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Bribes d'envolées ornithologiques

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« Mon travail d’historienne des sciences m’a ouvert les yeux sur le fait qu’inconsciemment, inévitablement, nous avons toujours pris la nature pour un miroir dans lequel se réfléchissaient les conceptions, les besoins, les pensées et les espoirs qui étaient alors les nôtres. » 

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« La science fait ce que j’aimerais que la littérature fasse davantage : nous montrer que nous vivons dans un monde délicieusement compliqué où tout ne tourne pas autour de nous. Un monde qui n’est pas qu’à nous. Et ne l’a jamais été. »

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« Je suivais le vol des merles, des mésanges, des grives et des sittelles dans mon jardin. Et chaque année, au printemps, leurs nids changeaient ma perception de ce qu’est une maison, un chez-soi. La réduction de la présence des oiseaux à cet unique point d’attache, le nid, m’angoissait, car elle posait la question de leur vulnérabilité : je m’inquiétais des prédateurs possibles qu’étaient les corbeaux et les chats — le jardin n’était plus un refuge, mais un endroit dangereux »

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Engoulevents 

« Imaginez un oiseau mince, long comme la main — du poignet au bout des doigts —, avec d’immenses yeux noirs de dessin animé. Imaginez que son plumage dessine un patchwork de tout ce qu’on trouve dans la forêt : écorce, bois pourrissant, pointes sèches de frondes de fougères, toiles d’araignées, bouts clairs de brindilles cassées, moucheté d’ombres et feuilles mortes.. »

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« On entend un appel, doux, différent, celui qu’ils font en vol. Je réponds en sifflant quelque chose d’approchant dans le noir. L’appel se fait de nouveau entendre, plus proche, et en me concentrant de toutes mes forces sur les ténèbres bruissantes, je devine à peine la forme d’un oiseau venant vers moi, ses ailes réduites à de minces lignes tremblotantes qui apparaissent et disparaissent dans l’intervalle entre le son et mon visage levé. Et voici que, juste au-dessus de nos têtes, silhouette noire sur fond de ciel, plane un engoulevent. »

 

Le livre : Vols au crépuscule - Helen MacDonald - Traduit par Sarah Gurcel - Editions Gallimard

Commentaires

  • Superbe écriture, un vrai poème !
    Les engoulevents comme leur observatrice me sont inconnus,
    les mésanges et les grives en revanche peuplent notre environnement...
    pour le moment !

    Oui, la nature est un puits d'interrogations,
    le rôle qu'y jouent les oiseaux grandit au fur et à mesure
    que leurs prédateurs les harcèlent :
    les hirondelles continuent leurs visites printanières
    mais leur nombre devient une complication peu "délicieuse" !

    Ces lignes, Dominique, réveillent nos consciences...
    le sort des oiseaux n'est-il pas le reflet du destin des humains ?

  • les textes de ce livre m'ont beaucoup plu en effet
    les oiseaux sont en danger comme les abeilles et mille autres espèces !

  • Mais quelle merveille !
    Ce "monde délicieusement compliqué" me rappelle la notion de complexité chère à Edgar Morin.
    J'ai la chance d'habiter un lieu où je peux regarder les oiseaux dans le ciel, matin et soir. Je ne cesse d'admirer ces ballets aux amples figures.
    Merci. Je note ce livre, bien sûr. Il n'est si à la médiathèque, ni référencé sur le site de ma librairie....

  • c'est un livre récent chez Gallimard
    les oiseaux en ville sont de moins en moins nombreux mais je de temps à autre une mésange sur mon balcon et j'entends quelques trilles le matin

  • Voilà bien un livre qui me plairait! En attendant, je me contente de regarder un héron surpris par mon arrivée (mais pas paniqué) ou un faucon crécerelle en vol stationnaire (au lieu de regarder la route, pas prudent, ça)

  • les hérons c'est magnifique je me souviens d'une réserve proche du lac léman où les hérons vont nicher dans les arbres on passe son temps la tête levée et de temps à autre il y a un envol pour nous récompenser

  • bonne bibliothèque !!

  • c'est léger et aérien non ?

  • si tu es comme moi la liste s'allonge .....

  • Ma bibliothèque a un autre titre (M pour Mabel) je pourrais déjà commencer par celui-là et leur faire une suggestion pour celui que tu présentes.

  • oui je l'ai lu , c'est l'expérience de l'auteur plus jeune quand elle s'intéresse à la fauconnerie et qu'elle tente d'éduquer un faucon c'est intéressant mais littérairement c'est un peu fade

  • le genre de livre que l'on a envie de garder en effet

  • Oui, oui. Mais nous faisons partie de la nature. Espérons que les oiseaux nous regardent avec le même délice ! !! :-) !! Parlant d'oiseau:
    «.... Imaginez que son plumage dessine un patchwork de tout ce qu’on trouve dans la forêt : écorce, bois pourrissant, pointes sèches de frondes de fougères, toiles d’araignées, bouts clairs de brindilles cassées, moucheté d’ombres et feuilles mortes.. » Que c'est beau !
    Je vais essayer de réaliser ce patchwork!

  • bonjour j'ai visiter votre blog et je suis épatée et je comprends que les paroles de l'auteur vous inspirent

  • Oh c'est très beau, surtout au retour de chez ma mère, qui vit en forêt et qui peut regarder les petits oiseaux tous les jours. Un spectacle passionnant !

  • une chance habiter près d'une foret

  • Magnifiques extraits ! Sur le même thème, j'ai vu un avis très tentant d'"Être un chêne" de Laurent Tillon.

  • effectivement c'est tentant , j'ai noté ce titre mais ma pile est tellement élevée que ....

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