Après Nabokov voici un second adepte de Dickens, Stefan Zweig.
Dans Trois Maîtres il lui rend un bel hommage, de ceux que le lecteur n'oublie pas, de ceux qui précipitent vers la lecture de Dickens
« Il faut se le faire raconter — de préférence par un Anglais dont les souvenirs de jeunesse remontent encore jusqu’au temps des premiers succès de Dickens, par un de ceux qui après cinquante ans ne peuvent se résoudre à appeler l’auteur de Pickwick, Charles Dickens, mais qui continuent de lui donner son vieux nom, plus familier et plus intime, ce surnom de Boz. »
« A leur émotion, mélancoliquement rétrospective, on peut mesurer l’enthousiasme des milliers de gens qui à l’époque reçurent avec un impétueux ravissement ces fascicules mensuels, à couverture bleue, qui, aujourd’hui devenus un rarissime trésor pour le bibliophile »
« Chaque village, chaque cité, le pays tout entier, et bien au-delà encore, l’univers anglais éparpillé dans toutes les parties du monde ont alors aimé Charles Dickens.
Ils l’ont aimé depuis l’heure où ils l’ont connu, jusqu’à la dernière heure de sa vie.
Jamais, au dix-neuvième siècle, il n’y a eu nulle part des rapports d’une telle immuable cordialité entre un écrivain et sa nation. »
« A Brooklyn on donna à l’écrivain une église comme salle de conférence. C’est du haut de la chaire qu’il lut les aventures d’Olivier Twist et l’histoire de la petite Nell. »
« Les années d’enfance dans ses romans sont d’une beauté unique; jamais, je crois, dans la littérature universelle, ne périront ces figures, ces épisodes joyeux ou graves des premières années de la vie humaine. »
« Des cœurs durs furent attendris ; lorsque Olivier Twist parut, les enfants reçurent — c’est un fait authentique — plus d’aumônes dans les rues ; le gouvernement améliora les hospices et contrôla les écoles libres. »
« Ses livres ont fait étinceler des pleurs dans des millions d’yeux ; il a fait refleurir dans la poitrine de milliers de gens le rire qui chez eux était flétri ou mort ; son influence a dépassé de beaucoup le domaine de la littérature. »
Commentaires
Je fais confiance au génial Zweig pour convancre!
c'est un bonheur que la passion de cet homme et sa façon de l'exprimer
Zweig après Nabokov, on ne peut qu'avoir envie de se plonger dans Dickens....
il restera un troisième larron pour clore la série
je vais télécharger Dickens de cd pas!
n'est ce pas que c'est tentateur ?
Etrange politique de vente d'Amazon, Dickens en anglais est payant! (pas cher mais pas gratuit) alors que les livres récents sont moins chers en anglais qu'en français!
les mystères amazoniens !!!
Le charme des illustrations anciennes ajouté à la plume de Zweig, comment résister ?
ça a un petit parfum de fête je trouve
Je me demande quel est le troisième, mais d'ores et déjà, je crois que je vais mettre un Dickens au programme de cette année. Tu frappes fort là, pour la fin de l'année.
j'ai encore un admirateur bien de chez nous et après LE livre qui dit tout de Dickens tu as encore de quoi voir venir
Un auteur qui provoque autant d'émotions chez le siens, et Zweig par dessus le marché, ah là là Dominique, Dickens devaient incontournable!
Bonne journée, un beso.
il vaut la peine d'être tenté
"devient"...c'est mieux!!!
J'adore cet auteur ! Je viens justement de lire ses histoires de fantômes...
Deux auteurs dont je dois poursuivre la découverte...
Très intéressant, les parallèles que tu fais entre les écrivains ! Ton blog est vraiment de haut vol, bravo !
... Et j'adore Zweig !
Et vlan, je pense que Maggie et toi, vous le faites exprès, de venir me rappeler mes lacunes en ce qui concerne Dickens ;-)