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Le miel d'Harar

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Le miel d'Harar - Camilla Gibb - Editions Actes Sud

Dépaysement garanti aujourd’hui , un voyage de couleurs, d’odeurs et de saveurs dans un pays soumis aux tourments des révolutions, des guerres, des famines.

Le roman alterne entre deux époques et deux lieux : 1974 en Ethiopie dans les mois de chaos politique qui précèdent la chute d’Hailé Sélassié, et 1990 à Londres au sein de la communauté éthiopienne en exil.

L’héroïne se nomme Lilly , fille d’un père britannique et d’une mère irlandaise, parents excentriques et irresponsables qui disparaissant au Maroc la laisse à la garde d’un maître Soufi.

Le Grand Abdal, élève l’enfant et l’instruit dans le respect des textes et des lois de l’islam.

La vie de l’héroïne prend un nouveau tournant lorsqu'elle fait un pèlerinage à Harar, en Éthiopie, un des lieux saints du soufisme, quatrième ville de l’Islam.

Contrainte de rester à Harar, Lilly va devoir lutter pour trouver sa place dans une société qui la rejette parce qu’étrangère, parce que blanche et parce que femme. Elle mesure le gouffre existant entre un texte d’amour ce que le Coran a toujours été pour elle et la possible « fureur de l’islam ».

Les difficultés sont immenses, elle partage la pauvreté, et la misère des harari. Pour gagner sa vie elle enseigne le Coran aux enfants pauvres du quartier, cueille le khat, coud des coquillages sur des paniers, donne des leçons d’anglais.

Elle tente de s’intégrer à la vie de la communauté mais la situation politique du pays va l’obliger à s’enfuir à l’heure où le destin des éthiopiens bascule pour longtemps dans le sang et l’horreur.

Réfugiée en Angleterre auprès d’émigrés éthiopiens Lilly va tenter de reconstruire sa vie, de faire le deuil d’un pays et d’un amour.

Camilla Gibb qui a vécue en Ethiopie, campe une Lilly toute à la fois forte et fragile, sensible, et qui laisse voir une facette de l’Islam très différente des violences de l’intégrisme.
Le roman est peuplé de personnages hauts en couleurs, les odeurs et les couleurs de l’Ethiopie sont rendues avec bonheur; la communauté londonienne exilée est très heureusement peinte.

Roman de l’exil, de la tolérance mais aussi de la force de la vie spirituelle et de sa beauté, ce roman mérite une place dans votre bibliothèque



L’auteur :
Camilla Gibb est née en Angleterre et a grandi à Toronto. Elle a fait des études universitaires en anthropologie sociale, avec un intérêt particulier pour le Moyen- Orient. Ses deux romans précédents, Détails insignifiants d’une vie sans éclat (Plon, 2004) et La Bouche pleine de mots (10/18, 2004), ont été traduits en une douzaine de langues. Camilla Gibb est la vice-présidente du PEN-Club canadien, et a reçu de nombreux prix pour son oeuvre.


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