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Rechercher : le secret de l'empereur

  • Tour de France

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    C’était déjà le soir quand nos voyageurs arrivèrent près de Lyon. Devant eux se dressaient les hautes collines couronnées par les dix-sept forts de Lyon. Ces collines étaient encore éclairées par les derniers rayons du crépuscule, tandis que la ville se couvrait de la brume du soir. Mais bientôt tous les becs de gaz s’allumèrent comme autant d’étoiles qui, perçant la brume de leur blanche lueur, illuminaient la ville tout entière et renvoyaient des reflets jusque sur les campagnes environnantes.

     

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    Atelier de canut


    Ces hautes maisons d’aspect pauvre d’où l’on entend sortir le bruit actif des métiers. C’est là qu’habite la nombreuse population ouvrière. Chacun à là son petit logement ou son atelier, souvent perché au cinquième ou sixième étage, souvent aussi enfoncé sous le sol, et il y travaille tout la journée à lancer la navette entre les fils de soie.


    Le livre
    :

    Le Tour de France par deux enfants - G Bruno - Editions Belin

  • Un bol de nature

    Quelques extraits de livres, de ceux que je ne prête pas, de ceux qui me sont précieux et que je peux ouvrir à n’importe quelle page et y trouver un grand plaisir de lecture. Des livres riches et magnifiques, poétiques et sensibles. Certains sont épuisés chez l'éditeur mais la persévérance fait des miracles.

    Tout cela a commencé, voici quinze ans déjà, par un pique-nique à la pointe orientale de l’île d’Orléans, là où l’accès au fleuve est rendu hasardeux, en juillet par une immense batture chargée de joncs, de foin de mer et de riz sauvage. Le lieu où nous nous trouvions était paisible, préservé.(...) Dans l’après-midi, au cours d’une promenade au bord du fleuve, j’aperçus cachée dans les arbres et à demi enfouie sous les hautes herbes, une petite cabane rouge qui servait de camp de chasse. Je ne savais pas encore que cette maisonnette de bois rond allait devenir un des lieux importants de ma vie.
    Pierre Morency - L’oeil américain - Boréal

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    Une batture

    Chaque année, après les tempêtes de neige du coeur de l’hiver, survient une nuit de dégel où le tintement de l’eau qui goutte traverse le pays, réveillant sur son passage les créatures assoupies pour la nuit et d’autres qui dormaient depuis le début de l’hiver. La mouffette roulée en boule au fond de sa tanière déplie ses membres et risque une sortie dans cet univers humide, en traînant son ventre dans la neige. La trace de la mouffette marque l’un des premiers événements repérables de ce cycle de fins et de commencements qu’on appelle une année
    Aldo Leopold - Almanach d’un comté des sables

     

     

    Dans l’herbe autour du chalet, les abeilles sont très occupées à butiner les pissenlits dorés, et ne prêtent aucune attentions aux houstonies et aux violettes. Les violettes pourpres, bleues et blanches, poussent à telle profusion que l’air est embaumé de leur parfum. La brise apporte l’odeur sucrée des fleurs de pruniers sauvages qui poussent dans les bois sur la colline. Les abeilles aiment les fleurs des pruniers sauvages et moi aussi.
    Sue Hubbell - Une année à la campagne

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    Tinker Creek

    Il y a dans ce monde sept ou huit catégories de phénomènes qui valent la peine qu’on en parle, et l’une d’entre elles, c’est le temps qu’il fait. Si, d’aventure, l’envie vous prenait de sauter dans votre voiture, de traverser tout le pays, et de franchir les montagnes pour arriver dans notre vallée, et là, de traverser Tinker Creek, de monter la route qui mène à la maison, et si par hasard, vos pas vous faisaient traverser la cour, frapper à la porte et demander à entrer, et que, vous vous mettiez à parler du temps qu’il fait, alors, vous seriez le bienvenu.
    Annie Dillard - Pèlerinage à Tinker Creek

     

     

  • Nicolas de Staël

    Le peintre, le sens du beau et du sublime

     

    Si malgré ce temps qui est là, je vous disais dans mon esprit, un an , deux ans, dix ans ne sont rien, qu’être artiste ce n’est pas compter, mais vivre comme l’arbre sans presser sa sève, attendre l’été, et l’été vient, mais qu’il faut avoir de la patience, de la patience...

     

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    Vue d'Agrigente

     

    Il faut beaucoup travailler, une tonne de passion et cent grammes de patience.

     

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    Méditerannée

     

    Ce que j’essaie, c’est un renouvellement continu, vraiment continu, et ce n’est pas facile. Ma peinture, je sais ce qu’elle est sous ses apparences, sa violence, ses perpétuels jeux de force, c’est une chose fragile, dans le sens du bon, du sublime.


    Le livre
    Lettres - Nicolas de Staël - Editions Ides et Calendes - 1998

  • Les ciels de Tiepolo

     

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    Persée et Andromède - Frick Collection New York - Giovanni Battista Tiepolo

    "Chez Tiepolo la couleur est comme déplacée, par rapport aux propositions de la nature, elle ne dit plus le vert du feuillage, la teinte jaune des fruits, elle a des jaunes acides, des roses, des mauves comme la terre n’en offre guère, et qui suggèrent plutôt de luxueuses étoffes teintes, comme si le Ciel s’était revêtu des parures de la Venise festive qui a commandé nombre de ces peintures."

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    Olympe - Musée du Prado - Giovanni Battista Tiepolo


    " Si les ciels ne sont pas d’abord lumière, ils ne sont pas les cieux. Toujours cette merveilleuse clarté et cette intense luminosité des plafonds de Giambattista Tiepolo. La profondeur des cieux ne peut être rendue sensible que par un apâlissement des coloris. Des teintes sombres refermeraient l’espace, feraient voûte, barreraient le regard qui n’aurait jamais l’impression de plonger dans l’infini céleste. Au contraire une certaine pastellisation des couleurs recule l’horizon, ouvre les perspectives."

     

    Le livre :  Les Ciels de Tiepolo - Alain Busine - Gallimard

     

  • Leçon de lecture

    Avant de débuter votre année de lecture posez vous les bonnes questions .............  Comment lire un livre : y a t-il une méthode, un conseil à suivre ?

     

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    Une qualité  nécessaire ?

    L' « Indépendance d’esprit qui est la première qualité d’un bon lecteur »

    Faut-il suivre les  conseils ?

    bookrestlamp01.jpg« Reconnaître des autorités dans nos bibliothèques, fussent-elles vêtues de toges et d’hermine, et les entendre nous dire ce qu’il faut lire, comment il faut lire, quelle valeur donner à ce que nous lisons, c’est détruire l’esprit de liberté qui fait vivre ces sanctuaires. Partout ailleurs des lois et des conventions peuvent nous contraindre - mais pas ici.»

     

    Qu’attendons-nous de nos lectures ?

    bookrestlamp01.jpg« La plupart du temps nous abordons les livres avec des attentes mal définies et contradictoires : nous demandons au roman d’être véridique, à la poésie d’être factice, à la biographie d’être flatteuse, à l’histoire de renforcer nos préjugés. »

     

    Que faire ?

    bookrestlamp01.jpg« Ne donnez pas d’ordre à l’auteur ; efforcez-vous plutôt de vous mettre à sa place. Soyez son collaborateur et son complice. »

    « Dans quelle mesure devons-nous résister ou céder aux sympathies et aux antipathies que l’homme (l’écrivain) suscite en nous - tant les mots sont sensibles, réceptifs à la personnalité de l’auteur ?  »

     

    La lecture : une récompense avant l’heure

    bookrestlamp01.jpg« Le jour du Jugement dernier, lorsque les conquêrants, les hommes de loi et les hommes d’Etat viendront recevoir leur récompense - leur couronne, leurs lauriers, leur nom gravé à jamais dans un marbre impérissable - le Tout-puissant se tournera vers Pierre et lui dira, non sans une certaine envie, en nous voyant arriver avec nos livres sous le bras, «  regarde, ceux-là n’ont pas besoin de récompense. Nous n’avons rien à leur donner ici. Ils ont aimé lire. »

     

    Le livre : Comment lire un livre - Virginia Woolf - Editions l’Arche

  • Pour amoureux de poésie

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    Vous avez autour de vous des passionnés de la Russie, de son histoire, de  ses écrivains, et de ses poètes.
    Pour terminer cette année dédiée à ce pays regarder fleurir l’églantier avec Anna Akhmatova.


    eglantier.gifL’églantier fleurit et autres poèmes - Anna Akhmatova - Traduits par Marion Graf et José-Flore Tappy - Editions La Dogana
    Une trajectoire de poète qui commence en 1912 avec son premier livre à 1966 l’année de sa mort. Elle est l’ami de Mandelstam, de Joseph Brodsky.
    Elle traverse deux guerres et une révolution, témoin et victime d’une histoire violente et cruelle, elle chante son pays de tilleuls et de bouleaux, son pays parfois rouge de sang. Elle chante son amour pour un absent le poète Goumiliov, son amour pour sa patrie et la liberté à jamais perdue.

    Les tonalités de ses poèmes sont très variées

    De l’espoir

    Bien du bonheur est dévolu
    A qui suit librement sa route

    A l’amour de la vie

               Je fais des vers joyeux
               Sur la vie éphémère, éphémère et superbe

    A l’amour de son pays

    C’est le mélilot et l’abeille
    Poussière, ombre et canicule.

                       Les rivières bleues

                                         Les saules d’argent

         La merveille des tilleuls


    A son bien aimé. Son amour perdu avec qui elle ne pourra plus rien partager
    Un amour toujours présent, amour jusqu’à la douleur, même quand vient la peur, l’horreur « dans un sanglot sans fin »

    Il aimait trois choses au monde :
    Le chant des vêpres, les paons blancs
    Et les vieilles cartes d’Amérique.

                                 Mais nous vivrons d’un seul amour

    Elle est intolérable
    La douleur du silence amoureux
                                                
                      Tout est fini ...Et ma chanson résonne

                      Dans la nuit vide où tu n’es plus.

    Automne triste comme une veuve
    Vêtue de noir, embrume tous les coeurs

     

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                                                Blog Terres de femmes -  Image, G.AdC

     

    La plainte parfois s'élève, cri de souffrance d’une femme et de tout un peuple

    Trois ans sans fermer l’oeil
    Et chaque matin s’enquérir
    De ceux qui sont morts dans la nuit

                                               A l'heure où s'écroulent les mondes

     ... ma bouche suppliciée
    Par laquelle crie un peuple de cent millions d’âmes.

                                        J’étais alors avec mon peuple
                                       Là où mon peuple était pour son malheur


    Et continuer d’écrire, continuer de vivre

    Il faut changer mon âme en pierre,
    Il faut réapprendre à vivre


     Une édition bilingue de neuf courts recueils,  du très connu « Requiem » à celui qui donne son titre à l’ensemble « L’églantier refleurit ».
    Un livre qui rend un bel hommage à Anna Akhmatova, une très belle traduction et une élégante présentation font de ce livre un cadeau pour tout amateur de poésie.

     

     

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