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Littérature afrikaner

  • L'heure de l'ange - Karel Schoeman

    « Un pays vaste et plat, un pays de pierres, d’arbustes et d’herbe brûlée par le gel » 

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    Nico Breedt un producteur de télévision à la dérive revient dans la ville de son enfance à la recherche de matériaux pour un documentaire. Dans ce coin perdu du veld au début du XIXème siècle un berger s’est fait poète après qu’un ange lui fut apparu. 

    Nico va partir sur les traces de Daniel Steenkamp et dans le même temps tenter de trouver un sens à son existence encombrée de futilité, pleine de vanité et lourde de déceptions. 

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    des familles de fermiers dans le Veld

    Ce qu’il cherche en réalité, dans ce veld déserté où ne survivent que quelques vieux Afrikaans, se révèle au fur et à mesure que son enquête s’enlise : une confrontation avec son passé et le pays, qui lui échappent inexorablement. 

    En faisant des recherches il va trouver quelques traces : des notes et un livre écrits l’un par un instituteur, Jodocus de Lange, plein de rancoeur et d’amertume et l’autre par un pasteur, le Révérend Heynes, qui a laissé s’éteindre sa foi.

     

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    Une bible utilisé en 1838 lors du Grand Trek 

    Ce sont les voix de ces fantômes que  Karel Schoeman nous fait entendre. Les voix d'un berger, un pasteur, un instituteur et quelques femmes tout aussi fantomatiques. 

    Les voix vont se mêler, se répondre, se heurter, nous laisser découvrir un monde mystérieux, hanté non par des dieux mais plutôt par l’envie, le désir des honneurs, la haine, l’intolérance, la superstition et le poids des traditions.« Des questions, des rêveries, des souvenirs inutiles et douloureux » 

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    Un retour vers soi-même à travers ce « voyage improvisé dans le passé » en compagnie d’un berger méprisé par son entourage, d’un homme dont le mariage est une mascarade.
    Il faut accepter de se laisser porter par le récit, de suivre ses voix multiples qui petit à petit dessine le pays et le destin des hommes.

    L’écriture de Karel Schoeman  est un peu hypnotique, il aime les humbles, les laissés pour compte, ceux qui franchissent la ligne.
    J’ai aimé la langue frémissante et profonde de Karel Schoeman,  le rythme de son récit est lent avec des sauts dans le temps qui loin de nuire au récit, lui donne toute sa force.

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    Les images du veld sont splendides, je les avais déjà appréciées dans Cette vie

    Que monsieur Pierre Marie Finkelstein soit ici remercié pour nous donner accès à cette langue, sa traduction est vraiment totalement en phase avec le récit, les sentiments des personnages, les paysages évoqués. Une magnifique traduction.

    Des adeptes de la première heure : Keisha et Eegab 

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    Le Livre : L’heure de l’ange - Karel Schoeman - Traduit par Pierre Marie Finkelstein - Editions Phébus 2018

  • Poussière rouge - Gillian Slovo

    Vous souvenez-vous des commissions  vérité et réconciliation , ces commissions sous l’égide de Monseigneur Desmond Tutu, qui en Afrique du Sud étaient sensées permettre une transition sans effusion de sang entre un régime d’apartheid et un régime multiracial.

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    L’apaisement est difficile lorsque jaillissent les faits enterrés jusque là, alors la tentation est grande de faire appel à des personnes extérieures pour garder un peu de recul.

    En 1995 lorsque Ben Hoffman un avocat blanc fait appel à une de ses anciennes élèves, celle-ci est devenue procureur aux Etats-Unis, il croit ainsi avoir trouvé une solution pour mettre au jour le meurtre présumé de Steve Sizela un militant de l’ANC arrêté en 1985 une des années les plus brutales de l’apartheid.

    En contre-partie il lui faut obtenir le témoignage d'une autre victime dans une autre affaire.

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    L’amnistie des crimes passe par un aveu total des exactions commises mais rien n’est simple en ces années troublées, Alex Mpondo victime et héros n’a pas tout dit, pourquoi semble-t-il avoir des liens avec son ex-geôlier Dirk Hendricks qui a déposé une demande d’amnistie ? Que sait-il des meurtres perpétrés dans les cellules jouxtant la sienne ?

     

    La défense d’Hendricks est classique « Je suis un patriote. Toute ma vie, on m’a dit que si nous n’étions pas vigilants, nous serions dominés par la menace communiste. Je protégeais mon pays de la prise de pouvoir par des organisations à idéologie communiste. Je ne faisais que ce que je croyais être le mieux » j’ai agit sur ordre, c’est aussi ce que disaient les nazis. 

     

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    © Médiapart

     

    Ces commissions ont existé mais elles ont soulevé autant de questions qu’elles en ont résolues. Comment faire disparaitre la haine, la punition suffit-elle ? Comment apporter une réelle réparation aux victimes ? 

    C’est une belle fable que ce roman, mêlant passé et présent, culpabilité et pardon, haine et responsabilité. Les personnages sont loin d’être manichéens et traduisent bien les difficultés de ce pays encore vives aujourd’hui, le racisme n’est pas mort hélas.

     

    J’ai relu ce roman cet été, je l’ai recommandé à beaucoup de personnes il semble de nouveau disponible chez l'éditeur

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    Gillian Slovo est la fille d’un ancien ministre de Nelson Mandela.

     

    L’avis de Sandrine et de Cécile

     

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    Le livre : Poussière rouge - Gillian Slovo - traduit par - Editions Christian Bourgois 

  • En Etrange pays - Karel Schoeman

    Le roman de Karel Schoeman se situe à la fin du XIXème siècle en Afrique du Sud. J'ai eu envie de relire ce roman en apprenant la mort de l'auteur

    Versluis, un bourgeois hollandais arrive à Bloemfontein après un voyage harassant, il vient soigner une tuberculose déjà bien avancée.

    Les débuts sont difficiles, épuisé par le voyage et la chaleur, il retrouve un peu d’allant et prend pension chez Mme Van der Vliet, une femme dévouée, efficace mais intrusive.

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    Tout une société gravite autour de lui, outre sa logeuse, la famille Hirsch qui respire la vitalité mais à la présence un brin insistante et le pasteur Scheffler.

    Petit à petit Versluis va élargir sa vision, il découvre la petite ville 

    « quelques rues autour d’une place de marché, avec la tour blanche du bâtiment du gouvernement et les cheminées et les toits, couleur argent des maisons parmi les eucalyptus, les saules et les arbres fruitiers. »

    Pour lui commence une vie sans heurts, une vie tranquille, comme amortie

    « Versluis pensait qu’il avait trouvé en Afrique le même genre de vie que celle qu’il avait abandonné en Europe. C’en était en tout cas une assez bonne imitation aux confins de la terre. »

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    On sait peu de chose de Versluis et K Schoeman semble le tenir à distance, nous ne saurons jamais son prénom par exemple. 

    Il se mêle à la vie locale tout en gardant une certaine réserve, il est invité aux mariages, aux pique-niques et aux soirées poétiques où il doit payer de sa personne en lisant quelques poèmes. 

    C’est avec le pasteur et sa soeur infirme qu’il a les discussions les plus satisfaisantes. Versluis le libre penseur et impressionne le pasteur par sa connaissance du latin 
    « j’ai toujours trouvé que Virgile était une grande consolation (...) Mon Virgile et mon Montaigne ne me quittent jamais, pour que je puisse les lire en voyage ou la nuit quand je ne dors pas. » 

    Le pasteur lui aussi aime les livres et a une bibliothèque qui exigea des efforts 

    « cette petite malle avec Goethe et Schiller et Shakespeare que j’ai transportée pendant tout le voyage en bateau et en chariot à boeufs »

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    Il doute et se sent seul, il exprime des regrets car il ne lui est plus possible 

    « d’avoir des amis parmi les Noirs, ce pays avait déjà commencé à s’interposer entre nous avec ses décrets arbitraires »

    C’est l’ultime étape pour Verluis, il le sait, bientôt il sera temps de

    « ne plus faire qu'un avec soi, dans l'obscurité parmi les pierres, les racines et le gravier »

    Contre toute attente il tente d’apporter de l’aide à un compatriote, Mr Gelmers, venu terminer sa vie en Afrique. 

    L’auteur livre sa réflexion sur la mort

    « accepter l'idée qu'on va mourir, cela implique une lutte, parfois même une lutte qui dure toute la vie »

    Un rythme du récit rendu lent par l’accablement provoqué par la chaleur intense. On devine à travers beaucoup de petites touches le devenir dramatique de ce pays. 

    La quête de Versluis est celle de tout être humain, quête de dépouillement illustrée par le veld infini

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    « une étendue vide qui attendait que quelque chose arrive » et « dont le vide contenait une immense promesse, et dont l’obscurité était chargée de mystère. »  quête de paix et de sérénité.

    L’écriture est somptueuse, délicate, et trouve nécessairement un écho chez le lecteur

    Je vous renvoie aux avis tout aussi enthousiastes que le mien d’Eeguab et Keisha sur le site Lecture/Ecriture  

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    Le livre : En étrange pays - Karel Schoeman - Traduit par Jean Guiloineau - Editions Phébus ou Libretto

  • Choisir sa mort

    Il y a des écrivains qui parviennent à se faire une place déterminante dans nos lectures. 
    Karel Schoeman est du nombre. Depuis la parution de son premier roman chez Phébus j’ai lu toute son oeuvre traduite. Un homme au parcours atypique : pensionnaire d’un monastère en Irlande, infirmier psychiatrique en Ecosse et bibliothécaire aux Pays Bas puis en Afrique du Sud.

     

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    Karel Schoeman était solidaire du peuple noir à une époque où ce n'était pas la norme.
    Son oeuvre est très large en particulier des livres d’histoire, des biographies et du théâtre. En France seuls ses romans sont traduits mais quels romans ! 

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    Karel Schoeman a fait le choix d’une mort volontaire, il a cessé de s’alimenter et de boire « pour ne pas se voir veillir » Il avait 77 ans

    Il est mort à Bloemfontein où se situe En étrange pays un roman que je viens de relire et dont je vous parlerai dans le prochain billet. Si vous cherchez des billets sur son oeuvre allez voir Eeguab qui est amateur 
    j'ai fait une chronique sur son roman Cette vie 

    Malheureusement en France du moins il n’a pas atteint la même notoriété que certains écrivains d’Afrique du sud alors que ses romans sont d’une grande force, certes ce sont des romans assez austères parfois mélancoliques mais je les ai lus avec un plaisir intense. 

    Toujours résolument opposé à l’apartheid et solidaire du combat pour son abolition, il avait reçu la plus haute distinction des mains de Mandela : l’Ordre du Mérite sud-africain

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    Dans un courrier à son avocat il dit espérer que son geste permettra que la question de l’autonomie des personnes âgées et leur choix de fin de vie soient discutés ouvertement.

    C'est une position que je partage totalement et contrairement à l’omerta française l’archevêque Desmond Tutu  à pris position en faveur de l’euthanasie.

  • Les Rois du Paradis - Mark Behr

     

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      Free State : l'Etat libre d'Orange

     

    La mort de Mandela a fait fleurir les reportages sur l’Afrique du sud, on a été gavé de « nation arc-en-ciel » mais la réalité a encore des tonalités assez sombres malgré la fin de l’apartheid et l’apparence d’un pays réuni. Ce roman est une belle façon de le toucher du doigt.

     

    Je vous le dis tout de suite, le paradis n’a rien avoir avec un quelconque éden, non c’est tout simplement le nom de la ferme de la famille Steyn, des blancs Afrikaners.

    Pour Michiel Steyn c’est un retour au pays après quinze ans d’absence. 

    Quinze ans à tenter de digérer sa fuite de l’armée où l’attendait une punition à la hauteur de son délit : avoir eu des relations non seulement avec un homme, non seulement avec un officier mais avec un homme de couleur. C’était sept ans avant la fin de l’apartheid.

    Il a fuit vers l’Angleterre et l’Australie puis aux USA à San Francisco où il enseigne et vit avec Kamil. S’il revient aujourd’hui c’est pour enterrer sa mère Beth, que tout le monde appelle Oonoi, il appréhende de revoir son père, son frère Benjamin et Karien son amour d’enfance et même un peu plus que cela.

     

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     C'était hier

     

    Les souvenirs affleurent : un père honni et violent, une mère adulée mais curieusement sur la réserve, la mort de Piet son frère ainé  le mal fait à l’amie d’enfance et pour finir la fuite honteuse. Pour Alida la nounou noire rien n’a changé, elle servait les maîtres blancs, aujourd’hui elle s’occupe toujours d’Oubas qui n’est plus qu’un vieillard dans un fauteuil, mais vieillard qui peut encore craché son venin.

    Sa fille elle, Lerato, qui enfant arpentait « les rangées d’arbres fruitiers en cognant sur des casseroles pour effrayer les oiseaux et les babouins » est aujourd’hui responsable de société et mariée à un homme d'affaires nigérian, une exception sans doute....

     

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    Et pourtant le veld est si beau, la propriété est magnifique avec ses troupeaux, son verger, les collines de Free State « ces paysages dont la beauté pouvait lui arracher des larmes » 

     

    Ce livre qui pourrait être le roman banal du retour au pays est vraiment un très très bon roman qui fait toucher du doigt la fragilité de cette nation et la marque indélébile que l’apartheid a laissée aussi bien sur les noirs que sur les blancs Afrikaners.

    L’écriture de Mark Behr est sobre mais intense et la puissance de son propos est forte. Il parvient brillamment à mêler l’histoire du pays et la sienne propre sans jamais laisser retomber l’émotion qu’il nous fait ressentir grâce à un récit d’une grande sensibilité. 

     

    Si vous avez lu et aimé Cette vie de Karel Schoenman ou Poussière rouge de Gillian Slovo, alors vous aimerez ces Rois du Paradis

     

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    Le Livre : Les Rois du Paradis - Mark Behr - Traduit par Dominique Defert- Editions JC Lattès - version numérique  Titre original : Kings of the Water

     

  • Cette vie - Karel Schoeman

    Cette vie - Karel Schoeman - Traduit par Pierre Marie Finkelstein - Editions Phébus
    cette vie.gifC’est le troisième roman que je lis de Karel Schoeman, j’ai beaucoup aimé En étrange pays et plus encore celui-ci.

    En Afrique du Sud à la fin du XIXème siècle, au fond du Roggeveld, seule dans sa chambre d’enfant, une femme va mourir et tente en un long monologue de comprendre toutes ces images qui affleurent à sa mémoire.
    « J'ai trop de souvenirs, dit-elle. Toute ma vie, j'ai eu trop d'occasions de regarder, d'écouter, de voir, d'entendre et de me souvenir. Je n'ai pas fait exprès d'emmagasiner toutes ces connaissance et je n'ai pas demandé à les retenir mais aujourd'hui que me voici arrivée au soir de ma vie, je considère toute cette sagesse et je me rends soudain compte qu'elle est loin d'être vaine».

    Bribes après bribes ses souvenirs remontent, elle tente de  retrouver les visages de tous, les frères aimés, la mère crainte, le père effacé, les domestiques et Sofie la bien aimée.
    Sa vie fut longue, enfant personne ne l’a vraiment aimé, elle était une ombre silencieuse, un oeil innocent, une oreille attentive.
    Sa mémoire n’est pas sûre, en longs allers et retours la narratrice fait remonter des lambeaux de souvenirs qui morceau après morceau vont recomposer sa vie : les leçons des précepteurs, l’arrivée de Sofie femme de son frère aîné, belle et rieuse, la naissance de Maans son neveu, le seul qui lui ait un peu appartenu.
    L’histoire de la famille s’écrit dans la nuit : les départs et les morts, les mariages et les naissances qui viennent s’inscrire dans la bible familiale, les non dits, les paroles de colère, les secrets, les actions honteuses.


    On est envoûté littéralement par le récit, peu à peu absorbé par le paysage. La vie se déroule au rythme des saisons : la transhumance annuelle lorsque vient l’hiver, la lumière changeante sur le veld, l’explosion de couleurs au printemps.

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    L’écriture d’une grande beauté de Karel Schoeman nous emporte dans un pays dur et ingrat, où le paysan survit plus qu’il ne vit, où les hommes et femmes sont corsetés dans des traditions et une religion austère.
    Magnifique roman d’un temps révolu, ode lyrique, subtil et  poétique à son pays. L’éditeur parle de chef-d’oeuvre de la littérature Sud-Africaine, c’est le mot juste.

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    L’auteur
    karel_schoeman.jpgKarel Schoeman est né en 1939 dans l’Etat libre d’Orange.
    Solidaire du combat des Noirs de son pays, il a été décoré par N Mandela. Son oeuvre compte 17 romans dont 4 ont été traduits et publiés chez Phébus.
    Pour Cette vie il a reçu le Prix Hertzog la plus prestigieuse récompense littéraire d’Afrique du Sud