Exit music - Ian Rankin - Traduit par Daniel Lemoine - Editions du Masque
Je le dis haut et fort, 60 ans c’est trop tôt pour partir à la retraite, et avant de me faire lyncher j’ajoute : pour l’inspecteur Rébus, c’est trop tôt , on n’a pas idée de nous quitter comme ça ! Qu’est-ce qu’ils nous font tous ces auteurs de polars, Rébus s’en va, Wallender devient grand-père et ils nous laissent en plan ....du moins provisoirement car je me suis laissée dire que Rankin se languit un peu de son héros alors ....
Bon venons en aux adieux de John Rébus, pour les non initiés : flic écossais amateur de musique rock, de pintes et de whisky (ben oui forcément) et toujours un peu sur le fil du rasoir question respect des procédures.
C’est n’est pas à soixante ans que Rébus va changer, surtout qu’il barre les jours du calendrier alors l’avis de ses supérieurs vous voyez ce qu’il peut en faire.
Dernière enquête avec Siobhan Clarke l’amie de toujours qui logiquement va le remplacer à la tête de la brigade, et pour ce baroud d’honneur il va en découdre avec son ennemi de toujours Big Ger Cafferty.
Une intrigue complexe construite avec habileté, mêlant hommes d’affaires véreux, prostituées, dealer, hommes politiques impliqués jusqu’au cou dans des affaires bien sales.
Une banale agression dans les rues d’Edimbourg et voilà la machine Rankin lancée, une équipe où apparaît un petit nouveau très futé, une Siobhan qui hésite entre la satisfaction de monter en grade et le regret du travail avec Rébus, des personnages aux facettes multiples et par dessous tout l’atmosphère si particulière que brosse l’auteur.
Il n’y a aucune longueur et aucune langueur dans cet adieu, j’ai lu lu lu jusque tard dans la nuit, efficacité redoutable et fin diabolique.
Allez laissez vous faire et si vous ne connaissez pas Rankin commencez par le début, cela vous fait quelques bonnes lectures en perspective pour épuiser les aventures de Rébus.