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Rechercher : L AFFAIRE COLLINI

  • L'Ornière - Hermann Hesse

    Il y a quelques jours je cherchais au rayon russe de ma médiathèque les romans de Tolstoï, rien, question à la bibliothécaire présente qui me répond « on les a archivés, c’est trop vieux pour rester en rayon » 

    A l’heure des parutions gargantuesques deux fois par an j’ai décidé d’enclencher la marche arrière et je viens de prendre un grand plaisir à la lecture d’un auteur trop vieux pour être en rayon. Non ce n’est pas Tolstoï mais Hermann Hesse et je remercie l’ Intendant Tanner qui m’a mis sur la piste de ce récit.

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    Statue de H Hesse à Calw

     

    Le roman se déroule à la fin du XIX ème ou début du XXème dans une petite ville de Souabe.

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    La Souabe aux confins de l'Alsace, la Suisse, la Bavière 

     

    Hans Giebenrath orphelin de mère vit dans « un petit trou de la forêt noire » et prépare le concours d’entrée au séminaire de Maulbronn, seule façon pour lui d’accéder à des études, son père n’étant pas prêt à lâcher son argent pour cela.

    Il est doué Hans et ingurgite sagement tout ce que lui propose le Recteur et le Pasteur de la petite ville. Délaissant ses escapades favorites dans la nature, la pêche un passe-temps qu’il adore, il reste plonger des heures durant sur la traduction latine, leçons particulières de grec. Et il réussit ! 

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    Les environs de Maulbronn

    Il a d’abord droit à un peu de repos, il retrouve la rivière, il « sauta dans la rivière d’un seul coup. En nageant contre le faible courant, il se sentit peu à peu lavé des sueurs et des angoisses des derniers jours »  Mais bien vite ses mentors proposent qu’il prenne de l’avance sur les cours, histoire de briller, et Hans qui a de l’ambition et  ne veut décevoir personne accepte, et la ronde infernale des heures d’étude reprend.

    L’entrée à Maulbronn est une épreuve dont il se sort plutôt bien jusqu’à ce que son amitié pour Hermann Heilner vienne mettre en péril cette belle réussite.

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     La Souabe

    On est ici à l’opposé du roman d’apprentissage car ici l’épanouissement de l’adolescent est le dernier souci des ses maîtres, seule compte la réussite, porter haut le flambeau de l’école, répondre aux voeux de son père.

    C’est un roman qui met un système éducatif oppressant à l’index. 
    Tout l’amour de la nature est étouffé chez Hans et il finit par oublier ses beautés

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    « les longues rangées majestueuses de cierges de notre-dame aux feuilles laineuses et aux fleurs jaunes, les salicaires et les églantiers se balançant doucement sur leurs tiges »

    Hermann Hesse a mis assurément beaucoup de lui-même dans ce roman où la jeunesse est brimée par la rigidité de l’enseignement et même une certaine brutalité, les premiers émois amoureux sont étouffés. Hans est écrasé comme le fut Hermann Hesse en son temps

     

    J’ai beaucoup aimé ce roman empreint des derniers feux du romantisme allemand.

    J’ai rouvert mon anthologie de l’auteur, c’est certain je vais y revenir.

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    Le livre : L’Ornière dans Romans et Nouvelles - Hermann Hesse - Traduit par Lily Jumel - Editions Robert Laffont Bouquins 1993  à lire aujourd’hui  à la Pochothèque

  • Dickens à l'autrichienne

    Après Nabokov voici un second adepte de Dickens, Stefan Zweig.
    Dans Trois Maîtres il lui rend un bel hommage, de ceux que le lecteur n'oublie pas, de ceux qui précipitent vers la lecture de Dickens

     

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    « Il faut se le faire raconter — de préférence par un Anglais dont les souvenirs de jeunesse remontent encore jusqu’au temps des premiers succès de Dickens, par un de ceux qui après cinquante ans ne peuvent se résoudre à appeler l’auteur de Pickwick, Charles Dickens, mais qui continuent de lui donner son vieux nom, plus familier et plus intime, ce surnom de Boz. »

     

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    « A leur émotion, mélancoliquement rétrospective, on peut mesurer l’enthousiasme des milliers de gens qui à l’époque reçurent avec un impétueux ravissement ces fascicules mensuels, à couverture bleue, qui, aujourd’hui devenus un rarissime trésor pour le bibliophile »

     

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    « Chaque village, chaque cité, le pays tout entier, et bien au-delà encore, l’univers anglais éparpillé dans toutes les parties du monde ont alors aimé Charles Dickens. 
    Ils l’ont aimé depuis l’heure où ils l’ont connu, jusqu’à la dernière heure de sa vie. 
    Jamais, au dix-neuvième siècle, il n’y a eu nulle part des rapports d’une telle immuable cordialité entre un écrivain et sa nation. »

     

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    « A Brooklyn on donna à l’écrivain une église comme salle de conférence. C’est du haut de la chaire qu’il lut les aventures d’Olivier Twist et l’histoire de la petite Nell. »

    « Les années d’enfance dans ses romans sont d’une beauté unique; jamais, je crois, dans la littérature universelle, ne périront ces figures, ces épisodes joyeux ou graves des premières années de la vie humaine. »

    « Des cœurs durs furent attendris ; lorsque Olivier Twist parut, les enfants reçurent — c’est un fait authentique — plus d’aumônes dans les rues ; le gouvernement améliora les hospices et contrôla les écoles libres. »

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    « Ses livres ont fait étinceler des pleurs dans des millions d’yeux ; il a fait refleurir dans la poitrine de milliers de gens le rire qui chez eux était flétri ou mort ; son influence a dépassé de beaucoup le domaine de la littérature. »

  • le coeur de l'hiver

    Février le coeur de l'hiver

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    je vous propose un petit roman noir dans un pays de froidure et pour ceux qui ont le goût de l'aventure, une balade dans le froid et la neige sur près de 4000 km et enfin un roman au nord du nord

    Vous êtes prêts ? 

  • Le Berceau de l'humanité

    Vous avez entendu ou vu que les anthropologues ont trouvé peut être le chainon manquant entre Lucy et Homo sapiens.

    Voilà l’Homo Naledi

     

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    C’est en Afrique du Sud que ça s’est passé. Il reste à confirmer la datation des ossements de toute la famille car ils sont une quinzaine.

     

    Cela ne pouvait pas mieux tomber car figurez vous que j’étais en plein dans ma phase retour aux sources.

     

    Je vous en parle dès demain

     

  • Lutter contre l'oubli

    shoah

    L'histoire ne nous tombe pas du ciel,
    Elle ne tient que par l'attention et la persévérance de ceux qui veulent son incertitude *

    La véritable tragédie n'est jamais une confrontation directe entre le Bien et le Mal, mais plutôt, de façon plus exquise et plus douloureuse à la fois, un conflit entre deux conceptions du monde irréconciliables. **

    Oublier les morts serait les tuer une deuxième fois.***

     

    Les Livres 

    * Pierre Pachet - La violence du temps - Editions du Seuil
    ** Daniel Mendelsohn - Les Disparus - Editions Flammarion
    *** Elie Wiesel - La nuit - Editions de Minuit

  • De l'utilité des pauses

    Les pauses sont de belles occasions pour engranger quelques lectures.

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    La période ne porte pas aux textes difficiles mais pousse vers les images et la beauté.

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    J'ai fait pendant cette période quatre magnifiques lectures de ce genre que je partagerai avec vous dès que je me serai remise au clavier.