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Bribes de bibliothèrapie

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« Mais la lecture, c’est aussi un mouvement… Mouvement dû au simple aller et retour des yeux, mais aussi mouvement intérieur, nous faisant passer sans cesse, sans même que nous en ayons toujours conscience, du propos de l’auteur à notre propre expérience, nos propres réflexions, nos propres réactions. Peur, angoisse, rire, colère, nostalgie, toute une palette d’émotions humaines surgit à la lecture. Cette promenade intérieure est le plus important, car c’est elle qui nous fait « entrer » dans le texte, accepter de poursuivre le chemin des mots et de vivre non seulement ce que l’on connaît et ce qui nous ressemble, mais aussi ce qui nous est différent. »

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« Le texte nous offre une variété d’expressions et d’idées qui nous permettent de sortir de nous-mêmes, de découvrir une expression qui pourrait dépasser nos cadres de réflexion, souvent trop étroits, car nous ne disposons pas de la palette d’évocation des auteurs, tout comme avec des pinceaux et des huiles, nous ne pouvons peindre des tableaux comme ceux de Van Gogh »

 

« Toute ma vie durant, les livres m’ont été colonne vertébrale. Lorsque j’étais enfant, un livre m’a profondément marqué, je devrais dire plutôt un héros : iI s’agit du Rémi de Sans famille, d’Hector Malot. Puis il y a eu Oliver Twist, et L’Enfant, le roman de Jules Vallès, enfin, les livres qui racontaient des aventures humaines comme celle de Croc-Blanc. Et bien sûr, Tarzan !

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David Copperfield a pour moi été ce modèle selon lequel, bien qu’ayant une enfance misérable et malheureuse, il n’était pas fatal de devenir un délinquant. Rémi, l’enfant abandonné et vendu à un saltimbanque, lui, transformait l’existence. Il parcourait la France, l’Angleterre, faisait de multiples rencontres avec Monsieur Vitalis, le saltimbanque, les chiens et le singe. Bien entendu, cette histoire faisait écho à la mienne. Je me reconnaissais dans ce jeune garçon, qui ignorait ses origines et était promené d’un endroit à l’autre, d’une famille à l’autre. Cette lecture m’a permis de me figurer ma propre histoire, de me sentir moins seul et de voir qu’il était possible de se sortir de situations difficiles, puisque Rémi, Oliver Twist et David Copperfield y parvenaient. » Boris Cyrulnik

 

Le livre : Ces livres qui nous font du bien - Christilla Pellé -Douël - Editions Marabout

Commentaires

  • Tant de livres nous aident, nous bonifient !

    Depuis (presque) toujours, je privilégie les enseignements
    heureux, épicuriens, les yeux et les oreilles tournés
    vers les versants ensoleillés !

    Est-ce un manque d’ouverture ou une protection
    du plaisir de vivre ?
    Je me pose souvent la question…ce matin encore plus !
    Belles heures de découvertes et merci, chère Dominique !

  • Nietzsche vous dirait que c'est l'amour de la vie !!
    Comme j'aime vos commentaires qui toujours me font tourner "vers les versants ensoleillés"

  • Je ne pense pas connaître ce livre, mais suis d'accord avec le titre!!!

  • c'est un livre agréable et bon pour le moral

  • J'ai lu "sans famille" un nombre incalculable de fois (je n'avais que la bibliothèque de l'école à ma disposition et elle était pauvre), Je ne les ai pas oubliés ces deux-là, tout comme "l'auberge de l'ange gardien" et autres Comtesse de Ségur. Je pense que c'est là que j'ai pris le goût de la lecture, ça me permettait de m'évader et de savoir qu'il existait d'autres mondes.

  • oh mais j'avais une bibliothèque très ressemblante : Sans famille que j'ai lu jusqu'à connaitre par coeur certains passages, la Comtesse de Ségur j'avais les principaux titres en bibliothèque rose, et puis j'avais une vieille édition très condensée mais peu importe : David Copperfield c'était mon préféré

  • Je crois avoir lu une bonne centaine de fois "Sans famille" ayant peu de livres aussi je connais aussi de nombreux passages par cœur.
    Et " David Cooperfield"...." je suis un enfant posthume...."
    Et la Comtesse de Ségur avec ses adultes si cruels....
    Je pense qu'en fait, nous avions très peu de choix dans cette littérature jeunesse, contrairement aux enfants d'aujourd'hui qui rencontre une pléthore d'ouvrages. Et c'est très bien ainsi !

  • les meilleures balades

  • "Cette promenade intérieure est le plus important, car c’est elle qui nous fait « entrer » dans le texte, accepter de poursuivre le chemin des mots et de vivre non seulement ce que l’on connaît et ce qui nous ressemble, mais aussi ce qui nous est différent." Je reprends cette phrase qui est éclairante en ce qui concerne les non-lecteurs. Je me demande toujours s'ils n'arrivent vraiment pas à y entrer ou s'ils ne veulent tout simplement pas se promener sur les pas d'un autre.

  • pour moi aussi c'est un mystère que cette non envie de lire, mais moi je n'ai pas envie de dessiner, ni de jouer de la musique, je le regrette parfois mais je n'ai jamais fait le pas en avant
    je suppose qu'il en est de meme pour le non lecteur

  • Ces palettes d’émotions, ce lire ce que nous ne vivrons pas, l'évasion, c'est oui, tout cela les livres. Pour cette raison je crois, depuis très jeune, les descriptions m'ennuient dans les livres, ce sont les différentes formes d'aborder la vie, ses obstacles et plaisirs, les autres, qui m'intéresse au plus haut point.
    Ainsi, jeune, "Les malheurs de Sophie" m'enchantaient.

  • ah moi j'aime les descriptions parce qu'à travers elles je m'invente des lieux et c'est un plus pour moi

  • Il y a des mots, des textes, des livres qui sont nourritures pour rêver, potions pour soigner... À consommer sans modération aurais-je envie de dire... À bientôt Dominique, merci. brigitte

  • les livres ont toujours été ma potion de bien etre c'est certain

  • cela revient par vague en effet cela les moments selon la lecture en cours

  • Oui, tant de livres nous font du bien ! Et bien souvent, ils nous rendent meilleurs, aussi.
    Merci pour la référence. Très bonne journée.

  • ah oui certains ont définitivement changer ma façon de voir, et pourquoi pas m'ont donné un coup de pouce d'amélioration

  • Toutes ces définitions sont si vraies ! C'est vrai qu'on avait moins de livres mais, de ce fait, on connaissait les classiques et on avait des références communes. Et puis, ces livres, ils étaient d'autant plus précieux qu'ils étaient rares et qu'on les lisait et les relisait.

  • Une vie sans livres, pas possible pour moi ! Comme la musique !
    Ravie de retrouver ton chemin !

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