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Le frémissement de la grâce - Jean Christian Petitfils

Anniversaire 

 

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J’avais promis hommage ET anniversaire donc passons à l’épisode 2

 

Il y’a cent ans Henri Fournier publiait le Grand Meaulnes sous le pseudonyme d’Alain-Fournier. 

Convenez que ça se fête ça !! 

Le roman unique, le roman d’une vie, l’auteur d’un seul roman mort avant d’avoir pu connaître son apothéose.

 

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Le grand amour d'Alain-Fournier

Quand j’ai croisé chez le libraire cette biographie, dont le titre superbe est emprunté à Alain-Fournier, je me suis précipitée. Si vous attendez de moi un conseil, c’est vite vu : je vous invite à relire le Grand Meaulnes et à laisser de côté cette biographie. 

Non qu’elle soit mal écrite ou pas documentée, non, c’est plutôt que je n’ai rien appris de vraiment important. J’aime que les biographies m’aident à mieux comprendre les oeuvres de l’auteur, à m’immiscer dans sa vie pour en suivre les méandres.

Ici j’ai appris des choses, oui, mais des détails, on sait tous que l’héroïne du roman est aussi le grand amour d’Alain-Fournier, qu’il a transposé dans son oeuvre  « l'ineffable nostalgie d'un amour impossible »

On sait aussi que l’école qu’il décrit dans les premières pages du roman c’est celle où ses parents ont vécu et travaillé.

 

 

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Enfin personne n'ignore sa fin dans les premières semaines de la Grande Guerre

 

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Certes on a quelques informations sur l’enfantement du roman, sur la vie d’Henri Fournier dans les années qui précédent, mais sa vie de l’époque, ses relations dans le milieu littéraire sont largement plus intéressantes au travers de sa correspondance avec Jacques Rivière son ami et beau-frère.

Si vous voulez retrouver celle qui illumina la vie de l’auteur, si vous voulez retrouver le chemin du domaine découvert par Augustin Meaulnes : lisez-le , relisez-le ou écoutez le roman et faites l’impasse sur cette biographie.

 

Le site du Grand Meaulnes

 

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Les livres : Le frémissemnt de la grâce - Jean-Christian Petitfils - Editions Fayard

Choisissez plutôt : Une amitié d'autrefois - lettes choisies - Gallimard folio

ou le livre audio lu par Yves Belluardo 

Commentaires

  • Conseil bien reçu ! Je l'ai lu il y a longtemps, ce serait intéressant de le reprendre aujourd'hui pour voir si je le trouve bien vieilli.

  • @ Aifelle : C'est un roman que j'aime et que j'ai fait aimé et la bio m'intriguait mais ....

  • J'aime ton billet avec "ne lisez pas ce livre", c'est rare. Bon, tu demandes de relire Le grand Meaulnes...
    Il me semble avoir vu sur le présentoir de ma bibli un autre roman d'Alain Fournier, Colombe Blanchet (plutôt une ébauche). Tu connais?

  • @ Keisha : je ne l'ai pas lu et il n'est pas dans ma bibli !

  • les jeunes ont bien du mal à comprendre l'ennui en particulier celui de la de la campagne et le charme d'une partie de pêche
    j 'avais réussi à faire aimer ce livre à mes enfants grâce à un livre lu
    l'histoire d'amour est éternelle mais le cadre ne peut plus les toucher
    et je n'aurais pas eu l'idée de lire une bio d'Alain-Fournier il a vécu si peu de temps, et, me semble-t-il, une vie très évidente.
    Tout le mystère est dans son livre
    Luocine

  • @ luocine : alors alors pas question de lire une bio d'un auteur qui meurt jeune ohhhhh je souris, possible que les plus jeunes aujourd'hui aient du mal mais pas certain je crois que le livre audio est vraiment le vecteur pour ce genre de livre pour faire aimer certains textes aujourd'hui

  • La semaine dernière, j'ai tenté de visionner le DVD d'Albicocco ... mais je n'ai pas tenu au delà de la demi-heure ! Les images floutées et vibrantes, quasi psychédéliques m'ont fatiguées ! J'avais relu le roman l'an passé, et je fais parfois des pèlerinages dans ce coin de France. L'école est celle d'Epineuil le Fleuriel, dans le Cher, pays du grès rose.

  • @ Florence : j'adore ce nom d'Epineuil le Fleuriel, les parents de H Fournier ont fait comme beaucoup d'instituteurs, ils sont passés dans plusieurs communes et celle d'Epinueil a inspiré leur fils
    je veux bien te croire en ce qui concerne le film car déjà à sa sortie il n'était pas une réussite, le temps n'a rien du faire pour arranger les choses

  • votre billet suscite l'envie de lire la Journal des Marches et des Opérations du 288e Régiment d'Infanterie,
    quelle trace laisse-t-il de la perte du lieutenant Alain Fournier ?
    à la date du 22 septembre 1914, cette seule phrase manuscrite :
    - "A 12h30 les 22e et 23 Cies sont portées par le bois au Sud de St-Rémy vers Domartin-la-Montagne."
    pas un mot de plus
    aucune évocation de combats, ni de morts
    alors que le romancier est mort à ces moment et endroit-là
    (ici, personnellement, je me garderai d'alourdir ce commentaire avec la méchante querelle à propos des conditions dans lesquelles A. Fournier et ses subordonnés perdirent vie)

  • @ JEA : je m'attendais bien à un complément de votre part. Merci

  • J'avais noté la correspondance d'Alain-Fournier, c'est plutôt vers elle que je me tournerai.

  • @ Kathel : je crois que c'est la sagesse

  • Un crève-cœur pour moi, ce roman. A ma première lecture, un enchantement. Je devais avoir 16 ans. A ma seconde, une déception: Je n'ai rien retrouvé du premier éblouissement! Cependant, c'était dans un contexte d'études. Il me manque une troisième lecture, peut-être moins engagée?

  • @ Mango : j'ai écouté le Grand Meaulnes et si ce n'est plus effectivement l'éblouissement de la première lecture j'ai eu un grand plaisir de retrouver des amis

  • @ miriam : Berry, Sologne c'est l'occasion de retrouver bcp d'écrivains !

  • Souvenir d'avoir fait étudier ce roman de la Sologne, de l'eau, des brumes, de l'humus dans le sud du Maroc, en bordure du désert.... Pas évident! (au programme du bac)A mon avis, pour répondre à Aifelle, c'est un roman qui ne peut pas vieillir.

  • @ claudialucia : c'était un vrai challenge ! mais faire lire sur le désert les collégiens des villes ce n'est pas plus simple !

  • Lu et relu avec mes élèves, parfois avec intérêt pour "la chose amoureuse", eux, toujours avec émotion, moi!
    Excellent weekend Dominique.

  • @ colo : tu me fais sourire, eux et nous c'est bien différent en effet

  • Cette lecture est si lointaine que j'ai l'impression d'avoir 200 ans !!! Quel choc ! Je n'avais pas été enthousiaste à l'époque, mais la jeunesse prête parfois à des erreurs d'appréciation... Bises, beau WE. brigitte

  • @ Plumes d'Anges : ils sont loin nos vingt ans :-)

  • Relire le Grand Maulnes, pourquoi pas, ce ne sera qu'une fois de plus !

  • @ Enitram : je vois qu'il y a des adeptes qui comme moi ne sont pas lassés

  • J'ai relu le Grand Meaulnes il y a un an à peu près et le charme a encore joué même si ce n'était plus l'enthousiasme de la première lecture. Et je ne me souvenais plus que ce livre était si dramatique.

  • @ nadejda : je charme joue toujours même si on le lit de façon différente

  • Ce livre sur Alain-Fournier, dont vous parlez, et bien j'étais sûre de l'avoir déjà vu quelque part - à moins que ce soit la photo ? Je suis allée fouiller dans la bibliothèque et je n'ai retrouvé que la correspondance d'Alain-Fournier, que je vais m'empresser de relire. J'aime cet auteur et au-delà de lui, je pense à toutes les vies fauchées par la Grande Guerre.
    Bon dimanche.

  • @ Bonheur du jour : le livre est tout récent mais la photo elle est célèbre car il y en a peu de l'auteur
    La correspondance est intéressante plus que cette biographie

  • J'habite pas loin du Cher, sans doute l'explication de l’arrivée de ce livre )(plus une thématique terroir en ce moment) (après les RV de l'histoire à Blois consacrée aux paysans). J'ajouterai qu'Alain Fournier est le nom de mon établissement, aussi.

  • @ keisha : pas mal de travailler dans un établissement qui porte ce nom

  • Merci pour ce rappel de la date anniversaire d'un jeune homme de 100 ans...
    Le Grand Meaulnes, c'est toute mon adolescence.
    Que deviens-tu ?

  • @ Rosa : un anniversaire qu'il m'a plu de fêter
    Retraite retraite avec grand plaisir

  • J'ai lu cette biographie avant votre mise en garde et je suis tout à fait d'accord - elle n'apporte rien ou si peu à l'histoire déjà connue d'Alain-Fournier.
    Le Grand Meaulnes, au-delà de l'anecdote sentimentale, c'est avant tout le récit d'une quête, le roman d'une aspiration, une recherche intérieure comme on en trouve bien peu dans la littérature occidentale. Son côté éternel...

  • @ Adorna : merci de votre passage ici où vous serez toujours bienvenue, n'hésitez pas à participer cela est très agréable de pouvoir échanger

  • Discussion intéressante que je découvre via le blog Livres de Malice. Je ne saurais que recommander la lecture de la correspondance de Fournier avec Rivière soit sous forme d'anthologie (Folio) soit dans l'intégralité (2 volumes). Une belle oeuvre écrite par deux jeunes gens qui étaient plein d'avenir.

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