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  • Bribes d'envolées ornithologiques

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    « Mon travail d’historienne des sciences m’a ouvert les yeux sur le fait qu’inconsciemment, inévitablement, nous avons toujours pris la nature pour un miroir dans lequel se réfléchissaient les conceptions, les besoins, les pensées et les espoirs qui étaient alors les nôtres. » 

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    « La science fait ce que j’aimerais que la littérature fasse davantage : nous montrer que nous vivons dans un monde délicieusement compliqué où tout ne tourne pas autour de nous. Un monde qui n’est pas qu’à nous. Et ne l’a jamais été. »

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    « Je suivais le vol des merles, des mésanges, des grives et des sittelles dans mon jardin. Et chaque année, au printemps, leurs nids changeaient ma perception de ce qu’est une maison, un chez-soi. La réduction de la présence des oiseaux à cet unique point d’attache, le nid, m’angoissait, car elle posait la question de leur vulnérabilité : je m’inquiétais des prédateurs possibles qu’étaient les corbeaux et les chats — le jardin n’était plus un refuge, mais un endroit dangereux »

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    Engoulevents 

    « Imaginez un oiseau mince, long comme la main — du poignet au bout des doigts —, avec d’immenses yeux noirs de dessin animé. Imaginez que son plumage dessine un patchwork de tout ce qu’on trouve dans la forêt : écorce, bois pourrissant, pointes sèches de frondes de fougères, toiles d’araignées, bouts clairs de brindilles cassées, moucheté d’ombres et feuilles mortes.. »

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    « On entend un appel, doux, différent, celui qu’ils font en vol. Je réponds en sifflant quelque chose d’approchant dans le noir. L’appel se fait de nouveau entendre, plus proche, et en me concentrant de toutes mes forces sur les ténèbres bruissantes, je devine à peine la forme d’un oiseau venant vers moi, ses ailes réduites à de minces lignes tremblotantes qui apparaissent et disparaissent dans l’intervalle entre le son et mon visage levé. Et voici que, juste au-dessus de nos têtes, silhouette noire sur fond de ciel, plane un engoulevent. »

     

    Le livre : Vols au crépuscule - Helen MacDonald - Traduit par Sarah Gurcel - Editions Gallimard