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Japon perdu - Alex Kerr

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Temple KInkaku à Kyoto

La culture japonaise m’a toujours fascinée avec ses paradoxes, ses traditions, sa société, et son histoire. 
J’ai déjà fait plusieurs voyages au Japon, Sur les chemins de Sata, à la rencontre de poètes ou de peintres. 

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Alex Kerr

Le récit d’Alex Kerr m’a enchanté, écrit en japonais à l’origine, il permet de suivre trente ans de la vie de cet homme 
« Au début des années 1970, Alex Kerr, jeune étudiant américain, acquiert une maison abandonnée, plusieurs fois centenaire, sur l'île japonaise de Shikoku. Ce sera le point de départ d'une vie d'écrivain, d'antiquaire, d'expert érudit et passionné du Japon. »

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Alex Kerr a fait connaissance très jeune avec le Japon ses parents étant nommé à Yokohama après la guerre.
Il fait des études pour apprendre le japonais et l’histoire du pays. Il arpente le pays. 
Quelques années plus tard fasciné par la beauté des lieux il achète une maison ancienne, abandonnée, dans la vallée de l’Iya sur l’île de Shikoku qu’il nommera Chiiori.
« En entrant dans ces habitations vides, j'ai été frappé par leur obscurité, la paix qui y régnait. Je me souviens encore parfaitement qu’en ressortant des maisons, j’étais ébloui par la lumière du soleil qui contrastait avec la pénombre intérieure. Les montagnes de l'autre côté de la vallée étaient couvertes de brume. »

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Pont dans la vallée de l'Iya

Il faut des efforts intenses pour payer les travaux nécessaires, la réparation des toits, trouver les artisans capables, préserver la beauté prête à disparaitre.
Alex Kerr va vous permettre de découvrir le Japon ancien, sa calligraphie; la cérémonie du thé; le théâtre Kabuki, vestiges d’un temps passé.

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Nostalgique de ce monde perdu, critique de la quête effrénée de modernité si destructrice du patrimoine culturel et naturel, Alex Kerr continue pourtant d'aimer le Japon de tout son être. 
« Ma mère m'a emmené un jour dans une boutique d'antiquités dans le quartier de Motomachi. J'observais avec émerveillement de vieux objets en porcelaine d'Imari, que l'on sortait avec grande précaution de leur emballage de paille. À cette vue, j'ai ressenti une fascination indescriptible. C’est à ce moment-là que je suis tombé amoureux du Japon. »

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Temple de Tenmangû

Il parle de sa vie au Japon, son travail pour des fondations, la recherche d’une maison plus proche de son travail, il trouve Kameoka une demeure dans un sanctuaire Tenmangû.
Son savoir énorme à propos des objets anciens, de leur restauration : paravents, écrans, manuscrits.

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Pour reboiser !! faire pousser des arbres sur des arbres

Il attire l’attention sur les pertes générées par le Japon d’aujourd’hui, par les désastres écologiques comme le déboisement brutal et catastrophique. Il dit qu’au Japon aucune ville, aucun village n’est préservé.

Son livre a surpris les japonais qui n’étaient guère intéressés par leur patrimoine.
Japon Perdu a reçu en 1994 le prix Shincho Gatugei et fait d’Alex Kerr le premier étranger à recevoir ce prix, qui récompense chaque année la meilleure oeuvre de non fiction publiée au Japon. 

Lire Japon perdu c’est entrer dans un monde fascinant, revivre un monde qui n’existe pratiquement plus, c’est faire provision de nostalgie. 
Je suis très attiré par le Japon mais guère par celui d’aujourd’hui, j’ai donc trouvé là mon bonheur.

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Le Livre : Japon perdu  Alex Kerr - Traduit par Guillaume Villeneuve - Editions Nevicata 2020

 

Commentaires

  • Un auteur que je veux découvrir depuis longtemps ; il faut seulement que je lui accorde une place quelque part ..

  • je connais le problème, j'ai fait du tri dans ma PAL de façon drastique car je n'y arrivais plus

  • Le Japon m'est étranger au sens premier du terme et pourtant,
    au fil des ans, il commence à me fasciner !

    La fourmilière humaine m'y rebute, les villes y semblent
    si invivables...mais les jardins, ou plutôt les vues de jardins
    qui nous parviennent, sont d'une telle perfection !

    Merci, Dominique, pour ce voyage imaginaire
    que je vais poursuivre dans la sérénité si bien suggérée
    par ton message !

  • Comme toi ce n'est pas le Japon d'aujourd'hui qui me fascine mais celui des peintres comme Hiroshige ou Hokusaï des poètes, des paysages, des temples et du Mont Fuji
    c'est en cela que ce livre m'a beaucoup plu

  • je ne connais absolument pas cet homme. Quelle histoire!

  • C'était un inconnu pour moi aussi c'est l'éditeur que je suis qui me l'a fait connaitre et j'ai trouvé cela fascinant

  • Emportés par le quotidien, les habitants ne se rendent souvent pas compte de leur histoire qui s'envole en fumée. Le travail de cet homme, avec son oeil étranger est essentiel donc, pour le plaisir et la mémoire.
    Tes illustrations, spécialement celle des "arbres sur arbres" sont magnifique.s

  • Contrairement à l'Europe où même si ce n'est pas parfait les pays tiennent à leur patrimoine ne serait ce que parce que la manne touristique est importante, au Japon non personne n'est passionné par le patrimoine, on a tendance à supprimer ce qui vieillit, à faire table rase

  • En "séjour de lecture" au Japon en ce moment, je lis ton billet avec grand plaisir. Le goût de la porcelaine Imari, des objets anciens, le déboisement hélas - ce "Japon disparu" est noté, merci beaucoup, Dominique.

  • j'aime bien ton expression de "séjour de lecture" c'est ce que j'ai ressenti en lisant ce livre

  • Je ne connais pas très bien cette civilisation, j'ai lu quelques livres de Kawabata et un livre de Mishima, et vue un film de Kurosawa.
    Mais je croyais qu'ils préservaient leur culture et leurs traditions ?

  • Bizarrement les traditions sont fortes dans certaines parties de la société mais il n'y a pas comme chez nous d'intérêt pour les objets, les meubles, les bâtiments

  • encore une invitation au voyage , hélas vers un pays qui a donc complètement disparu ?

  • qui a énormément changé en effet même s'il reste des temples ou des lieux un peu protégés

  • Je viens à l'instant de commander ce livre. C'est dire si je vous fais confiance ...

  • merci de cette marque de confiance j'espère que vous serez aussi intéressé que moi par cette lecture

  • un livre qui sans être un livre de voyage m'a pourtant fait voyager mais surtout dans le temps

  • Tentatrice! (je crois te l'avoir déjà dit) Cela donne envie de lire le livre et de partir pour le Japon. Arbres extraordinaires et mention spéciale pour le pont de cordes

  • quoi un voyage que tu n'as pas fait !!!!

  • Je ne suis pas forcément d'emblée attiré par le Japon mais j'ai beaucoup aimé ta chronique ; ce livre a l'air passionnant. Et que dire de ces arbres ! ?

  • j'aime une partie du Japon et du monde Japonais : peinture, poésie, paysages

  • Je me suis embarquée à tes côtés avec délectation... Et ta photo qui propose une idée de reboisement est tout à fait fascinante. Je ne connais le Japon qu'au travers de certains livres, je ne me sens pas attirée par les lumières du pays moderne, mais par ce qui subsiste du Japon ancien. Bienheureux conservateurs qui entretiennent le feu de la mémoire et de la beauté. Je vais de ce pas me faire un thé dans ma théière japonaise en fonte noire.... Merci Dominique pour ce précieux billet, doux dimanche à toi. brigitte

  • je partage ce goût avec toi et celui du thé évidement

  • Tu en parles si bien... En plus il doit faire l'intermédiaire, entre notre culture et celle du Japon ancien et celle du Japon contemporain, comme une porte d'entrée. Et la variété de ses connaissances... Cela a l'air vraiment très intéressant !

  • C'est une bonne introduction pour celui qui veut faire un voyage au japon un peu complet ou qui comme moi est fasciné par cette culture si riche

  • Comme beaucoup l'ont écrit ici, je suis surprise que bâtiments et objets anciens ne soient pas conservés au Japon. Le tourbillon de la modernité a donc tout envahi. Heureusement qu'ils restent les jardins et les poètes !
    Merci Dominique , la photo des arbres dans les arbres est stupéfiante !

  • pas de traditions de conservation, les temples le sont grâce aux fidèles bouddhistes ou adeptes du zen
    la photo a beaucoup fait réagir

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