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Rechercher : proust

  • j'ai besoin de vous

    Vous avez sans doute remarqué qu’au fil du temps mes chroniques sont plus espacées. J’ai eu de multiples passages à vide.
    Je viens pourtant de me réabonner chez mon hébergeur, alors ?

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    J’aimerai vraiment faire évoluer ce blog mais je n’arrive pas à choisir la forme à adopter.

    Des chroniques plus courtes ? avec moins d’images ? maintenir le rythme actuel ? ou me diriger vers un fonctionnement très différent ?

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    Bon j’ai quelques chroniques écrites d’avance ce qui me permet de prendre mon temps pour décider.

     

    Je suis preneuse de vos avis. Peut-être vos avis m’aideraient à prendre ma décision, j’ai quelques idées mais je crains que ce ne soit que feu de paille et que rapidement je me retrouve un peu en carafe.

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    Allez dites-moi tout !!

    Je sais déjà que Nathalie va me conseiller de ne plus vous proposer de lire Proust ; mais comme je suis une désobéissante dans l’âme inutile d’y compter !!

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    Je sais que Luocine n’adore pas la poésie mais bon si je vous dis que dans mes achats récents il y a 5 livres qui tournent autour de la poésie, ça ne va pas la réjouir !!!

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    Je sais que je vous ai abreuver de Montaigne et que ça ne s’arrangera pas car je compte bien le lire et relire et lire et lire autour de lui dans les mois qui viennent.

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    Alors comment se faire plaisir ET faire plaisir : est-ce compatible ?

     

  • Le Moulin sur la Floss - George Eliot

    Lorsqu’un auteur me plait je vais souvent au bout de ma lecture, parfois il me faut beaucoup de temps mais cahin-caha j’avance.

    Mon auteure actuelle est George Eliot, après l’essai de Mona Ozouf il est temps de revenir aux romans. 

    Impossible de commencer cette chronique sans répéter les mots de Proust
    « deux pages du « Moulin sur la Floss » me font pleurer. » 

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    Moulin de Parham - John Constable

    Faisons connaissance avec Maggie et Tom Tulliver, elle est vive, intrépide, enthousiaste, curieuse de tout, rêveuse et vite enfiévrée par les livres, Maggie voudrait tant étudier. Mais elle souffre d’un handicap certain : c’est une fille.

    Tom lui est le point de mire de la famille, il porte l’ambition du père, s’élever dans la société et pour cela faire des études ce qui exige des sacrifices et l’endettement pour M Tulliver propriétaire d’un moulin. 

    Tom aime beaucoup sa soeur mais ne peut pas s’empêcher de lui adresser piques et rebuffades, de l’humilier et de faire preuve de pas mal de mesquinerie, trouve normal de recevoir un souverain lorsque Maggie doit se contenter de shillings, en cela il ne fait que suivre l’avis d’une société qui maintien la femme en état de dépendance et de soumission.

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    Lorsqu’après des déboires, dus à l’ entêtement du père, la famille  se retrouve démunie, ruinée, Tous les espoirs reposent sur Tom qui doit permettre aux Tulliver de retrouver leur place dans la société et ainsi venger l’honneur de son père. 

    Pour parvenir à ce résultat la famille va devoir consentir des sacrifices. Sacrifier son bien être et se séparer de ses possessions, je vous recommande une scène autour d’un problème de théière qui est un morceau d’anthologie, le tempérament sarcastique de George Eliot éclate dans ce genre de scène.

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    Mais le sacrifice va aller bien au-delà pour Maggie. Elle a un tempérament ardent Elle va devoir sacrifier beaucoup, une amitié amoureuse avec Philipp Wakem le fils de l’ennemi juré des Tulliver, puis un amour éclos bien malgré elle pour Stephen le fiancé de sa cousine.

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    Je sais qu’il est habituel de parler de ce roman comme celui de l’amour entre un frère et une soeur  mais pour moi indéniablement c’est le roman de Maggie, c’est elle le centre du récit.

    Elle est une héroïne superbe, en soeur aimante alors que son frère est très souvent dur et injuste avec elle « Tu as toujours pris plaisir à me punir... tu as toujours été dur et cruel avec moi. » crie-t-elle dans un moment de révolte. 

    Jeune fille vite enflammée elle  a au fond d’elle la volonté farouche de ne nuire à personne et accepte pour cela de sacrifier ses propres désirs, ses propres passions. 

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    J’ai aimé les scènes bucoliques autour du moulin, la peinture très poétique d’une vie naturelle et simple. 
    La rivière est centrale dans le roman, voici ce que dit Mona Ozouf dans son essai sur George Eliot 
    « La Floss cependant est bien la personne centrale du récit. Séduisante, incertaine, ombrageuse, un brin sorcière, elle est la maîtresse du moulin qu’elle cerne, fait vivre menace »

    Si je n’ai pas comme Proust, pleuré à la lecture du Moulin sur la Floss, j’ai cependant été touchée par Maggie qui va rester pour moi, un de ces beaux personnages à l’égal de Jane Eyre, de Dorothea de Middlemarch ou d’Elizabeth Benett.

     

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    Le livre : Le Moulin sur la Floss - George Eliot - Gallimard Folio

     

  • Un jour avec Claude Monet à Giverny - Adrien Goetz

    « Mon plus beau chef d’œuvre, c’est mon jardin »

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    Qui n'aime pas Claude Monet ! J'ai un très beau livre sur l'expo qui s'est tenue à Paris et je le feuillète souvent. 

    Ici c'est pour la découverte d'un univers intime que j'ai cédé à la tentation d'acquérir ce livre. Enfin quand je dis intime …j'oublie les millions de touristes qui sont venus l'admirer, le photographier. 

    J'ai lu ce livre immédiatement après l'Herbier de Marcel Proust aussi ai-je eu l'impression de poursuivre un parcours parmi les fleurs : iris, hortensias, violettes, tulipes, capucines ……

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    Le livre alterne savamment et avec justesse les photos d'époque, celles d'aujourd'hui, les photos du jardin et celles de l'intérieur de la maison.

    Je ne connaissais pas du tout le village de Giverny mais avec ce livre on a envie de traverser ce village, d'arpenter les ruelles en espérant tomber sur un peintre chevalet sous le bras et on voudrait suivre ce chemin ombragé qui va de Vernon à Giverny.
    C'est plus qu'un charmant petit village, au gré des pages on a un peu l'impression d'entrer dans un tableau. 

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    L'entrée de Giverny en hiver

    Je connais l'oeuvre de Monet mais pas du tout sa vie, aussi ai-je beaucoup appris grâce aux photos et aux extraits de livres écrits sur lui par ses amis, de sa correspondance.

    La maison, Claude Monet s'y installe en 1883, l'ancien pressoir va petit à petit devenir une maison où la lumière est magnifique et où se retrouvaient les amis du peintre.
    J'ai souri aux photos de personnalités venues là pour honorer le peintre ou par amitié comme les photos de Monet et Clemenceau, l'art et la politique bras dessus bras dessous.

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    L'art et la politique

    Les photos de l'intérieur de la maison nous font entrer chez Monet, découvrir sa collection d'estampes japonaises qui ornent magnifiquement une belle salle à manger

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    « La pièce est ensoleillée, les murs tapissés de jaune citron sont décorés uniquement d'estampes japonaises que Monet nous dit avoir achetées autrefois en paquets pour quelques francs en Hollande » Jacques Salomon

    j'ai aimé le bleu de Delft de la cuisine et le salon atelier où des reproductions des oeuvres que Monet aimait le plus sont exposées simplement, sans ordre et sans cadre.

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    Mais le clou du spectacle c'est le jardin, le plus beau chef-d'oeuvre du maître, une invitation pleine de couleurs et de lumière

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    « Le spectateur n'est plus devant un tableau encadré, il est au centre de l'œuvre d'art. Le regard se perd non pas dans une image du réel mais dans un espace clos qui est un monde en soi, hors du temps. » 

    Claude Monet organisait le jardin et les plantations en fonction des couleurs et de la course du soleil qui venait illuminer les fleurs aux différentes heures de la journée. 

    La longue  maison aux volets verts, toute crépie de rose est assez majestueuse, on sent à travers les photos l'harmonie voulue par le peintre, la joie qui devait être la sienne mais aussi le labeur de tous ceux qui l'entouraient car l'homme avait semble t-il un caractère un rien difficile.
    Le côté japonais du jardin, l'étang et ses nymphéas  rappelle aussitôt les nymphéas de la Vivonne.

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    Je sais que parmi vous il y a des chanceuses qui font des visites régulières à ce jardin, je ne sais si j'irai un jour mais je viens de combler une de mes envies grâce à ce livre bourré d'anecdotes.

    J'aime  Adrien Goetz quand il se fait passeur comme ici ou comme dans les émissions sur Marcel Proust.
    Il a réussi là ce qu'il souhaitait : mettre en cohérence maison et jardin, fondation et musée. 

    C'est un beau livre, présenté dans un joli boîtier, les photographies de Francis Hammond sont superbes, les reproductions des oeuvres de Monet sont bien choisies.

    Découvrez vite Giverny et le plus célèbre de ses habitants.

    Pour le côté pratique tapez www.claude-monet-giverny.fr 

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    Le livre : Un jour avec Claude Monet à Giverny - Adrien Goetz - photographies Francis Hammond - Editions Flammarion

  • Nietzsche - Onfray - Le Roy

    nietzschebd.gifNietzsche - Michel Onfray - Maximilien Leroy - Editions Le Lombard
    Nietzsche était au programme de l’Université Populaire de Michel Onfray cet été, poursuivre la connaissance du philosophe à travers une BD pourquoi pas ? C' est un pari audacieux que celui de populariser la philosophie, la faire sortir dans la rue mais Michel Onfray n’est plus à une provocation près.
    Maximilien Leroy jeune dessinateur (il est né en 1985) lui ayant envoyé quelques planches à partir d’un scénario écrit par Onfray et édité chez Galilée " L’innocence du devenir" ce fut le début de l’aventure.
    Comme dans une bio classique on voit l’enfance et l’adolescence de Nietzsche, sa rencontre philosophique avec Schopenhauer, la rencontre avec Wagner qui se termine mal, son admiration pour Bizet, la célèbre scène avec Paul Rée et Lou Salomé qui joue du fouet. Les personnages qui vont jalonner sa vie sont très bien présentés, la soeur de Nietzsche qui falsifiera sa pensée et ses écrits au service du nazisme est bien portraiturée. Les paysages qui sont en arrière plan de la vie de ce marcheur permanent : Sils Maria et la fulgurance de l’éternel retour, l'Italie, sont fidèlement rendus jusqu'à l'effondrement final.
    Le texte lui est fait à partir des écrits et de la correspondance de Nietzche, plusieurs planches sont vides de texte mais non de sens, elles expriment très bien la quête du philosophe et son extrême solitude et sa souffrance physique. Parfois un peu trop lente ou un peu trop didactique cette BD a le mérite de mettre un peu de la pensée du philosophe à la portée de tous.

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    Collaboration qui fonctionne bien je trouve, le dessin de Le Roy se marie à merveille avec le personnage. Sur son blog Maximilien Le Roy dit  "J'ai pris beaucoup de plaisir à cohabiter durant des mois avec ce voyageur solitaire, enflammé misanthrope, surhumain hypocondriaque, apatride et teuton."
    J’avais pris un intérêt certain à la BD tiré de « La Recherche » de Proust, je  trouve ici le pari plutôt réussit, ce diable de Michel Onfray ne s’ attirera sûrement pas que des éloges mais ça il est habitué.


    Retrouvez d’autres planches sur le blog du dessinateur

  • Dans un livre j'ai lu que ...

    La mode est aux petits livres, aux miscellanées en voici une qui se croque comme une friandise.

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    « Dans un livre j’ai lu que ...  »
    Une petite phrase que l’on a dit souvent, Eugène, l’auteur dont  vous ne saurez rien, a rassemblé pour vous tout ce qu’il a lu dans un livre ...Il en a fait un petit recueil dont voici quelques exemples pour vous mettre en appétit et vous amuser

    Dans un livre j’ai lu que....
    Dumas avait eu vingt-trois adresses différentes dans Paris, au gré de ses fortunes et de ses faillites.  C’était pour égarer les créanciers

    Dans un livre j’ai lu que ....
    "Tartuffe » fut régulièrement interdit : par le Parlement, par l’Archevêque de Paris en 1667, puis sous Charles x, puis pendant la Première Guerre mondiale, et enfin sous l’Occupation, Tartuffe est donc le baromètre de la liberté d’expression en France depuis quatre siècles."  
    ah moi qui croyais que c’était la Princesse de Clèves

    Dans un livre j’ai lu ....
    "Qu’il existe 5193 mots d’origine française dans la langue turque "
    Qui a dit que l’usage du français se perd ?

    Dans un livre j’ai lu ....
    "Qu’il existe 17000 livres consacrés à Proust. Et encore cet inventaire datait de 1992. Depuis le chiffre proprement phénoménal de 20 000 a certainement été atteint"          
    Pour tout trouver ? taper « Recherche »

    Pour terminer une petite histoire drôle

    Dans un livre j’ai lu que les écrivains ont rarement l’audace et le culot littéraire d’un Graham Greene. A son éditeur américain lui suggérant de modifier le titre de son roman « Voyages avec ma tante » Greene répondit par un télégramme laconique : « Plus facile changer éditeur que changer titre.stop »


    Mille autres anecdotes curieuses, savoureuses, drôles.


    Les Editions Autrementproposent aux élèves, aux professeurs, aux amoureux des livres d’écrire la suite de ce petit livre grâce à un concours. A eux de dénicher des anecdotes vraies lues dans des livres et ils seront publiés !

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    Le livre : Dans un livre j’ai lu que ...  - Eugène - Editions Autrement



  • Bribes d'Aubépine

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    Depuis quelques années je consomme de l’aubépine pour éviter des traitements plus lourds de l’hypertension. Ridicule ? risqué ? en fait non puisque jusqu’à aujourd’hui cela marche.

    Alors j’ai eu envie de chercher et voilà le résultat de ma recherche.

    « Aubépine a pour origine le latin alba spina, qui signifie « épine blanche », l’autre appellation de cet arbre depuis toujours vénéré, comme à Rome où la plante symbolise la prospérité. La tradition conseillait par exemple d’attacher une de ses branches sur les berceaux des nouveau-nés pour tenir à distance le mauvais sort. Dans beaucoup de régions, il était recommandé aux enfants malades de toucher le feuillage de l’aubépine, car il se disait alors que c’était bon pour la santé. Si l’Église catholique n’encourage pas ces pratiques peu chrétiennes, elle ne les condamne pas davantage, en souvenir certainement de la couronne du Christ faite d’après elle en aubépine.

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    L’aubépine est un arbre de petites dimensions, mais son espérance de vie est grande. L’un des plus vieux arbres de France est une aubépine. Elle vit à Saint-Mars-sur-la-Futaie, une commune de la Mayenne, et elle est âgée de mille sept cents ans. Un texte datant de 1150 la qualifie déjà de très vieille.

    Il est difficile de rester insensible à la beauté de l’aubépine. Quand Marcel Proust publie en 1918 À l’ombre des jeunes filles en fleurs, ouvrage pour lequel il recevra le prix Goncourt, il décrit avec subtilité une plante que de toute évidence il apprécie :

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    « Tout d’un coup, dans le petit chemin creux, je m’arrêtai touché au cœur par un doux souvenir d’enfance : je venais de reconnaître, aux feuilles découpées et brillantes qui s’avançaient sur le seuil, un buisson d’aubépines défleuries, hélas, depuis la fin du printemps. […] J’aurais voulu la saisir. Je m’arrêtai une seconde et Andrée, avec une divination charmante, me laissa causer un instant avec les feuilles de l’arbuste. Je leur demandai des nouvelles des fleurs, ces fleurs de l’aubépine pareilles à de gaies jeunes filles étourdies, coquettes et pieuses. »

     

    Le livre : Dictionnaire amoureux des arbres – Alain Baraton – Éditions Plon