© Alkis Konstantinidis Agence Reuters
J’avais déjà assisté à une liquidation à la grecque et j’ai profité de l’été pour récidiver et terminer ains la trilogie de Petros Markaris.
Ces deux polars valent essentiellement par l’atmosphère qui s’en dégage. Le commissaire Kostas Charitos est franchement très très sympathique, soucieux de ses collaborateurs, de sa famille, de ses amis. Il est loin du héros flic traditionnel, remisant sa voiture au garage faute de subsides pour la faire rouler, il regarde avec bienveillance les efforts de sa femme pour organiser une sorte de cantine familiale pour réduire les frais de bouffe !
Pourtant les intrigues de ces deux livres nous mettent au coeur du problème grec, pauvreté, colère, fin de l’abondance, misère des plus petits. Oui oui mais aussi, corruption, prévarication, clientélisme, fonctionnaires sans vraies tâches pendant que d’autres suent et ne touchent qu’une partie de leur traitement.
La vraie vie je vous dis.
Les deux intrigues se suivent sans difficulté sur fond d’escroquerie, de vengeance, d’argent parti pour les paradis fiscaux, fraude, politicien corrompu : on s’y croirait
J’ai été particulièrement intéressée par ce qui dit Markaris de la Grèce après les colonels, sortant d’une dictature épouvantable les grecs ont admiré et fait confiance aux anciens bannis qui sont devenus l’élite et qui a installé un régime clientèliste et corrompu reniant toutes ses convictions.
Vous ne pourrez pas dire que j’en dis trop sur l’intrigue, c'est sympa à lire. Laissez vous faire, lisez Markaris et soutenez Charitos !
Une interview de l’auteur sur la crise qui secoue le pays
Les livres
Le justicier d’Athènes - Petros Markaris - Traduction Michel Volkovitch - Editions du Seuil et Point Seuil
Pain éducation et liberté - Petros Markaris - Traduction Michel Volkovitch - Editions du Seuil