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  • Brigitta - Adalbert Stifter

    J’aime Adalbert Stifter même si ce n’est pas l’écrivain autrichien le plus connu, j’aime sa prose, ses personnages.

    Brigitta est plus une nouvelle qu’un roman et ce court texte est une jolie réussite. 

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    Les bergers de la Puszta

    C' est une belle histoire d’amour qui est contée. Le genre d’histoire où la passion, la faute, le pardon tiennent toute la place.

    Le narrateur a un ami le Major, ils ont fait connaissance en Italie Le Major possède un domaine en Autriche-Hongrie, Uwar, qu’il tente de gérer avec des méthodes modernes, c’est bien loin des villes,  dans les steppes de la Puszta. Il a été invité « à passer chez lui un été, une année, ou cinq, ou dix ans »

    Le narrateur va lui rendre visite et ainsi faire connaissance avec les fermiers, les hommes et femmes qui travaillent sur le domaine, il rencontre aussi un personnage étonnant, la voisine du major, Brigitta Maroshely que tout le monde craint et respecte, excellente cavalière qui vit avec Gustav son fils adolescent son mari l’ayant abandonné.

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    Un pays de chevaux

    Le major est un hôte parfait, il a voyagé, il a lu, le temps passe vite auprès de lui. Le séjour s'allonge.

    C’est une histoire simple, ce qui la rend si présente c’est l’art de Stifter, il est habile à dresser un portrait tout en ambiguïté de ses personnages, une femme émancipée et pourtant fragile qui est liée au major par une amitié rare alors que c’est une femme laide « Un visage ingrat nous réserve souvent une beauté intérieure dont cependant nous ne savons dans l’instant déceler la valeur » le major lui conte son histoire.

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    La steppe est belle sous la plume de Stifter, la nature est très présente, à la fois magnifique et hostile.
    C’est d’ailleurs la nature qui fait basculer le récit lorsque Gustav est attaqué en plein hiver par une meute de loups affamés.

    C’est un récit très réussi, poétique, à la prose plutôt classique mais belle et l’histoire bien que brève recèle quelques surprises. 

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    Le livre : Brigitta - Adalbert Stifter - Traduit par Marie Hélène Clément - Editions Cambourakis

  • L'homme sans postérité - Adalbert Stifter

    L'homme sans postérité - Adalbert Stifter - Traduction et préface par Georges-Arthur Goldschmidt - Editions Phébus
    l'homme ss postérité.gifC’est l’heure de la séparation, Victor fait ses adieux à ses amis, sa mère adoptive, Hanna sa soeur de lait, il quitte le village où il a grandit, dans quelques semaines il commencera sa vie professionnelle. Avant de franchir cette étape il doit  rendre visite à un oncle qu’il n’a jamais vu mais que toute la famille semble respecter.
    L’oncle exige sa venue sous peine de ne pas le laisser entrer en possession de biens hérités de son père, Victor doit se rendre chez lui et l’oncle exige qu’il fasse le voyage à pieds comme pour mettre à l'épreuve son courage et sa volonté.
    Son oncle vit seul sur une île, sans contact aucun, sans sortir, sans voir personne d'autre que les trois domestiques qui le servent.
    La demeure est close de grands murs, les portes sont fermées à clé, les fenêtres munies de barreaux, tout évoque l’enfermement, nul bruit qui évoque la vie.
    La vie dans la maison parait arrêtée, les objets sont vieux, hors d’usage, recouverts de poussière.
    L’accueil réservé à Victor est pour le moins étrange, son oncle ne se préoccupe pas de lui, ne lui parle pas, le laisse livré à lui-même quasi prisonnier sur l’île. Le jeune homme habitué à être le centre de l’attention, est tout d’abord révolté par cet oncle acariâtre et revêche.
    Pour s’occuper il entreprend la découverte de l’île, de la maison, il observe la vie autour de lui, il observe ce vieil homme , progressivement son attention se porte sur autrui.
    Et doucement les relations avec le vieil homme vont évoluer. L’oncle et le jeune homme vont tenter de se comprendre, de s’apprivoiser, de faire preuve d’humilité pour l’un et d’ouverture pour l’autre. La tendresse est prête à naître entre eux alors que vient le moment du départ. Ce séjour changera tout pour Victor, le regard porté sur les êtres qu'il aime, les choix de vie à faire.

    Tout le récit est marqué par la beauté de la nature, les montagnes, le lac et ses couleurs, le jardin paisible, tout respire la sérénité mais aussi une tristesse sourde.

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    Ce roman d’apprentissage qui marque le passage de l’enfance à l’âge adulte est plein de mélancolie, d’émotions, le héros évolue d’une joyeuse insouciance à la prise de conscience de soi, de ses aptitudes réelles, de ses sentiments envers ses proches. La solitude de l'homme "sans postérité" est terrible et l'on est pris de tendresse pour le vieil homme pour qui il est trop tard.
    L’écriture de Stifter est simple, belle, poétique, lente comme une promenade. Les grands écrivains de langue allemande ont admiré la prose          d' Adalbert Stifter.

    Le site consacré à l'auteur


    L’auteur
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    Autrichien, Adalbert Stifter est né le 23 octobre 1805 à Oberplan , dans le sud de la Bohême. 
    Il fait des études juridiques puis se met à écrire et à peindre.
    Il finit inspecteur de L'Instruction Publique. En 1868 , atteint d'un cancer incurable , il se donne la mort.
    Ses oeuvres sont traduites en français chez différents éditeurs