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Morts imaginaires - Michel Schneider

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Finita la comédia 

Ecrire, raconter, imaginer parfois les morts d’écrivains célèbres, de poètes maudits ou non. Que se passe-t-il lorsque le rideau tombe ?

Ce sont les morts dont Michel Schneider nous fait le récit sous un angle particulier, un point de vue bien à lui.
C’est la réalité et en grande partie la vérité mais l’auteur nous les développe de façon très  personnelle.

C’est un livre surprenant, que je lis pour la seconde fois pour vous en parler et je l’ai fait sans une once d’ennui, avec le même grand plaisir qu'à la première lecture de retrouver ces moments de vie ou plutôt de mort où  poésie et  réflexion s’invitent.

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Le cimetière du Père Lachaise

« Je tiens ici le registre des morts imaginaires d'écrivains réels. J'ouvre le rideau au moment où La commedia è finita »

Certains ont eu une mort douce, d’autres tragique, certaines sont un rien ridicules.

Michel Schneider nous offre ainsi les heures dernières de trente-six écrivains, mais la cérémonie n’est pas macabre du tout.
Il utilise les biographies, les correspondances, les bons mots de la fin restés célèbres de ces hommes et femmes à qui il offre ainsi un beau monument funéraire.

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le combat du jour et de la nuit

Certains derniers moments sont très révélateurs, d’autres totalement incompréhensibles, certains sont choquants d’autres risibles. Parfois l’on prend une leçon de courage et de dignité.

Je vous propose d’aller vous recueillir sur quelques tombes célèbres et de répondre à l’invitation de Michel Schneider, après avoir déposé vos fleurs il sera tant d’ouvrir les oeuvres.

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Nabokov en chasseur

Prenez Nabokov pense-t-il à  sa Russie natale ? Pas le moins du monde, Nabokov dit « un certain papillon est déjà en vol » joli dernier rêve non ?

Montaigne qui souhaite mourir à cheval mais qui s’éteint parmi les siens lui qui disait avoir « continuellement la mort en bouche »

Tchékhov qui « était un médecin. Il savait un peu ce qu’était la mort » et réclame un peu de champagne. 

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Lev Nicolaïevitch Tolstoï en gare d’Astaopovo, fuyant sa femme, sa maison « fuir…fuir »

Robert Walser à la mort « malicieusement tragique » qui trouve la mort en promenade « D’un pas frêle mais assuré, il est parti sur la page du jour. »

Vous trouverez aussi Pascal, la belle marquise de Sévigné, Goethe ou Pouchkine, Kant et Flaubert, Rilke ou Zweig.

Un livre à ranger à côté de celui de Cees Nooteboom 

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Le livre : Les morts imaginaires - Michel Schneider - Editions Grasset et Folio

Commentaires

  • N'évoque-t-il que des morts d'hommes ? pas de femmes ?
    Je note ce titre qui m'intéresse beaucoup.
    Bonne journée à vous, incorrigible tentatrice.

  • ça ne m'a pas frappé à la lecture mais en effet je crois qu'il n'y a pas de femme, à vérifier quand même car je l'ai lu il y a quelques semaines

  • Surprenante et originale cette démarche, "parti sur la page du jour"... Je note merci Dominique.

  • un essai qui m'a beaucoup plu

  • Bonjour Dominque. J'ai lu à sa sortie Morts imaginaires. Il m'avait beaucoup plu. Sans le moindre voyeurisme. Moi qui ne relis jamais tu m'as donné envie d'en parcourir à nouveau quelques agonies. A bientôt . Si je n'alimente plus guère mon blog je reste un voyageur de mes étapes choisies. Tu en fais partie.).

  • heureuse de trouver un lecteur qui partage mon plaisir, j'ai vu que tu abreuve moins ton blog et donc merci de faire encore quelques détours par ici

  • une bonne lecture, tu dois le trouver en bibli sinon en folio

  • Un papillon pour l'un, du champagne pour l'autre,
    Michel Schneider m'a toujours intéressée depuis qu'il
    écrivait dans le grand "Point", celui de Claude Imbert
    dont j'aurais aimé connaître la parole ultime...

    "Finita la commedia" : c'est Rabelais qui la prononça,
    me semble-t-il :
    le sourire jusqu'au dernier souffle ou la force de l'élégance !

    Merci, Dominique, notre semaine commence bien !

  • Rabelais ? je ne sais pas, le genre de phrase qui court partout mais dont on est pas très sûr de l'auteur

  • Pas de taille pour l'instant, mais ce sont deux livres (Schneider et Nooteboom) que je lirai certainement un jour.

  • les deux sont intéressants, j'avais en son temps beaucoup aimé le Nooteboom mais je suis de parti pris car j'aime beaucoup cet auteur

  • je me demande si ce livre plairait à mon public , ce sont des vieilles dames assez proches de ce moment fatal....

  • le livre n'est pas triste du tout, il plaira si tes lectrices aiment la littérature, les biographies, les mots d'auteur

  • non un livre très plaisant à lire, avec quelques surprises

  • Comme c'est intéressant comme sujet, vous me donnez bien envie de le lire, de même que le Nooteboom. Le cimetière Kerepesi, un peu équivalent au Père Lachaise bien que beaucoup plus vert et arboré, est l'un de mes endroits préférés à Budapest.

  • ah je ne m'y suis pas promené quand je suis allée à Budapest mais il faut dire que c'est très ancien, du temps du communisme

  • un livre qui change de ce qu'on lit habituellement

  • Curieuse idée en effet... Mais il faut bien commencer par quelque chose ! Comme j'aime beaucoup me promener dans les cimetières, je note ce titre sans hésiter !

  • je garde un très très bon souvenir de mes balades au Père Lachaise à deux reprises

  • La mort semble guillerette dans ton billet, certains disent d'ailleurs que la mort, c'est la vie !!! Ce tableau " à Georges Hugo" est splendide, son titre et l'équilibre de la composition évoquent bien ce moment ultime. Merci Dominique, belle soirée bien vivante. brigitte

  • oui c'est splendide

  • je crois l'avoir lu si c'est bien le même de monsieur Schiffter qui aime tant rire des philosophies

  • Ce que je trouve très bien dans la mort de Victor Hugo, c'est que malgré la pression de l'église catholique qui voulait absolument le récupérer profitant de ces derniers instants, il a interdit l'accès au prêtre venu pour le convertir et le confesser et sa famille a tenu bon. Il croyait en Dieu mais surtout pas en l'église et au clergé !

  • un grand homme qui a eu une mort à la hauteur et des funérailles ......exceptionnelles

  • Au risque de paraître fort sérieux (mais la mort..., bon), je voudrais revenir sur ce moment où je me suis trouvé devant la tombe de Marcel Proust. Je songeais aux tonnes de pages, de lui, sur lui, aux milliers de lecteurs, partout... LA recherche.
    Et cette tombe simple, pierre presque vide,une ou deux bougies, juste un peu fleurie. Silence et le vent qui fait frissonner les feuilles au Père Lachaise.

    Je comprends qu'on fasse un livre pour mettre des mots sur cela.

  • c'est bien dans cet esprit que M Schneider écrit, ses pages ne portent aucune tristesse, parfois un peu d'humour, parfois beaucoup d'admiration

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