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Rechercher : la petite lumière

  • La tour d' Hölderlin

    " Hölderlin vivra dans une pièce ronde, au premier étage d’une tour, éclairée par trois fenêtres pendant plus de douze mille jours. Une pièce sans angles, sans arêtes, sans brisures. Mais il s’est arrêté de compter. Plus d’âge ni de dates. Il ne connait plus que l’ombre ou la lumière, l’aurore ou le crépuscule. Et les saison, qui reviennent toujours. Seul au coeur de la beauté du monde, il attend."

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    La Tour d'Hölderlin au bord du Neckar à Tubingen

    " Quand je serai un enfant aux cheveux gris, je voudrais que le printemps, l’aurore et le crépuscule me rajeunissent chaque jour un peu plus, jusqu’à ce que je sente venir la fin et que j’aille m’asseoir dehors pour m’en aller vers la jeunesse éternelle "
    Lettre d’Hölderlin à sa soeur

    Le livre : Et il ne pleut jamais naturellement - Béatrice Commengé - Gallimard

  • Le printemps des poètes

     

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    Le Printemps des Poètes

    Qu’est donc lire un poème ? c’est voir danser ma voix
    pour entendre tes yeux chanter avant les mots
    en miettes d’autrefois, dans nos lettres muettes

    Claude Vigée - Mon heure sur la terre - Galaade Editions

     

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    je mets ma vie en jeu 
    je mets ma nuit en feu
    réclamant sans répit
    ce qui laisse sans voix
    un grand vent étoilé 
    qui secoue les vertèbres
    je le reconnais bien 
    c’est l’infini parlant
    Zéno Bianu - Extrait de Scantate
    Zao Wou ki

     

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    Et pour occupation ceci :
    Ouvrir bien grandes mes étroites mains
    Pour ramasser le paradis
    Emily Dickinson
    Fresque de Stabies-Musée archéologique de Naples

     

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    Ce là-bas
    Ce chant c’est l’aube
    Cet envol de ramiers
    Cet horizon comme un jardin
    Qui repose dans la lumière
    Et les aromates
    Anne Perrier - La voie nomade - Editions La Dogana

    Pierre Bonnard - La Côte d'Azur

     

     

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    Survivre au désir
    Porter la soif
    Plus loin que l’oasis
    François Cheng - Double chant - Edition Encre Marine
    Shitao - Conversation avec la montage -Musée de Shangai

  • Bribes de Robert Marteau

     

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    © Pierre Fassbind

     

    La cantillation du grillon mêle au chant

    Des tourterelles l’acidité du vert, la

    Crudité du rouge : on écoute cette musique

    En marchant entre les blés verts et crus qui croissent

    immobiles sous les nuages ou sous le soleil du jour

    Mêlée à la mélodie ininterrompue

    Des merles là bas tout au fond du paysage

    Où le pays se perd absorbé par la courbe

    Perdu peut-être dans ce qui s’étend plus loin.

     

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    Le crépuscule est au jour ce que l’aube est à 

    La nuit. La lune en haut s’accroît en lumière, en 

    Bas le soleil roule et brûle sans dévier

    Comme serait le fond d’une tapisserie : 

    Hommes et animaux, et l’eau imaginée

    Qui feint une cascade.

     

     

     

    Le livre : Salve - Robert Marteau - Champ Vallon 

  • Bribes romantiques

    J’ai presque de l’humeur contre la nature qui semble prendre plaisir à nous faire perdre patience.

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    Les mélèzes, les bouleaux, deux pieds de lilas que nous avons au jardin, les rosiers et les haies d’aubépines portent à peine quelque verdure, tout le reste est sombre et dort presque comme en hiver, sauf quelques hêtres qui, plus printaniers que leurs frères commencent à se nuancer sur la masse noire de la plantation qui borde l’étang.

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    Il est doux de poursuivre une lecture passionnée jusques sous la chute du jour. Dans les lueurs du déclin, sous cette lumière où pénètrent déjà les ombres subtiles et le silence de la nuit, les lignes rêveuses parlent avec plus d’intimité; elles paraissent plus solitaires, plus recueillies, leurs pensées s’insinuent avec plus de charme et font mieux dans l’âme l’entrée furtive et muette des rêves.

     

    Le livre : Oeuvres  Maurice de Guérin  Editions Classiques Garnier 

  • Bribes de Dickens

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    Les lumières brillantes des magasins, où les branches et les baies de houx pétillaient à la chaleur des becs de gaz placés derrière les fenêtres, jetaient sur les visages pâles des passants un reflet rougeâtre. Les boutiques de marchands de volailles et d’épiciers étaient devenues comme un décor splendide, un glorieux spectacle, qui ne permettait pas de croire que la vulgaire pensée de négoce et de trafic eût rien à démêler avec ce luxe inusité. Le lord-maire, dans sa puissante forteresse de Mansion-House, donnait ses ordres à ses cinquante cuisiniers et à ses cinquante sommeliers pour fêter Noël, comme doit le faire la maison d’un lord-maire.

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    « Un joyeux Noël, Bob ! dit Scrooge avec un air trop sérieux pour qu’on pût s’y méprendre et en lui frappant amicalement sur l’épaule. Un plus joyeux Noël, Bob, mon brave garçon, que je ne vous l’ai souhaité depuis longues années ! Je vais augmenter vos appointements et je m’efforcerai de venir en aide à votre laborieuse famille ; ensuite cette après-midi nous discuterons nos affaires sur un bol de Noël rempli d’un bischoff fumant, Bob ! 

     

    Le livre : Conte de Noël - Charles Dickens

  • Le Pinceau de Monet

    « Il était né palette en main, et ne concevait pas la vie autrement que devant une toile pour y inscrire les passages d’énergie lumineuse »

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    « J’ai souvent raconté comment, un jour, j’avais trouvé Monet devant un champ de coquelicots, avec quatre chevalets sur lesquels, tour à tour, il donnait vivement de la brosse à mesure que changeait l’éclairage avec la marche du soleil. Dès la jeunesse, nous avions eu les murailles blanches de Vétheuil, se réfléchissant, à travers le brouillard, dans les brumes du fleuve, et mêlant l’air, la terre et l’eau en des gammes de reflets que nous retrouverons quarante ans plus tard, plus savantes, sinon plus géniales, dans le spectacle des Nymphéas. C’est l’entrée en scène des développements, des achèvements d’éclairage que vont manifester tour à tour les meules, les peupliers, les cathédrales, la Tamise, aux heures changeantes où se joue la diversité des drames de la lumière sous l’embrasement du soleil »

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    Le Bassin aux nymphéas et le pont japonais, 1899.

    Princeton University Art Museum

     

    Le livre : Claude Monet - Georges Clemenceau - Editions Parkstone international numérique