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  • Bribes de Peter Handke

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    « Il y a peu, j’étais sur le sommet de l’Untersberg, dans la neige. Juste au-dessus de moi une corneille flottait au vent, proche à la prendre de la main. Le jaune des serres plaquées contre le corps me parut être l’image même de l’oiseau ; le brun doré des ailes irisées de soleil ; le bleu du ciel. Ces trois éléments traçaient le sillage d’un vaste espace aérien qui, au même instant, me fit l’effet d’un drapeau tricolore.

    Un drapeau qui ne prétendait à rien, un simple objet fait de couleurs. Mais grâce à lui les drapeaux d’étoffe qui jusqu’alors n’ont fait que boucher la vue sont devenus au moins quelque chose qu’on puisse regarder car leur origine pacifique se trouve dans mon imagination. »

      

    Le livre : La leçon de la Sainte Victoire - Peter Handke - Folio numérique

  • Bribes de Stefan Zweig

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    « Pouchkine, l’ancêtre de la littérature russe, est de sang princier, Léon Tolstoï descend d’une antique lignée de comtes. Tourgueniev est un gentilhomme campagnard. Dostoïevsky est fils de haut fonctionnaire appartenant à la noblesse : tous sont nobles. C’est que dans la Russie du XIXe siècle la littérature, l’art, toutes les formes de l’activité intellectuelle sont réservées à la noblesse, comme elle possède territoires et châteaux, fleuves et mines, forêts et champs jusqu’aux hommes eux-mêmes, les serfs, qui font produire ceux-ci à la sueur de leur front. Puissance, fortune, postes officiels, connaissance et savoir sont l’apanage exclusif de cent familles, de dix mille personnes dans une nation de plus de cents millions d’habitants. Elles seules représentent aux yeux du monde la Russie, sa richesse, sa race, sa force et son cerveau. »

     

     

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    « Les premières œuvres de Gorki ont provoqué dans le monde une réaction indescriptible, d’une puissance élémentaire, une sorte d’ébranlement, de secousse, de déchirement : une Russie nouvelle, chacun le sentait, venait de se faire entendre pour la première fois, et cette voix sortait de la poitrine gigantesque et oppressée du peuple. Certes dans leurs sublimes visions Dostoïevsky, Tolstoï et Tourgueniev nous avaient laissé pressentir depuis fort longtemps déjà la grandeur et la violence de l’âme russe. Mais Gorki, lui, représentait tout à coup les mêmes choses d’une manière différente avec plus de réalisme en quelque sorte : il ne peignait pas seulement l’âme, mais aussi l’homme lui-même tout entier, nu, la réalité russe, avec une netteté impitoyable, une exactitude documentaire. »

     

     

    Le livre : Souvenirs et rencontres - Stefan Zweig - Editions Grasset Cahiers rouges

  • Une valeur sûre

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    Quand les lectures d’aujourd’hui vous déçoivent il est bon de se tourner vers les fidèles compagnon des jours passés.

    Il fait partie de ceux qui comme le dit Sylvain Tesson  on aime capter le murmure.

    Je vous donne quelques indices : il est romancier mais ce sont ses essais que je préfère, il est plus connu outre atlantique que chez nous, c’est un passeur magnifique.

     

    Vous séchez ? rendez-vous ici demain

  • Bribes de Georges Perec

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    Je me souviens qu'au « Monopoly », l'avenue de Breteuil est verte, l'avenue Henri-Martin rouge, et l'avenue Mozart orange.

     

    Je me souviens que c'est grâce à Edith Piaf que les Compagnons de la Chanson, Eddie Constantine et Yves Montand débutèrent.

     

    Je me souviens de l'époque où Sacha Distel était guitariste de jazz.

     

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    Je me souviens que les coureurs cyclistes avaient une chambre à air de secours roulée en huit autour de leurs épaules.

     

    Je me souviens que le lendemain de la mort de Gide, Mauriac reçut ce télégramme : « Enfer n'existe pas. Peux te dissiper. Stop. Gide. »

     

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    Le livre : Je me souviens - Georges Perec - Editions Hachette