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Précoce Automne - Louis Bromfield

Les Etats Unis d'autrefois 

 

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Bien entendu j’avais lu vers 14 ou 15 ans La Mousson dont je garde un souvenir très présent mais je n’avais rien lu d’autre de l’auteur alors j’ai profité des éditions Phébus qui ont réédité la plupart de ses romans et hop en avant pour la Nouvelle Angleterre

 

Introduisons nous dans la bonne société de Durham, celle que vous avez déjà croisée chez Edith Wharton : Les mariage de convenance, les bonnes familles qui se retrouvent entre elles, on jase et on brode, on cache les membres encombrants des familles, on a du mal a accepter les nouveaux venus comme cet O’Hara un irlandais aux origines troubles et qui a osé s’emparer d’une propriété et troubler leur tranquillité.

C’est sous le signe de l’hypocrisie, du puritanisme, de la respectabilité qu’Olivia a épousé Anson Pentland qu’elle n’aime pas et qui ne l’aime pas « C’était un homme qui manquait d’élan, de spontanéité, un être terne, veule et qui embrassait la cause de la morale parce que celle-ci faisait partie des traditions familiales et devait en conséquence être soutenue. »

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               La propriété de l'auteur 

 

Olivia donne une soirée pour fêter sa fille Sybil qui est de retour de pension, mais Sybil est un peu éclipsée par Sabine Callendar la cousine scandaleuse " qui semblait la reine du bal " qui était partie pour suivre l’homme qu’elle aimait. 

John Pentland le vieux chef de famille est malade et compte sur Olivia pour tenir les rênes du domaine et de la famille bien conscient que son fils Anson n’est pas à la hauteur.

Que serait une famille sans sa Tante Cassie ? La vieille fille dont on se demande si c’est la bêtise qui la rend méchante ou la méchanceté qui la rend bête. Pérorant, avec en permanence un conseil à la bouche jouant " le rôle de messager, allant de maison en maison, faisant halte dans toutes les vérandas pour recueillir ou colporter les dernières nouvelles."

 

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Mais les voies du coeur sont impénétrables et tout va brusquement se mettre en mouvement quand Sybil va faire la connaissance d’un jeune homme et Olivia refuser d’être à jamais étouffée par la famille. Va t-elle parvenir à se révolter face au poids du devoir ? 

 

Même si le résumé peut faire penser à une banale histoire romanesque, il n’en ait rien, aucun romantisme ici mais de la noirceur, du pessimisme, et des portraits sans aucune concession. Il ne suffit pas de vouloir faire sauter le carcan pour y parvenir. Aucune chance d’être heureuse pour une femme, le corset des traditions les enferme plus sûrement que les barreaux d’une prison. Et quand comme Sabine vous osez envoyer valser la morale, cela se termine par un divorce ! 

Louis Bromfield est un observateur fin et incisif, c’est un observateur redoutable que j’ai pris vraiment grand plaisir à lire et je pense poursuivre ma lecture d’un ou deux autres de ses romans. 

 

Un autre avis ? c’est chez Lilly 

 

 

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Le livre : Précoce automne - Louis Bromfield - Traduit par L Baillon de Wailly - Edition Phébus libretto

 

 

 

Commentaires

  • J'ai lu "la mousson" et celui-ci à peine plus âgée que toi, je n'en conserve pratiquement aucun souvenir. Mais où trouver le temps de relire ?

  • @ Aifelle : à l'inverse j'ai un souvenir très vif de La Mousson mais j'ignorais que l'auteur avait autant écrit

  • Vague souvenir de la Mousson, quand j'aurais un moment celui-là me plaira peut etre?

  • @ miriam : c'est un très bon roman psychologique, très finement écrit et l'analyse de la société est sous des paroles douces, très très sévère

  • @ Secrète Louise : j'ai une mémoire que l'on pourrait qualifier d'éléphant ! je n'oublie que les livres qui m'importent peu

  • La Mousson, j'ai dû tourner autour, mais jamais lu... Mais ce Précoce automne me dirait bien (merci Phébus, comme bien souvent!)

  • @ keisha : j'aime bien leurs rééditions qui permettent de retrouver des auteurs oubliés
    La Mousson est un bon roman, certes un peu vieillit pas intelligent sur l'Inde coloniale
    celui là se rapproche d'Edith Wharton question portrait de société

  • Dans ce genre de famille, bizarrement, il y a toujours la tante bête et méchante qui n'a pas trouvé mari,et ce genre doit encore exister de nos jours, incroyable ! L'écriture est-elle belle ? Bises. brigitte

  • @ plumes d'Anges : une écriture très facile à lire, fluide, sans effet particulier mais très plaisante

  • "La Mousson", je l'ai aimé également mais ne me souviens plus de l'histoire. Je sens que je pourrais bien aimer celui-ci aussi!

  • @ Mango : un bon roman intelligent

  • Quelle propriété ! Le nom de cet écrivain m'est familier, mais aucun titre, aucun souvenir n'émergent, je note donc celui-ci, même si l'atmosphère paraît un peu étouffante.

  • @ Tania : l'atmosphère est celle des familles huppées de l'époque mais le récit est mené sans une minute d'ennui

  • J'ai lu La Mousson et La colline aux cyprès quand j'étais adolescente mais je ne sais pas si j'apprécierais encore maintenant. Je ne me souviens que très vaguement de ces lectures. Tu me donnes envie de m'y replonger

  • @ nadejda : je craignais le côté vieillot mais pas du tout, quand on lit Wharton ou James on a pas l'impression de lire un texte vieilli, là non plus à mon avis

  • J'avais lu "mrs Parkington" trouvé chez une amie, l'histoire d'une famille très privilégiée dont cette dame âgée est le pilier... Je l'avais lu d'une seule traite tellement l'écriture était fluide !
    Tu me donnes envie de continuer la lecture de cet auteur oublié...

  • @ Enitram : j'ai lu également Mrs Parkington mais je l'ai moins aimé que celui là, ici la trame romanesque est meilleure à mon avis et l'écriture toujours aussi fluide

  • @ kathel : à essayer en effet

  • Je n'ai rien lu de lui, mais je sens que je vais commencer ! Le charme de la Nouvelle-Angleterre et de son beau monde corseté opère toujours. Merci Dominique !

  • @ Annie : laisse toi tenter par celui là il pourrait bien te plaire

  • Pour vivre loin de corsets, il a toujours mieux valu ne pas appartenir à "la bonne société" sans doute...J'aime tant la troisième photo!

  • @ Colo : corps et société corsetés

  • @ claudialucia : celui ci ne m'a pas parut vieilli du tout, un peu comme quand tu lis Zweig ou Wharton

  • Je l'ai lu lorsque Phébus l'a publié,à des années lumière de La Mousson
    J'ai bien envie de lire Les nuits de Bombay
    Bonne soirée

  • @ Aloïs : si je me souviens bien les "nuits de bombay" sont nettement moins bien, un romanesque beaucoup moins crédible et pas d'étude de société

  • Un roman très classique apparemment, je ne sais pas si j'aurais beaucoup de plaisir à me lancer dans ces grandes histoires de famille. Mais le nom de l'auteur pourrait me faire changer d'avis, certainement. Beaucoup de pages ?

  • @ Christw : 336 pages en format phébus libretto

  • J'allais écrire que j'ai moi aussi lu La Mousson quand j'étais adolescente et que je n'en ai pas gardé grand souvenir, mais je vois que c'est la meme chose pour beaucoup d'autres lecteurs et lectrices. Je me souviens mieux de Précoce Automne, mais ce que vous en dites me donne envie de m'y replonger. Comme Enitram j'avais aussi lu Mrs Parkington, que j'avais beaucoup aimé, et puis Mr. Smith - un livre que j'avais trouvé tres déprimant, sur la société américaine des alentours de la seconde guerre mondiale. Je suis curieuse de voir votre troisieme choix américain.

  • @ Passage de l'Est : sans doute lié à des souvenirs adolescents j'ai toujours gardé un goût vif pour la Mousson
    Celui là est excellent, meilleur à mon avis que Mrs Parkington
    je n'ai pas lu Mr Smith

  • Merci pour ce billet qui me permet de me remémorer ma propre lecture de ce livre.

  • @ Lilly : nous avons eu le même plaisir il me semble

  • Très intéressant. Louis Bromfield est un de ces auteurs dont, enfant, j'ai vu le nom sur pas mal de livres dont la mousson bien sûr. Mais je n'ai jamais rien lu. Une bonne idée.

  • @ Eeguab : j'ai aimé cette chronique douce amère, cette critique très nette d'une société fermée et machiste au possible, c'est intéressant que ce soit écrit par un homme et à une époque où il était plus périlleux de le faire

  • Toi aussi, tu me donnes envie de découvrir cet auteur (parfait inconnu au bataillon en ce qui me concerne...)

  • @ lewerentz : à découvrir donc

  • ah la mousson!
    je suis encore capable de ressentir l'atmosphère des journées avant le pluie ! tant d'années après!
    le roman d'amour est un peu loin mais m'avait beaucoup séduite à l'époque
    je n'ai rien lu d'aitre de cet auteur mais j enote celui-ci
    Luocine

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