La Provence des cigales
Je vous invite à écouter la Provence à travers les comédiens qui ont donnés leur voix, leur souffle aux récits de Giono et de Zola.
"Quatre maisons fleuries d'orchis jusque sous les tuiles émergent de blés drus et hauts. C'est entre les collines, là où la chair de la terre se plie en bourrelets gras. Le sainfoin fleuri saigne dessous les oliviers. Les avettes dansent autour des bouleaux gluants de sève douce. Le surplus d'une fontaine chante en deux sources. Elles tombent du roc et le vent les éparpille. Elles pantèlent sous l'herbe, puis s'unissent et coulent sur un lit de jonc. Le vent bourdonne dans les platanes. Ce sont les Bastides Blanches. Un débris de hameau, à mi-chemin entre la plaine où ronfle la vie tumultueuse des batteuses à vapeur et le grand désert lavandier, le pays du vent, à l'ombre froide des monts de Lure. La terre du vent."
Tandis que je lisais au jardin, ce que ma grand'tante n'aurait pas compris que je fisse en dehors du dimanche, jour où il est défendu de s'occuper à rien de sérieux et où elle ne cousait pas. Un jour de semaine, elle m'aurait dit : « Comment tu t'amuses encore à lire, ce n'est pourtant pas dimanche. »
"Il s'arrêta net d'étonnement. Il ne reconnaissait pas la longue fille mince et déhanchée qu'il avait vue, l'autre saison, à la Blancarde. Naïs était superbe, avec sa tête brune, sous le casque sombre de ses épais cheveux noirs; et elle avait les épaules fortes, une taille ronde, des bras magnifiques dont elle montrait les poignets nus. En une année, elle venait de pousser comme un jeune arbre."
Je ne pouvais pas faire un thème sur la Provence sans vous proposer ces textes même si j'en ai déjà parlé ici.
Je télécharge ces livres audio, le plus souvent sur Le livre qui parle mais aussi chez Thélème et autre audiolib
Trois textes pleins de soleil, de chaleur, d’odeur de thym et de romarin. A lire sans aucune modération