Croisset
« Voilà un lieu dont le nom ne serait connu de personne s’il n’avait constitué trente-cinq années durant le nid du maître.
Contrairement à l’expression inventée post mortem par un cuistre, Gustave ne fut jamais l’ermite de Croisset car il partait souvent en villégiature, en voyage, et, à partir des années 1850, il passa chaque hiver plusieurs mois à Paris »
Croisset Le Gueuloir
« Quand les Prussiens envahirent Croisset en novembre 1870, Gustave s’enfuit à Rouen avec sa mère, non sans avoir auparavant enfoui dans le jardin des manuscrits et des lettres qu’il déterra intacts à son retour. Pendant son absence, quarante soldats prussiens s’entassèrent dans la maison. Quand après leur départ il réintégra les lieux, il fut surpris qu’ils n’eussent pas dérangé l’ordre du cabinet ni de la maison tout entière »
Le Livre : Dictionnaire amoureux de Flaubert – Régis Jauffret- Éditions Plon
Commentaires
Tu sais sûrement qu'un livre vient de sortir sur Croisset justement, sous l'égide de Guy Pessiot et Yvan Leclerc. Je suis allée à la présentation qui a eu lieu dans ma librairie, c'était passionnant, j'ai appris pas mal de choses. J'attends pour l'emprunter à la bibliothèque : https://www.amis-flaubert-maupassant.fr/cahiers-flaubert-maupassant-n-43-hors-serie-avril-2024/
Ça fait du bien d'entendre parler de Croisset ce matin, vu le contexte. Une respiration. Merci.
C'est bien vrai que Croisset serait totalement inconnu sans Flaubert qui y a vécu et écrit...un endroit plein de charme au bord de la Seine qui en ce temps là devait être un fleuve magnifique...Merci pour ces extraits qui donne envie d'en savoir plus.
Tiens, je ne savais pas que le gueuloir était vraiment un lieu à part de la maison ...
Tiens, je n'imaginais pas le gueuloir posé comme ça tranquillement dans le jardin!
j'ai un peu de mal avec les dictionnaires amoureux je suis en train d'en lire sur la traduction et je m'ennuie avec de beaux moment