte Scarlett dans ses bras , à 12 ans il en faut assez peu pour fantasmer

    Quel livre emporterais-tu sur une île déserte ? 
    On va dire que Montaigne a disparu dans le naufrage, alors qu’est ce qui reste ? Proust inévitablement, toute la Recherche en éditions Quarto c’est lourd mais pratique

    Une deuxième idée qui m’a été suggérée par un proche : Guerre et Paix en russe + un dictionnaire franco-russe , de quoi occuper quelques semaines

    De quel livre attends-tu la parution avec la plus grande impatience ?
    Celui que je vais découvrir et que je garderai pour moi quelque temps

    Quel est selon toi le film adapté d'un livre le plus réussi ? 
    Autant en emporte le vent
    meilleur que le roman et  Impossible de relire le livre sans penser à Clark Gable et Vivian Leigh

     

     

  • Le Trajet d'une rivière - Anne Cuneo

    L’amour de la musique

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    Un roman à la gloire de Francis Tregian qui compila le Fitzwilliam Virginal Book recueil des plus belles musiques pour le clavecin de son époque. 

    Il n’était pas compositeur mais amoureux fou de musique, il lui consacra sa vie entière. 

    Enfourchons la machine à remonter le temps et arrêtons là un peu après 1600 en Suisse à Echallens, Francis a trouvé refuge dans ce village après une vie de dangers, de tumulte, et de musique. Il va raconter sa vie.

     

    La Renaissance n’est pas seulement le temps du renouveau intellectuel, c’est aussi celui des conflits religieux. Francis Tregian est contraint de quitter l’Angleterre son père catholique intransigeant refusant de faire allégeance à la Reine protestante. 

    La famille va devoir trouver refuge hors du pays pendant que le père va croupir des années en prison. La famille a encore des appuis et Francis va recevoir une excellent éducation, une éducation classique de l’époque où l’on apprend le maniement de l’épée aussi bien que le latin. 

    C’est vite un musicien confirmé au grand dam de sa famille qui l’aurait bien vu ecclésiastique , il ne compose pas mais joue à la perfection et va au gré de ses pérégrinations en Europe rencontrer les plus grands musiciens de l’époque.

     

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                                   Le temps des concerts champètres

     

    Pour vivre il occupe divers emplois, secrétaire à Rome, drapier en Hollande et parcourt les routes en tous sens. Anne Cuneo lui prête une vie amoureuse et aventureuse qui lui permet de nous livrer une jolie fresque de l’époque. 

    Ses aventures sont nombreuses dans cette Europe en proie aux guerres religieuses mais aussi à la peste où nul n’est à l’abri de la prison, de l’inquisition, un temps où il est difficile de rester un homme de tolérance. 

    Francis Tregian est un humaniste qui lit les Essais de Montaigne, qui est reçu à la cour d’Elizabeth, qui croise Henri de Navarre sur le champ de bataille et fréquente les théâtres où l’on joue Shakespeare. 

     

     

    Bal à la cour d'Henri III via www;henri-iv.culture.fr.jpg

                                    le temps des divertissements

     

    L’amour de la musique est vraiment le fil rouge de ce roman flamboyant.

     

     

    Anne Cuneo est habile à mêler le vrai et l’imaginaire. Tous les personnages sont attachants, le roman est fourmillant de vie, on ne s’ennuie pas une seule seconde et on prend en passant un bain d’histoire de la Renaissance tout à fait réjouissant. 

    J’ai beaucoup aimé ce roman que j’ai lu grâce à Claudialucia grand amateur de Shakespeare et avec qui je partage une passion pour Montaigne

     

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    Le livre : Le Trajet d’une rivière - Anne Cuneo - Editions Gallimard Folio