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Rechercher : la petite lumière

  • Le Facteur Cheval ... jusqu'au bout du rêve - Nils Tavernier

    Quand on est lyonnaise comme moi, la visite du Palais idéal du Facteur Cheval est un incontournable.

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    Le tombeau

    Je me souviens encore de ma première fois, je devais avoir dix ans, le fameux palais était dans un état lamentable avec des zones interdites à la visite par peur d’accidents, malgré tout  on devinait un monde  extraordinaire et dans ma mémoire d’enfant c’est resté pour toujours.

    Dans le jargon local c’était la maison du fada jusqu’au jour où on l’a réalisé que cet homme avait fait une véritable oeuvre, d’une originalité exceptionnelle mais cela a pris du temps ….

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    Le palais autrefois

    Depuis une restauration a été entreprise et aujourd’hui on vient du monde entier visiter ce Palais que le fameux facteur à érigé pour le bonheur de sa fille Alice.

    Il n’était pas architecte, il n’avait aucune connaissance mais il avait un rêve et une capacité d’imagination et une obstination qui dépassent l’entendement.
    Cet homme a vécu une aventure artistique hors du commun lui qui toute sa vie parcouru les chemins et les routes de son village, plus de trente kilomètres chaque jour par tous les temps pour distribuer le courrier.
    « il parcourt ainsi les ravins, les coteaux, les endroits les plus arides, faisant ici et là des petits tas de pierres que, le soir, il retourne chercher. »

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    Il a l’imagination fertile cet homme, il aurait tant voulu aller à l’école. Il se console en admirant les cartes postales qu’il distribue, les magasines que reçoivent certains des administrés, les revues de voyages.

     Et il va poser la première pierre de son palais,  une cascade comme on en voit alors dans les jardins italiens.
    Pendant plus de trente ans il va bâtir son palais idéal pierre à pierre. Il ajoute des fontaines, des belvédères, des cadrans solaires,  il fait jaillir l’eau, puis naissent des animaux fantastiques.  Tout son temps et son argent y passent. Il réussira à la fin de sa vie à construire son tombeau !! 

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    Il faudra des décennies pour que soit reconnue cette oeuvre extraordinaire et féérique,  longtemps laissée à l’abandon, une restauration a été entreprise et aujourd’hui on vient du monde entier visiter ce Palais. En 2017 plus de 175 000 visiteurs sont venus découvrir le palais du « fada »

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    Nils Tavernier a été fortement touché par la vie de cet homme et si je ne doute pas que son film sera magnifique.
    Si vous allez voir le film ne vous privez pas malgré tout de cette biographie.

    Le site officiel 

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    Le livre : Le Facteur Cheval …Jusqu’au bout du rêve - Nils Tavernier - Editions Flammarion

     

  • Dans la forêt - Jean Hegland

    Elles sont deux, elles sont soeurs, Nell et Eva dix-sept et dix-huit ans. Elles ne sont pas tout à fait comme les autres, elles ne sont jamais allées à l’école, éduquées par un père un brin iconoclaste et une mère artiste. Elles vivent loin de tout, au bout du bout de la route dans les forêts au nord de la Californie.

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    Pas d’école mais des livres pour l’une et la danse pour l’autre. Aujourd’hui elles sont prêtes à entrer à Harvard et à intégrer le corps de ballet de San Francisco.

    Oui mais voilà rêves et ambition vont en prendre un sacré coup. Autour d’elles le monde se délite : terrorisme, crise économique sans précédent, effondrement des infrastructures, des guerres lointaines mais qui ont un retentissement sur la société entière. d’abord l’électricité est coupée certains jours, puis totalement,  plus de téléphone, plus d’approvisionnement, tout s’arrête....

    Ces changements les deux soeurs et leur père ne les voient pas arriver car la mère malade vient de mourir. Le chagrin prend le pas sur la désolation du pays. Quand le père est victime d’un accident mortel Nell et Eva vont devoir faire face seules. C’est à travers le journal de Nell que nous les découvrons.

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    Pas d’inquiétude, je n’ai trahi aucun secret tout cela on l’apprend dans les trois premières pages. 

    Je le dis tout net je n’aime pas les romans apocalyptiques, j’ai détesté La Route, oui oui je sais vous avez tous et toutes adoré ce roman mais moi je n’ai pas marché. J’ai lu sans déplaisir Vongozero mais sans vraie passion. Alors pourquoi ici me suis-je laissée prendre ? 

    Et bien pour l’écriture (la traduction est parfaite) et la construction du roman. Par touches fines et retours en arrière particulièrement bien menés, on découvre la vie de cette famille, les liens qui les unissaient, la passion de Nell pour le savoir, l’éblouissement d’Eva pour la danse.

    Tout l’art de Jean Hegland est d’instiller doucement le doute, les petites ratées, les changements imperceptibles, bref tout ce que la famille ne voit pas et qui va modifier leur vie de façon brutale et sans retour possible.

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    L'auteur

    C’est magnifiquement évoqué. Une vie pleine et belle, un avenir radieux qui s'annoncent et brusquement l'obligation de vivre autrement, de compter l'une sur l'autre et sur la nature pour survivre.

    C’est un roman très poétique, lyrique, poignant par moment. J’ai aimé ces deux personnages, leurs rêves, leur volonté à survivre. La forêt qui les entoure est un personnage du roman et Jean Hegland en parle magnifiquement. Une belle rentrée pour moi.

     

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    Le livre : Dans la forêt - Jean Hegland - Traduit par Josette Chicheportiche - Editions Gallmeister 2017

  • La Compagnie du fleuve - Thierry Guidet

    Je profite de grands rangements dans mes bibliothèques pour ressortir des livres qui m’ont plu
    C’était bien avant la descente de la Loire en Canoë, mille kilomètres à pied le long de ses rives, un long parcours du Mont Gerbier de Jonc à Saint Nazaire. Si la curiosité vous titille bouclez votre sac.

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    Le départ

    Départ en avril aux premières jonquilles, le temps de se mettre en jambes et il laisse déjà loin derrière lui le pays de Modestine, il suit avec l’oeil d’un peintre « un chemin de terre au milieu des pins, des aubépines, des noisetiers, qui longe une Loire d’aquarelle ».
    Marcher, penser, rencontrer et lire car Thierry Guidet ne saurait se passer de livres, lors de précédentes randonnées il était accompagné par Montaigne ou Sénèque, dans son parcours en Loire c’est la Bible qui lui tient compagnie car il lui faut « des livres qui se hument, se mâchent puis se digèrent lentement ».

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    La Charité sur Loire

    File le chemin rythmé par les bivouacs et les rencontres. Ici et là on repère les blessures mal refermées de la tempête de 1999.
    La Haute Loire, l’Allier, les plaines du Forez, les canaux latéraux, les chemins de halage, les « pays de rêveuses rivières et de canaux pensifs », il avance au rythme d’une péniche pendant un petit moment savourant la liberté des mariniers.
    La Loire était, avant le chemin de fer, un fleuve de chalands et de gabares. Thierry Guidet nous parle même d’une « marine de Loire » au temps où les péniches transportaient les épices des Antilles « la verrerie du Dauphiné, la faïence de Nevers, les couteaux d’Auvergne (...) les livres imprimés à Genève. »

    Mais le fleuve n’est pas toujours doux, les lignes de crues sur les façades des maisons sont là pour le rappeler. 
    Mi parcours et c’est l’entrée dans « La Loire des châteaux et des vignes » Vite  un signe de la main à Balzac, à Stendhal qui navigua entre Tours et Nantes, une pensée pour D’Artagnan qui fait son entrée à Meung sur Loire.
    Notre marcheur fait un détour par Chambord, flâne dans le potager de Villandry.
    Rois, reines, art de vivre, douceur angevine, avec au détour d’un chemin ....une centrale nucléaire.

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    Gabare sur la Loire

    La fin du parcours approche et c’est un monde d’îles que l’auteur nous fait découvrir à bord d’une gabare : l’île Meslet, le Piloquet, l’île aux bergers, et même Kerguelen.
    Le voyage se termine à Saint Nazaire, j’ai aimé la compagnie de Thierry Guidet, jamais pompeux, toujours curieux qui dit « J’ai marché en badaud, curieux de la leçon de choses, et d’histoire, et de géographie, et de littérature que me donnerait le fleuve. »

     

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    Le bout du voyage : l'estuaire de Saint Nazaire

     

    Le livre : La Compagnie du fleuve - Thierry Guidet - Editions Joca Seria 2004

  • Le Monarque des ombres - Javier Cercas

    Un fervent phalangiste, un franquiste fervent.

    Une famille franquiste c’est lourd à porter, Javier Cercas appartient à une famille de ce genre, depuis toujours il a envie et besoin d’écrire sur sa famille, sur son grand-oncle :

    « Il s’appelait Manuel Mena et il est mort à l’âge de dix-neuf ans au cours de la bataille de l’Èbre. Sa mort advint le 21 septembre 1938, à la fin de la guerre civile, dans un village du nom de Bot. C’était un franquiste fervent, ou du moins un fervent phalangiste, ou du moins l’avait-il été au début de la guerre (...) il fut le héros officiel de ma famille. »

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    Comment écrire sur sa famille ? L’auteur fait le choix de l’enquête, enquête autour du héros de la famille, Manuel, l’oncle adoré de sa mère, enquête dans la petite ville d’Ibahernando berceau des Cercas. 

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    Javier Cercas pour comprendre va interroger les anciens, ceux qui ont fait le choix du franquisme, ceux qui à contrario ont combattu dans les rangs républicains. Il reconstitue le parcours de Manuel Mena.

    Il interroge les archives, livre des faits bruts : des dates, des faits. Il questionne les photos familiales, pour dresser un portrait sans fard qui peut à tout moment faire tomber le héros de son piédestal.

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    Bataille de l'Ebre durant laquelle mourut Manuel Mena

    Le livre est aussi l’interrogation de Cercas sur le bien fondé d’un tel livre, comprendre les choix terribles qui se sont offerts à cette génération, les erreurs commises, le nationalisme exacerbé, l’impression de redonner la fierté aux pauvres, l’envie de livrer un juste combat et pour finir avoir servi un régime à l’opposé, un régime de terreur et d’exactions. 

     

    Il y a des pages magnifiques dans ce livre, le symbole de la maison où fut soigné Manuel Mena est fort et beau. Le tableau de ce village en 1938 est passionnant, ces habitants pauvres mais qui croient qu’ils ont quelques privilèges durement gagnés et vont faire le choix du franquisme pour les protéger. 

    Manuel est le représentant de ces hommes incapables de comprendre que le nouveau régime va les renvoyer à leur misère et que seule la République aurait pu les défendre.
    On sent à travers le récit et l’histoire familiale, la faille que représente le franquisme encore aujourd’hui.

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    Javier Cercas

    Ce livre est le récit des erreurs commises par une génération, de l’ambiguïté des choix. Que faire de ce passé si pesant ?

    En lisant Javier Cercas j’ai repensé au film magnifique : Lacombe Lucien, comment on choisit la mauvaise cause, au livre de Marie Chaix Les Lauriers de Constance et la culpabilité d’appartenir à une famille de collaborateur. 

     

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    Sur le sujet de la guerre d’Espagne vous trouverez ici plusieurs chroniques

    Lune de loup de Julio LLamazares

    Le Gué de Ramon Sender

    Instants de guerre de Laurie Lee 

    Sans oublier bien sûr Les Soldats de Salamine de Javier Cercas ou le Crayon du charpentier de Manuel Rivas

     

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    Le livre : Le Monarque des ombres - Javier Cercas - traduit par Aleksandar Grujicie - Editions Actes Sud

  • 60 degrés nord - Malachy Tallack

    Autour de moi j’entends : trois mois sans rien faire, tu as du lire une masse de livres !
    Déception, j’ai lu bien sûr mais pas autant que l’on pourrait l’imaginer.
    Mais par exemple j’ai lu avec plaisir ce livre qui m’a fait voyager alors que j’en avais bien besoin.

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    juste 10° de plus

    J’ai depuis longtemps une préférence pour le nord et le froid que pour le sud.
    Forcément je surveille ce qui parait sur le sujet et ma clochette d’alerte a retenti à la parution de 60 degré nord.

     

    Ce soixantième parallèle passe par des contrées qui me font rêver aussi ai-je mis mes pas dans les pas de Malachy Tallack.

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    un tour au Groenland

    Son périple passe par le Groenland, le Canada, l’Alaska, la Sibérie, mais commence par des îles dont le seul nom me porte au rêve : Les Shetlands, aussitôt surgissent des rochers balayés par le vent, des moutons à profusion …..et quand même 2700 km de côtes !!!

     

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    Parmi les pages et les lieux évoqués il y en a qui m’enchantent totalement. Un savant mélange entre le livre de voyage et le retour vers soi.
    « Depuis toujours les hommes se sont déplacés de lieu en lieu, guidés à la fois par leurs souvenirs, leurs connaissances et leur curiosité. Le plus souvent ils suivaient leurs cartes intérieures, ces itinéraires mémorisés menant à des endroits de plus grande importance - là où on trouve à manger, là où on peut se protéger, là où il y a du danger. »

     

    Toutes ces contrées ont en commun un climat un peu rude et parfois des lieux solitaires. Les personnes qui vivent là sont souvent des gens un rien improbables, de ceux dont la rencontre marque.

    Malachy Tallack mélange un peu la grande et la petit histoire, il enrichit son parcours par ses propres expériences et parfois il est un poil trop didactique mais qu’importe, savez-vous qui a découvert ou plutôt créer les parallèles ? C’est Hipparque au IIème siècle avant notre ère. Et saviez vous que 40% du territoire du Canada se situe au nord du 60ème parallèle ? 

     

    En suivant le fil rouge proposé par Malachy Tallack non seulement on traverse des espaces désolés, vides, mais aussi on va à la rencontre de personnages extraordinaires.
    Pour chaque étape l’auteur nous propose à travers ses rencontres un peu de l’histoire locale, un peu de son parcours personnel.

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    L'archipel des Åland

    J'ai aimé les pages sur la Finlande et l’île de Åland dont j’ignorais tout, sur Saint Pétersbourg et la Perspective Nevski ou la pittoresque Bergen où je me suis embarquée un jour pour le Spitzberg.

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    Les Shetlands

    Son retour vers son île c'est Ulysse rentrant à Ithaque. Car les Shetlands sont vraiment son pays, son chez soi 

    Les pages que j’ai préféré : de loin celles sur les Shetlands, Tallack les décrit magnifiquement bien 

     Ce n’est pas un très grand livre de voyage mais un bon et joli guide qui m’a permis avec bonheur de voyager cet été.

     

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    Le livre : 60 degrés nord - Malachy Tallack - Traduit par Frédéric Le Verre - Editions Hoëbecke

  • Giono Le vrai du faux - Eugène Saccomano

    Calomniez calomniez ......

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    Pour démarrer le parcours Giono j'ai choisi de vous parler d'un livre récent sur l'écrivain.

    On peut être journaliste de foot et s’intéresser aussi à la littérature, la preuve..

    Eugène Saccomano s’est intéressé à Giono, au Giono mis à l’index avec cet épithète de collabo qui lui colle à la peau. 

    Pacifiste ça on le sait, mais collabo ? 

    J’ai lu plusieurs biographies et entretiens autour de Giono et c’est un point qui restait un peu en suspens. 

     

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    Le Contadour : le temps du pacifisme

     

    Ce petit livre est parfait, il remet les choses en perspective, n’élude pas les erreurs commises mais rétablit une vérité.

    La guerre de 14 a tellement marqué Giono, lire le Grand troupeau pour s’en convaincre, que le pacifisme lui paraissait la seule voix possible. 

    Son erreur ? oui il y en a, ne pas avoir réalisé que les temps avaient changés et que Hitler représentait un danger qui balayait tout pacifisme, avoir fait publier ses textes pour pouvoir manger dans des revues douteuses, mais était-ce sa faute si ses oeuvres étaient connues en Allemagne ?

     

    Pour rétablir la balance il est bon de dire aussi que dans ce pays de Manosque il a abrité des communistes pourchassés, des Allemands qui n’étaient pas en odeur de sainteté, caché des juifs qu’il sauvât de la Gestapo.

    Dans sa ferme des Graves un maquis s’installa, est-ce  là le comportement d’un collaborateur ?

     

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    Il a eu des ennemis puissants à la libération : Aragon par exemple qui devait oublier ses propres errements, et André Chamson, mais aucun des deux n’apporta la moindre preuve.

    Il fit deux séjours en prison, au fort Saint Nicolas à Marseille au début de la guerre et un à la libération. Arrêté pour le protéger ? c’est ce qu’affirme Raymond Aubrac mais c’est assez discutable il  semble surtout qu'il fut la cible des communistes d'alors, d’autant que les résistants du cru le soutenaient ouvertement, alors règlements de compte littéraire ? Peut-être...Mais en attendant il est interdit de publication alors qu’il a une famille a faire vivre.

    Sartre qui s’est arrangé pour faire jouer ses pièces de théâtre pendant la guerre ne semble pas avoir été inquiété lui à la libération !

     

    Deux poids deux mesures il me semble et Eugène Saccomano termine par cette phrase:

    « comme le disait simplement Condorcet, la vérité appartient à ceux qui la cherchent, et non point à ceux qui prétendent la détenir.»  

     

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    Le livre

    Giono Le vrai et le faux - Eugène Saccomano - Editions Le Castor Astral