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  • Une année dans la vie de Tolstoï - Jay Parini

    Une année dans la vie de Tolstoï - Jay Parini - Traduit par François René Daillie - Editions des Deux Terres

    une année dans la vie.gifCe roman déjà édité en 1990, se présente comme un roman biographique, Jay Parini centre le roman sur la dernière année de la vie de Léon Tolstoï.
    En 1910 en Russie le servage est aboli depuis 50 ans, mais la misère règne en particulier dans le monde paysan, Tolstoï , qui depuis plusieurs années prend fait et cause pour le peuple, souffre de ne pas appliquer dans sa vie familiale les préceptes qu’il défend dans ses écrits et auprès de ses «disciples ».
    Il vit et écrit à Isnaïa Poliana, presque tous ces enfants sont partis et la vie se partage entre le groupe de fidèles tolstoïens, sa fille Macha qui l’aide en s’occupant de son courrier, son médecin (Tolstoï a 82 ans)  et bien sûr Sofia Andreïevna son épouse et mère de ses 13 enfants.
    Jay Parini, fait parler à tour de rôle les protagonistes qui ont chacun un point de vue, des sentiments. Petit à petit on entre dans l’intimité de la famille, on suit les crises qui naissent entre les époux et entre Sofia Andreïevna et l’entourage de son mari.


    Ce tableau aux mille facettes s’enrichit au fur et à mesure et le portrait de l’écrivain se dessine. Comme souvent le portrait oscille entre un homme qui correspond avec Gandhi mais peut se montrer violent et irascible avec son épouse, un génie littéraire qui se laisse manipuler par son entourage, un adepte du dépouillement mais qui ne voit rien à redire au culte dont il est l’objet dans la presse Russe. La crise va croissant jusqu’aux derniers jours de l’écrivain

    250px-L.N.Tolstoy_Prokudin-Gorsky.jpg
    Le roman composé à partir des lettres et journaux des Tolstoï et de leur entourage est rigoureusement exact quant aux paroles, écrits ou événements. Les éléments historiques sont très habilement insérés dans le récit et l’on a une impression d’authenticité et jamais de pesanteur savante.

    Pour compléter ce roman on peut l’éclairer par le petit récit de Tatiana Tolstoï : Sur mon père. et sur la biographie consacrée aux derniers jours de Tolstoi par Alberto Cavallari : La fuite de Tolstoï dont vous trouverez une critique ici
    Un film a été réalisé Last station avec Helen Mirren et Christopher Plummer , le film n’est pas disponible en DVD pour le moment.

    L’auteur
    jay_parini_big.jpgProfesseur de littérature américain, Jay Parini, enseigne à l’université de Middlebury, dans le Vermont.
    Il a publié de nombreux essais critiques, biographies (Robert Frost, W Faulkner, J Steinbeck) pour la plupart consacrés à la littérature américaine.

  • Nord profond - Olav H Hauge

    Nord Profond - Olav H. Hauge - traduit par François Monnet - Editions Bleu autour
    nordprofond.gifEncore une acquisition au salon du livre, je n’avais jamais entendu le nom d’Olav Hauge et c’est une découverte totale. Poète Norvégien né en 1908 et mort en 1994.
    La préface et postface de François Graveline livre un poète en quête d’une vie, Hauge dit « Nous ne sommes rien, ce que nous cherchons est tout.  » Une vie difficile et parfois douloureuse Hauge ayant souffert de schizophrénie, sa quête va l’ouvrir à la littérature, à la poésie. Il vit en milieu rural mais parvient à lire beaucoup en volant du temps aux travaux de la ferme.
    Interné plusieurs fois, Hauge ne publiera qu’après la guerre, il a toute sa vie tenu un « journal de l’âme » qui a été publié en Norvège en 2000.
    Le recueil est accompagné des photos de François Monnet qui explique ainsi sa participation à ce recueil « J’ai éprouvé une urgence. Je n’ai pas connu Hauge mais je me suis senti proche de lui. Ses poèmes ramènent à l’essentiel dans un monde trop bruyant, trop bavard. »

     

    NE VIENS PAS AVEC TOUTE LA VÉRITÉ

    08-pierre-450.jpgNe viens pas avec toute la vérité,
    ne viens pas avec l’océan pour ma soif,
    ne viens pas avec le ciel quand
    je demande une lampe,
    viens avec une étincelle,
    de la rosée,
    un flocon,
    comme les oiseaux emportent
    des gouttelettes après le bain
    et le vent  un grain de sel.

     


    hardangervidda-1.jpg

    CE MATIN À MON REVEIL
    Ce matin à mon réveil,
    les vitres étaient couvertes de givre,
    je me tenais au chaud dans les braises d’un bon rêve
    et le poêle répandait
    dans la pièce
    la chaleur
    d’une bûche mijotée  toute la nuit.

     

     

     

     

     

    Hardangervidda.jpg

    CHANT CHEMINE LEGER SUR MON COEUR
    Chant, chemine léger sur mon cœur,
    chemine léger
    comme la bruyère des marais
    sur la fagne détrempée,
    comme l’oiseau du matin
    sur la glace d’une nuit.
    Briserais-tu l’écorce de ma peine,
    tu te noierais,
    chant.

    DEMANDE AU VENT
    Demande au vent
    quand il est à bout de souffle.
    Il voyage loin
    et revient souvent
    avec les bonnes réponses.

     

     

     

    L'auteur

    OlavHauge(200x148).jpg

    Né en 1908 à Ulvik et mort en 1994 dans la même commune. Il a vécu toute sa vie à Ulvik, un village situé au cœur du Hardanger où il exerçait la profession de jardinier et où il dirigeait un petit verger.
    Il a été fortement inspiré par la poésie chinoise. D'une forme classique à ses débuts la poésie d'Hauge s'est progressivement affranchie de tous les codes, il a été un important rénovateur de la poésie norvégienne. Son oeuvre a été traduite dans une trentaine de langues.