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Rechercher : la petite lumière

  • La marche du philosophe

     

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    La Côte Ligure

    Et puis un beau matin, il ne reconnu plus le paysage. La lumière a réveillé les couleurs. La mer n’a plus la teinte argentée ds oliviers, elle est bleue comme dans les rêves, d’un bleu de plus en plus profond à mesure que les yeux se portent ver le large. Le chemin est sec et rend la marche plus légère. Les mimosas que l’on croyait morts à tout jamais s’ouvrent en gerbes d’or. Sanctus Januarius.

     

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    Lac de Silvaplana

    Les nuages s’accrochent au sommet des montagnes et ne semblent pas vouloir libérer le ciel. Le lac de Silvaplana se teinte d’ardoise : il a perdu sa lumière. Pourtant Nietzsche continue sa marche. Tout son corps est parcouru de « frissons ténus » qu’il sait maintenant reconnaître. Il reconnaît l’inspiration ce « quelque chose qui vous ébranle au plus intime de vous-même » et vous bouleverse comme une révélation.


    Le livre : La danse de Nietzsche - Béatrice Commengé - Editions Gallimard

     

  • Sidérations - Richard Powers

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    Depuis ma lecture de Le temps où nous chantions de Richard Powers je n’ai plus lu l’auteur car ses récits ne m’attiraient pas vraiment mais je crois que j’ai eu manifestement tort.
    Je viens de lire le dernier de ses romans et là je suis prête à lui accorder cinq étoiles sans aucune restriction.

    Voici l’histoire de Robin et Théo Byrne.  
    Robin est un petit garçon autiste à l’intelligence étincelante, Théo lui est astrobiologiste.

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    Des exoplanètes 

    Théo est créateur d’exoplanètes !! bon un peu d'explications : il crée des mondes imaginaires peuplés de planètes où il invite son petit garçon. C’est l’évasion qui aide celui - ci  à tolérer la vie comme elle est.

    Ils sont seuls et vivent un peu en autarcie, Alyssa la mère de Robin est morte récemment, Robin fréquente l’école mais la vie est dure pour un enfant comme lui. La tolérance des enseignants et enfants est très précaire hélas.

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    Le père tente de faire oublier à l’enfant les difficultés de l’école : 
    « Un soir de la mi-août, il demanda une planète avant de se coucher. Je lui offris Chromat. Elle avait neuf lunes et deux soleils, l'un petit et rouge, l'autre grand et bleu. Ce qui produisait trois types de jour de longueur différente, quatre types d'aube et de couchant, des dizaines d'éclipses possibles, et d'innombrables saveurs de crépuscule et de nuit. La poussière dans l'atmosphère transformait les deux types de lumière solaire en aquarelles tourbillonnantes. Les langues de ce monde avaient pas moins de deux cents mots pour désigner la tristesse et trois cents pour la joie ».

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    Ecologistes dans l’âme père et fils sont en veille permanente pour surveiller l’extinction des espèces, les ravages du climat, la souffrance animale. 
    Robin hypersensible tolère mal ces destructions annoncées et fort des convictions de sa mère il dessine sur le sujet en permanence.

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    Les ravages du climat ? 

    Bientôt c’est le parcours du combattant pour Théo qui risque de voir son fils contraint de prendre des traitements miracle pour freiner son émotivité et son instabilité émotionnelle. 

    Ne voulant pas que l'on administre un traitement à base de psychotropes à son fils il fait appel à une de ses connaissances , un neurologue qui travaille sur la cartographie des émotions, neurologue qui m’a rappelé  Antonio Damasio dont les livres m’ont passionné. 

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    la cartographie de nos émotions 

    Le neurologue lui  propose un traitement expérimental, exempt de toute chimie et basé sur le feedback neurologique permettant de rééduquer les perceptions et les émotions à l’aide d'enregistrements faits autrefois sur la mère de Robin.

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    Robin nous rappelle combien passons à coté des beautés du monde, des choses importantes. 
    « Les choses les plus banales ralentissaient son pas. Une fourmilière. Un écureuil gris. Une feuille de chêne sur le trottoir, aux nervures rouges comme de la réglisse ».

    Il est fort d’un espoir fort « T'inquiète pas, papa. Nous, on trouvera peut-être pas la solution. Mais la Terre, si »
    L’empathie de Robin pour le monde se développe.

    Ce père qui enveloppe son enfant de tendresse et fait preuve d’une complicité poétique, est émouvant, leurs échanges sont magnifiques, parfois drôles, la relation est fusionnelle entre le père et le fils. Théo est paniqué par l’impossibilité qu’il a d’aider son fils.

    L’auteur sait à merveille enrichir son propos d’images magnifiques, de poésie, de philosophie et de littérature 
    Les résultats du traitement dépassent vite toutes les espérances, mais… car il y a forcément un mais ! 

    J’ai tout aimé dans ce livre : les personnages, la relation père-fils d’une profondeur et d’une émotion rares. 
    J’ai aimé la façon d’aborder l’autisme, la rage de l’homme de science, l’érudition scientifique omniprésente.

    Ne vous laissez pas repousser par le coté scientifique ou par l’extravagance de l’imaginaire de Théo, ses constructions, ses hypothèses. Laissez-vous envoûter.

    Ses allusions à l’univers comme à un être vivant et à notre moi comme un tout et un rien à la fois m’a fait rouvrir un livre puissant et qui m’occupe toujours l’esprit après bien des lectures : L'advaita  Vedanta.

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    Dans le premier roman de Richard Powers je me souviens que déjà le père était un fan de mécanique quantique. L’auteur rend la science omniprésente et sait éveiller la curiosité du lecteur, alertant celui ci  sur la disparition programmée de notre monde actuel même s’il nous laisse une petite lueur d’espoir. On devine la proximité avec l’inoubliable Des fleurs pour Algernon  de David Keyes.

    Un livre splendide, magnifique, fort, émouvant, profond. 

    L'avis de Sibylline 

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    Les livres :

    Sidérations  - Richard Powers  - Traduit par Serge Chauvin  - Editions Actes Sud 
    L'Advaita Vedanta  - Dennis Waite  - Editions Almora 2015
    Des fleurs pour Algernon - Daniel Keyes  - Editions J'ai lu 

  • Bribes du poète

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    « Les ruisseaux se sont réveillés.

    La voix moins claire s’entrelace à la plus claire

    comme se tressent leurs rapides eaux.

    Pour qu’on me lie avec des liens pareils,

    Je veux bien tendre les deux mains.

    Ainsi lié je me délivre de l’hiver. »

     

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    « La lumière n’est plus aujourd’hui qu’un lit de plumes 

    pour le repos du coeur. »

     

    Le Livre : Le dernier livre de madrigaux - Philippe Jaccottet - Editions Gallimard

  • Fée d'hiver - André Bucher

    Quand l'amour et l'amitié se mêlent cela fait parfois d'excellents romans 

     

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    En voici un  dont vous pourriez penser que je l’ai choisi pour être en accord avec la météo, et bien pas du tout, je l’ai choisi d’abord pour l’auteur dont j’avais lu deux romans qui m’avaient laissé un très bon souvenir, et puis mon oeil a été attiré par l’éditeur dont je surveille les publications car mes lectures de Walden et du Pays des petites pluies m’ont rendu très attentive.

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    Un haut pays, celui déserté et à moitié sauvage d’une Drôme où vit l’auteur de ce roman. 

    Quatre personnages vont aller les uns vers les autres, comme pour un rendez-vous secret, au gré d’enfances saccagées, de vies marquées par la malchance, gâchées par la violence.

     

    1965 Deux frères se retrouvent orphelins, la violence a été telle que Daniel ne parlera plus et que Richard et lui vivront un jour reclus dans leur misérable ferme des Rabasses. Daniel s’occupe de son troupeau de brebis et Richard s’est fait ferrailleur mais il lui arrive de gratter la guitare et écoute Bob Dylan en boucle.
     

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    Alice aussi est du pays, les deux frères l’ont vu grandir, ils l’aiment bien, elle est même capable de créer des liens avec Daniel le mutique qui écrit dans son journal « Alice, c’était ma fée d’hiver ». Ses frères Robert et Pierre, c’est pas pareil, des méchants, des tordus ceux là.

    Le temps passe et Alice se marie avec Louis un lointain cousin et travaille à la scierie familiale.

     

    1998 Et voilà qu’apparaît le dernier personnage du quatuor : Vladimir,  bûcheron clandestin arrivé des Balkans. Il a fuit un passé douloureux, a traversé un pays dévasté « Il traversait de maigres villages déserts, croisait des fermes éparpillées ou de muets hameaux juchés à flanc de coteaux, tous accablés. Il longeait des terres sans horizon, sans un seul arbre, un paysage morne et moribond, où même le silence semblait s’être retiré ». 

    Après les passages de frontières, la clandestinité un beau jour il sait qu’il est arrivé
    « De minces particules de lumière peignant les ombres convergeaientt vers la ligne de partage des eaux, entre la vallée de l’Ouvèze et celle de la Méouge »

     

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    Ils vont marcher les uns vers les autres, affronter le passé, se créer une nouvelle vie. Ils vont se tenir chaud, se protéger, s’apprivoiser, fraterniser en faisant fi des cicatrices qu’ils portent tous.

    J’ai appris en lisant sa biographie chez l’éditeur qu’André Bucher est un grand lecteur de Jim Harrison et Rick Bass, rien d’étonnant que je me sois sentie si bien dans ce roman.

    L’écriture donne un grand plaisir, le genre de roman qu’on lit lentement en se délectant des images, on s’attache aux personnages, on partirait bien à la découverte des lieux pour y voir filer les saisons. Un roman que l'on garde précieusement. 

     

    Le livre : Fée d'hiver - André Bucher - Editions Le Mot et le Reste 
     

    bucher03.jpgL’auteur : Écrivain-paysan, André Bucher est né en 1946. Après avoir exercé mille métiers (bûcheron, docker, berger), il s’installe à Montfroc, dans la Drôme, en 1975, où il vit toujours. Il est un des pionniers de l’agriculture bio en France. Il est aussi l’une des voix les plus singulières de la littérature française contemporaine. 

  • Le livre des sens - Diane Ackerman

    Nourrir vos rêves, votre imaginaire, célébrer les parfums, la beauté, les couleurs, le goût ou la musique, voilà le programme que je vous propose. 

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    Célébration de nos cinq sens en un livre riche, odorant, plein de sons et de saveurs et habilement mis en scène par Diane Ackerman. 

    L’auteure est une scientifique, elle aime la diversité, la littérature, la poésie, aussi son livre marie-t-il les connaissances et la sensibilité, le corps et l’esprit. « Pour vivre, nous sommes tenus en laisse par les sens. Ils nous rendent plus vastes et cependant, nous limitent, nous restreignent. ». 

    Elle explore tous les registres, depuis le folklore jusqu’à l’expérience scientifique. Le voyage démarre avec l’odorat, je dois vous dire que c’est vraiment mon préféré peut être parce que les odeurs réveillent notre mémoire de façon intense. 

    Avez-vous remarqué qu’il est très très difficile de décrire une odeur à quelqu’un qui ne la connaît pas ! Pourquoi manque t-on à ce point de mots pour décrire les odeurs ? L’odeur si volatile de la violette, celles infinies des roses , odeurs qui rendent si difficile le travail d’un  nez  qui doit pour créer un parfum :

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    « choisir parmi un océan de fleurs, de racines, d’herbes, d’huiles » 

     

    Les odeurs sont un véritable grand conservatoire pour les écrivains : Colette et son jardin, Proust et sa madeleine et bien d’autres.

    Senteurs, parfums, odeurs, effluves, fragances, relents.....

    Au pays du goût vous apprendrez que nous avons papilles 10 000 papilles, plus que les perroquets qui n’en ont que 400  mais bien moins que les vaches qui en ont 25 000, pas étonnant qu’elles fassent des festins d’herbes !!!

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    Un petit détour par les banquets romains , la course aux épices et pour finir par le dieu du goût et de la gourmandise : le chocolat. Je recommande d’avoir à portée de main une tablette sinon la lecture des pages se révèle être une pure torture.

     

     

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    Diane Ackerman est parfois où on ne l’attend pas, dans le chapitre sur l’ouïe c’est le chant des baleines qui illustre le propos, pour chaque sens elle essaie d’ouvrir vers le monde animal. 

     

     

    Le chapitre le plus sensuel est celui sur le toucher, seul sens qui ne se rattache pas à un organe mais à la peau qui nous enveloppe. 

    Un sens où les tabous sont nombreux et qui est aussi celui qui nous entraîne vers la douleur. Pour la science on fait un tour vers les banques d’épiderme, mais l’art revient vite en force avec une visite à l’atelier de Rodin. 

    Curieusement elle propose pour illustrer la vue, de nous parler du ciel nocturne et des constellations ! Nous décrit le monde de la lumières et s’étonne que les couleurs n’aient pas de but. 

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    Tous les articles de son odyssée des sens, pétillent d’intelligence et sont une masse folle d’informations variées et attrayantes toujours d’une grande clarté. Les pages sont truffées de rapport d’expériences sensorielles parfois connues mais souvent totalement surprenantes, Elle n’hésite pas à réquisitionner écrivains, peintres, musiciens pour soutenir son propos et lui donner chair. 

    Une belle façon d’aborder un domaine dit  scientifique  pour transformer cette étude en un parcours fléché où l’on court d’un point à un autre, prêt à nourrir nos sens avec bonheur. 

    Le livre est indisponible chez l’éditeur mais présent sur plusieurs sites d’occasions et peut-être dans votre bibliothèque

     

    Le livre : Le livre des sens - Diane Ackerman - Traduit de l’américain par Alexandre Kalda - Editions Grasset 

  • L'Été grec - Jacques Lacarrière

     Dernière étape de notre voyage en Grèce

     

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    " Décomposez la Grèce et vous verrez qu’il ne restera pour finir, qu’un olivier, une vigne et un bateau". Elytis Odysséas 

     

     « Enfant j’ai souvent rêvé de la Grèce. » et pour assouvir son rêve, Jacques Lacarrière prend le large dans les années cinquante, il va vagabonder en Grèce pendant plusieurs années, du Péloponnèse au Mont Athos, des sites mythiques d’Epidaure aux villages crétois, de Sparte aux Cyclades.

    Si le titre est au singulier mais de fait c’est au cours de plusieurs années et de plusieurs voyages que Jacques Lacarrière va entrer dans le monde grec. Ses études l’ont familiarisé avec la langue, venu pour la première fois comme membre d’une troupe théâtrale, il est tombé amoureux de la Grèce.

     

     

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    "Un voyage à Athos c’est d’abord un voyage dans le temps. (...) Athos est une survivance, une parcelle de Byzance enclose en notre époque."

     

     

    De ses voyages il a tiré cette chronique indémodable, l’âge ne fait rien à l’affaire et l’on éprouve autant de joie à la lire aujourd’hui même si la Grèce décrite a bien changée.

    Il va tout au long de ses voyages, multiplier les rencontres, en commençant au Mont Athos qu’il arpente longuement. 

    Les monastères vont du simple bâtiment construit au dessus du vide au monastère riche de manuscrits mais agonisant faute de vocations. Des lieux peuplés de moines proches du monde rabelaisien, mais aussi des derniers anachorètes vivant sur des terrasses surplombant le vide et nourrit grâce à une nourriture montée par des jeux de poulies  jusqu’à des cabanes inaccessibles. 

     

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                               Fresques du Palais de Cnossos

     

    La Crète ensuite qu'il aime particulièrement, Cnossos où il fut seul pendant quatre jours « un monde ancré à la fois dans l’histoire et dans le mythe, comme si on retrouvait intacts les palais, les lumières et les odeurs de l’Atlantide. »

    Une île où il va rencontrer des muletiers, des bergers, des paysans, une île dont il aime la nourriture « ses fromages secs, ses olives, ses fruits, ses bouillies d’épeautre, son pain noir, son vin rosé et d’autres saveurs que je découvris: les graines et l’huile de sésame, le fenouil séché au soleil, le basilic frais, le miel de résine »

    Il aime les chants anciens comme Patrick Leigh Fermor, les kleftika, ces chants épiques de la guerre d'Indépendance et sans doute comme Zorba le son du Santouri.

     

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    " Delphes était vide abandonné, livré à tous les fantômes de l’histoire"

     

    Tous la Grèce est là : Epidaure, Mycènes, Delphes et son oracle, le Styx, Thèbes..........

    Question mythologie Jacques Lacarrière ne craint personne, alors c’est un festival tout au long des pages. 

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                              île et monastère d'Amorgos

     

    Mais vous ne quitterez pas le pays sans faire une petite croisière dans les îles. Des îles peuplées de chats, couvertes de vignes ou de forêts de pins, elles sont le refuge des chèvres sauvages ...bref le paradis. Il voyage sur le pont des bateaux, se fait des amis : le cafetier, l’instituteur, boit le raki en leur compagnie et n’a aucune envie de rentrer en France.

    Dans une dernière partie il fait retour en Grèce après le temps des colonels. La Grèce a changé et l’été prend fin. 

     

     

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                                        île de Santorin

     

    Voyager avec Jacques Lacarrière est un privilège, il est servi par une expérience sans pareille et l’art de communiquer son bonheur, son plaisir. Un bonheur et un plaisir simple comme  « l'odeur des feuilles de figuier qu'on froisse dans ses mains »

    Ce livre est gorgé du soleil et des parfums de la Grèce. C’ est un témoignage passionné et une approche vivante de la Grèce, un chant d’amour pour un pays, un peuple et son histoire, sa langue, ses chants, ses poètes.

     

    Un livre indispensable à tous les amoureux des voyages et de la Grèce
     

    Le livre : L’Été grec - Jacques Lacarrière - Editions Plon Terre Humaine - 1975