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Provence

Quand je viens dans ce pays, quelque chose se délie en moi, mon inquiétude intérieure prend fin : c’est comme si l’on posait une main ferme et douce sur une blessure qui commencerait à se fermer. C’est une sensation de fraîcheur.(1)
La Provence donne des leçons d’attachement qui ne sont pas perdues pour celui qui la visite non pas en touriste, mais en ami et qui l’habite au lieu d’y passer. (1)

 

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La provence de Cézanne


Le bleu chante, d’une pureté absolue, dans le ciel et sur la mer. Un figuier déplie ses premières feuilles sur la nudité grise des branches. Et une prairie s’étale, pour le jeu des fées, un tapis dont la brise penche les laines les unes sur les autres et les mélange, des pierres fauves et des disques de soleil que couvre et découvre, comme la vague, un champ de marguerites et de boutons d’or. (2)

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Les Oliviers

Les oliviers composent d’immenses temples silencieux et sombres ; la vigne avec ses bras noirs tout tordus envahit les champs les uns après les autres ; les terres les plus solitaires portent les forêtes d’amandiers brûlants dans des feutres d’herbes dures, de chardons et de thym qui mélangent sous l’ombre claire les somptueuses couleurs de leurs fleurs bleu-jaune et rouges franchement. (3)

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Les amandiers



Les livres
1 Inspirations méditerranéennes - Jean Grenier - Gallimard
Idées et visions - André Suarès - Robert Laffont Bouquins
Provence - Jean Giono - Gallimard

 

Commentaires

  • Te préparerais-tu à un petit voyage provencal ? Je te le souhaite, les textes et les images me ferais bien prendre le train tout de suite.

  • Toute cette nature, ces odeurs et bruits que je connais si bien!
    Sans vouloir être impertinente Dominique, je me suis toujours demandé pourquoi le mont Ste Victoire est si adulé par les artistes, et ...en général. Je sais qu'il est un peu le symbole de la Provence, un lieu de pélérinage aussi...je n'y suis jamais montée, mais de loin il n'est pas si si si extraordinaire.
    Bon, je commets sans doute une terrible gaffe en te posant la question, mais voilà!!! Bon weekend.

  • @ Colo : C'est plus pour Cézanne que pour la Sainte victoire que le tableau est là, mais à en croire Jacqueline de Romilly c'est un lieu bénit des Dieux, je ne suis pas fanatique ce cette montagne et je lui préfère des lieux plus à l'écart du tourisme

  • Quel joli billet ! Qui donne envie d'aller se promener ici : http://www.georges-souche.com/blog//2010/05/la-prima-tota-2/
    A défaut de pouvoir descendre en Provence...

  • @ Margotte : le blog de Georges Souche est une merveille et chaque photo est un plaisir, je surveille très attentivement mon reader pour en profiter
    Sa région est plus le languedoc mais pour y avoir passé quelques années c'est aussi magnifique que la Provence

  • @ Aifelle : pas de voyage en Provence prévu mais c'est un lieu d'élection pour moi et parmi mes meilleurs souvenirs d'enfance alors .....

  • Pour comprendre la magie de la montagne Sainte Victoire, il faut la voir comme un éphéméride, au quotidien. Elle représente le miroir du ciel. Ses tons changent à chaque heure, en fonction de la lumière, des nuages, et c'est ce qui rendait fou (et accroc) Cézanne qui voulait en fixer l'image kaléïdoscopique.
    Les textes sont superbes, en harmonie avec les images qui font rêver. On se prend à poursuivre les évocations, une pointe de mistral et une large rasade de soleil écrasant et d'herbes brûlées, de Pétrarque à l'autre Mistral.

  • @ Quotiriens : merci de ce très beau commentaire, Colo va trouver la réponse à son interrogation. je t'accompagne pour la rasade de soleil

  • Je voudrai préciser que tous les oliviers ne sont pas sombres et silencieux !
    Le "o" de oth67 veut dire olivier !

  • @ L'or des chambres : voyager en lecture c'est déjà un voyage et sans risque de coups de soleil

  • @ oth67 : loin de moi l'idée d'associer "olivier" et silence, je vois en visitant votre blog qu'il n'est ni sombre ni silencieux :-)

  • ouf, j'ai eu peur !

  • "Le miroir du ciel", merci Quotiriens, un séjour prolongé s'impose donc pour l'admirer longuement.

  • Mon commentaire préféré, celui de Jean Grenier, une description toute intérieure, presque physique et les deux autres auteurs complètent à merveille le premier

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