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defoe

  • Robinson Crusoé - Daniel Defoe

    Je vais peut-être vous étonner mais je crois n’avoir jamais lu une version complète de Robinson Crusoé.
    Ce livre a enchanté mes jeunes années, je me souviens encore de balades dans les bois où bien sûr j’étais Robinsonne. Le mythe du solitaire sur son île m’a toujours séduit et aujourd’hui encore je peux me précipiter sur des récits qui ont un tant soit peu de ressemblance avec ça. 

     

    defoe

    Lorsqu’est parue la traduction de Françoise du Sorbier c’était une belle occasion de lire enfin ce récit dans sa version complète avec une traduction que j’ai trouvé vraiment excellente. Ajoutons que les éditeurs n’avaient jamais vraiment fait d’effort la dernière traduction datait de ...1833

    Je ne vais peut être pas vous raconter l’histoire....Non je vais me contenter de vos dire quelles furent mes surprises à la lecture. 

    D’abord ce chapitre d’entrée où le personnage se présente, évidement il était supprimé dans les versions enfantines donc j’ai enfin fait connaissance avec l’homme et son passé.

    La longueur et la précision du récit du naufrage qui est terrible et qui donne le ton du récit: c’est parfaitement rythmé et l’on est accroché sans effort.

    defoe

    Comme tout enfant qui lit cette histoire avec quelques illustrations je m’étais fait une idée de Robinson, des vêtements cousus à la va comme je te pousse, une pétoire, une barbe énormissime.
    Je me souvenais bien de la palissade érigée mais pas du tout du chien et des chats, bien de la recherche de nourriture mais très peu des efforts pour se transformer en agriculteur. On a la mémoire très sélective.

    Et puis si l’on m’avait demandé la durée de sa présence sur l’île cela aurait oscillé entre 3 et 5 ans et j’ai été stupéfaite de découvrir 28 années sur son calendrier.

     

    J’ai aimé le récit des efforts de Robinson pour se créer un univers vivable : provisions, poterie, tonneaux fabriqués pour faire de la bière. 

    Enfin je n’avais aucun souvenir de la lecture très forte de la Bible et d’un Robinson interrogeant Dieu et se confiant à lui pour être épargné, pour se rassurer. 

    Frappée aussi par les plans qu’il fait pour combattre et tuer des intrus, la peur d’avoir à faire à des anthropophages, bref la peur de l’inconnu et du différent, un sentiment qui n’a jamais cessé de nous habiter.

    Je passe sur Vendredi car cela c’est inoubliable. 

    defoe

    Et je vais vous confier une petite anecdote familiale, ma fille ainée en dernière année de maternelle est revenue un jour enthousiaste, sa maitresse avait parlé de Robinson, mais au moment de nous parler de son compagnon, là horreur, le trou de mémoire, elle ne se rappelait pas du nom de ce bon sauvage, petit coup de pouce de ma part « il ne s’appelait pas Vendredi ? » mais alors ce qui se peignit sur le visage de ma fille, ce ne fut pas la joie d’avoir retrouvé ce nom mais plutôt une stupéfaction totale « Alors toi aussi tu es allée dans la classe de Mme Rouveyrolle ? ». Ce jour là elle prit sa première leçon de mythe littéraire.

    Le mythe n’a pas nourri que ma fille mais aussi beaucoup d’écrivains, de Rousseau à Michel Tournier. 

    Replongez vous dans votre enfance, j’espère que vous y prendrez le même plaisir que moi.

    Si vous voulez en savoir plus sur la traduction lisez l’interview de Françoise du Sorbier 

     

    defoe

    Le livre : Robinson Crusoé - Daniel Defoe - Traduit par Françoise du Sorbier - Editions Albin Michel