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  • Crampton Hodnet - Barbara Pym

    Un bijou qui contient du poison

     

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    Et voilà mon préféré parmi les romans de B Pym 

    Nous avons vu Barbara Pym lorgner vers la religion, nous attendrir avec des femmes solitaires, ici elle se lâche totalement, c’est enlevé, méchant, drôle, subtil, un plaidoyer pour l’ hypocrisie, bref un excellent roman et un moment de lecture jouissif.

     

    Le démon de midi, voilà un thème de vaudeville, Francis Cleveland porte beau, quinqua très séduisant il est heureux de plaire à la jeunesse, et de la jeunesse que voulez vous il en a, là, à portée de main car c’est un universitaire apprécié de ses élèves et particulièrement de ses jolies étudiantes qui se pressent à ses cours.

    Ces jeunes filles ont l’âge de sa fille Anthéa qui elle est amoureuse de Simon Beddoes un jeune homme plein d’avenir et d’une si bonne famille ! 

     

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    Mais le démon de la luxure ne s’est pas penché uniquement sur Francis Cleveland, non les paroissiennes font littéralement le siège de Stephen Latimer un pasteur trop jeune et trop beau pour son propre bien, alors pour être à l’abri, celui-ci décide de jeter son dévolu sur Miss Morrow la vieille fille de service et dame de compagnie de Mrs Dogget, ma préférée, la langue de vipère locale, celle qui dénonce pour le bien de tous et qui va venir se mêler des amours de Francis Cleveland.

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    C’est vraiment mon roman préféré par l’humour ravageur qu’il contient.

    De kermesse en thé du dimanche on vit au rythme de Barbara Pym et on y prend un plaisir pervers.

    Le critique qui présente le livre termine ainsi sa présentation « Une fois le livre refermé, on n’a qu’une envie : se précipiter sur le premier ferry. »

     

    L’ avis d’Aifelle  

    Celui de  Lecture/Ecriture

     

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    Le livre : Crampton Hodnet - Barbara Pym - Traduit par Bernard Turle - Editions Fayard

     

  • Quatuor d'automne et La douce colombe est morte - Barbara Pym

    Restons en Angleterre et offrons nous une deuxième cup of tea

     

    La première série des Barbara Pym présentée ici clignait de l’oeil en direction des presbytères.

    Voilà une seconde livraison tout en douceur, délicatesse, panachée de dérision, où affleure un rien de cruauté.

     

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    Un quatuor d’abord qui va se disloquer pour cause de départ à la retraite. Deux femmes qui vivent parfois difficilement leur solitude, qui font parfois semblant de vivre leurs rêves, qui se raccrochent à une routine bienheureuse pour ne pas voir le temps passer.

    Les premières pages du Quatuor d’automne sont redoutables dans la description des petites habitudes au travail, des mesquineries qui ponctuent les journées, des faux-semblants.

    Ah ces pauses déjeuner où chacun part de son côté pour donner le change et faire croire à des rendez-vous secrets.

    Femmes et hommes partagent des journées de travail mais se refusent à laisser apparaître un peu d’eux-même sous la carapace.

    C’est très tendre et parfois très triste. 

    Pas de plaisanterie je vous le déconseille comme cadeau de départ à la retraite.......

     

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    Mon numéro deux c’est une Douce colombe à qui la vie joue un mauvais tour, lors d’une vente aux enchères elle fait la connaissance de deux hommes : James et Humphrey, deux antiquaires.

    Léonora est une belle femme qui aime le luxe, la beauté, la cuisine raffinée et les fleurs. 

    Elle a du goût Léonora, il n’y a qu’à voir son appartement, ce qui est bien pour plaire à ses deux chevaliers servants.

     

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    Seulement voilà chez Barbara Pym rien n’est jamais parfait alors les sentiments se portent souvent là où il ne faut pas, entre un Humphrey de sa génération et le un peu trop jeune James, pour qui croyez vous que Léonora a un penchant ?

    Cette douce colombe va se révéler machiavélique, manipulatrice et un rien perverse, prête à affronter Ned qui a pris une place bien trop importante dans le coeur de James. 

    Tout l’art de la dérision et du sous-entendu où excelle dame Barbara.

     

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    Voyez ce qu’en pense Plaisirs à cultiver

     

    Les livres :  

    Quatuor d’automne  et La douce colombe est morte - Barbara Pym - Traduit par Martine Bequié - Editions Christian Bourgois ou 10/18

  • Un brin de verdure et Jane et Prudence - Barbara Pym

     

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    J’ai relu cet été ma collection personnelle de Barbara Pym et non seulement je n’ai pas été déçue par cette relecture mais je crois que l’âge venant mon plaisir s'est renouvelé.

     

    Je vous en propose deux d’un coup, tous les amateurs de Barbara savent que dans ces romans eh bien ...il ne se passe rien ..ou presque rien alors deux romans ce n’est pas fait pour effrayer la blogueuse avertie que je suis, non mais alors..

     

    Si j’ai réuni ces deux là c’est que tous les deux se passent dans un village et pour être plus précis, aux alentours d’un presbytère.

     

    C’est un peu comme si vous papotiez avec des voisins, particularité ? ils ou elles sont un rien solitaires, vieilles filles frustrées, épouses délaissées et femmes d’ecclésiastiques, vieux garçons (ben oui pas de jaloux) en quête d’âme soeur, médecins dévoués, bibliothécaires à lunettes, et de temps à autre des personnages improbables tels qu’un critique gastronomique, des joueurs de whist ou des coqs de village.

     

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    Bref vous pénétrez dans le monde de Barbara, un monde tout en subtilité, finesse et férocité. Elle n’est pas anglaise pour rien la dame, elle cache ses petites vacheries sous une belle couche d’humour, l’histoire parée d’une fausse simplicité se déroule devant vous dans une ambiance très très british, scones et thé garantis.

    Si vous ne connaissez pas l’ambiance des vielles paroisse anglicanes, c’est le moment de suivre Barbara l’anthropologue de service. 

     

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    On baigne dans l’ hypocrisie la plus totale et en même temps dans la tendresse qui enveloppe ses personnages. 

    Vous fermez la dernière page le sourire aux lèvres en étant certain de vous être fait mener par le bout du nez et vous en redemandez. 

     

    Deux petites comédies brillantes et délicates où la fausse simplicité de Barbara Pym fait merveille. 

     

    Dans un Brin de verdure vous suivrez les aventures d’un pasteur  solitaire qui vit avec sa soeur et dans Jane et Prudence retour aux années cinquante qui voit la jeune et jolie secrétaire, enfin 29 ans quand même ! tomber sous le charme du playboy local. 

    C’est impertinent, grinçant, méchant parfois mais quel bonheur et quelle finesse dans l’analyse des travers humains 

     

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    Je vous laisse lire le billet d’Un brin de verdure chez Lecture/Ecriture pour en savoir plus 

    Seul bémol ces deux titres sont à chercher d’occasion.

    Je propose une pétition pour que l’oeuvre de B Pym paraissent chez Omnibus ou Bouquins  allez messieurs les éditeurs un bon geste

     

    Les livres

    Un brin de verdure - Barbara Pym - Traduit par Martine Bécquié - Editions Christian Bourgois 

    Jane et Prudence - Barbara Pym - Traduit par Bernard Turle - Editions Fayard